lundi 6 décembre 2021

Les députés vont donner des boutons à l’ex-Orange qui pourrait s’assoir sur son partenariat avec Amazon.

Les députés vont donner des boutons à l’ex-Orange qui pourrait s’assoir sur son partenariat avec Amazon. 

Les députés ont apparemment décidé de donner des boutons à l’ex-Orange…ou plutôt de les faire disparaitre des télécommandes TV.

 

Chacun pourrait croire à une mauvaise blague mais le site Futura-Tech sous la plume de Louis Neveu, donne le détail du dossier sur lequel voudrait plancher la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale : supprimer la présence de boutons aux principaux services de streaming sur les télécommandes des téléviseurs connectés comme  Netflix, Prime Vidéo (Amazon) ou encore Disney+ qui pourraient « mettre en danger les chaînes de télévision française ».

 

Était-ce le big bang dont parlait Emmanuel Macron, voilà deux ans ?  A force d’entendre pérorer l’ex-Orange depuis une demi-douzaine d’années sur « ces géants américains qui menacent notre souveraineté » – encore tout récemment dans Le Figaro certains ont fini par croire que si la télé publique est au fond du fond, ce serait à cause plateformes Outre-Atlantique !

 

La plupart des parlementaires va-t’en-guerre, n’était sûrement pas au courant du partenariat signé par Ernotte avec Amazon…qui ne va pas vraiment dans leur sens.

 

Le blog CG Média vous propose de découvrir l’article en question sur les travaux parlementaires, deux mois avant l’élection présidentielle :

 

« Avec des ventes de téléviseurs connectés en forte progression, de plus en plus de Français délaissent les chaînes classiques pour regarder la télévision à la demande. Pour la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, la présence de boutons d'accès aux principaux services de streaming sur les télécommandes pourrait mettre en danger les chaînes de télévision française.

 

C'est sur la guerre des boutons que vont plancher les députés français durant deux mois. Les boutons dont il s'agit sont ceux qui donnent un accès direct à Netflix, Prime Vidéo, ou encore Disney+ sur les télécommandes des téléviseurs connectés. Une pratique qui pourrait avoir pour effet de détourner les téléspectateurs des chaînes de télévision françaises puisqu'elle a conduit à la création d'une commission d'enquête parlementaire dite « rapide » par l'Assemblée nationale. La commission des Affaires culturelles du parlement doit en effet rendre un avis à la fin du mois de janvier sur cette question.

 

Avec les téléviseurs connectés et même les box, il faut dire que la consommation de programmes est différente avec des applications de vidéo à la demande ou de replay qui sont accessibles facilement et pratiquement toujours préinstallées. La présence du logo sur la télécommande d'un de ces services de streaming fait d'ailleurs l'objet d'accords financiers avec les constructeurs de téléviseurs. C'est notamment le cas pour Samsung et LG avec Netflix.

 

Encore l’exception française.

 

Les boutons labelisés accentuent sans doute le phénomène, mais est-ce au point de représenter un « danger » pour les chaînes de télévision française comme le souligne Bruno Studer, le président de cette commission des Affaires culturelles ? C'est possible mais la peur n'arrêtant pas le danger, ce sera la réalité des usages qui viendra le démontrer. À moins peut-être d'imposer un bouton Salto

 

Dans ce sens, les députés ont déjà ajouté un article à la loi relative à la liberté de la communication promulguée, le 30 septembre 1986. À compter du 1er janvier 2022, elle imposera, sous peine de forte amende, une visibilité appropriée des services d'intérêt général sur les interfaces des téléviseurs et des enceintes. Une façon de rendre plus visible l'offre française. »

 

Les 52,7% des Français qui sont désormais abonnés à au moins un service de SVoD, apprécieront !

 

Selon la 3ème vague du Baromètre OTT NPA Conseil/Harris Interactive réalisée fin décembre 2020 où Netflix consolide son leadership, Amazon en France comme au Royaume-Uni totalise les plus fortes progressions quand Disney+ lancée le 7 avril l’an passé, enregistre une percée « spectaculaire » avec 13% des Français désormais utilisateurs du service, ça devrait faire un nombre d’électeurs heureux de ne plus pouvoir zapper librement sur leur écran TV.

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