La conclusion au piètre spectacle qu'ont donné depuis mars 2009 Carolis et ses équipes, c'est Paule Gonzales dans l'article du Figaro qu'elle signe qui l'a donne: "France Télévisions : la voie à la succession est ouverte "
"La définition du poste du prochain président de France Télévisions a radicalement changé en quelques semaines. Le nouvel élu devra non seulement être capable de prolonger le virage éditorial entamé par les équipes de Patrick de Carolis, mais aussi être un orfèvre de la négociation sociale, doublé d'un excellent gestionnaire. Un profil rare qui va sans nul doute réduire le choix du président de la République, à trois mois des nouvelles grilles des chaînes. " écrit-elle.
Il est clair que le Président de la République qui va nommer selon les dispositions constitutionnelles dans les jours qui viennent le successeur de Carolis devra choisir pour les 5 ans à venir un professionnel reconnu de la télévision, qui connait bien le secteur, aussi bon gestionnaire qu'homme de programme et qui devra dans les quelques mois qui suivront son arrivée, mener de front deux premiers chantiers de taille: le passage au tout numérique pour 2011 et la négociation d'un nouvel accord collectif digne de ce nom.
Lisez l'intégralité de l'article:
"La cour d'appel laisse deux ans au groupe audiovisuel pour négocier sa convention collective. Plus rien n'empêche l'exécutif de faire connaître son candidat pour diriger France Télévisions.
Rien n'a été épargné au président de France Télévisions. Jeudi, la cour d'appel de Paris a donné un coup d'arrêt net aux négociations sociales que Patrick de Carolis avait promis de boucler, avant la fin de son mandat (*) prévu pour le 20 août prochain. Elles devaient déboucher sur de nouvelles conventions collectives compatibles avec le nouveau statut d'entreprise unique voulue par la réforme de Nicolas Sarkozy sur l'audiovisuel public. Elles devaient harmoniser le temps de travail, les rémunérations et les métiers.
(*) Cela a toujours été un leurre et n'a jamais eu la moindre chance techniquement et rationnellement parlant d'arriver, ndlr
Selon la nouvelle loi audiovisuelle, France Télévisions devait renouveler l'ensemble des règles d'entreprise d'ici au 7 juin prochain. Cette date butoir était devenue à ce point symbolique qu'il était convenu que le président de la République attendrait la fin de la négociation pour désigner le successeur de Patrick de Carolis. De quoi faciliter l'arrivée du nouveau président de France Télévisions en lui évitant le piège de l'épreuve sociale.
Des dossiers en suspens
Désormais, le groupe a deux ans pour négocier la nouvelle convention avec les personnels - mars 2012 - et jusqu'en septembre prochain pour le faire avec ses journalistes. Autant dire que plus rien n'empêche l'exécutif de faire connaître son candidat pour diriger France Télévisions.
Et peut-être sera-t-il même tenté d'accélérer le dossier pour ne pas faire davantage peser d'incertitudes sur la télévision publique dont aucun des grands dossiers n'est aujourd'hui réglé. Car ce n'est pas seulement le volet social qui est aujourd'hui en suspens. À ce jour, nul ne sait comment sera financé à terme l'audiovisuel public. Jean-François Copé et des députés UMP s'interrogent ouvertement sur l'opportunité de supprimer fin 2011 la publicité en journée.
Cette question entraîne celle du devenir de la régie publicitaire dont Patrick de Carolis a fait suspendre la privatisation il y a trois semaines à peine. Désormais, le volet social est à son tour remis en cause.
Autant dire que la définition du poste du prochain président de France Télévisions a radicalement changé en quelques semaines. Le nouvel élu devra non seulement être capable de prolonger le virage éditorial entamé par les équipes de Patrick de Carolis, mais aussi être un orfèvre de la négociation sociale, doublé d'un excellent gestionnaire. Un profil rare qui va sans nul doute réduire le choix du président de la République, à trois mois des nouvelles grilles des chaînes.
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