Quatre ministres et un enterrement !
Ils étaient donc quatre à être présent pour répondre aux question des députés dans le cadre de la commission d’enquête menée depuis plusieurs semaines sur l’attribution des fréquences de la TNT. Seule l’éphémère Fleur avait opté pour un liaison vidéo.
Comme le blog CGC Média l’a rappelé le 31 mars dernier dans son article « Roselyne Bachelot qualifie "de sac poubelle" le fichage de ROM à qui elle prévoyait d'écrire pour dire tout le mal qu'elle en pense... », s’il était principalement question du fichage établi par ROM dans le cadre du temps de parole des uns et des autres, le projet de fusion des entreprises de l’audiovisuel public prôné par Rachida Dati, a fait l’unanimité contre lui.
Les
ministres de la Culture ont chacun à leur tour, dit leur opposition à ce retour
de l’ORTF qui ne dit pas son nom
mais qui n’est en aucun cas « une BBC à la française ».
De concert, le médiatique quatuor a pris la parole, sans mâcher ses mots.
"Depuis le temps qu'on nous vend des fusions comme
étant génératrices d'économie et de meilleur fonctionnement et que tout ça va à
la dérive...", a
ironisé Roselyne Bachelot, s'exprimant sur la potentielle création de cette
nouvelle « usine à gaz » portée à l’origine par le sénateur Lafon et ajoutant "Si
quelqu'un avait cette mauvaise idée, si on peut les décourager, je n'y verrai
que des avantages", précisant pourtant être pour la mise en place
de synergies, en lançant "Il n'y a pas besoin pour ça de faire une
holding".
RAM
étant, elle, parvenue à la conclusion que "cette holding, préalable
à une fusion ou pas, n'était pas indispensable" s’est aussi borné
à indiquer que "des rapprochements étaient possibles par le bas, en
faisant confiance aux équipes et en fixant des objectifs assez précis"…Le
défi majeur du secteur est de "rétablir la confiance des Français dans les
médias"
Pour
Renaud Donnedieu de Vabres, ces réflexions structurelles sur ce regroupement sont "moins urgentes, moins
stratégiques" que de réfléchir "au lien, à la paix, au
respect et à l'identité de chacun" dans la conjoncture actuelle, "période
de gravité"…la mission de l'audiovisuel public dans toute sa
diversité est "de créer des liens".
Jacques
Toubon, s’est dit d'accord pour sa part avec ses successeurs : "Le
Parlement ne rendrait pas service au pays, aux citoyens, s'il décidait de
mettre le doigt dans un débat qui serait, au mieux, inopérant et
superfétatoire, et plus probablement détestable". Cette fusion
jouerait le rôle d'un "placebo" sur les véritables "questions
difficiles et douloureuses" que sont notamment le rôle de l'audiovisuel
dans la culture ou la question de liberté d'information…
Enfin Fleur Pellerin a indiqué, elle aussi, ne pas être pour non plus, considérant qu'une holding représenterait une "adjonction supplémentaire d'étages de gouvernance qui ne garantirait pas un meilleur fonctionnement, un meilleur respect des principes et une meilleure utilisation des deniers publics". "Je suis plutôt opposée à perdre du temps sur ces questions" a-t-elle conclu.
Un enterrement en règles pour la ministre mais également par ricochet de son poisson-ventouse collé sur son dos, prêt à se saisir de la moindre miette …
Celle qui s'imaginait probablement ministrable, va très vite comprendre que cette flagornerie en eaux profondes, ne lui servira à rien sauf à la rendre plus pathétique encore.
(* regardez
ce que l’ex-Orange visiblement passée par l’Ardèche, en parlait sur le plateau d’un
chat supposé avec les salariés)
(*)
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