samedi 22 août 2020

Emmanuel Macron tourne le dos à l'Outremer en supprimant sa chaine de télé malgré ses promesses (*)...manifestation ce dimanche.

Emmanuel Macron tourne le dos à l'Outremer en supprimant sa chaine de télé malgré ses promesses (*)...manifestation ce dimanche.

La date du 23 août choisie par le gouvernement pour couper le signal de France Ô la chaîne des Ultramarins tombe en pleine journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition...Une provocation disent certains qui donnent déjà rendez-vous au Chef de l’État  en mai 2022!

Une manifestation pour dénoncer la fermeture de France Ô aura lieu dimanche à 14H30, place du palais Royal  à Paris.

Le SNJ appelle les salariés qui désapprouvent l'arrêt de France Ô à y participer.

Plusieurs parlementaires ont récemment dénoncé  « la vraie honte de la République », fustigeant ainsi les promesses d’Emmanuel Macron qui s’était engagé publiquement à ne pas supprimer France Ô. 

(*) (La preuve par l’image) 


Le blog CGC média vous propose de découvrir la dépêche AFP que relaie et commente les établissements ultramarins de France Télés comme à Tahiti par exemple:
 
"Paris, France | AFP | vendredi 21/08/2020 - France Ô va disparaître dimanche 23 à minuit des écrans, comme l'avait décidé il y a deux ans le gouvernement, au vu des faibles audiences de cette chaîne publique au profil unique, à la fois vitrine télévisuelle de l'Outre-mer et concentré de diversité. 
Contrairement à France 4, chaîne destinée notamment aux enfants, qui a bénéficié en juillet d'un sursis d'un an (jusqu'à l'été 2021), France Ô a vu sa fermeture confirmée par le ministère de la Culture, la date fatidique étant juste repoussée du 9 au 23 août. 
 
La chaîne vit donc ses derniers moments. Elle a annoncé jeudi une programmation spéciale pour sa dernière journée d'antenne. Le CSA a entériné la fermeture et dès le 1er septembre, la fréquence TNT dévolue à France Ô sera recyclée pour diffuser franceinfo en haute définition en métropole. 
 
Ce sera donc la fin d'une aventure de 15 ans, voire 22 si l'on inclut sa prédécesseure: France Ô avait été lancée en 2005, en remplacement de RFO Sat, née en 1998. 
 
D'abord cantonnée au câble et au satellite, elle doit attendre 2010 pour accéder à la TNT à l'échelle nationale, gage d'une plus grande notoriété. Las, la chaîne a toujours peiné à trouver son public. 
 
- Faibles audiences -

Son cahier des charges, qui lui donne pour double mission de promouvoir la diversité culturelle et d'être une vitrine télévisuelle des territoires d'Outre-mer en métropole, est souvent jugée confuse et la chaîne se retrouve régulièrement sur la sellette en raison de ses faibles audiences: 0,8% en 2016 puis 0,6% en 2017.
Malgré tout, la cinquantaine de salariés de la chaîne (qui seront reclassés au sein de France Télévisions) ont reçu des soutiens: plus de 100.000 téléspectateurs, élus, artistes, etc., ont signé la pétition "Sauvons France Ô". Le collectif derrière ce mouvement appelle à manifester dimanche après-midi devant le ministère de la Culture.

Et depuis deux ans, les parlementaires ultramarins, qu'ils soient dans la majorité ou l'opposition, n'ont cessé de rappeler son rôle singulier au sein du PAF.
 
"France Ô avait un public intimiste mais assidu, il y avait cette vitrine vers l'Outre-mer, et cette possibilité de valoriser les journaux télévisés et les documentaires", produits dans ces territoires grâce auxquels "le soleil ne se couche jamais sur la France", dit à l'AFP Olivier Serva, député LREM de Guadeloupe, qui préside la délégation aux Outre-mer de l'Assemblée nationale. 
 
Et de rappeler que le président Emmanuel Macron, avant son élection, s'était engagé à maintenir France Ô. (*)


- "On n'y croit pas" -

"Force est de constater qu'en dehors de France Ô, la visibilité des Outre-mer sur l'ensemble du paysage audiovisuel est au mieux marginale, au pire inexistante", ont également plaidé dans un rapport Maurice Antiste, sénateur socialiste de la Martinique, et Jocelyne Guidez, sénatrice centriste de l'Essonne.
Le gouvernement a cherché à parer ces critiques en demandant à France Télévisions de muscler les contenus ultramarins sur ses autres chaînes. Une nouvelle plateforme numérique, baptisée "Outremer la 1ère", a également été lancée en juin.
Le tout s'inscrit dans un "pacte de visibilité" signé il y a un an par France Télévisions, qui vise à "garantir durablement la présence des outre-mer au centre de l'offre de l'audiovisuel public", avec des objectifs chiffrés et gravés dans le marbre.

