lundi 6 octobre 2008

Guillaume ECKERLEIN DGA de FTS a adressé par lettre recommandée AR une « mise en demeure » au syndicat CGC des Médias

Guillaume ECKERLEIN DGA de FTS a adressé par lettre recommandée AR une « mise en demeure » au syndicat CGC des Médias.

Suite à un article publié sur notre blog intitulé « Guillaume ECKERLEIN DGA de FTS après le départ de B.MILLOT pourrait mettre fin à sa mise à disposition des hôpitaux de Paris », notre organisation syndicale a reçu de son avocat une lettre de mise en demeure.

Le motif de la mise en demeure est principalement le suivant : « Il est patent que le blog de la SNPCA-CGC, plus particulièrement le post du 24 septembre (http://medias-cgc.blogspot.com/2008/09/guillaume-eckerlein-dga-de-fts-pourrait.html) dont il est fait mention et les accusations publiques qu’il contient nuisent à mon client, et entre dans les prescriptions de la loi ».

Et son avocat d’ajouter : « En conséquence, je vous remercie et vous mets en demeure de bien vouloir intervenir sur ce blog afin d’en éliminer sans délai les notes sus indiquées et tous ceux pouvant concerner mon client de façon vindicative. A défaut de suite ou de réponse de votre part sous huitaine, je saisirai les juridictions compétentes sur le fondement des lois du 29 juillet 1881 et du 21 juin 2004 sur la confiance dans l’économie numérique».

Nous allons donc, dans la "crainte" de voir toute l’économie numérique nous tomber dessus retirer de l’adresse mail sus citée l’article incriminé mais assortir ce geste de quelques explications:

L’avocate de G. ECKERLEIN écrit « Parmi les propos mensongers et diffamatoires, je peux vous citer :

1- « Guillaume ECKERLEIN DGA de FTS dès après le départ de B.MILLOT pourrait mettre fin à sa mise à disposition des hôpitaux de Paris », et « pourrait bien solliciter très rapidement l’arrêt de sa mise à disposition pour rejoindre les hôpitaux de Paris »

Qu’est-ce qui est diffamatoire et mensonger ? Le fait que Guillaume ECKERLEIN DGA de FTS soit bien en disponibilité des hôpitaux de Paris sur décision de la CAPN du 21 septembre 2007 (curieusement bien après son embauche pendant l'été à France Télévisions) ?

Qu’est-ce qui est diffamatoire et mensonger ? Le fait d’employer un conditionnel avec « pourrait » ? Pourquoi se mettre en disponibilité de son « employeur » d’origine, si ce n’est pour pouvoir ensuite réintégrer ?

Le fait que Guillaume ECKERLEIN se soit donc mis en disponibilité des hôpitaux de Paris et que ceci soit de notoriété, implique bien que ce dernier « pourrait » donc y retourner.

Les règles de la disponibilité que nous mettons ici en pièce jointe sont claires. (voir bas de page) L’intéressé peut demander sur une période de 10 ans l’arrêt de sa mise en disponibilité et rejoindre son « corps d’origine ». Il se peut que cette demande soit son propre choix mais aussi que l’entreprise qui l’emploie le remercie et qu’il soit contraint de solliciter de facto l’arrêt de sa mise à disposition ! Qu’est-ce qu’il y a là de diffamatoire et de mensonger ?

L’avocate de Guillaume ECKERLEIN peut bien écrire « Il s’agit là au mieux de pures spéculations, au pire d’éléments mensongers. » qu’est-ce que cela change au fait qu’un salarié en disponibilité puisse retourner dans le délai imparti vers l’entreprise qui lui accordé cette disponibilité.
Il serait donc diffamatoire et mensonger – selon l’avocate de Guillaume ECKERLEIN - de dire ou d’écrire que quelqu’un qui a volontairement choisi de se mettre en disponibilité de son corps d’origine, par disposition contractuelle « pourrait » y retourner ensuite ?!

Curieux !

Que Guillaume ECKERLEIN fasse savoir par l’intermédiaire de son avocate qu’il n’a pas pour l’heure, l’intention de suspendre sa mise à disposition, dont acte.

Que le groupe France Télévisions se pose de plus en plus de questions sur ses compétences en matière de gestion des personnels – tout comme les syndicats, du reste – et imagine d’autres conséquences que celles Guillaume ECKERLEIN imagine, rien d’extraordinaire.

A ce sujet, notre organisation syndicale a eu, très récemment, l’occasion de sortir un tract en interne sur le fait que « Il est probablement plus facile pour certains d'embaucher quelqu'un pendant plus de 15 mois, jusqu'au 1er janvier 2010 en « accroissement temporaire d’activité »(Contrat que l’on ne peut plus rompre et où, même s’il l’était, le salarié hors l’entreprise percevrait l’intégralité) que d'avoir une attitude respectueuse d'un(e) collaborateur(trice) détenant un mandat syndical. ».

Nous n’avons aucune intention de retirer ce tract et ce ne sont pas les menaces ou les intimidations de toutes sortes qui nous ferons revenir sur cette liberté d’expression.

L’avocate de Guillaume ECKERLEIN poursuit « Au SNPCA-CGC qui lui écrit pour exiger des explications sur 4 points bien précis il n’a pas daigné répondre. Considérant cette non-réponse comme une discrimination et le syndicat le lui a fait savoir, discrimination syndicale qui touche en premier lieu sa déléguée syndicale mais qui pourrait bien se traduire par d’autres formes de discrimination ».

