Murielle Charles-Beretti, femme du pédégé de la boîte de conseil en management Altédia Pierre Beretti qui travaille depuis près de 3 ans pour France Télévisions...voila, il y a quelques semaines ce que révélait le Canard enchaîné. Depuis cette révélation, l'affaire qui n'est pas sans poser de questions, prend une nouvelle dimension.
Le 5 juillet 2010, le Président de la République choisissait Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions, nommé officiellement en conseil des ministres le 21 juillet pour prise de fonction le 22 août 2010.Le Président de la République qui réaffirmait publiquement, encore récemment « l’obligation d’exemplarité de l’État » et indiquait « vouloir réprimer les conflits d'intérêts pouvant impliquer membres du gouvernement et de leur cabinet mais aussi des responsables d'entreprises et établissements publics », le rappelait donc pour l’occasion à Rémy Pflimlin ces principes valant particulièrement pour France Télé Service Public parmi d’autres.
Chacun a encore en mémoire les déboires d'Eric Woerth ex ministre écarté lors du dernier remaniement, empêtré dans « l’affaire Bettencourt» avec notamment l'activité salariée de sa femme !Le président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, avait alors donné toutes les assurances d’exemplarité en la matière avant d’indiquer qu’il « se donnait jusqu'à fin janvier (2011) pour arrêter son plan stratégique » (plan que personne n’a vu venir pas plus en janvier, qu’en février ou en mars).
Pourtant, en janvier 2011 Rémy Pflimlin sur les conseils de celui qui se présente comme le numéro 2, Patrice Papet son directeur général adjoint chargé des ressources humaines, il remercie René Siacci qu’il avait pourtant nommé comme directeur des relations sociales 3 mois plus tôt et nomme à sa place Murielle Charles-Beretti directrice déléguée au dialogue social et aux relations sociales.C’est l’intitulé à France Télévisions mais lorsque des délégués interrogent Murielle Charles-Beretti qui n’arrive jamais à l’heure à une réunion sans au minimum 30 à 40 minutes de retard (vu tout ce qu'elle a à faire! ... en tout cas, sûrement pas traiter les courriers auxquels elle en répond jamais), l’intéressée précise que son périmètre est beaucoup plus vaste…elle s'occupe de tout....elle serait même l’alter ego de Patrice Papet qui a proposé son embauche !
Particulièrement curieux. De surcroît, lorsqu’on apprend que seulement quelques semaines auparavant Murielle Charles-Beretti était nommée directrice des ressources humaines Groupe d’Ingenico où elle était depuis 2009. C’est Ingenico qui a dû se retrouver tout bête de la voir partir peu après sa nomination! Incompréhensible.Finalement non, le Canard enchaîné donnait une information clé à la compréhension de cette affaire : " la directrice déléguée au dialogue social de France Télés, Murielle Charles, est la femme du pédégé de la boîte de conseil en management Altédia Pierre Beretti (*), choisie voilà deux ans par France Télévisions pour œuvrer à la restructuration du groupe public".
La définition du conflit d’intérêt est pourtant claire : « Un conflit d'intérêts naît d'une situation dans laquelle un agent public a un intérêt personnel de nature à influer ou paraître influer sur l'exercice impartial et objectif de ses fonctions officielles. L'intérêt personnel de l'agent public englobe tout avantage pour lui-même ou elle-même ou en faveur de sa famille, de parents, d'amis ou de personnes proches, ou de personnes ou organisations avec lesquelles il ou elle a eu des relations d'affaires ou politiques. Il englobe également toute obligation financière ou civile à laquelle l'agent public est assujetti. »( Conseil de l'Europe, Recommandation n° R (2000)10 du Comité des ministres sur les codes de conduite pour les agents publics, 11 mai 2000)
La direction a tout fait pour ne pas ébruiter l’affaire et minimiser la chose. Peine perdue.Les organisations syndicales SNJ, CFDT et SNPCA-CGC qui demandent depuis environ 2 ans dans différentes instances à connaître de façon la plus exhaustive qui soit :
- la liste des multiples cabinets Conseils- leurs missions
- et le montant des factures payées sur les 3 dernières années,
s’aperçoivent que leurs demandes étaient finalement légitimes et que la direction en refusant systématiquement de répondre avait donc beaucoup à cacher !
La direction très embarrassée n'a tenté qu'un soutien a minima avec le refrain habituel, les questions posées sur Murielle Charles-Beretti constitueraient des attaques ad Hominem !!!Vain artifice qui ne trompe personne. Ah, si le Canard enchaîné n’avait pas précisé que celle embauchée à France Télévisions et présentée sous le nom de Murielle Charles, était la femme du pédégé de la boîte de conseil en management Altédia Pierre Beretti et s’appelait en réalité Murielle Charles-Beretti !!! Le conflit d'intérêts naît d'une situation dans laquelle un responsable a un intérêt personnel de nature à influer ou paraître influer sur l'exercice impartial et objectif de ses fonctions officielles. L'intérêt personnel de ce responsable englobe tout avantage pour lui-même ou elle-même ou en faveur de sa famille.
Comment la direction compte expliquer que la femme de celui dont la société spécialiste en plan sociaux [ entre autres Nortel mais surtout récemment les CONTIS (Continental)] qui travaille depuis près de 3 ans pour France Télévisions, de par ses fonctions « directrice de relations sociales », ne puisse être suspectée d'avoir un intérêt personnel de nature à influer ou paraître influer sur l'exercice impartial de sa charge ?????.Comment imaginer que celui qui dirige Altédia cabinet conseil qui travaille, entre autres, depuis près de 3 ans pour France Télévisions et qui est supposé y faire des préconisations [au prix où elles sont payées !] n’a pas préconisé à sa femme, au titre de la notion de conflit d’intérêts, de ne pas prendre le poste de « directrice des relations sociales » dans la société "donneur d’ordre" ????
Murielle Charles-Beretti qui n’a que le mot « plan social » à la bouche depuis son arrivée - qui l'a missionné pour le mettre ainsi en avant...Papet, Pflimlin, plus haut ? - n’a pas fait montre de grande compétence en matière de relations sociales [c’est le moins qu’on puisse dire] puisqu’en janvier 2011, les organisations syndicales de France Télévisions (CFDT, CFTC, CGC, FO, SNJ, SNJ-CGT, SNRT-CGT) avaient dénoncé «La régression sociale à France Télévisions comme étant une volonté des directions successives» et décidé de suspendre toutes les négociations dans l’entreprise jusqu’à ce qu’elles soient reçues par le PDG Rémy Pflimlin.La question du conflit d’intérêts est bien posée et les principes rappelés par le Chef de L’État et préalablement posés sont bien foulés au pied.
Le départ de Murielle Charles-Beretti est donc rendu inéluctable…Mais que personne ne s’y trompe, son départ n’éteindra pas l’affaire et dans le cadre du droit d’alerte toujours en cours à France Télévisions voté par le CCE, la direction devra remettre la liste exhaustive des multiples cabinets Conseils, de leurs missions et surtout du montant vertigineux des factures payées sur les 3 dernières années.
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