Pour Olivier Serva, le compte n'y est pas. "Ça paraît être une idée intelligente et intéressante mais dans la pratique ça ne fonctionne pas", et "pour l'instant on n'y croit pas".

Au contraire, France Télévisions assure que cette stratégie produit déjà des résultats indéniables.

PIPEAU ÉVIDEMMENT, ndlr
 
"Ce qui est important pour nous c'est que les Outre-mer soient beaucoup plus présents qu'ils ne l'étaient, et cela on le mesure déjà : on est parti de 1,4 million de personnes par semaine en contact avec les programmes dédiés aux Outre-mer sur France Ô, à 7,2 millions sur la dernière saison (septembre 2019/juin 2020)" sur l'ensemble des chaînes, grâce à la mobilisation de toutes les antennes du groupe, fait-on valoir dans l'entreprise publique.

Reste la date choisie par le gouvernement pour couper le signal de la chaîne, qui a heurté certains Ultramarins : elle tombe en pleine journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition. 

vendredi 21 août 2020

La télévision publique d’Emmanuel Macron: un nain parmi les géants européens et un gnome à l'International

La télévision publique d’Emmanuel Macron: un nain parmi les géants européens et un gnome au plan international !

Emmanuel Macron le claironnait un peu partout, avec son big bang audiovisuel...on allait voir ce qu’on allait voir! 
France Télévisions avec ses 5 chaînes hertziennes de la TNT allait porter haut les couleurs de la France au national et même damer le pion à la concurrence mais également aux géants américains! 

Son big bang n’est en réalité qu’un pétard mouillé qui devrait très vite lui exploser à la figure car avec le décret supprimant 2 des 5 chaînes du groupe France Télévisions, il fait de la télé publique française un nain par rapport à nos voisins européens mais pire un gnome au plan international.

La députée Frédérique Dumas qui connait bien le secteur, avait été la première à tirer la sonnette d'alarme.
Elle écrivait notamment dans son très étayé et très documenté rapport parlementaire "En supprimant des chaînes publiques, la France ne serait plus le fer de lance de l’exception culturelle, mais proposerait l’offre de service public la plus réduite d’Europe. La France se situe déjà derrière ses voisins allemand et britannique en termes d’offre de chaînes publiques. 
En effet, la France est loin derrière l’Allemagne avec ses onze chaînes, et la Grande-Bretagne avec ses neuf chaînes"
 
La France avec ses trois chaînes (au lieu des cinq qui constituaient France Télés) va donc se retrouver en queue de peloton. Quant au refrain éculé sur le développement des déclinaisons numériques qui seraient soi-disant l'avenir que l'Elysée, Matigon et son gouvernement se le garde...plus personne n'y croit
 
La seule chose que le gouvernement a en tête, c'est de faire plaisir au privé en réattribuant les ressources séquentielles à la suite de la disparition de France Ô au 1er septembre et de France 4 au 20 août 2021. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a indiqué en avoir reçu la demande.
 
Outre des considérations techniques, la disparition des deux chaînes du groupe public entraîne des trous dans la numérotation de la TNT qui voit les canaux 14 et 19 se libérer pour le plus grand bonheur de la concurrence.
 
"Le CSA annonce l'ouverture d'une consultation publique dans les prochaines semaines pour la renumérotation de la TNT en métropole et en Outre-mer" écrit La Correspondance de la Presse qui ajoute "Les groupes privés devraient être proactifs dans ce dossier. Ainsi, le groupe TF1 pourrait demander le passage de LCI en haute définition et à récupérer le canal 14, passant ainsi devant BFM TV, situé sur le canal 15. Un scénario qui ne sied guère à la chaîne d'information du groupe NextRadioTV et à son président, M. Alain Weil qui s'interroge dans un entretien au " Figaro ". : " Pourquoi bouger uniquement la numérotation des chaînes d'information ? Sur la TNT, il y a d'autres thématiques qui pourraient être aussi regroupées"
 
"L'Etat pourrait également préempter le canal 14 pour avancer franceinfo" enchérit le titre de presse qui précise que "De son côté, M6 aimerait bien avancer Gulli en lui donnant plus de visibilité, ce qio remplacerait ainsi une chaîne destinée à la jeunesse par une autre"
 
Après "La  honte de la République" dénoncée par Emmanuel Macron confirmée par les propos de Gabriel Attal (*) concernant la gouvernance de France Télés qui après 5 ans de casse de l'outil se voit prolongée afin de continuer le sale boulot pour la modique somme d'environ 3 milliards par an et accélerer le dépeçage de la télé publique déjà en très bonne voie. 
 
