jeudi 18 novembre 2021

Roger KAROUTCHI le sénateur LR s’interroge sur le gouffre financier SALTO et la "participation à perte de France Télévisions".

Roger KAROUTCHI le sénateur LR s’interroge sur le gouffre financier SALTO et la "participation à perte de France Télévisions".

La commission des Finances du Sénat a certes donné, avant-hier, un avis favorable sur la mission Médias, Livre et industries culturelles mais a rejeté les crédits affectés au CCF avances à l'audiovisuel public.

En effet, dans le cadre du projet de loi de finances 2022, le sénateur Roger KAROUTCHI (LR, Hauts-de-Seine) rapporteur spécial, sur la mission "Médias, livre et industries culturelles" et le compte de concours financiers "Avances à l'audiovisuel public", a critiqué "un manque d'ambition patent" pour l'audiovisuel public.

La Correspondance de la Presse du 17 novembre le citait concernant France Télévisions "Alors que l'apparition des plates-formes et de nouveaux canaux de diffusion incite à une révision en profondeur de l'activité des sociétés de l'audiovisuel public en vue de garantir la spécificité de la mission de service public qui leur est assignée, le budget 2022 n'y répond aucunement", avant d’enchainer sur l’aventure SALTO.

« Selon lui, la "participation à perte de France télévisions dans la plate-forme SALTO (31 millions d'euros en 2021) interroge" alors qu'il estime que la priorité doit rester au financement de ces missions historiques et notamment la promotion de la culture et l'accès à la connaissance accessible à toutes les générations. » et d’ajouter "Une réflexion sur le positionnement du groupe (rôle de France 2 notamment) et sa taille apparaît dans ce contexte plus que nécessaire".

La Lettre de passer ensuite à la Radio bien meilleure élève que la télé publique selon lui « Quant à Radio France, s'il reconnait que la radio publique a poussé de son côté "des réformes d'envergure", qu'il s'agisse de sa numérisation ou de la réduction de ses charges, il juge que "cette revue en profondeur peut s'avérer inachevée, faute de réduction du nombre de chaînes (FIP et Mouv') ou du maintien de deux orchestres de taille et niveaux équivalents". »

Le titre de presse de terminer sur France Médias Monde « Il considère que le niveau de la dotation proposée pour France Médias Monde (FMM) pour 2022 "conduit, une nouvelle fois à s'interroger sur les conditions d'exercice de cette indispensable mission de service public". La dotation s'établirait à 259,6 millions d'euros, soit 3,8 millions d'euros de moins qu'en 2018. "Cette réduction dénote un écart entre les ambitions assignées à l'audiovisuel extérieur et la réalité des moyens qui lui sont consacrés, loin derrière ceux accordés par d'autres puissances, mêmes européennes, dans un contexte de "guerre froide des médias" »

Roger KAROUTCHI s'étonne presque en guise de conclusion « de l'absence de réforme de la contribution à l'audiovisuel public (CAP) » alors même que "Le Gouvernement s'était pourtant engagé lors de l'examen de la loi de finances pour 2019 à présenter, au Parlement, un rapport relatif à la réforme du dispositif avant le 1erjuin 2019,  ce qui "dans un contexte où le taux d'équipement en téléviseurs des foyers français ne cesse de diminuer alors que la moyenne d'écrans par foyer continue de progresser, plusieurs pistes peuvent pourtant être envisagées, qu'il s'agisse de l'élargissement de l'assiette à tous les foyers ou de la taxation de matériels dédiés à la diffusion". "Cette absence de réforme de la contribution limite toute réflexion sur l'adéquation entre son mode de calcul et les priorités de financement du service public de l'audiovisuel".



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