Force est de constater que la lettre remise en main propre le 16 septembre 2008 par le syndicat à Guillaume ECKERLEIN pour exiger des explications sur 4 points bien précis, n’a reçu à ce jour aucune réponse.

Dire qu’il s’agit là d’une discrimination syndicale est notre droit le plus strict ; surtout lorsque le délégué CFDT qui a demandé les mêmes explications, suite à l'annulation unilatérale par Guillaume ECKERLEIN d'une réunion concernant un poste à pourvoir pourtant occupé depuis plus d'un an par la déléguée CGC, a été reçu immédiatement et pas la CGC.

Préciser pour la CFDT dans un courrier adressé à Guillaume ECKERLEIN que ce dernier voulait fallacieusement faire porter la faute sur la centrale syndicale, ça ce n’est ni mensonger, ni diffamatoire!?

La CFDT a officiellement reçu une explication de Guillaume ECKERLEIN ; explication « abracadabrante » que le syndicat dans un 2ème courrier a fermement contesté.

Guillaume ECKERLEIN n’en est pas à sa première. Voici, en date du 9 septembre 2008, après la décision unilatérale qu’il a prise de reporter pour la 3ème fois sinon la 4ème la tenue de la commission paritaire suscitée, où postule la déléguée syndicale du SNPCA-CGC, comment il adresse un courrier des plus flous envoyé aux délégués de France 2, France 3 et FTS pour tenter de se justifier ; courrier où il tente de faire porter la responsabilité de cette annulation sur un syndicat (la CFDT) qui aurait fait cette demande d’annulation.

Sous couvert d’un soi-disant délai de 10 jours (de quel délai s’agit-il ?), il accuse le syndicat la CFDT qui lui répondra le 17 septembre de la sorte : « c’est vous-même qui avez signalé ce fait à ma secrétaire ».
Mais là, Mr ECKERLEIN ne trouve cela ni diffamatoire, ni mensonger !

Le SNPCA-CGC qui lui a adressé également un courrier portant sur 4 questions : « Quel syndicat vous a saisi du non respect des 10 jours que vous évoquez ? A quel texte et quelle règle y faisant référence faites-vous allusion ? Dans quelles formes avez-vous été formellement saisi ? Y a-t-il dans le texte auquel vous vous référez, un mode précis de saisine sous peine d’annulation de la dite saisine ? », reçois lui une mise en demeure.

NON, Mr ECKERLEIN si ces pratiques ont cours ailleurs, en aucun cas notre syndicat ne les cautionnera. Nous n’allons pas en rester là. Vous allez devoir rendre des comptes mais surtout tirer toutes les conséquences de vos actes.

La CFDT dans son second courrier ne fait, elle aussi, que dénoncer les pratiques de Guillaume ECKERLEIN ; pratiques bien « étranges » en réalité et ce n’est, ici, qu’un euphémisme.

Jugez plutôt quel type de pratiques nous avons récemment mis en avant : malgré l’avis défavorable de son Chef de Service qui a pu au cours d’un mois entier voir évoluer un CDD embauché pour un remplacement, juger le travail de ce dernier et ne pas souhaiter, en conséquence, poursuivre la collaboration du salarié en question, le CDD contre toute logique a été embauché pendant plus de 15 mois en « accroissement temporaire d’activité ».

Interrogations légitimes de la CFDT comme de la CGC: « Accroissement temporaire d’activité » sur 15 mois, jusqu’en 2010, de qui se moque-t-on ?
Il convient de noter au passage le caractère temporaire de l’activité : 15 mois.

Voyant extralucide, Guillaume ECKERLEIN, pour imaginer une surcharge de travail allant jusqu’au 1er janvier 2010 ou bien gestionnaire d’un autre type aux procédés peu orthodoxes !?

Renseignements pris, pas plus de surcharge que de beurre en branche ; l’un des salariés CDI du secteur s’est même vu « délesté » de son activité habituelle pour trouver du travail au « surchargé ».
Concernant ce contrat, le SNPCA-CGC a eu beau saisir la DRH, les contrats FTS leur échappant – bizarre, non – rien malheureusement, n’a pu être fait et le CDD quoi qu’il se passe le sera pour 15 mois.

Le SNPCA-CGC va saisir, officiellement, l’inspection du travail sur ce CDD qui relève plus, selon toute vraisemblance du passe-droit plutôt que de la nécessité de service.

C’est bien ce que la CGC considère comme un manquement grave à la bonne gestion rigoureuse d’une entreprise.
De surcroît, lors d’une réunion avec les délégués syndicaux, Guillaume ECKERLEIN a même cru devoir indiquer que le CDD en question « avait besoin d’être encadré puisqu’il n’était pas compétent » avant de modifier, face au regard médusé des syndicalistes, ses propos en indiquant « quand je dis pas compétent, je veux dire peu compétent… ».
Cela dépasse l’entendement.

Comment, au vu de l’épais dossier que le syndicat possède, ne pas immédiatement penser à la discrimination syndicale !?

Quant à la suite que nous nous réservons le droit de donner à tout ceci, outre donc le fait que nous ayons encore une fois utilisé le conditionnel avec « pourrait », cette mise en demeure ne fait que conforter un peu plus nos sentiments : la CGC Médias et ses représentants ne sont pas traités comme ceux de la CFDT et encore moins de façon égalitaire comme le prévoit la loi.

Ce ne sont pas les menaces ou les intimidations de toutes sortes, et encore moins une mise en demeure qui nous empêcherons de dénoncer l’injustice et redisons-le d’utiliser cette liberté d’expression que prévoit la Constitution comme un droit inaliénable de réaction.


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