L’ex-Orange faisait le pied de grue en attendant Emmanuel Macron au siège de France Ô qu'il fermait il y a deux ans !
Mercredi dernier le blog CGC Média racontait la pathétique effervescence qui régnait ce jour-là pour accueillir Emmanuel Macron au siège de France Ô, la chaîne de Outre-mer qu’il s’était engagé à 2015 à maintenir pour ne pas dire à développer (*) mais qu’il supprimait 3 ans plus tard après les recommandations du trio de circonstance de l’époque Édouard Philippe, Alexis Kohler et l’ex-Orange !
Toi tu y vas, toi tu restes, toi tu n’as
rien à y faire…Il fallait être de la Cour pour accompagner la « dame de
chez Suez » et pouvoir assister à la montée des marches !
Cette dernière, tout de noir,
était seule sur le pas de la porte pour de l’établissement de Malakoff (¤) dont les
salariés avaient été priés de se calfeutrer, le temps se termine dans le
hall, l’interview d’une trentaine minutes où il n’a évidemment pas été question
de poser la moindre question sur l’Outremer.
C’est l’Association de Défense de l’Audiovisuel Public qui avec l’aide d’un de ces personnage fétiches « Madiba » en a fait le récit le plus détaillé dont le blog CGC Média a sélectionné les meilleurs moments, sous le titre « Une caresse sur notre museau mon bon maître ! (visite du Pdt de la République à Malakoff) »
Extraits (L'ADAP nous pardonnera surement d'avoir été moins fleuris dans ceux que nous avons conservés!)
"Arrivé en voiture de location anonyme, j’ai été interdit
d'accès au parking du pôle Outre-mer. Moi, Madiba, bonne conscience et
plume des outremers. Branle-bas de combat à Malakoff : des gendarmes, des policiers,
des chiens policiers partout…
Tout ce déploiement sécuritaire, c’est pour la venue du candidat
Macron à l'émission outre-mer 2022. Un événement. Le président candidat dans
les locaux de la chaîne, créée par Jean-Marie Cavada et gonflée par Luc
Laventure, chaîne qu'il a tuée.
Le ban et l'arrière- ban de France Télévisions est là pour l'accueil.
Les Oligarques des Bords de Seine. Le trio de la direction centrale : Ernotte,
Sitbon-Gomez, Guimier. Avec une lueur surprenante dans leurs six yeux :
une caresse sur le museau notre bon maître…Non pas de bise, ce sera juste
une poignée lointaine : un toucher effleurant, comme on caresse un chien
qui ne mord pas….Également le trio de Malakoff : Gengoul, Djelloul,
Corteel et golden surprise : Wallès Kotra.
Seule devant le bâtiment (qu'elle souhaite vendre) Ernotte qui a proposé - selon les conseillers du président la suppression de France Ô - accueille Emmanuel Macron, celui-là même qui a supprimé la chaîne tout en ayant promis la main sur le cœur de la maintenir et de la défendre. On se souvient encore de sa célèbre déclaration "J'ai des projets pour France Ô ... "(*) Promesse de candidat : malheur à ceux qui y croient !
En arrière, sourire figé, la cour souhaite hypocritement la bienvenue au président Macron, alors que c'est Emmanuel le candidat, qui est invité. Tout ce beau est là car le torchon brûle avec l'Elysée.
Sitbon-Gomez dit « Mister Flops » à France Télévisions. Lui qui a promis de sacraliser les émissions de l'Outre-mer sur France 3 mais qui a rayé sans aucun remord le Mag Outre-mer journalier du 26 mars au 6 avril pour diffuser la campagne électorale. Promesse quand tu nous tiens.
Guimier, le patron de l'info qui a
écarté les journalistes d'Outre-mer de la grande émission politique Élysée
2022. Pas de noir et pas d’arabe non plus… Le refus du
président Macron de venir à cette émission est un échec
personnel pour lui. Il a beau tweeter sur la participation de ce dernier à
l'émission politique de France 3 dimanche à 12h10 pour tirer la couverture
à lui, tout le monde sait que c'est grâce à Cyril Graziani, le chef
du service politique [que cela s’est fait, ndlr]…
Cette 2ème ligne fait pitié. Tellement
qu’Ernotte a fait [re]venir Kotra pour tenter de relever le niveau. À
Malakoff tout le monde a cru qu'il avait repris son poste de patron du pôle
vu sa prestation sirupeuse devant Emmanuel Macron…
3 heures avant le candidat Macron, c'était
Marine Le Pen qui était l'invitée de l'émission. L'accueil se faisait
alors selon le minimum du barème syndical avec : l’inimitable DJELLOUL,
sapé comme pour une soirée couscous- merguez à Oran (En Guadeloupe, les
personnels racontent encore comment ils l’ont mis dans l’avion …) et « Mister
3i » Laurent Corteel directeur de l'info du pôle Outre-mer…
C'est ça la visibilité
de la Fabrique, de la Démocratie et le respect dû aux candidats à l'élection
présidentielle.
Pour le reste, sur le
plateau jetable à 400 000 euros, j’ai assisté à une émission aseptisée. Pas de
questions qui dérangeraient.
Un vrai journalisme douanier : « Qu’avez-vous
à déclarer sur les Outremer que vous aimez, Monsieur le Président ? »
ou « Comment allez -vous bien ? »...
Pas de question sur la
fermeture de France Ô,
Pas de question sur la
visibilité des Outre-mer sur les antennes de France Télévisions,
Pas de question sur la
place de la musique des outre-mer sur Culturebox,
Pas de question sur
les conséquences du nucléaire en Polynésie,
Pas de question sur le
prix de l'essence,
Pas de question sur le
trafic de drogue,
Pas de question sur le
prix des billets d'avion,
Pas de question sur la
hausse des prix extraordinaire dans les territoires d’Outre-mer mettant même en
péril leur sécurité alimentaire…
Le président-candidat a défendu son bilan en outre-mer. Bilan qu'il juge bon, excellent, remarquable, considérable ! Tellement il aime l'Outre-mer, la Nouvelle-Calédonie chérie pour laquelle il s'implique tellement à tel point qu'à la question: "Pouvez- vous citer 2 (deux) langues régionales d'outre-mer mer ?" Il a répondu par un grand silence !!
Pourtant, il avait le choix : sept
langues amérindiennes en Guyane : Palikour, oyampi, wayana, kalina,
la langue du fleuve : le Taki-taki ou nangretongo ou sranan ou le djuka,
le swahili de Mayotte, le shimaore. Les langues polynésiennes, les langues Kanaks.
« Celui aime les outremers »
aurait dû le savoir sauf si cet amour n’est qu’une posture politique pour accaparer,
grosso modo, le Million de voix des outremers…Je suggère à Laurent GUIMIER de
lui reposer la même question dimanche sur France 3 la chaîne des régions et des
langues régionales…
Le président-candidat, chef de guerre,
est reparti vers d’autres aventures. L’Europe est à faire, de façon
encore plus simple loin de ces outremer revendicateurs, batailleurs,
gaspilleurs et qui ne produisent rien et qui ne votent presque pas pour la Présidentielle
!
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