Indignation dans les médias après le remandatement par la CFTC d’un condamné en mars pour harcèlement moral et sexuel !
« Nous levons le camp (on
n’est pas en juin les gars). Le harceleur n’est pas venu. Les victimes ont été
rassurées de voir leurs collègues ainsi mobilisés. C’est un succès. »
tweetait
hier l’une des salariées d’Europe 1, très en colère après
la réintégration d’un ex-salarié condamné pour harcèlement moral et sexuel et
immédiatement remandaté par la CFTC comme délégué syndical.
Cette
dernière a d’ailleurs adressé une lettre ouverte (* extrait) à sa direction qui a fait par
la voix de la directrice générale du pôle
"news" du groupe Lagardère et vice-présidente d'Europe 1, RFM et
Virgin radio, parvenir une « réponse ferme et sans équivoque ».
(* extrait)
Constance Benqué, a promis un soutien « total et sans faille » à « toutes les femmes victimes des agissements » de Kamel A. qui a choisi « de demander sa réintégration » - son droit certes mais qui n’est pas sans limite - plutôt qu’une « indemnisation via le conseil des Prud’hommes » !
Dans une lettre datée du 11 décembre, relayée sur
le réseau social de la CFTC, la branche audiovisuelle du syndicat, avait
annoncé à Constance Benqué avoir redésigné Kamel A. comme
délégué syndical au sein de l’UES d’Europe 1, avec effet immédiat.
« Je prends connaissance, ce jour du dossier. Le Syndicat CFTC condamne
toutes les formes de harcèlement et toutes les formes de violence » avait posté ce mardi à 17h sur les réseaux sociaux Cyril Chabannier le président
de la CFTC qui précisait « A cette heure, personne n’a plus de
mandat CFTC » infligeant là un cinglant désaveu au responsable
CFTC pour l’audiovisuel par ailleurs délégué central à TF1 qui venait semble-t-il d’adresser
la lettre qui redésignait Kamel A. comme délégué syndical.
Ce dernier pourrait d’ailleurs selon nos informations être rapidement
convoqué par sa Confédération pour entendre ses explications sur cette décision
prise en toute connaissance de cause. L’intéressé avait
en effet pleinement conscience de la condamnation de Kamel A. à :
10 mois de prison avec sursis, 5 ans d’inéligibilité, 2 ans
de mise à l’épreuve et 20.500€ de dommages et intérêts pour ses victimes dont interdiction
lui a été faire de tenter de rentrer en contact avec elles.
La consternation à Europe 1 a fait place et la sidération et très vite
à la colère après qu’une décision administrative ait annulé le licenciement de
Kamel A.
Depuis la Presse relaie tous azimuts et à juste titre l’affaire scandaleuse
qui mobilise la station radio tout entière.
« L’annulation au début décembre du licenciement intervenu en juin 2019 d’un salarié et délégué syndical d’Europe 1, condamné en mars pour harcèlement moral et sexuel, poussant la direction de la radio à le réintégrer, indigne la rédaction mais également ses collègues outrés » écrit, entre autres, l’Agence France-Presse.
Les réactions d’indignations sont tellement nombreuses, qu’il n’est pas possible de toutes les reprendre.
Le blog CGC Média au côté de « toutes les femmes victimes des agissements » de Kamel A. qu’il assure de son entier et total soutien, a
décidé de publier l’enquête signée Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos.
(ci-après)
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