Un triumvirat à la manœuvre pour accélérer la chute de France Télés !
Un peu à la mode du péplum
américain « La chute de l’Empire romain », la proconsule ernottienne vient d’être priée d’accélérer
sa campagne de démantèlement visant le groupe de télés public dont
certains rêvent tout simplement de disparition!
Celle que beaucoup surnomment aujourd’hui
« le bras armé d’Alexis Kohler » va donc devoir
avec son centurion de circonstance, mettre les bouchées doubles pour tenir les
promesses faites en haut lieux, histoire de précipiter très vite à présent la
chute programmée de France Télévisions.
Même si Alexandre, le récent successeur
de Laurentus 1er avait estimé ne pas devoir changer de Tempo avant
2023 voire 2024, l’incurie romaine au pouvoir en a décidé autrement.
Avant fin décembre 2022, il
faudra qu’un CSE central se tienne et acte les grandes lignes du projet de démantèlement
de l’Information régionale destructeur d’emplois que la propagande présente comme
« une chance éditoriale
et organisationnelle positive » et que certains bonimenteurs de
ce monde à vomir de l’entre- soi, tentent de vendre le plus fallacieusement qui
soit comme une parade aux « velléités
politiques de ceux qui veulent privatiser ou faire disparaître l’audiovisuel
public donc France Télévisions, en cas de victoire en 2027 » alors que
c’est déjà le cas et qu’ils sont à la manœuvre !
Il
faut aller très vite et taper tous azimuts pour plaire à Rome comme le
dénonçait si justement les scribes du SNJ (*)
« Pas le temps de souffler pour les salariés et pour les O.S
: la direction a décidé de donner un coup d’accélérateur à Tempo. Un CSE central
extraordinaire sur ce seul dossier était prévu initialement début décembre et
un point à l’ordre du jour du CSE Siège ce même mois. Ce calendrier semble
chamboulé pour des raisons d’organisation mais pour autant le rouleau
compresseur continue sa route, et tout cela n’est que partie remise ! L’équipe
projet sillonne le réseau France 3 pour distiller sa bonne parole et convaincre
les salariés d’adhérer à ce big bang de l’info et les chiffres tombent : Tempo
touchera 4000 salariés de l’entreprise, soit près de la moitié des effectifs de
France Télévisions. Pas de panique : tout le monde y trouvera son compte, ,
nous dit-on et personne ne sera laissé sur le bord de la route. [Ben voyons,
ndlr]
Surtout, tous les salariés de la rédaction nationale pourront
travailler sur les 13H et les 20H et même avoir le temps de traiter les sujets.
Le pire cacherait donc le meilleur ? Quelle arnaque. En plus, il n’y aura
pas, nous assure le nouveau directeur de l’information, une « aristocratie »
des ex-France 2 au détriment des ex-France 3. Plus de casting ? Alors qu’il
n’existait pas, nous disait-on il y a encore peu ? Nous voilà rassurés... ou
pas ! L’argument ultime pour nous convaincre : Tempo serait le seul moyen de
préserver France 3, face aux velléités politiques de ceux qui veulent
privatiser ou faire disparaître l’audiovisuel public et donc France
Télévisions, en cas de victoire en 2027. Le cynisme dans toute sa
splendeur. Un argument surprenant et surtout incohérent.
Caricature de plus, selon la direction, Tempo serait même une
opportunité pour tous les salariés du national car nous pourrons tout
autant faire du France Info que du « desk » pour les régions, du reportage pour
France 2, des papiers sur le web. Bref, la transversalité et les nouveaux
métiers sont au cœur du projet. Il n’y aura plus de spécialité et sans doute
une meilleure qualité de vie au travail pendant que nous y sommes ? Nous disons
une nouvelle fois NON, NON et NON à Tempo qui détruira deux éditions
historiques de France 3 aux audiences très fortes. Des rendez-vous
emblématiques d’une information pluraliste qui seraient ainsi sacrifiés sur
l’autel des réductions budgétaires et d’une fausse régionalisation sans
ambition et sans moyens supplémentaires ! C’est d’ailleurs ce que les militants
du SNJ ont rappelé à l’issue de leur Assemblée Générale annuelle. Journalistes
du réseau régional, ultramarin et de la rédaction nationale sont unis contre ce
projet. La présidence a lancé le compte à rebours, un lent supplice dont on
mesurera bientôt les dégâts mais il sera déjà trop tard, comme pour le projet
de transfert des émissions de France Télévisions SA vers France Télévisions
Studio. Nous adressons un message clair à madame Ernotte. Tempo, ce n’est
pas le sens de l’histoire. Le SNJ se battra jusqu’au bout, pour faire
échouer votre projet funeste ».
Bing…voilà
qui est bien dit !
(*)
Au cas où le message jupiterien de forme, ne paraîtrait pas assez volontaire, « la dame qui pique » (en référence au rôle d’infirmière qu’elle tient dans « Un si grand soleil ») en a encore sous le coude... de quoi faire oublier son bilan catastrophique, plus particulièrement le dernier dont la présentation est loin de faire rire Bercy !
Il y a par exemple l’accord relatif à son projet Campus (déménagement
des emprises parisiennes) qu’elle a fait signer à quatre syndicats, pour lequel elle fait nommer en toute hâte et à la surprise générale de soi-disant experts (« 1
par CSE et/ou CSEC concernés » ) mais aussi une commission éponyme « en
charge du suivi de la mise en œuvre de la phase de microzoning » dont
« la mission est d’analyser les informations fournies par la direction,
de suivre le déroulement du projet et sa mise en œuvre, d’être force de
propositions, et de préparer ainsi les travaux des CSE permettant le recueil
des avis ». (¤)
Tout cela pour espérer faire croire aux tutelles que tout le monde adhérerait au projet – tu parles ! – et au Pouvoir que tout est sur les rails afin que la casse soit bientôt complète…tout ça sans même parler des transferts bidons et illégaux vers Le Studio. FTV que le triumvirat voit probablement comme la meilleure solution de solution de dégraissage et d’expulsion à moindres coûts des quelques légions assez crédules pour sauter le pas !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire