mardi 9 mars 2021

Veolia avertit les administrateurs de Suez dont Ernotte de possibles poursuites judiciaires.

Veolia avertit les administrateurs de Suez dont Ernotte de possibles poursuites judiciaires.

se fait l’écho de « La nouvelle passe d'armes entre Suez et Veolia ».

En effet, Veolia a tenu à prévenir les administrateurs de Suez dont fait partie Ernotte (*) de possibles poursuites judiciaires si ces derniers décidaient de « saborder leur propre groupe ».  

 

Il est assez cocasse pour celle qui, parachutée à FTV en 2015 administre en même temps Suez (*) de noter la formule pour « leur groupe » !


(*)

Extrait :

 

"Dimanche, Veolia a prévenu qu'il engagerait des poursuites en justice contre les administrateurs de Suez qui autoriseraient la cession d'actifs stratégiques du groupe, réagissant à des informations évoquant des négociations en ce sens.

«Veolia annonce étudier toutes les voies de droit pour bloquer ces cessions et, si elles devaient avoir lieu, engager la responsabilité individuelle de ceux qui les auraient autorisées»a indiqué dans une déclaration à l'AFP le groupe…

Tôt ce lundi, le groupe Suez a répondu aux déclarations « de menaces » de Veolia, dont il a pris connaissance « avec perplexité ». Suez « ne commente pas les rumeurs de marché », et le « seul projet de démantèlement que nous connaissons est celui que Veolia envisage pour l'avenir de Suez », sanctionne l'entreprise dans un communiqué.

 

Défendant les projets de son conseil d'administration, Suez met en avant son plan stratégique « Shaping Suez 2030, clair et ambitieux » et souligne ses « résultats solides publiés dernièrement ». La fin de son message appelle «Veolia à la retenue et au calme dans sa communication » et demande « l'ouverture de négociations [...] dans les délais les plus rapides ».

De son côté, Veolia a aussi indiqué qu'il annoncerait cette semaine une proposition de nature à sortir «par le haut» du conflit avec Suez. « Nous réfléchissons à une solution qui permettrait de satisfaire un certain nombre de parties prenantes», a juste dit Antoine Frérot.

Le groupe Cleanaway Waste Management a confirmé dans un communiqué «son intérêt pour une acquisition potentielle» des actifs australiens de Suez : «il n'y a aucune certitude que des discussions avec Suez aboutissent à une transaction», ajoute-t-il cependant. Des discussions avec le fonds I Squared Capital portent par ailleurs sur les actifs britanniques, selon Mergermarket.

 

Pour Antoine Frérot, le PDG de Veolia, de telles ventes, représentant 80% de l'activité déchet de Suez hors de France, seraient « un appauvrissement considérable de l'entreprise Suez. Une opération de découpe de l'entreprise, c'est le travail d'un fonds d'investissement, pas d'un industriel. C'est saborder leur propre groupe ». « Un actionnaire comme Veolia considérerait qu'un conseil d'administration qui, pour se maintenir en place, vide l'entreprise de cette manière, c'est inadmissible. Dans ce cas-là, nous n'hésiterons pas à engager la responsabilité individuelle de ceux des administrateurs qui autoriseraient cette liquidation », a-t-il dit à l'AFP, invoquant la défense de l'intérêt social et des parties prenantes du groupe…

Les deux frères ennemis de l'eau et des déchets sont engagés dans une guerre par tous les moyens depuis que Veolia a racheté 29,9% de Suez à Engie en octobre.

Veolia a depuis lancé une OPA sur le reste des actions pour créer un géant français des services à l'environnement. Suez, qui refuse de se laisser avaler, plaide pour le maintien de deux groupes et pour son propre modèle de développement. L'entreprise a engagé depuis 2019 un plan de cessions et acquisitions d'actifs pour se concentrer sur certaines activités à forte valeur ajoutée : son directeur général Bertrand Camus a récemment annoncé une deuxième salve de cessions, sans préciser lesquelles, au grand dam de Veolia. Antoine Frérot estime que ces ventes visent d'abord à « pouvoir verser des dividendes exceptionnels » aux actionnaires de Suez…"

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