L’Arcom de Martin Ajdari bien partie visiblement pour se démarquer des combines de ses deux derniers prédécesseurs.
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique qui a détaillé ce mardi le processus de nomination à la présidence du groupe France Télévisions pour un mandat qui débutera le 22 août 2025, a tout d’abord décidé de ne pas invoquer « la confidentialité des candidatures aux candidats employés dans d'autres médias ou entreprises » comme l’avait imposé Schrameck pour le parachutage d’Ernotte en 2015.
Voilà qui va dans le sens de ce que déclarait Martin Ajdari dans sa présentation à savoir que "C'est une nomination très importante pour le paysage audiovisuel français compte tenu du poids de France Télévisions en tant qu'acteur majeur de l'information, du financement de la création, de l'accès à la culture comme à la connaissance"
C’est
effectivement le cas et il est grand temps de prendre ses distances avec les magouilles
de ces dix dernières années et les coups de téléphone d’avant nomination.
Les neuf membres du collège ayant des mandats de six ans
non renouvelables dont 1/3 d’entre venant d’être renouvelés en 2025 courent jusqu’en 2030 – SEPT D’ENTRE EUX AUX TOTAL
ALLANT AU DELA DU MANDAT D’EMMANNUEL MACRON courant jusqu’en juin 2027 – , il paraît dès lors assez clairs qu’ils n’ont
de consigne à recevoir de personne pas plus du chatelain que de ses serviteurs qui disent toujours parler en son nom mais qui
en réalité ne sont plus en mesure d’imposer quoi que ce soit ou de menacer de soi-disant
représailles !
Ces derniers n’ont donc aucun
pouvoir sur l’Arcom pour dire qui est le choix du chef de l’État .
La seule
ligne que devrait retenir l’instance, c’est le projet que portera la personne
qui se présente à la présidence de France Télévisions qui redonnera enfin ses
lettres de noblesses au groupe et surtout mettra fin à 10 ans d’opacité installant
la catastrophe industrielle financière que paient les Français depuis tant d’années que vient de dénoncer l’extraordinaire rapport de l’IGF (*) et les quelques
paragraphes de l’avis de l’Arcom qui – ils sont bien planqués dans les 154 pages
qu’il contient mais qui sont bien là – prouvant le désastre qu’une
propagande de tous les instants a cru pouvoir cacher pendant une décennie.
Les chiffres qu’a claironné pendant près d’une décennie celle qui faut parachuté en 2015 tout comme le soi-disant déficit de près de 43 millions d’euros qu’a fait passer l’ex-Orange - DÉFICIT DONT ELLE A ANNONCÉ HIER EN CSE QU'IL PASSAIT A 72M€ -ne sont pas exacts et l’Audit que ne manquera pas de diligenter la nouvelle tête du groupe, le prouvera sans difficulté comme c’est déjà le cas pour l’Inspection Générale des Finances et le rapport de la Cour des comptes à venir – plus vite que prévu semble-t-il – malgré un courrier de France Télés lui étant parvenu pour en demander le décalage et accusant même l‘instance d’avoir fait mourir un ex-président après avoir publié son rapport !!
Il
faudrait que « La dame du Majestic » (¤) revoit ses logiciels générationnels,
elle qui a confirmé et promu Michel Field l’ex-directeur de l’Info (*) qu’elle
avait pourtant nommé qui ayant essuyé 2 motions de défiances dont un qu’il partage
avec elle, est toujours en poste à 71
ans.
C’est bien comme l’a précisé Juliette Théry membre du collège de l'Arcom «la soutenabilité financière du projet » mais aussi « la singularité et l'impartialité du service public, de France Télévisions, à savoir transparence qui fera revenir confiance… » qui feront la différence et pas l’âge du capitaine ! N'en déplaise à Ernotte.
Enfin, les discrets
rendez-vous qu’aurait voulu finaliser la locataire de la rue de Valois pour à
prolonger de quelques l’existant, le temps de faire voter une bien illusoire
loi Ernotte/Dati pour recréer l’ORTF - « Une situation absolument
ubuesque » comme l’écrit Le Point - elle ne devrait pas rentrera pas en ligne
de compte avant la très très probable prochaine dissolution après l’été.
Il faut bien avouer qu’il est
rassurant de lire que cette pseudo réforme qui ne figure même pas au calendrier
législatif mais dont Rachida Dati continue d’assurer qu’elle sera adopté
début avril lors de la Conférence des présidents (qui pourtant réunis ce
mardi, ne l’ont pas inscrite ! ) comme le déclare le président de l’Arcom
« qu’elle [la loi arlésienne, ndlr] ne nous conduit pas à pouvoir différer ou suspendre le
cours des choses », en
application de la loi actuelle, et que « France
Télévisions aura besoin d’une nouvelle présidence au plus tard le 22 août
prochain ».
Le blog CGC Média qui suit
de très près tout ceci et tiendra bien évidemment ses lecteurs informés des rebondissements
dudit feuilleton - il devrait y en avoir ! - reste
convaincu que l’Arcom post ROM, libre de toute emprise et déterminé à redonner aux Français la
confiance en leur télé publique, fera le choix de la transparence et de l’esprit
que le président Hervé Bourges avait souhaité en créant France Télés.
(¤)