mardi 6 décembre 2022

Une hallucinante table ronde sur l’avenir de l’audiovisuel public, au Sénat, ce 7 décembre !

Une hallucinante table ronde sur l’avenir de l’audiovisuel public, au Sénat, ce 7 décembre !

A quoi joue la Représentation nationale ? Organiser à quelques jours des auditions pour les présidences de Radio France et France Médias Monde, une table ronde avec les sortants !

C’est assez invraisemblable et quasiment vexant pour les candidats déclarés aux présidences de Radio France et FMM, de faire comme si l’Arcom les avait déjà tous entendu (pour la forme donc) sachant d’avance que les sortants qui seront reconduits !!!

Aussi incroyable que cela paraisse la commission de la culture, de l’éducation et de la communication organise, en effet, mercredi 7 décembre 2022 à 16h30 une table ronde sur « les objectifs et les moyens des sociétés de l’audiovisuel public, une question cruciale à l’heure de la suppression de la redevance ».

Attention, "la réunion pourra être suivie en direct sur le site internet du Sénat ou sur les réseaux sociaux" précise la chambre haute. Nous sommes en plein délire…

Alors que les relations avec l’ex-Orange et les parlementaires se sont très nettement tendues pour ne pas dire vraiment dégradées, alors que dans quelques semaines les candidats autres que les sortantes Sibyle Veil et Marie-Christine Saragosse, c’est à ces trio-là qu’on demande de parler « des objectifs et des moyens des sociétés de l’audiovisuel public, à l’heure de la question cruciale la suppression de la redevance » !

Mais leur opposition à cette décision du président de la République entérinée par le Parlement est parfaitement connue de tous comme était connue la guerre menée par "l'ex-dame de chez Suez" contre le processus de rachat de Suez par Veolia que soutenaient l'État et le gouvernement.

Le blog CG Média les a récemment publiées dans son article « L’ex-Orange mène la danse : un coup de pouce budgétaire pour l’Audiovisuel public… Emmanuel Macron plaisante ?! »

Extraits:

« Le 12 octobre dernier, la présidente de Radio France après s’être satisfaite de son sort (« la dotation qui nous est accordée va dans le bon sens », et les effets de l’inflation seront amoindris), Sibyle Veil avait annoncé une « situation financière extrêmement fragile » et indiqué « On va essayer de garder la tête hors de l’eau, mais nous allons devoir faire des choix éditoriaux. »

« A France Médias Monde, où, alors que la dotation devrait passer de 254,2 millions d’euros en 2022 à 284,7 millions en 2023, l’augmentation stricto sensu s’élève à 1,3 million d’euros. Marie-Christine Saragosse lance « ce budget nous permet une légère remise à niveau dans des services vitaux tels que le numérique, et d’accomplir nos missions, ce qui est positif. Mais il ne permet pas de nouveaux développements, et les perspectives pour 2024 – et plus encore 2025 avec la fin du dispositif de financement actuel – demeurent inconnues. »

Quant à l’infirmière TV qui mène conduit la carmagnole, elle chante la même refrain comme l’écrit le titre de presse « Delphine Ernotte n’a pas tourné autour du pot : elle déclare devoir « trouver 45 millions » si elle veut que les comptes de l’entreprise, restent dans le vert [comme elle le martèle depuis 2015, ndlr] et de mettre en garde « Faire des choix éditoriaux » A moins d’en rabattre sur les programmes proposés aux téléspectateurs… ce qui est déjà le cas : entre 2017 et 2022, la somme annuelle qui leur est consacrée est passée de 1,075 milliard d’euros à 921 millions, soit une baisse de 154 millions. Sans publicité excessive, le groupe a déjà réduit ses dépenses dans les émissions de flux (les jeux et les divertissements), fait passer le taux, négligeable, de rediffusion des séries sur France 2 (hors été) à plus de 25 %. Après avoir cessé d’acheter des séries américaines, France Télévisions envisage de diminuer ».

Chacun notera au passage que c’est exactement le contraire de ce qu’elle raconte depuis toutes ces années… 

Emmanuel Macron qui a dû avoir les oreilles qui sifflent, doit certainement adorer la fronde que mène les trois femmes contre lui et son gouvernement après sa décision de supprimer la CAP (ex-redevance)

 

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