mardi 31 mai 2011

Murielle Beretti-Charles directrice des relations sociales à France Télévisions ne sait pas ce que conflit d’intérêts veut dire.


Murielle Beretti-Charles directrice des relations sociales à France Télévisions ne sait pas ce que conflit d’intérêts veut dire...elle n'est visiblement pas la seule!


Rémy Pflimlin ne pourra pas dire qu’il ne savait pas !
Rémy Pflimlin ne pourra mettre sur le dos de son prédécesseur, des pratiques antérieures sur l'air de "à l'avenir, cela devrait changer" .


Chacun a encore à l'oreille les déclarations de Rémy Pflimlin, au CSA, à la Presse et aux média: "Je fais corps avec les choix qui ont été faits et les initiatives qui ont été prises par Carolis et ses équipes

Fin mars, « Le Canard enchaîné » posait déjà la question du «conflit d’intérêts» à France Télévisions. En effet, sur proposition de Patrice Papet, Rémy Pflimlin nommait au poste de directrice des relations sociales dans l’entreprise Murielle Charles-Beretti, femme du pédégé de la boîte de conseil en management Altédia Pierre Beretti qui travaille depuis près de 3 ans pour France Télévisions.

Cette nomination faite en flagrante violation de la loi puisque plus précisément de l'article III-6 de la Convention Collective de l'Audiovisuel Public qui a force de loi : "INTERDIT à tout salarié d'être lié avec une entreprise en relation d'affaires avec l'entreprise (ou susceptible de l'être en raison de son activité), quelles que soient la forme et la nature juridique du contrat qui la lie, et d’avoir des intérêts de nature à compromettre son indépendance." La Convention indiquant aussi que "tout salarié doit fournir les renseignements utiles pour permettre la vérification du respect de cette disposition".

Le 27 avril 2009, le blog de la CGC-Médias publiait un article intitulé : « DIALOGUES…VOUS AVEZ DIT DIALOGUES ?...PAS A FRANCE TÉLÉVISIONS !!! »

Nous y révélions que René Maisonneuve ex DGA/DRH de France Télévisions était membre depuis janvier 2009 du Conseil d’Administration de « Dialogues » : Association dont Jean-Dominique Simonpoli, ex Secrétaire Général de la fédération CGT des services financiers est le Directeur Général et dont Philippe Bourgallé, lui aussi de la CGT qui lui avait succédé à la fédération à ce poste, en est le directeur.

« Dialogues » qui fait partie des cabinets de consultants extérieurs rémunérés par France Télévisions, a donc dans son Conseil d’Administration non seulement un des dirigeants de France Télé, le DGA/DRH du groupe sous Carolis mais, à présent, un deuxième: Murielle Beretti-Charles directrice des relations sociales à France Télévisions sous Pflimlin.

Une association loi 1901, indiquent les dirigeants à qui veut l'entendre...avec le prix des loyers des bureaux situés dans le 16ème arrondissement de la Capitale au 43/47 avenue de la Grande Armée , encore un peu, ils vont nous dire que l'association est à but non lucratif !!

Structure de conseils en entreprise dont les membres adhérents sont en plus de France Télévisions, Thales (la boîte entres autres, où Murielle Beretti-Charles, son mari Pierre Beretti et René Maisonneuve ont, tous trois, travaillé) puis Altédia mais également le cabinet d'avocats qui travaille en continu pour France Télé que ce soit sous Pflimlin comme sous Carolis, le cabinet Flichy Grangé (cela ne sera pas, du reste, sans poser de questions déontologiques).

Comme si cela ne suffisait pas, alors que René Maisonneuve qui a quitté France Télévisions est bien toujours membre du C.A de Dialogues (cette fois-ci référencé comme Directeur des Ressources Humaines...de quelle société d'ailleurs? ), voilà qu’à présent, « Dialogues » a donc également intégré en son Conseil d’Administration : Murielle Beretti-Charles directrice des relations sociales à France Télévisons, déjà dans le dossier Altédia cabinet Conseil de France Télévisions dont son mari est PDG. (*)

Redisons-le, Rémy Pflimlin ne pourra pas dire qu’il ne savait pas et que son prédécesseur est le grand responsable...non.

Il ne s’étonnera pas après les révélations du Canard enchaîné, de la plainte que va déposer au Pénal le SNPCA-CFE-CGC pour « prise illégale d’intérêts, complicité et recel de prise illégale d’intérêts » à l'évidence renforcée par la loi sur « les conflits d’intérêts » que le Chef de l’État et le gouvernement prévoient de promulguer cette année.

Seule une instruction judiciaire pourra nous renseigner sur l'ampleur des "dégâts" car, est-il besoin de le rappeler, les entreprises publiques en la matière sont soumises à des appels d'offres permettant de garantir la bonne utilisation des deniers publics donc des contribuables. (on verra combien de fois cela aura été la cas!)

Et lorsque le Président de la République parle d'exemplarité pour les ministres comme pour les dirigeants des dites entreprises publiques, c'est notamment de cela dont il est question.


(*)

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