L’Arcom d’Ajdari se moque du monde et particulièrement des Français avec 30 pages maximum visant à détailler le projet de candidature à France Télés pour un coût de près de 14 milliards d’euros sur 5 ans.
Le régulateur de l'audiovisuel
où l’ex patron de l’Opéra été confirmé à quelques voix près des 3/5ème
requis au Parlement pour passer, vient en effet de publier le calendrier et les
modalités de candidature à la présidence de France Télévisions.
"C'est
une nomination très importante pour le paysage audiovisuel français compte tenu
du poids de France Télévisions en tant qu'acteur majeur de l'information, du
financement de la création, de l'accès à la culture comme à la
connaissance", a tenu à souligner Martin Ajdari lors
d'une conférence de presse. (délibération ci-après)
Du jamais vu et du sur
mesure pour une candidature qui semble bien avoir été décidée en amont par une poignée
d’intrigants, sûrs de leur fait !
Les prétendants auront jusqu'au
18 avril pour se manifester et ceux dont la candidature aura été
jugée recevable par l'Arcom seront auditionnés à partir du 12 mai, en vue d'une
décision de son collège au plus tard le 22 mai.
"Une
nomination tellement importante" que cet ex-collaborateurd’Aurélie Filipetti au cabinet de la ministre comme à la DGMIC qui révélé ce mardi,
le dispositif concocté pour l’occasion, restreint 30 pages le projet !!
"Cela
ne nous conduit pas à pouvoir différer ou suspendre le cours des choses",
en application de la loi actuelle, et "France Télévisions aura besoin d'un
président ou d'une présidente le 22 août prochain", a-t-il tenu à préciser.
Donc alors que France Télés pèse
un peu plus de 2,5 milliards d’euros/an et ce sur 5 ans et que l’ARCOM juge
"Cette ne nomination très importante compte
tenu du poids de France TV en tant qu’ qu'acteur majeur de l'information, du
financement de la création, de l'accès à la culture comme à la
connaissance" les
candidats devront déposer un projet qui ne devra pas faire plus de 30 pages ! Cela dit, il n'a pas encore fixé la taille des caractères et de la police !
Jamais une telle règle
n’avait été édictée…les projets tournant jusqu’à présent autour de 60 pages..
C’est à l’évidence,
une manière d’empêcher un candidat d’aborder l’ensemble des sujets de manière
pertinente (analyse fine et constats d’un côté , propositions fortes permettant
de comprendre la démarche et de l’illustrer).
Autrement dit, vu la largeur
du périmètre, on demande aux candidats de se cantonner à des grands
principes sans les illustrer et donc sans avoir l’occasion de démontrer leur
fiabilité. (qu’on leur demande de prouver ! Hallucinant !!)
Quant à leur demander
de "garantir la soutenabilité financière de leur projet présenté sur cette
trentaine de pages au plus" et ce alors même que la mission de l’IGF avait
souligné dès mars 2024 que le projet de COM ernottien pour France Télévisions
qui prévoyait 200 millions d’économies n’était documenté qu’à hauteur de 80
millions et que le délibéré du rapport provisoire de la cour des comptes a
été décalé après l’élection de la future ou du futur président, c’est là encore
une manière de démontrer que toute cette procédure dite transparente n’a rien
de transparent !
Personne n’oserait dire qu’il
est capable de juger un dirigeant amené à gérer pas loin de 3 milliards d’euros/an
provenant de la poche des contribuables sur un rapport d’orientation de trente
pages seulement…Sauf à penser que tout est joué d’avance et que comme d’habitude
les dés sont pipés.
Cerise sur le gâteau, alors que les présidents de groupe n'ont toujours pas inscrit la loi Ernotte/Dati au calendrier de l'Assemblée nationale -cette dernière expliquant que ce sera chose faite en avril avec les voix du RN et du PS ?! - "le candidat devra montrer qu’il est capable d’assurer les coopérations avec les autres entités de l’audiovisuel" [c'est-à-dire faire comme si la loi était adoptée!!!] alors que là encore l’ARCOM et l’IGF (*) ont souligné que les coopérations étaient absentes des projets de COM et que la ministre et l'ex-Orange n'ont cessé de chanter en chœur que "sans holding, les coopérations ne pouvaient avoir lieu"….
(*)
(Les premières pages du rapport ci-dessous avec le lien pour y accéder)