lundi 29 septembre 2008

"Patrick de Carolis démissionnaire, sera tout simplement remplacé".

"Patrick de Carolis démissionnaire, sera tout simplement remplacé", voila ce que disait Frédéric Lefebvre, au JDD. Lapalissade ou pas, en tout cas c'est exactement ce que la CGC Médias annonçait également, notamment le 11 septembre.


Nouvelles gesticulations de "l'entourage de Patrick de Carolis qui prétendrait bien accueillir l’annonce faite par Bercy des 450 millions d'euros uniquement pour France Télévisions". En cela, rien vraiment d'exceptionnel!! Ce n'est pas la première fois que, la cuisine étant bonne et le système bien huilé, ceux qui sont aux "manettes" sont prêts à toutes les contradictions mais aussi toutes les contorsions pour tenter de s'accrocher.


Une fois n’est pas coutume, l’autoproclamé porte-parole de la CGT à France Télévisions, l’ineffable Jef, fulmine "Ce n'est pas vrai!, cette somme est loin d'être acceptable". Refusant d'entrer dans une guerre de chiffres, il rappelle qu' "à l'époque, le chiffrage de la commission Copé ne correspondait déjà pas à la réalité…nos experts tablaient, eux, sur 1 milliards d'euros de pertes voire plus [...] là, on est bien loin du compte"."


Et de conclure le plus lapidairement qui soit "Avec un tel sous-financement, [Patrick de] Carolis ne pourra jamais gérer son groupe et il devra partir".


Après avoir, il y a quelques mois, le cas échéant le 28 février 2008, dans un document diffusé au niveau du groupe par la CGT, intitulé "un nouvel espace de négociation " prônant dès le 1er paragraphe de "poursuivre la construction du groupe" avec, au fur et à mesure du texte, la validation de la démarche Carolis, c'est-à-dire « l’entreprise unique,…la nécessité des chantiers…les transferts de salariés dans ce cadre vers FTV… », voila que la CGT lâche le pdg.


Il aurait dû savoir Carolis que cela n'aurait duré qu'un temps.

Il s'inquiète à présent, Jef, de l'avenir des salariés du groupe ; que ne s’en est-il préoccupé lorsque la CGC Médias qui l’a dénoncé dès le 2ème semestre 2007 et le combat par tous les moyens, a révélé dans de très nombreux tracts (voir les dizaines de publications sur ce blog) que ce qu’avait tenté de vendre Carolis à l’Etat, c’était tout simplement la casse des conventions collectives avec ses chantiers et ses soi-disant « synergies ».


Dans un récent article ("ils ne manquent pas d'air...), la CGC Médias donnait même le mode d’emploi que René Maisonneuve et Carolis, entre autres, comptaient mettre en place.

René Maisonneuve qui se lamentait juste avant son week-end – il convient ici de coller aux propos - « on est dans le schwarz total…on n’est même plus surs que le gouvernement opte pour l’entreprise unique [telle que FTV la voyait, ndlr]…comment va-t-on pouvoir continuer les « synergies » [ les transferts, ndlr]…et sans ces « synergies » comment va-t-on pouvoir licencier massivement derrière ?…Eh ! oui, ça ne servirait à rien ces « synergies » sans plan de licenciement massif ensuite. »

Voila comment Carolis et son dga voyaient l’avenir des chaînes de télé publique.

Et Jef de s’en inquiéter , il estvrai bien tradivement mais mieux vaut tard que jamais: "le budget étant insuffisant, il sera difficile de faire des économies sans réductions d'emplois. C'est pourquoi la direction tente de casser nos conventions collectives pour renégocier nos statuts", en prévenant "nous ne nous laisserons pas faire".

Il ne s'agit plus de savoir si Patrick de Carolis est encore l'homme de la situation! et de savoir si sur "le fond, il doit être en phase avec les objectifs de la réforme pour mettre son énergie à l'accompagner..." NON.

Patrick de Carolis n'a pas à accompagner quelque chose qu'il a lui-même préconnisé, en trahissant au passage les personnels. Il n'a bien entendu plus aucune crédibilité pour le faire

Patrick de Carolis a démontré que sa versatilité n'avait d'égal que ses admonstations et ses menaces: "Si le compte n'y est pas, je prendrai mes responsabilités".

Sa réforme - la réforme Carolis - a vécu. Il ne peut rester en place, se présentant le plus fallacieusement qui soit, comme le "rempart" indispensable pour faire obstacle aux odieuses "tentatives de (sa) déstabilisation" qu'ourdirait dans son dos le Chef de l'Etat.

Il n'y a plus de temps à perdre en vaines palabres"Patrick de Carolis démissionnaire, sera tout simplement remplacé" comme le dit, le titre.

Il est effectivement et dans ces conditions , plutôt juste et légitime que son remplaçant soit associé à la phase de la loi qui réglementera les structures à venir (U.E.S. entre autres) de France Télévisions.



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