mardi 30 septembre 2008

Duhamel et Carolis n’ont rien à attendre du Conseil d’Etat.

Duhamel et Carolis n’ont rien à attendre du Conseil d’Etat.

Finalement c’est aujourd’hui que le projet sur l’audiovisuel de loi « finalisé » devrait être transmis au Conseil d’État. Il semble que l’hypothèse d’une loi en 2 parties (ou étapes) : la « pub » et la « structure », qui avait retenu un temps toute l’attention de l’Élysée ne serait plus de mise.

Si la suppression progressive aura d’énormes répercussions sur les finances du groupe, le projet d’entreprise unique » tel que plaidé par Carolis et téléguidé par le cabinet d’avocat de Jean-François Copé pose bien plus de questions qu’il n’apporte de réponse.

Du reste, personne ne s’en est peut-être aperçu mais depuis août 2000, France Télévisions est déjà juridiquement une entreprise unique à laquelle sont rattachées les filiales et les structures affiliées.

Juridiquement donc et selon plusieurs sources concordantes : il y aurait de très nombreux inconvénients à entrer dans une structure « monolithique » (style ORTF) où disparaissent les sociétés (les chaînes, entre autres) pour ne devenir que des marques, plutôt que de maintenir principalement les chaînes en tant que sociétés, personne morale distinctes, dans une structure U.E.S. (Unité Économique et Sociale) comme il en existe partout.

C’est là-dessus que les experts et autres juristes du Conseil d’État comme ceux du Conseil Constitutionnel, d’ailleurs, devraient se pencher plutôt que de savoir si la nomination du futur patron de l’entité audiovisuelle à venir par le Chef de l’État (pouvoir dévolu jusqu’alors au CSA), risque une censure constitutionnelle !

C’est sur ce point que Duhamel et Carolis fondent tous leurs espoirs. Pour Carolis qui a écrit un livre sur Bernadette, l’un des "sages" du Haut conseil, à savoir Jacques Chirac lui est acquise…Pourquoi au simple motif que le second qui est le mari de la première, soutiendrait-il Carolis…d'autant que ce dernier oublie sûrement qu’au moment de son élection à la tête de FTV la candidature de Duhamel en tant que n° 1 s’était heurtée à un veto catégorique.

C’est vraisemblablement dans cet « espoir » que Duhamel s’insurgeait contre ce qu’il appelle « les récentes attaques contre P.d. Carolis» de Frédéric Lefebvre député UMP spécialiste du secteur et ayant l’oreille du Chef de l’État dans une interview au JDD.

Il est visible que ni Duhamel, ni Carolis n’ont l’intention de se ranger aux visions de leur employeur, l’État. Parlez donc d’ailleurs de Duhamel à Jacques Chirac.

Quant à l’agacement, côté ministère de la Culture, où Christine Albanel qui aurait haussé le ton ces dernières semaines, s’agissant des soi-disant propositions de nouveaux programmes, aurait estimé que "le compte n’y était pas", il est évidemment bien fondé. Si Carolis continue sa fronde, de toute façon, le CA de FTV pourrait ne pas renouveler sa confiance à Carolis...et là, plus de polémique.

La démission du "rebelle" Carolis est donc plus que jamais d'actualité.

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