mardi 18 janvier 2022

Les chaises musicales du petit monde de l’entre-soi à Radio France vs Arte et France Télés, tournent à plein.

Les chaises musicales du petit monde de l’entre-soi à Radio France vs Arte et France Télés, tournent à plein.

 

« La Correspondance de la Presse » de ce 18 janvier 2022 la nomination d’Alice ANTHEAUME comme membre du comité relatif à l’honnêteté, à l’indépendance et au pluralisme de l’information et des programmes de Radio France. (*)

« La Correspondance de la Presse » rappelle que « Ce comité a été créé en application de la loi du 14 novembre 2016 visant à renforcer la liberté, l'indépendance et le pluralisme des médias et de son décret d'application du 21 mars 2017. A Radio France, il se compose de cinq personnalités indépendantes nommées pour trois ans, et dont le mandat est renouvelable. »

(*)



Il est le pendant du « Comité relatif à l’honnêteté, à l’indépendance et au pluralisme de l’information et des programmes de France Télévisions » composé, lui, de 12 membres dont la liste figure (ci-après).



Mais revenons à la nomination d’Alice ANTHEAUME en remplacement de Mme Julie JOLT qui a quitté ses fonctions au sein du comité, début janvier 2022. 

« En cette période électorale, le comité assure, dans un communiqué de presse du groupe public, "porter une attention particulière au pluralisme et à la juste représentativité des différentes idées exprimées sur les antennes de Radio France" » précise le titre de presse qui ajoute « Le conseil d'administration de Radio France nomme, pour trois ans, Mme Alice ANHEAUME au comité relatif à l’honnêteté, à l’indépendance et au pluralisme de l’information et des programmes de Radio France. Cette dernière est journaliste, directrice exécutive de l'Ecole de journalisme de Sciences Po et spécialiste des questions liées à l'information, au numérique, à la formation et à la diversité ». 

Reprenant à l’évidence, le parcours non exhaustif que Radio France a publié après que cette proche de Bruno Patino le lui a visiblement fourni, le blog CGC Média tenait à revenir sur certains articles de presse qu’il avait en son temps relayés et qui donnent une parfaite approche de ce qu’indépendance et pluralisme signifient.

Qui se souvient encore de cet article du Monde "Harcèlement dans les médias : les étudiants de Sciences Po interpellent leur direction (Des élèves s’émeuvent de la mise en cause de trois intervenants de l’école de journalisme)" dont la nouvelle promue faisait partie ? 

Reprenons tout d’abord l’article de Challenges intitulé "A Sciences-Po, Frédéric Mion lâche Bruno Patino" (¤)  que le blog CGC Média relayait dans son post du   30 janvier 2015 « Patino...Sciences-Po c'est fini ! France Télé ça devrait l'être....»C’est-à-dire quelques mois avant le parachutage à France Télés depuis France Télécom (Orange) d’Ernotte qui ne connaissait rien à la télé au poste que lorgnait l’ex-numéro 2 de Pflimlin sur place.

" Le Président de Sciences-Po [de l’époque, ndlr] Frédéric Mion reproche à Patino d'avoir licencié la directrice, par ailleurs journaliste productrice à France Culture, avec l'idée de la remplacer par Alice Antheaume, directrice adjointe responsable de la prospective de l'école de journalisme sans en avoir discuté avec sa hiérarchie et sans même l'avoir prévenu..."


 

Le blog CGC Média écrivait alors « Quant au remplacement de la directrice sortante voire "sortie" Agnès Chauveau par Alice Antheaume qui suit Patino depuis des lustres, renvoyons le Président de l'école à l'article d'"Arrêt sur images" intitulé « Bruno Patino : enquête sur le cumulard le plus discret de Médialand » qui expliquait notamment « David Kessler, ex- conseiller medias de François Hollande [aujourd’hui décédé, ndlr] enseignait à Sciences Po. Il avait favorisé l’arrivée du nouveau numéro deux de France télé à France Culture en 2008, en glissant son nom à Jean-Paul Cluzel, alors président de Radio France. Il se raconte d’ailleurs que Kessler a glissé le nom de Patino à Aurélie Filippetti au moment de la constitution de la commission Roch-Maistre sur les aides à la presse » (sic – papier à la fin de cet article) 

Le même Patino que les médias donnaient effectivement au printemps 2015 parmi les candidats à la présidence de France Télés bien que tout soit déjà calé en coulisses (cf. l’article du Canard enchaîné et une plainte au Pénal toujours pendante depuis plus de 6 ans) et qui se retrouve aujourd’hui à la présidence d’Arte France qui contrairement à France Télés et Radio France ne dépendait pas de l’ex-CSA (ça n’aurait surement pas changé grand-chose !) mais de son Conseil de surveillance qui le 5 juillet 2020, avec les voies de  Sibyle Veil, BHL et Ernotte entre autres (qui évinçait ainsi un possible challenger, au cas où tout n’aurait pas bien été calé pour elle ! ) qui le nommait président du directoire.

BHL et Ernotte qui se connaissent bien selon l’enquête EXCLUSIVE de Jamal Henni dans la version papier du Capital de juillet 2021, intitulée « BHL : la télé publique le finance sans compter » qui faisait état des chiffres :

- 580.000 euros d’argent public pour son dernier documentaire ;

- 25 films cofinancés par Arte et/ou France Télévisions ;

- 1554 entrées (seulement) en salle pour son film « Mort à Sarajevo ».


Le blog CGC Média avait d’ailleurs écrit, dès le 3 juin 2020 un long article sur le sujet « Présidence d’Arte France…qui pour succéder à Véronique Cayla ? » qui renvoyait à celui du 10 février précédent signé Jérôme Lefilliâtre pour Libération qui posait alors la question « Présidence d’Arte France : à qui le tour ? »

Comme dit l’adage, la boucle est quasiment bouclée !

 

D’où notre titre avec ce « petit monde de l’entre-soi à Radio France vs Arte et France Télés qui continue de tourner à plein ».

 

Ce qui rassure et réchauffe le cœur, c’est de constater combien « l’honnêteté, l’indépendance et le pluralisme » restent les préoccupations essentielles et permanentes d’une République enfin exemplaire ! 

Retrouvez l’intégralité de l’enquête, cliquez ici



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