Au micro de RTL Gabriel Attal  alors chef de file de la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale aujourd'hui porte-parole du gouvernement, présent lorsque  ces propos ont été prononcés, expliquait  "Le président de la République a eu un constat sévère sur l'audiovisuel public…C'était un constat sévère sur la gouvernance de l'audiovisuel public et pas sur la rédaction comme je peux le lire sur les réseaux sociaux". (* sonore à l’appui, ci-après)

(*cliquez ici)


 

jeudi 20 août 2020

Une plainte au Pénal pourrait remettre en cause toute la procédure de nomination à la présidence de France Télés !

Une plainte au Pénal pourrait remettre en cause toute la procédure de nomination à la présidence de France Télés !

Le 28 juillet dernier, le blog CGC Média dans son article "De plus en plus de questions se posent après la décision de poursuivre la Honte pour la République dans l’Audiovisuel" s'interrogeait sur les annonces faites par le président du CSA en amont de chaque passage devant l'instance (cliquez ici) - nous laisserons la notion d'audition en suspens après les tweets de Roch-Olivier Maistre qui quelques jours plus tôt Likait les diverses nominations intervenues à France télés dans les 4 mois de ce qu’il est légalement convenu d’appeler la « période de tuilage » mais que l’intéressé avait décidé de réduire à 1 mois, à cause de la crise sanitaire - notamment sur l’ordre de passage.

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a établi par tirage au sort le calendrier des auditions des huit candidatures qui ont été déclarées recevables sur 12 reçues » écrivait sur le site  du CSA Roch-Olivier Maistre  qui plaçait l’ex-Orange en avant dernière position devant devant Serge Cimino journaliste à France Télés et délégué syndical du SNJ.



Comment s’est donc déroulé ce tirage au sort ?

Quel est le nom de l’huissier de Justice qui l’a supervisé ?

Pourquoi ce tirage au sort n’a-t-il pas eu lieu en présence des candidats comme c’est pourtant le cas dans d’autres circonstances notamment les candidatures aux diverses élections.

Pourquoi Roch-Olivier Maistre n’a-t-il pas transmis préalablement à l’ensemble des candidats comme c’est la règle, le règlement qui fixait les modalités de ce tirage au sort ?

Etc…  

Ces questions sans réponses intéressent certes au premier chef celles et ceux qui ont cru participer à une sélection mais une nouvelle interrogation qui concerne cette fois-ci tous les français à commencer par les salariés de France Télévisions,   devrait donc donner lieu à une plainte visant le CSA. 

Elle concerne plus particulièrement celui qui est intervenu pour écarter du processus Hervé Godechot le 7ème des membres de l'instance de régulation à qui il a été demandé de ne pas participer au vote pour la présidence de France Télévisions sous prétexte que celui-ci pour des raisons de conflits d'intérêts, n’en aurait pas eu LÉGALEMENT le droit !

 

Incroyable lorsqu'on sait que tous les ex-membres du CSA comme Mémona Hintermann-Afféjee, Françoise Laborde ou encore Rachid Arhab ont eu à s'exprimer et voter pour les élections à la présidence de l'entreprise dont ils étaient issus.

De quelle loi peut-il bien alors s'agir ?

Deux chefs d'accusation au moins qui pourraient bien faire annuler cette "procédure de désignation" que beaucoup qualifient d'indigne mascarade, sont à l'étude auprès d'un cabinet d'avocat saisi pour l'occasion: "Abus d'autorité et abus de pouvoir".

La loi de 2013 sur l’audiovisuel a fixé plusieurs règles concernant le CSA, entre autres:

« Depuis la création du CSA, le législateur a attribué la qualification d'autorité publique indépendante à plusieurs autorités de régulation. Cette catégorie est apparue pour la première fois pour l'autorité des marchés financiers, dans la loi n° 2003-706 du 1er août 2003 sur la sécurité financière. Ce nouveau statut permettra au CSA de disposer d’une personnalité morale distincte de celle de l’État.

Le CSA sera désormais responsable sur le plan juridique et financier de toutes ses décisions. En outre, l'autonomie de gestion de l'autorité de régulation sera accrue. »

En Droit, les abus sont définis et incriminés aux articles 432-4 à 432-6 du Code pénal.

