La ministre de la Culture
demande à Canal + de rétablir TF1 sur son offre TNT Sat alors qu’elle
laisse se désintégrer la télé publique !
Le 2 septembre, le groupe Canal+ a coupé
l’accès aux chaînes du groupe TF1, faute d’accord de diffusion et annoncé être « contraint
de renoncer à la diffusion » faute d’accord de diffusion.
Dans une lettre adressée à Maxime Saada, la ministre de la Culture Rima
Abdul-Malak a demandé au patron du groupe Canal+ de rétablir le signal sur
son offre TNT Sat, qui permet de recevoir les chaînes de la TNT dans les zones
où la couverture hertzienne est mauvaise.
"La coupure du
signal des chaînes du groupe TF1 sur l'offre TNT Sat prive les personnes qui ne
peuvent pas recevoir la TNT que par satellite de tout accès aux cinq chaînes
gratuites du groupe TF1", a-t-elle indiqué avant de conclure "Cette
situation n'est pas conforme à l'intention du législateur qui était de garantir
une couverture intégrale du territoire par la TNT en obligeant les chaînes de
la TNT à mettre leur signal gratuitement à disposition d'un distributeur par
satellite qui en fait la demande". "C'est pourquoi j'en appelle à votre sens des
responsabilités et de l'intérêt général pour éviter de priver des centaines de
milliers de foyers de la réception de l'intégralité des chaînes de la TNT".
Le président du directoire du
groupe Canal+ lui a répondu par voie de presse sur la capacité des pouvoirs publics à contraindre son
groupe à cette diffusion des chaînes du groupe TF1 (TF1,
TMC, TFX, TF1 Séries films et LCI) : « Non, l’État
n’a pas ce pouvoir. Nos relations avec le groupe TF1 s’inscrivent dans le
cadre de relations commerciales privées, dans lesquelles les pouvoirs publics
ne peuvent s’immiscer. Le groupe Canal+ ne peut décider seul de continuer à
diffuser les chaînes du groupe TF1, sans accord. Ni pour nos abonnés, ni pour
les foyers qui reçoivent la TNT par satellite, dont nous sommes un simple
prestataire technique. Les pouvoirs publics pourraient en revanche appeler
TF1 à respecter l’obligation de mise à disposition gratuite de son signal, ce
que nous appelons de nos vœux. »
Réponse donc du berger à la bergère…mais
s’agissant du groupe public France Télévisions bien évidement impactée par la
décision de supprimer la CAP (ex-redevance), la remplaçante
de Roselyne Bachelot continue de laisser une poignée d’apprentis-sorciers et autres fossoyeurs, mettre à terre l’entreprise d’État.
L’ex-Orange parachutée en 2015 dans les conditions que tout le monde connait qui font toujours l’objet d’une procédure judiciaire, a pour sa part fait savoir récemment au Sénat qu’elle était prête à prendre la tête d’une entité fusionnée (FTV, Radio France, FMM et l’INA) qui devrait en réalité précipiter ce qui reste de l’Audiovisuel public vers le précipice au bord duquel il se trouve.
Dire qu’en 2017, Emmanuel Macron en qualifiait la gouvernance de « Honte de la République » mais n’a rien fait pour en sortir, se rangeant visiblement derrière ceux qui lui sifflent régulièrement aux oreilles que « la télé publique, tout le monde s’en fout et qu’il vaut mieux avoir en place des larbins aux ordres plutôt que des pinailleurs qui retarderaient leurs plans »...
Vive la télé publique, la ministre de la Culture et le premier gouvernement Macron 2 qui resteront comme ceux qui l'ont tuée et enterrée !
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