mardi 18 octobre 2022

France Médias Monde: La pétition contre un 3ème mandat de sa pédégère.

France Médias Monde:   La pétition contre un 3ème mandat de sa pédégère. 

Dans un texte explicatif de quelques lignes (*) qu’un journaliste visiblement de France Médias Monde  qui se déclare « engagé », s’apprête à envoyer la  pétition au capitaine de l’Arcom enterprise une fois les signatures obtenues, ce dernier appelant à dire « NON  à un 3ème mandat consécutif pour les dirigeants de l'audiovisuel public »

Comme le blog CGC Média l’écrivait, il y a peu, « La saisine de la Cour des comptes, vendredi 14 octobre un peu avant 16h, sur les conditions d'attribution par FMM de divers marchés publics, en violation des règles de commande publique passés par une entreprise d'État »  qui devrait déboucher rapidement sur le dépôt d’une plainte après les nombreuses révélations de « Mr T » ce haut cadre du groupe (histoire de régler une situation personnelle qui lui pèse!), exclurait de toute façon l’hypothèse.

 

Comme l’écrivait le 28 septembre dernier, Amira Soltane pour Ecran Libre « La candidature de Marie-Christine Saragosse à un troisième mandat comme P-DG de France Médias Monde, suscite un grand étonnement dans le milieu du paysage audiovisuel français » [ (¤) chacun se souvient de sa lettre aux salariés à pie nommée pour dire qu'elle était candidate à la présidence de France Télés et tenter de la démentir quelques temps après, ndlr], avant d‘ajouter « La présidence de France Médias Monde sera désignée au plus tard le 23 janvier par l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, pour un mandat de cinq ans. Depuis une loi de 2013 sur l'indépendance de l'audiovisuel public, c'est à l'Arcom (autrefois nommé CSA), et non plus au président de la République, que revient la tâche de nommer les présidents de France Télévisions, Radio France et France Médias Monde.

La liste des candidatures pour la présidence de France Médias Monde sera rendue publique le 27 octobre prochain pour des auditions qui démarreront le 14 novembre par l'Arcom qui rappelait récemment que "France 24 s'adresse à 482 millions de foyers fin 2021 (+37% par rapport à 2017) et que RFI et MCD disposent respectivement de 152 et 28 relais FM à travers le monde. Le budget de France Médias Monde pour 2022 était d'environ 254 millions d'euros"».

 

La dernière sortie de la pédégère dans la presse, il y a un mois environ, après la suppression de la CAP (ex-redevance qui représente à peu près 3,7 milliards d’euros, soit 90% du budget des médias audiovisuels publics) désormais pris en charge par les caisses de l’État, qui n’a pas été du goût de tous – loin s’en faut – ne plaide pas en sa faveur.


Marie-Christine Saragosse déclarait, en effet :  « Un média financé par des recettes affectées est en général qualifié de média indépendant de service public ; un média financé sur le budget de l’État est en général qualifié de média gouvernemental (…) la budgétisation porte en elle le germe du doute, on le voit en Allemagne ».

  

Le PDG qui sera nommé – c’est, selon nos informations, un homme qui devrait la remplacer – aura fort à faire, à commencer dans un tout premier temps par le recours incontrôlé, outrancier et chaotique à toutes ces boites de prestations dont la plupart font leur beurre sur le dos du contribuable vache à lait.

 

Découvrez ci-après le texte de la pétition :  

 

« Il y a plus de 10 ans, François Hollande avait pris la décision de nommer Marie-Christine Saragosse à la présidence de l’Audiovisuel extérieur de la France, qui porte aujourd’hui le nom de France Médias Monde, société regroupant France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya.


Madame Saragosse vient d’annoncer son intention de briguer un 3ème mandat pour rester 5 ans de plus à la tête de France Médias Monde. Une candidature qui interroge au sein même de l'entreprise où de nombreux salariés aspirent au changement et un nouveau souffle. il y a moins d'un an, les rédactions de France 24 et RFI ont adopté à une large majorité deux motions de défiance contre leurs directions.

A France Médias Monde ou ailleurs, nous sommes fermement opposés à trois mandats consécutifs pour les dirigeants de notre service public audiovisuel.


A l’heure même où l’audiovisuel public est appelé à se transformer, les règles de nomination des patrons des médias publics doivent aussi évoluer pour restreindre la possibilité pour les présidents sortants d’enchaîner plus de deux mandats consécutifs.


Le renouveau étant un axe fort de la vie publique dans une démocratie, les médias de service public doivent être, dans leurs programmes ainsi que dans leur mode de fonctionnement, le reflet du pluralisme et des valeurs démocratiques dans notre pays. » 


(¤) 




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