L’abus d’autorité: 

Il peut notamment résider dans le fait d’avoir reçu un commandement de l’autorité légitime (avoir reçu par exemple, un ordre de sa hiérarchie) particulièrement si cet ordre était manifestement illicite. 

L’abus de pouvoir:

Il se définit comme suit « Un abus de pouvoir est l'exercice excessif d'un pouvoir conféré par un statut. Il s'agit de l'utilisation de capacités en dehors du champ d'action donné, d'outrepasser ses droits. »

L'utilisation anormale des pouvoirs donnés par une fonction est une faute.


(*)


mercredi 19 août 2020

Le cahier des charges de France Télés consacre le mensonge en 2017 d’Emmanuel Macron relayé par Nyssen en 2018.

Le cahier des charges de France Télés consacre le mensonge en 2017 d’Emmanuel Macron relayé par Nyssen en 2018.

Comme l’avait écrit le blog CGC média, c’est le 4 août dernier que le gouvernement d’Emmanuel Macron a scellé définitivement le sort de France Ô et de France 4. 

Si France 4 obtient un sursis d'un an - imaginez la motivation de celles et ceux à qui on dit, juste avant la présidentielle de 2022, dans douze mois tu disparais ! -  France Ô arrêtera la diffusion de ses programmes ce dimanche 23 août.

Ces décisions ont bien entendu des conséquences sur le cahier des missions et des charges de France Télévisions qui a été modifié le 14 août avec le  décret n° 2020-1055 paru au "Journal officiel" le lendemain mais surtout consacrent le mensonge fait publiquement par Emmanuel Macron en 2017 (* declaration à l’appui) relayé en 2018 par l’éphémère Francoise Nyssen qui suivait la ligne Kolhero/Philipienne qui prônait la disparition des deux chaînes de la TNT. Il n’était pas à l’époque question de crise sanitaire que certains essaient de servir aujourd’hui histoire d’emballer cette mise à mort !




En ce qui concerne France Ô, le signal s’arrêtera le 1er septembre prochain...les programmes seront remplacés par un panneau annonçant l'arrêt de la chaîne.
 
S’agissant de France 4, le décret qui précise la nécessité de diffusion "en direct" en linéaire et en ligne d'évènements sportifs majeurs, ainsi que leur variété, tant dans les disciplines, le genre ou les handicaps, fixe la date de fin de sa diffusion au 20 août 2021 soit après La diffusion des Jeux Olympiques de Tokyo repoussés à l'été 2021.
 
Outre ces dates d’extinction, le décret supprime du cahier des missions et des charges toutes les mentions des deux chaînes condamnées à mort dans un groupe public dont le périmètre se réduit comme peau de chagrin année après année, au contraire de nos voisins européens a commencer par les allemands ou les britanniques. 
 
La Correspondance de la Presse” détaille aujourd’hui les obligations faites au groupe.

Extrait

Du fait de la suppression immédiate de France Ô et à très court terme de France 4, les lignes éditoriales des autres antennes s'en trouvent également modifiées.
France 5 récupère les émissions pour la jeunesse et un magazine quotidien sur l'Outre-mer créé.
Ainsi, France 5 récupère les missions dévolues à France 4 sur la jeunesse , avec notamment "l'éveil,
la curiosité et l'apprentissage de la citoyenneté".
Plus globalement, ces modifications visent à s'assurer que France Télévisions continue à offrir une visibilité pour les programmes jeunesses, malgré la disparition de France 4 et la création de la plateforme numérique Okoo.
De même, le pacte de visibilité pour l'Outre-mer est transposé dans le cahier des charges . Notamment, la diffusion d'un journal télévisé sur l'actualité ultramarine, une part plus importante de l'Outre-mer dans les journaux télévisés des autres chaînes du groupe, un magazine quotidien dédié , des documentaires avec un budget d'au moins 2 millions d'euros en production locale ou encore une prise en compte des programmes des chaînes La 1eredans le reste des grilles.
L'accessibilité est également renforcée avec l'inclusion de la totalité des programmes du groupe pour le sous-titrage et le signage , incluant franceinfo , la chaîne d'information en continu.
La mention franceinfo fait son entrée dans le cahier des charges via ce décret. Elle remplace les mots jusqu'alors utilisés "de la chaîne d'information en continu".
-> Le décret n° 2020-1055 du 14 août 2020 portant modification du cahier des charges de la société nationale de programme France Télévisions indique :
"V. Après l'article 7, il est inséré un article 7-1 ainsi rédigé :
"Art. 7-1 .-La visibilité des Outre-mer
France Télévisions accorde une juste place à la représentation des Outre-mer. Elle contribue de manière générale à la visibilité des populations, cultures et territoires ultramarins à travers son offre de programmes sur l'ensemble de ses services, notamment par la présence de programmes de fictions et de documentaires relatifs à l'Outre-mer . A cette fin, elle respecte les engagements de programmation et d'investissement suivants:

1° France Télévisions diffuse chaque mois en moyenne annuelle un programme ultramarin en première partie de soirée sur France 2, France 3 ou France 5, en veillant à la diversité des genres et à un certain équilibre entre chaînes.
Est considéré comme programme ultramarin au sens du présent article, un programme remplissant au moins l'un des critères suivants :
- le programme est financé ou co-financé par un ou plusieurs services régionaux généralistes Outre mer La 1ereou services de communication au public en ligne qui prolongent, complètent ou enrichissent ces offres ;
- la société qui produit ou coproduit le programme a son siège social dans un territoire ultramarin ou réalise au moins la moitié de son chiffre d'affaires dans un de ces territoires ;
- une part substantielle du contenu du programme est tournée dans un ou plusieurs territoires ultramarins ;
- le programme traite d'un sujet directement lié à un ou plusieurs territoires ultramarins ;
- le programme met en avant de manière significative une personnalité, une initiative, une oeuvre, un mouvement, un lieu ou un événement culturel ou historique issu d'un ou plusieurs territoires ultramarins.
2° France 3 diffuse en semaine, à une heure d'écoute appropriée, un bulletin d'information sur actualité ultramarine.
3° Les journaux nationaux d'information de France Télévisions accordent une place appropriée à l'actualité, aux territoires et aux populations des territoires ultramarins. Les sujets traités à ce titre font l'objet d'un décompte annuel.
Est considéré comme sujet ultramarin, tout élément d'une édition nationale d'information qui a trait à l'Outre-mer.
4° France Télévisions diffuse sur l'un de ses services nationaux de télévision un magazine quotidien généraliste consacré à l'actualité, aux sociétés et aux cultures ultramarines .
5° France Télévisions diffuse régulièrement sur ses services nationaux de télévision des documentaires ultramarins.
6° France Télévisions consacre annuellement au moins deux millions d'euros à la production documentaire locale ultramarine .
7° France Télévisions veille à ce que les services qu'elle édite intègrent des programmes des services régionaux généralistes Outre-mer La 1er®et rendent compte de la vie économique, sociale et culturelle dans les territoires ultramarins. Elle peut, à cette fin, conclure avec la société Radio France et la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France une convention.""
"VI. L'article 8 est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est ainsi rédigé : "France Télévisions s'efforce de conserver la diffusion en direct sur ses services nationaux de télévision ainsi que sur ses services de communication au public en ligne des événements sportifs d'importance majeure ou qui font partie du patrimoine national sans pour autant omettre de proposer un très large éventail de disciplines sportives ."
2° Après le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé : "La société veille à assurer un équilibre dans la représentation du sport féminin et du sport masculin et une juste représentation du handisport. ". "
"IX. L'article 13 est ainsi modifié :
1° Le premier alinéa du I est ainsi rédigé : "La société diffuse, en veillant à la complémentarité entre tous ses différents services, une offre riche et diversifiée de programmes destinés à la jeunesse, en préservant leur présence significative sur ses services de télévision aux jours et heures auxquels ce public est disponible et en tenant compte notamment des congés scolaires et de la libération du samedi matin." ; (...).
3° Le II est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :
"11-.France Télévisions renforce sa place de premier investisseur dans les programmes jeunesse en France pour pouvoir offrir un large choix de programmes pour tous les âges. A ce titre, la société maintient un effort particulier dans le domaine de la production originale d'œuvres d'animation, y compris cinématographiques, d'expression originale française conformément aux accords particuliers sur l'animation qu'elle a conclus avec les représentants des professionnels. Elle s'attache par ailleurs à développer une offre originale et complémentaire de création patrimoniale, de magazines et de divertissement adaptée aux enfants et aux adolescents.
"Ill.-Dans le cadre de la charte visant à promouvoir une alimentation et des comportements favorables à la santé dans les programmes audiovisuels et les publicités, dont elle est signataire, la programmation de la société assure la promotion de comportements nutritionnels équilibrés et de la pratique d'activités physiques régulières afin de prévenir l'obésité infantile et le surpoids."."
"XVI. L'article 38 est ainsi modifié :
10 Le premier alinéa est ainsi rédigé : "Dans les conditions définies par son contrat d'objectifs et de moyens, Erance Télévisions rend accessibles l'ensemble des programmes de ses services de
télévision aux personnes handicapées sous réserve des dérogations justifiées par les caractéristiques de certains d'entre eux et porte une attention particulière à l'accessibilité des programmes d'information, en particulier ceux diffusés par le service de télévision Eranceinfo, par le recours à la traduction en langue des signes et au sous-titrage adapté ." ;(...)."

mardi 18 août 2020

Le « gros boum » de la télé publique n’aura pas lieu !

