La situation financière de France Télévisions doit légalement conduire au départ d’Ernotte et à son renvoi devant les tribunaux.
Depuis l’été 2015 après l’invraisemblable
parachutage de l’ex-Orange à France Télés, année après année les communiqués lénifiants
claironnant « Pour cette nouvelle année, France Télés est encore à l’équilibre »,
se sont enchaînés.
Le document de ce printemps 2023 sur
lequel le blog CGC Média a mis la main (*) indiquant "Les
capitaux propres de France Télévisions qui étaient déjà inférieurs de
la moitié du capital social viennent encore se réduire après la
liquidation de Salto, ce qui va obliger l'entreprise et son actionnaire à
rétablir la situation" mais aussi le récent article paru dans Les Échos
il y a quelques jours (¤) montrent comment l’Etat comme la Représentation nationale se sont fait
rouler dans la farine.
(*)
La loi est claire « La
perte de la moitié du capital social traduit une situation financière alarmante pour
la société (SARL/EURL, SA, SAS/SASU). La survenance de cette situation conduit
soit à la dissolution de la société, soit à
l'obligation pour les associés de reconstituer les capitaux propres.
Elle précise également « En cas de perte de la moitié du capital social, le
non-respect de la procédure de régularisation peut donner lieu à plusieurs
sanctions ».
La phrase "Les capitaux propres de France Télévisions qui étaient déjà inférieurs de la moitié du capital social " prouve donc ici la parfaite connaissance qu’avait l’entreprise de Service public de déjà violer la loi.
Que
dit par exemple l’article L225-248 (Version en vigueur du 21
septembre 2000 au 11 mars 2023)
Si, du fait de pertes constatées dans les documents
comptables, les capitaux propres de la
société deviennent inférieurs à la moitié du capital social, le conseil
d'administration ou le directoire, selon le cas, est tenu dans les quatre
mois qui suivent l'approbation des comptes ayant fait apparaître cette perte,
de convoquer l'assemblée générale extraordinaire à l'effet de décider s'il y a
lieu à dissolution anticipée de la société.
Dans les
quatre mois qui suivent l'approbation des comptes disposent les textes, ce qui vient percuter de plein fouet
le "déjà" écrit noir sur blanc dans les aveux de France
Télés pour demander sa recapitalisation à l’État actionnaire :Les capitaux propres de France Télévisions qui
étaient déjà inférieurs de la moitié du capital social ».
Ernotte porte avec son directeur
financier mais également celles et ceux qui ont laissé faire, la responsabilité
de cette situation catastrophique où des pertes ont volontairement été écartées des
documents comptables annuels depuis plusieurs années, actant ainsi la parfaite
insincérité des écritures mais histoire surtout de faire croire à une soi-disant bonne
gestion !
Les dispositions légales détaillent les sanctions en la matière :
En cas de perte de la moitié du capital
social, le non-respect de la procédure de régularisation peut donner lieu à plusieurs
sanctions :
- Dissolution de la société
- Mise en cause de la
responsabilité civile des dirigeants
- Injonction sous astreinte
Dissolution de la société
Si la société ne respecte
pas les délais impartis pour consulter les associés (4 mois) ou régulariser la
situation (2 ans), celle-ci encourt la dissolution.
On parle ici de dissolution forcée ou
dissolution judiciaire.
Mise en cause de la responsabilité civile du
dirigeant
La responsabilité civile du dirigeant peut
être mise en cause si son inaction a empêché la régularisation de la
situation (ex : le dirigeant n'a pas consulté les associés). Par la suite,
si la société fait l'objet d'une procédure de liquidation
judiciaire, il peut être condamné pour faute de gestion à régler
tout ou partie du passif de la société. C'est ce qu'on appelle « combler
le passif social ».
Les sommes versées par le dirigeant condamné seront réparties
entre tous les créanciers: Personne à qui l'on doit de l'argent ou la
fourniture d'une prestation à proportion
de leurs créances.
« Macron paiera,
il n’aura pas le choix » ironise ce très haut cadre qui ajoute « De toute façon, Stéphane dit avoir ses entrées au château et Rima passe tout à Ernotte qui sera sûrement
promue juste après, vous verrez ».
Le seul problème c’est
que ni Emmanuel Macron, ni Rima Abdul-Malak ne paieront quoi que ce soit, ce
seront tout d’abord les salariés qui morfleront et ensuite les contribuables
qui boucheront encore les trous de ce calamiteux enfumage…A moins que !
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