La DRH de l’UES d’Europe 1 a reçu le 21 mai dernier les délégués syndicaux pour leur faire part de la réponse de la direction aux demandes d’augmentation qu’ils avaient présentées le 16 avril au titre des trois sociétés de l’UES (Europe 1, Europe News, LAM).
C’est une fin de non recevoir à la revendication principale d’une augmentation générale de 2,5% des salaires en 2008, avec un minimum de 100 euros bruts, revendication pourtant inférieure au rythme annuel de la hausse des prix actuellement constaté par l’Insee (autour de 3%).
A ce stade, la direction exclut cette année encore toute augmentation générale en bonne et due forme. Elle estime que les quelques augmentations individuelles accordées en mars avec effet rétroactif au 1er janvier, ainsi que les mesures de rattrapage pour les salariés bénéficiant d’un barème professionnel (journalistes) sont un solde de tout compte pour l’année.
Les délégués rappellent d’abord que l’entreprise reste très profitable malgré la morosité de la conjoncture. Ils soulignent que les salariés prennent une grande part de l’effort de productivité entrepris. Ils regrettent que la direction n’ait pas tiré les leçons des tensions sociales qui ont marqué l’ensemble de l’année dernière.
Dans leur esprit, l’accord salarial conclu pour 2007, devait marquer le début d’un nouvel élan contractuel. A défaut, ils redoutent que s’enclenche à nouveau le cercle vicieux dont ils espéraient sortir : amputations de pouvoir d’achat, démotivation des salariés, détérioration du climat social, et in fine rattrapages en rase campagne qui ne font que réparer les injustices les plus criantes sans effet durable sur la dynamique d’entreprise.
Ils soulignent qu’à terme, si rien n’est possible sans rapport de forces, le risque est que s’installe durablement une culture du conflit dont l’UES était jusque-là relativement préservée.
Ils s’étonnent en outre qu’il y ait deux poids, deux mesures dans le groupe puisque contrairement à ce qui se présente pour l’UES Europe 1, une augmentation générale a d’ores et déjà été accordée aux salariés du pôle HFM (de 110 euros bruts pour les tranches de salaires les plus basses à 80 euros bruts pour les tranches supérieures). Cette disparité de traitement est d’autant plus inacceptable qu’Europe 1 et HFM ont mis en place des services communs. Comment la direction peut-elle justifier le fait que des salariés qui travaillent ensemble ne soient pas logés à la même enseigne sur le plan salarial ?
Les délégués syndicaux renouvellent plus que jamais leur demande d’une mesure salariale de portée générale pour 2008 et vous appellent à vous mobiliser sur cet argumentaire de bon sens dans une entreprise prospère et moderne, pour faire en sorte que la direction revienne vers eux le 12 juin prochain avec des réponses à la hauteur de l’enjeu.
Paris, le 27 mai 2008
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