Le « gros boum » de la télé publique n’aura pas lieu !

Cela a beau se passer à deux pas de chez nous, personne ne peut se réjouir de ce à quoi nos voisins syldaves sont à présent confrontés !

Il y a un peu plus de deux ans de cela, le président nouvellement investi de ce petit État d’Europe orientale, voulait réformer la télévision publique dont il qualifiait alors la gestion « d’indignité républicaine » et provoquer une telle déflagration que le peuple syldave n’en reviendrait tout simplement pas !

Il dénonçait ainsi les conditions dans lesquelles, quelques années avant son avènement, la personne mise en place l’avait été sans aucune connaissance du secteur et surtout en violant la loi syldave qui spécifiait pourtant que ce devait être le cas.

Au printemps, le « changement » annoncé après cette période chaotique subie par son peuple,  devait donc être ambitieux, novateur et marquer les années à venir de ce « gros boum » télévisuel qu’il appelait semble-t-il de ses vœux.

Seulement voilà pour des raisons sanitaires - en tout cas, c’est ce qui a fallacieusement été mis en avant  - le soi-disant « gros boum » fut repoussé à l’été où le peuple plus ou moins groggy par les fortes chaleurs qui sévissent dans cette partie orientale du continent, avait toutes les chances de ne pas réagir !

Cela laissait quelques mois pour dénicher quelques pseudo candidats qui auraient pu donner l’apparence d’une compétition car au printemps à la date légale, la ficelle aurait été trop grosse avec deux voire trois « postulants » seulement !

Les conseillers du président allaient donc ne rien négliger pour tenter de donner un semblant de démocratie à la Syldavie ! 

Le patron de la RTB - comprenez le pédégé de la Radio Télévision Bordure (limitrophe) – allait discrètement être sollicité pour déposer sa candidature…Lui prenant sûrement, le fait d’être invité à se présenter comme une assurance alors qu’il était  en Bordurie reconduit depuis des années et des années à la tête de la télé d’État, il fallait néanmoins en appâter d’autres…d’où l’idée du  « gros boum », en amont !

Un conseiller du parti présidentiel syldave et un ex-stratège radio ferait aussi l’affaire mais trois malheureux challengers ne seraient surement pas de nature à faire croire à un intérêt pour le poste…Et un ex dirigeant de la télé publique syldave en plus, à qui l’on aurait donné les mêmes assurances qu’au patron de la RTB pour qu’il se déclarât, lui faisant miroiter que ce serait lui, ça pourrait marcher?!

Il y aurait forcément un ou deux noms supplémentaires barrés d’avance que le pouvoir syldave laisserait passer et à qui l’on poserait quelques questions de façade pour la galerie mais qui seraient libres de parler de la pluie et du beau temps en off !

Il n’y avait guère de femmes dans tout cela...celles dont le nom étaient sorti dans la presse ayant plus ou moins signifié qu’elles n’iraient pas! Il y allait tout de même bien y en avoir une pour se lancer...Ce qui n’était pas prévu c’est que le projet qu’elle portait répondait totalement à  ce « gros boum » télévisuel que prônait pour les années à venir le président syldave afin de laver définitivement cette «indignité républicaine» dont il s’était publiquement ému.

Qu’à cela ne tienne…elle serait donc la première à être envoyée au casse-pipe comme le CAS Conseil Audiovisuel Syldave en avait décidé...laissant le temps à la candidature qui serait quasiment la dernière à être entendue, de prendre des notes et modifier son oral au gré des auditions de circonstances !

"Trop novateur" prétexteront certains de ceux qui devaient trouver une raison pour éliminer la gênante et qui souhaitaient que les contribuables continuent à engraisser une poignée de copains du privé avec les deniers publics...Il y aura d'ailleurs bientôt de nouvelles élections en Syldavie et ne rien changer pour tenir l’outil  serait probablement le mieux ! 

