samedi 5 décembre 2020

Les journalistes de l’audiovisuel dénoncent une tentative sournoise de musèlement de la Presse !

Les journalistes de l’audiovisuel dénoncent une tentative sournoise de musèlement de la Presse !

A l’origine de cette mobilisation : les conventions de tournage supposées « protéger la sécurité de personnes ou d’institutions dans des cas très spécifiques » ! Ces conventions de tournage devraient être établies entre les équipes de tournage et les institutions qui les accueillent et visent, par exemple, à préciser qui ou quoi flouter. « La profession dénonce des tournages soumis à des conventions de plus en plus intrusives de la part des institutions » sous-titre Le Monde.

« Lorsqu’on a reçu une convention de tournage, on a commencé à s’appeler les uns et les autres. C’est rarissime. En quelques heures, tout le monde a répondu présent. Samedi 28 novembre, les directeurs de l’information des chaînes de télévision, les présentateurs, producteurs, rédacteurs en chef de magazines d’information, les sociétés de journalistes et diverses instances représentatives ont collectivement dit "stop"» explique Elise Lucet dans les colonnes du quotidien.

 « Les tentatives de contrôle de nos tournages par les pouvoirs publics (police, justice, administration pénitentiaire, gendarmerie notamment) n’ont jamais été aussi pressantes (…). En exigeant une validation de nos reportages, les pouvoirs publics veulent s’octroyer un droit à la censure. » s’alarment les journalistes dans une tribune publiée sur le site de Franceinfo.

C’est la goutte d’eau qui a fait déborder un vase qui se remplissait silencieusement explique encore Élise Lucet qui ajoute « Respecter l’anonymat d’agents du ministère de la défense, dissimuler les caméras de surveillance dans les établissements pénitentiaires, évidemment, tout cela est déontologiquement acceptable mais il y a clairement là une dérive avec ces dernières années, l’apparition progressive de nouveaux alinéas, de demandes de plus en plus intrusives, qui constituent des entraves à notre métier. »

« Les récentes conditions réclamées par le service de la communication de la police nationale, à l’occasion d’un reportage à venir pour « Envoyé spécial », ont constitué une sorte de Rubicon. Cette fois, il était exigé de « visionner l’émission dans sa version définitive avant première diffusion, dans un délai permettant une éventuelle modification » enchérit la présentatrice et rédactrice en chef des magazines de France 2 « Envoyé spécial » et « Cash investigation ».

Cela ressemble bien à une velléité de contrôle éditorial quasi-total.

Le ministère de l’intérieur a semble-t-il proposé une médiation ! Il aurait en effet été peu conseillé de s’en remettre au trio de FTV Laurent Guimier, le monsieur info de l’ex-Orange et son ex-dircab Sitbon Gomez pour plaider la cause des journalistes de l’audiovisuel public comme l’a rappelé le 23 novembre dernier le blog CGC Média dans son article « Le principe de protection des sources piétiné par la direction de France Télés ! »

Les propos de la direction de France Télés tenus au CSE d’octobre (tenu le 17/10) avaient choqué : « Les élus sont effarés lorsqu'ils entendent la direction expliquer qu'elle peut et qu'elle a déjà donné sur commission rogatoire des relevés de facture d'appels et SMS à la police...."



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