samedi 9 mars 2024

L’ex-dircab d’Ernotte va pouvoir continuer de privilégier les Médiawan, Banijay et Brut au dépens des petits producteurs.

L’ex-dircab d’Ernotte va pouvoir continuer de privilégier les Médiawan, Banijay et Brut au dépens des petits producteurs.

Dans un récent article signé Catherine Boullay « France télévisions rompt ses négociations avec les producteurs », La Lettre toujours bien informée révèle que l’ex-dircab ernottien (*) « agacé par la contre-proposition des organisations professionnelles, a mis fin aux discussions visant à renouveler l'accord interprofessionnel qui cadre ses investissements dans la production audiovisuelle ».

"Stupéfaction" indique le titre de presse, détaillant ainsi une situation inédite « Manifestement agacé par la contre-proposition des organisations professionnelles, Stéphane Sitbon-Gomez a interrompu la réunion au bout de trois quarts d'heure », ajoutant « Dans une lettre datée du 7 février, les organisations USPA, AnimFrance, Sedpa, Spect, Satev, Garrd et Union des réalisatrices et réalisateurs (U2R) ont exprimé leur "stupéfaction" face à un "changement dans la conduite des négociations, qui, même si chacun défendait ses positions avec conviction, se déroulaient dans un esprit constructif" »  

"L'homme du Majestic" lui aussi englué dans le déplacement cannois qui aura coûté la bagatelle de 112.123€ et qui fait aujourd'hui l'objet d'une plainte pou« DÉTOURNEMENT DE FONDS PUBLICS ET D’ABUS DE CONFIANCE, FAITS PRÉVUS ET RÉPRIMÉS PAR LES ARTICLES 432-15 ET 314-1 DU CODE PENAL », PLAINTE VISANT DELPHINE ERNOTTE ET TOUS AUTEURS, COAUTEURS, COMPLICES, QUE L’ENQUETE DETERMINERA » (*) ne s’est pas contenté de cette grotesque sortie. 

« Il a par retour de courrier du 13 février, exprimé une fin de non-recevoir, jugeant difficilement soutenable un investissement dans la création à 458 millions d'euros en dernière année du contrat, informant les signataires que les négociations étaient dorénavant fermées. Les rencontres se poursuivent désormais en catimini, de façon bilatérale entre des représentants de l'état-major du groupe public et des organisations de producteurs. » précise encore Catherine Boullay pour La Lettre.

Christian Vion, le directeur général adjoint en charge de la gestion de la production et des moyens à FTV, était également de la partie. Avec l’ex-chargé de la campagne d’Éva Joly la candidate d'Europe Écologie Les Verts à l'élection présidentielle de 2012 où elle ne recueillait que  2,31 % des voix, le binôme imposait que « les producteurs cèdent leurs droits "à 360 degrés", de manière équivalente sur toutes les chaînes du groupe (France 2, France3, France 4 et France 5) et autorisent la diffusion en replay sur la plateforme du groupe, France.tv condition pour investir 440 millions d'euros annuellement dans la production audiovisuelle sur les trois ans à venir ! »

Ben voyons ! 

Lorsque qu’on sait que le trio Médiawan, Banijay et Brut (respectivement Niel/Capton/Pigasse aujourd’hui sous pavillon américain via KKR, Courbit et Le Van Kim dont la boîte a déjà été recapitalisée plusieurs fois) se partage déjà la majeure partie de l’enveloppe d’argent public octroyé par l’État actionnaire chaque année (en 2024 environ 2,5 milliards d’euros), il n’y a guère besoin de se creuser la tête pour comprendre les miettes qui resteraient aux petits producteurs !  

(*)


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