vendredi 27 octobre 2023

Quand l’ex-Orange rabâchait ses salades au Figaro, il y a un an !

Quand l’ex-Orange rabâchait ses salades au Figaro, il y a un an ! 

Il y a quasiment un an jour pour jour, l’infirmière TV ressassant sa perpétuelle propagande tous azimuts « nous sommes le premier média de France, nos audiences n’ont jamais été aussi bonnes, nos infos sont les plus regardées notamment sur franceinfo: , notre situation financière est équilibrée et solide, etc…»donnait une énième interview au Figaro pour expliquer comment elle avait – aurait, serait plus approprié – fait pour être la plus belle et la plus efficace comme elle le demandait à son miroir à l’instar de la vilaine reine dans Blanche Neige.


Un an plus tard, tout s’avère une fois encore avoir été du vent.

A la question du quotidien «  Vous vous attendez à un «exercice 2023 extrêmement difficile». France Télévisions doit-il se préparer à fournir de nouveaux efforts? », l’ex-Orange répondait « En réalité, cela fait 10 ans que France Télévisions fait des efforts drastiques. Un rapport de l'IGF paru cet été a démontré que l'entreprise « coûtait » 560 millions d'euros de moins à la collectivité qu'en 2009. Sur ces 4 dernières années, ce sont 400 millions d'euros que nous avons économisés. Nous avons tenu tous nos engagements, réformé l'entreprise, tout en faisant de France Télévisions le 1er média de France en audience. Au global, l'effort de productivité est majeur. De l'ordre de 20% en 10 ans : 15% liés à la baisse des effectifs et 5% à la réallocation de budgets pour de nouveaux projets, comme le lancement de franceinfo ou le doublement de nos investissements sur le numérique. Je connais peu d'entreprises publiques à qui il aura été demandé autant d'efforts. À titre d'exemple, il y a dix ans, France Télévisions comptait 10.500 collaborateurs. Nous passerons cette année sous la barre des 9000. Je pense sincèrement qu'à mission et périmètre constants, nous sommes arrivés à la limite. La baisse des coûts ne peut pas être le seul horizon de France Télévisions ».

A la lecture de ces quelques lignes, nombre de financiers ont bien failli s’étrangler. Selon Ernotte « l'entreprise "coûtait" (l’an dernier donc) 560 millions d'euros de moins à la collectivité qu'en 2009 dont 400 millions d'euros économisés sur ces 4 dernières années ». (¤) Quelle blague ! 

 

Dotation publique France Télévisions en 2009  : 2 039 milliards 

Pour 2023, la dotation publique à France Télévisions s’établirait à 2 430,5 millions d’euros, en augmentation de 73,1 millions d’euros par rapport à 2022 dont 22,4 millions d’euros de compensation du nouvel assujettissement à la taxe sur les salaires et 50,7 millions d’euros pour couvrir les effets de l’inflation (47 millions d’euros) et l’évolution tendancielle des charges (3,8 millions d’euros).

Les chiffres dans le tableau ci-dessus sont issus de l’Avis n°374 - Tome I (16e législature) rendu par l’Assemblée nationale Céline Calvez, le députée rapporteure nouvelle administratrice de France Télés (*) après le catapultage d’Aurore Bergé au gouvernement Borne écrit « En 2021 et 2022, la baisse de la dotation a été partiellement compensée par l’attribution de 45 millions d’euros au titre du Plan de relance ([13])ces crédits supplémentaires ont permis « de limiter l’impact de la crise sur ses comptes et d’éviter une diminution de ses dépenses de programmes et d’investissement dans la création, qui ont pu dès lors jouer un rôle contra-cyclique majeur auprès de l’ensemble de la filière amont – auteurs, producteurs, réalisateurs, interprètes, etc. »

(¤)




L’ex-Orange ne s’était pas arrêté là ! « Malgré l'effort réel qui a été réalisé sur notre budget 2023, il manque 45 millions d'euros pour absorber totalement l'inflation » racontait-elle, ajoutant « Je souhaite protéger au maximum notre offre, tout en présentant un budget à l'équilibre comme c'est le cas depuis mon arrivée. Nous réaliserons donc 15 millions d'économies sur les programmes, 15 autres sur nos dépenses de vie courante ».

Chaque Français est alors en droit de se demander lorsqu’on serait si « vertueux » pourquoi alors l’État a refilé très discrètement le 5 juin dernier avec parution au Journal officiel dix jours plus tard (#) près de 32M€ pour recapitaliser France Télés !?

Il faut vraiment penser qu’à force de répéter des fables au quotidien, elles vont sûrement finir pas se réaliser !!

Après le recueil de huit contes de fées de « ma mère l'Oye » voici donc ceux de Delphine !

Le reste est évidemment du même tonneauTout ça sans parler de la catastrophe industrielle  Salto liquidé cette année après seulement 2,5 ans d’existence dans laquelle l’ex-Orange aura cramé quasiment 90M€ d’argent public…ou encore des promesses que RAM a faites dans le cadre du COM à hauteur de presque 200M€.

Quant aux effectifs qui auraient drastiquement baissés selon les chansons ernottiennes en 2022 pour « passer cette sous la barre des 9000 »,  tout cela est sans grande incidence sur la masse salariale tant la cohorte de directeurs a explosé depuis l’été 2015  mais aussi parce que le nombre de salariés sortis de France Télévisions pour être transférés illégalement vers Le Studio (structure que préside « le baron noir » (fin de post)  où l’accord d’entreprise n’est pas applicable juste le Code du Travail  et où les salariés sont proches du statut de cheptel que celui de collaborateur) pour les sortir artificiellement du nombre de salariés à France Télés… Là aussi, quel pathétique jeu d’écritures !

Triste spectacle et piètres balivernes que gobent encore certains, année après année, mais qui finira très prochainement en désastre dans les larmes et les cris...après le JO selon toute vraisemblance !

(#)

(*)

"La députée Céline Calvez (Renaissance)a été nommée administratrice de France Télévisions par la commission des Affaires culturelles et de l’Education de l’Assemblée nationale, mercredi 11 octobre. Elle remplace Aurore Bergé, devenue ministre des Solidarités et des Familles en juillet dernier. Rappelons que la nomination de cette dernière au conseil d’administration du groupe public, alors qu’elle était présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, avait suscité des critiques, l’intersyndicale de France Télévisions y voyant une« reprise en main politique » (Satellifacts,4 octobre2022). Céline Calvez a notamment été rapporteure pour avis de la commission sur la mission Médias, livre et industries culturelles et le compte spécial Avances à l’audiovisuel public dans le cadre de projets de loi de finances. La députée a occupé cette même fonction pour le projet de loi de finances rectificative prévoyant la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Elle a appelé, à cette occasion, à l’organisation, « à moyen terme », d’un « débat sur les missions, les objectifs et l’organisation [de l’audiovisuel public] pour répondre au mieux à ses missions» dans le cadre d’une loi d’orientation et de programmation dédiée(Satellifacts,15juillet 2022). Membre du groupe d’études Cinéma et production audiovisuelle, Céline Calvez a également été très présente lors des auditions de la mission d’information sur l’avenir de l’audiovisuel public menée cette année. Ces cinq dernières années, elle était administratrice de Radio France où elle a été remplacée, en janvier, par Jérémie Patrier-Leitus (Horizon)" (Satellifacts,18 janvier2023).



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