vendredi 29 décembre 2023

RAM aurait dû présenter sa démission après le dernier camouflet élyséen !

RAM aurait dû présenter sa démission après le dernier camouflet élyséen ! 

« Heurtée par la loi « immigration » et désavouée sur l’affaire Depardieu, la ministre de la culture a choisi de ne pas démissionner » ecrit Michel Guerrin pour Le Monde dans sa chronique intitulée : Le chemin étroit de Rima Abdul Malak.


Extrait:

« Le bateau France tangue rarement à cause de la culture, un ministère de saltimbanques pesant peu, que ce soit politiquement ou en euros, et rarement pris au sérieux. Ce qui se passe depuis trois jours n’en est que plus saisissant.

Rima Abdul Malak se retrouve dans l’œil du cyclone en raison du projet de la loi sur l’immigration et aussi de l’hommage rendu par Emmanuel Macron au «grand ac- teur » Gérard Depardieu. 

Elle avait sur un plateau deux raisons de démissionner et elle y a renoncé. Reste à savoir pourquoi.

Le chroniqueur poursuit «  Ce fut d’abord tout sauf une surprise de retrouver Rima Abdul Malak parmi les sept démissionnaires potentiels du gouvernement, tant elle entretient son image de gauche tendance sociale-démocrate depuis son passage par le caBinet du maire de Paris Bertrand Delanoë dans les années 2010.

A celles et ceux qui doutent de ses affinités à gauche, le Rassemblement national les rappelle, faisant de Rima Abdul Malak une ciblé de choix récurrente. Les médias de Vincent Bolloré aussi, l’ançant contre elle, en février, une cabale fort rude. Elle est en effet une des rares au gouvernement à dénoncer le risque que l’industriel breton ferait peser sur la liberté d’opinion. Une des rares encore à s’en prendre aux saillies, qu’elle qualifie d’extrême droite, fréquentes sur sa chaîne CNews ou dans le talk-show quotidien « Touche pas à mon poste », de Cyril Hanouna sur C8.

Une particularité de Rima Abdul Malak est que la loi « immigration » vient bousculer son histoire personnelle. Née en 1979 à Beyrouth, elle passe dix ans au Liban avant que sa famille, fuyant la guerre civile, s’installe à Lyon. Elle en a gardé une double nationalité et, dans sa mémoire, l’image de ses parents quittant leur maison «les larmes aux yeux…

Cette biographie est ultra précise dans un long texte (pas moins de 592 mots), atypique et emphatique, qu’elle a publié sur Instagram mercredi 20 décembre à 13 heures, dans lequel elle justifie son refus de démissionner alors même qu’elle énumère quatre dispositions du texte sur l’immigration qui «heurtent » ses convictions .

Pourquoi alors reste-t-elle ? »

« Évidemment. Elle attend le remaniement tout début 2024 pour partir avec le gros de la troupe » explique ce spécialiste politico-mediatique qui ajoute « manque de courage…un ministère ça ne se laisse pas comme ça »

« Elle compte d’abord sur le Conseil constitutionnel pour censurer une bonne partie du texte, une curiosité de la Macronie. Si l’institution ne le fait pas, on ne voit pas comment elle pourrait rester. » complète le titre de presse, enchérissant « Ensuite, n’étant ni élue, ni cadre d’un parti, promise donc à la nuit plutôt qu’au rebond, elle pense que ministre est le poste le plus efficace pour mener son combat contre l’extrême droite, dont elle fait une priorité…

La ministre n’a d’autre carte en main que de scénariser sa mise à distance avec le président. Son credo sur Instagram montre qu’elle se place aux côtés du monde culturel contre Macron et contre une bonne partie de l’opinionC'est sur ce terreau qu’intervient le camouflet Depardieu. Le 15 décembre sur France 5, Rima Abdul Malak estimait que les propos obscènes de l’acteur, filmés par Yann Moix en Corée du Nord, faisaient «honte à la France». Cinq jours plus tard, sur la même chaîne, Emmanuel Macron dénonçait une « chasse à l’homme » contre un acteur qu’il admire et qui, selon lui, «rend fière la France»…

On peut en tout cas interroger la relation future de la ministre avec son patron car  à 44 ans, Rima Abdul Malak doit beaucoup à Macron. Il l’a fait venir à l’Elysée en 2019 pour être sa conseillère puis l’a nommée au gouvernement en 2022. On la surnomme depuis «la voix de son maître ». Cette image est d’autant plus installée que les principaux projets culturels en cours ont été dessinés par le président avant qu’elle arrive rue de Valois : Pass culture, Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts (Aisne). De même pour les principales nominations...

Quant au monde culturel qu’elle utilise comme bouclier un peu comme Ernotte  tente de le faire - il est peu probable vu les circonvolutions de RAM qu’il lève le petit doigt. 

Comme l’écrit le quotidien « Certains s’indignent de son hypocrisie – un pied dedans, un pied dehors – , de ses états d’âme autobiographiques larmoyants, des anacondas avalés afin de conserver son portefeuille. Ils jugent un peu grosse la ficelle du «rempart contre l’extrême droite » qui conclue quasiment « Les réactions sous son post Instagram vont dans ce sens : « Rester, c’est collaborer  »; «honte à vous »; « la place est trop bonne »…. »

Une chose est quasiment acquise, son dessein de voir remplacer l’ex-Orange pendant son ministère par Martin Ajdari l’ex-argentier de France Télés toujours à l’Opéra (*) dont elle est aujourd’hui très proche comme lui l’avait été, en son temps d’Aurélie Filippetti (elle aussi à la Culture qui présentait, l’an dernier, sa candidature à Hidalgo pour le même secteur à la mairie), ne se réalisera pas. 

(*) Le PODCAST JOURNAL écrit d’ailleurs : « Son mandat devait prendre fin l'été dernier. Pourtant Martin Ajdari, directeur général adjoint de l’Opéra national de Paris est toujours en poste au 10 janvier, au grand étonnement du personnel. Selon certains de ses collaborateurs, l’actuel DGA âgé de 54 ans s’inquièterai de son avenir au sein de la prestigieuse maison… » 

(Ci-après)









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