Un repas du CAS plus tard, une ou deux interventions bien placées, celle d’un exécutant proche du président syldave indiquant que ce serait très mal vu si une certaine stabilité féminine ne l’emportait mais aussi celle  d’un commissaire politique au lourd portefeuille siégeant à l’UEF Union des États  Frontaliers, directement avec celui qui l’y avait nommé...et les apparences auraient pu rester trompeuses!

Seulement voilà, le stratagème un peu trop gros a évidemment été éventé…des membres du Conseil Audiovisuel Syldave ont fait part, ici et là, de leur effarement (le mot est faible). 

L’un d’entre eux s’est même laissé allé à un commentaire qui ne fait guère de doute sur sa signification «  c’est la stabilité dans la médiocrité qui l’a emporté » !

La Syldavie voisine de la Bordurie (*) ne sort pas grandie de cette pitoyable mascarade dont chacun pouvait croire qu’elle était d’un autre temps mais qui au bout du compte ridiculise la parole présidentielle comme elle plombe pour longtemps la télé publique syldave qui avait Impérativement besoin d’évoluer avec son temps.    

(*) Voire la carte ci-après et les nécessaires indications à ce récit où toute ressemblance avec des personnages existants...chacun connait la suite.


 

lundi 17 août 2020

Emmanuel Macron aura-t-il son Fouquet?

Emmanuel Macron aura-t-il son Fouquet?

Fin 2017, Emmanuel Macron qualifiait la gouvernance de France Télévisions de "Honte de la République"...position choc confirmée alors au micro de RTL par l'actuel porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Quelques semaines plus tard dans une interview accordée au JDD, l'ex-Orange avait tenté de discréditer la parole présidentielle et de servir du  personnel comme d'un bouclier humain:  "Bien sûr que tous les salariés de l'audiovisuel public ont étés bousculés quand ces propos ont étés rapportés...le Président a clairement exprimé une volonté forte de repenser l'audiovisuel public."

Elle allait même jusqu'à fustiger cette vision de big bang que prôna dans les mois qui suivirent le Chef de l’État: 

"La dernière loi date de 1986, c'est à-dire de la préhistoire quand on parle de et tout l'écosystème mérite, en effet, d'être profondément repensé. Redéfinir les missions du service public dans le cadre de la réforme telle qu'elle s'annonce me semble être une bonne chose. C'est gagnant-gagnant pour tout le monde : l'État, France Télévisions et les téléspectateurs." ajoutait.-elle! 

En somme tout ce qu'elle n'a pas fait depuis son parachutage en 2015 dans les conditions qui font toujours l'objet d'une procédure judiciaire depuis 5 ans! 

Les diverses interventions en coulisses -entre autres celle d'un commissaire européen nommé dans la douleur ! - qui ont conduit à son maintien, restent certes incompréhensibles pour le commun des citoyens qui paie la taxe audiovisuelle (ex-redevance) mais pas pour le et/ou les concernés qui ont tout mis en œuvre pour voir cet impossible scénario se réaliser!

Intrigues de pouvoir, jeux de dupes, services rendus, promesses d'allégeances, etc..Il y aura début septembre, presque que 360 ans que le surintendant des Finances, Nicolas Fouquet, était arrêté sur ordre de Louis XIV à cause de son rival Jean-Baptiste Colbert motivé par la jalousie et la convoitise!

De l’eau a coulé sous les ponts mais même après trois siècles et demi de passés, il semble que peu de choses aient changé. Une question demeure: Emmanuel Macron aura-t-il son Fouquet...ou l’inverse ?





dimanche 16 août 2020

Nicolas Coppermann (patron d'Endemol-Shine) de nouveau en piste pour remplacer Candilis à France Télés ?!


Nicolas Coppermann (patron d'Endemol-Shine) de nouveau en piste pour remplacer Candilis à France Télés ?!

Le 10 mars dernier, le blog CGC Média dans son article «Nicolas Coppermann (patron d'Endemol-Shine) pour remplacer Candilis qui lui-même remplacerait Ernotte?! » parlait déjà de l’arrivée de Copperman au poste de Numerobis de l’ex-Orange. 

L’hypothèse du remplacement de cette dernière par son numéro deux était alors d’actualité...en tout cas celui qui s’était alors épanché dans la serviette d’Anna Cabana lors d’une grotesque psychanalyse d’opérette, devait probablement être le seul à y croire! 

Alors que Candilis obtient visiblement un sursis jusqu’à octobre prochain, le temps de régler « le bras de fer » qui se joue entre Caroline Got et Diego Buñuel qu’il a récemment nommé, le nom de Nicolas Coppermann patron d'Endemol-Shine circule à nouveau. (*)

Selon nos informations, Marc-Olivier Fogiel sollicité pour prendre le poste, aurait décliné l’offre. C’est pourquoi le nom de Coppermann refait surface...

