Celle qui a droit, ce jour, à
un nouvel article dans Libération sur quelques potentiels oublis et
autres absences déclaratives, n’a pas oublié de menacer les députés si
jamais ils ne votent pas la création de France Médias avant de les inviter à la suivre "au lieu de faire des commentaires à la con"(*)
C'est Télérama sous
la plume d’Étienne Labrun (¤) qui la
cite, entre guillemets évidemment : « Si
cette réforme n’intervient pas, l’affaiblissement sera évidemment inévitable,
comme d’ailleurs la baisse de son budget, je le dis très clairement. »
Comment le Premier ministre
peut-il encore tolérer de tels débordements et de tels propos d’une toujours ministre
de son gouvernement ?
(*)
(¤) Extraits
« Audiovisuel
public : le vote de la réforme va être reporté pour la troisième fois
Victime d’un
trop copieux calendrier législatif, la réforme de l’audiovisuel actant la
création d’une holding n’interviendra pas cette semaine. Troisième report
en un an. Rachida Dati va devoir faire preuve de patience et peut-être modifier
son propre agenda.
Reporté encore
une fois. Selon nos informations, le projet de loi sur la réforme de
l’audiovisuel défendu par Rachida Dati, déjà décalé à deux reprises, ne sera
pas soumis au vote des députés vendredi prochain. Inscrit au calendrier jeudi
10 avril avant d’être décalé au lendemain, le texte, qui prévoit la création
d’une « holding exécutive » rassemblant France Télévisions, Radio France,
France Médias Monde et l’INA, est victime de l’encombrement législatif.
« La probabilité qu’il soit voté était déjà faible, elle est
désormais nulle », confie un député. Plongés
dans l’étude de la loi simplification, les députés avaient encore, mardi soir,
plus de mille trois cents amendements à étudier. Un travail législatif plus que
conséquent, qui devrait s’étendre au moins jusqu’à vendredi.
Mauvaise
nouvelle pour Rachida Dati, qui a fait de la création de cette holding une
priorité. Quitte même à brûler les étapes. Reconduite au ministère de la
Culture par Michel Barnier puis par François Bayrou, elle ne cesse de
réaffirmer sa volonté d’imposer cette réforme, par ailleurs très contestée...L’empressement
de la ministre à mener cette modification de la gouvernance sans véritable étude
d’impact a été de maintes fois souligné par les syndicats.
« Le
gouvernement veut imposer une réforme précipitée de sa gouvernance, menaçant la
pérennité de ses missions de service public », avait avancé, pour sa part, Emmanuel Grégoire, député PS de
Paris, pendant la commission des Affaires culturelles, la semaine dernière…
La
ministre de la Culture va devoir faire preuve de patience et peut-être modifier
son propre agenda, dicté par sa candidature à la Mairie de Paris. Le projet de loi pourrait être reporté en mai, mais encore
faudra-t-il lui trouver de la place. « Je tablerais plutôt sur la rentrée »,
confie un élu. Quand ça ne veut pas… »
Quand bien même Rachida Dati
chanterait qu’une cession se tiendrait alors le 12 avril – en pleines
vacances pascales – pour discuter du texte [lequel d’ailleurs ? Plus personne
ne comprend rien ! ndlr]. Chacun
sait que même l’ouverture d’une séance pour le samedi 12 avril avait bien été
évoquée par le ministre des Relations avec le Parlement, en Conférence des
présidents de l’Assemblée le 8 avril dernier, ce n’était pas pour aborder un
nouveau débat mais pour clore les sujets qui ont été discutés.
Plus de 1500 amendements
restaient à être examinés après plus de six heures de débats. Les
discussions se sont enlisées autour de la création de la holding, principal
objet de discorde entre le gouvernement et la gauche.
Certains députés demandant à
juste des explications sur la création des filiales « information », «
proximité » mais aussi « éducation à l’image et aux médias » et « création de
contenus » et leurs répercussions sur les salariés de l’audiovisuel public pour
lesquelles aucun chiffre n’a été avancé.
Enfin, Rachida Dati n’étant jamais
a cours de carabistouilles, la gauche
s’est opposée une heure durant à la procédure de nomination du futur
président-directeur général de France Médias, craignant une potentielle
« remise en cause de l’indépendance de l’audiovisuel public » si « tous les
pouvoirs reposent sur les épaules d’une seule personne ».
Sur ce point Dati a tenu à
préciser que l’Arcom dont l’entourage valoisien laisse entendre qu’il
va très vite recevoir « sa feuille de route », à respecter scrupuleusement
en attendant la vote du holding, apportera les garanties nécessaires sur
la composition des conseils d’administration des filiales comme de la nouvelle
ORTF !!!
Comment l’instance de
régulation dont une partie des membres sera là trois ans après la présidentielle de
2027 pourrait-elle se prêter à de tels minables calculs qui entraîneront une casse sociale
sans précédent et couteront des milliards d’euros supplémentaires aux Français ?