Les choses seraient même bien avancées toujours selon quelques indiscrétions.  


Ben voyons…Après sa nomination de Takis Candilis qui dirigeait depuis 2016 la fiction à Banijay, le groupe audiovisuel de l’homme d’affaires Stéphane Courbit…ce serait donc un autre ex de chez Courbit (*) qui pourrait prendre la main !

Cela va continuer à faire beaucoup d’hommes au COMEX: Sitbon-Gomez, Buñuel, et donc  Coppermann qui dans le genre pas vraiment culturel et ultra TF1-M6, a fait 80% de son chiffre sur des formats étrangers ou de la tv réalité trash (Loft  story et compagnie)! 
Franchement, il n’y a pas mieux pour celle qui a été maintenue sur féminisme, culture et création française!! 

(*) EndemolShine France est la filiale française du groupe de production télévisuelle hollandais Endemol Shine Group, dirigée par Nicolas Coppermann depuis juin 2012…

En 1998, Endemol, groupe de production audiovisuelle néerlandais, décide de s’implanter sur le marché français, en rachetant 50 % du capital de la société de production audiovisuelle ASP Productions de l'animateur Arthur et du producteur Stéphane Courbit

En décembre 2000, Endemol Group devient propriétaire à 100 % d'ASP Endemol6. En janvier2001, la nouvelle entité acquise par Endemol Group devient Endemol France. Stéphane Courbit est alors nommé président de la filiale. En 2001, la société crée l'évènement en produisant la première émission de télé-réalité pour M6Loft Story. L'émission est programmée en face d'émissions produites également par Endemol (Exclusif et Le Bigdil)6. L'activité des différentes sociétés du groupe atteint un volume horaire hebdomadaire de 32 heures sur les chaînes hertziennes en 2002
En 2001, Patrick Le Lay, alors PDG de TF1, signe un contrat d'exclusivité avec Endemol pour racheter les droits concernant toutes les futures émissions de télé-réalité produites par Endemol. 
En 2007, Stéphane Courbit quitte la direction d'Endemol France et revend ses parts au groupe Endemol » …

Le blog CGC Média vous renvoie également à l’article de Libération du 25 février 2018 signé Jérôme Lefilliâtre, concernant l’arrivée décriée de Candilis : 

Extrait 

« La nomination du nouveau numéro 2, qui entre en fonction (à France Télés, ndlr), a été accueillie avec hostilité. Le producteur de «Borgia» doit mettre en place une organisation «transverse» de la fiction…
Takis Candilis n’a pas encore passé une journée complète à France Télévisions comme directeur général délégué à l’antenne et aux programmes pourtant dans le milieu culturel, les flingues sont déjà sortis contre le nouveau numéro 2 de l’entreprise publique… 

Le ton est donné par Pascal Rogard, mitrailleur en chef de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques : «Takis Candilis, je l’appelle le Grec qui parle anglais. A cause de Borgia [série produite par Candilis et tournée dans la langue de Shakespeare, ndlr]. Borgia, c’est trois minutes de violence, cinq minutes de sexe, trois minutes de fausse politique.»…

«Tout le monde est sidéré par cette nomination, râle un producteur bien connu dans le milieu culturel, sous couvert d’anonymat. Takis connaît bien la télé mais il n’a pas brillé par une qualité de fiction extraordinaire. Il a fait des choses très formatées.» Et cette personnalité très remontée, qui va jusqu’à parler de «trahison», de lister les défauts du personnage : il s’entourerait exclusivement d’hommes à lui, black-listerait les producteurs qui ne lui reviennent pas, imposerait sa femme (la comédienne Babsie Steger, qui a joué dans Borgia notamment) au casting de ses séries… «C’est d’autant plus inquiétant qu’il va avoir la main sur tous les programmes. On se retrouve avec un guichet unique», poursuit cette source… »

Le Service Public de l'audiovisuel devrait continuer à être la vache à lait pour une poignée de producteurs extérieurs et rester « La honte de la République » celle que Roch-Olivier Maistre - C’est justement sa fête aujourd’hui ! - a souhaité voir perdurer dans les conditions que chacun a bien en tête aujourd’hui et après, semble-t-il, l’ultime intervention d’un commissaire européen qui aurait fait valoir «le service qu’il rendait en acceptant d’aller à Bruxelles» pour « emporter le morceau » !