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mardi 11 mars 2025

L’Arcom d’Ajdari se moque du monde et particulièrement des Français avec 30 pages maximum visant à détailler le projet de candidature à France Télés pour un coût de près de 14 milliards d’euros sur 5 ans.

L’Arcom d’Ajdari se moque du monde et particulièrement des Français avec 30 pages maximum visant à détailler le projet de candidature à France Télés pour un coût de près de 14 milliards d’euros sur 5 ans. 

Le régulateur de l'audiovisuel où l’ex patron de l’Opéra été confirmé à quelques voix près des 3/5ème requis au Parlement pour passer, vient en effet de publier le calendrier et les modalités de candidature à la présidence de France Télévisions.

"C'est une nomination très importante pour le paysage audiovisuel français compte tenu du poids de France Télévisions en tant qu'acteur majeur de l'information, du financement de la création, de l'accès à la culture comme à la connaissance", a tenu à souligner Martin Ajdari lors d'une conférence de presse. (délibération ci-après)

Du jamais vu et du sur mesure pour une candidature qui semble bien avoir été décidée en amont par une poignée d’intrigants, sûrs de leur fait !

Les prétendants auront jusqu'au 18 avril pour se manifester et ceux dont la candidature aura été jugée recevable par l'Arcom seront auditionnés à partir du 12 mai, en vue d'une décision de son collège au plus tard le 22 mai.

"Une nomination tellement importante" que cet ex-collaborateurd’Aurélie Filipetti au cabinet de la ministre comme à la DGMIC qui révélé ce mardi, le dispositif concocté pour l’occasion, restreint 30 pages le projet !!

"Cela ne nous conduit pas à pouvoir différer ou suspendre le cours des choses", en application de la loi actuelle, et "France Télévisions aura besoin d'un président ou d'une présidente le 22 août prochain", a-t-il tenu à préciser.

Donc alors que France Télés pèse un peu plus de 2,5 milliards d’euros/an et ce sur 5 ans et que l’ARCOM juge "Cette ne nomination très importante compte tenu du poids de France TV en tant qu’ qu'acteur majeur de l'information, du financement de la création, de l'accès à la culture comme à la connaissance" les candidats devront déposer un projet qui ne devra pas faire plus de 30 pages ! Cela dit, il n'a pas encore fixé la taille des caractères et de la police

Jamais une telle règle n’avait été édictée…les projets tournant  jusqu’à présent autour de 60 pages..

C’est à l’évidence, une manière d’empêcher un candidat d’aborder l’ensemble des sujets de manière pertinente (analyse fine et constats d’un côté , propositions fortes permettant de comprendre la démarche et de l’illustrer).

Autrement dit, vu la largeur du périmètre, on demande aux candidats de se cantonner à des grands principes sans les illustrer et donc sans avoir l’occasion de démontrer leur fiabilité. (qu’on leur demande de prouver ! Hallucinant !!)

Quant à leur demander de "garantir la soutenabilité financière de leur projet présenté sur cette trentaine de pages au plus" et ce alors même que la mission de l’IGF avait souligné dès mars 2024 que le projet de COM ernottien pour France Télévisions qui prévoyait 200 millions d’économies n’était documenté qu’à hauteur de 80 millions et que le délibéré du rapport provisoire de la cour des comptes a été décalé après l’élection de la future ou du futur président, c’est là encore une manière de démontrer que toute cette procédure dite transparente n’a rien de transparent !

Personne n’oserait dire qu’il est capable de juger un dirigeant amené à gérer pas loin de 3 milliards d’euros/an provenant de la poche des contribuables sur un rapport d’orientation de trente pages seulement…Sauf à penser que tout est joué d’avance et que comme d’habitude les dés sont pipés.

Cerise sur le gâteau, alors que les présidents de groupe n'ont toujours pas inscrit la loi Ernotte/Dati au calendrier de l'Assemblée nationale -cette dernière expliquant que ce sera chose faite en avril avec les voix du RN et du PS ?! - "le candidat devra montrer qu’il est capable d’assurer les coopérations avec les autres entités de l’audiovisuel" [c'est-à-dire faire comme si la loi était adoptée!!!] alors que là encore l’ARCOM et l’IGF (*) ont souligné que les coopérations étaient absentes des projets de COM et que la ministre et l'ex-Orange n'ont cessé de chanter en chœur que "sans holding, les coopérations ne pouvaient avoir lieu"….

(*) 

(Les premières pages du rapport ci-dessous avec le lien pour y accéder) 

https://www.igf.finances.gouv.fr/files/live/sites/igf/files/contributed/Rapports%20de%20mission/2024/Rapport%20FTV%20-%20version%20web.pdf 



lundi 10 mars 2025

Que Martin Ajdari se rassure, la loi Ernotte/Dati ne sera pas au calendrier de l’Assemblée ce mardi, il y a tout de même plus important !

Que Martin Ajdari se rassure, la loi Ernotte/Dati ne sera pas au calendrier de l’Assemblée ce mardi, il y a tout de même plus important !

C’est demain que la Conférence des présidents se réunit à l’Assemblée pour fixer l’ordre du jour est établi par séquences de quatre semaines, dans le respect des priorités définies par l’article 48 de la Constitution.

Le projet de loi Ernotte/Dati ne sera pas plus inscrit ce mardi 11 mars qu’il ne l’était en février. le 11 février dernier lorsque  Patrick Mignola ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, indiquait au Parisien que «  le  texte concernant la réforme de l’audiovisuel – "loin de faire l’unanimité" selon une source gouvernementale -  ne figurerait pas dans la liste finale des quatre prochains mois.

C'est probablement pour faire croire que Rachida Dati garderait la main, que ce 10 mars, la rue de Valois publie le communiqué de presse suivant, indiquant la mission confiée à l'ex-de France Inter Laurence Bloch.

« Dans la perspective de la confirmation d’un nouveau débat sur le texte à l’Assemblée nationale...», écrit la ministre, sachant très bien que ce n’est pas d’actualité ! 

Ouf…Martin Ajdari n’aura donc pas à indiquer dans le descriptif de désignation que « la personne qui sera nommée à la tête de France Télévisions sera automatiquement celle qui prendra la tête du holding »

(*)

En 2020, en pleine épidémie de COVID-19, la procédure du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA devenu Arcom ) pour la nomination des candidats à la présidence de France Télévisions avait été définie dans une résolution du 26 février 2020, modifiée par la suite les 18 et 30 mars 2020 .

Rappelons qu’à l’époque ROM avait de son propre chef exclu du vote l’un 7 membres de l’instance Hervé Godechot – ils sont 9 maintenanten raison de fonctions imaginaires qu’il aurait eu à France Télés et de supposé conflits d’intérêts (*). Foutaise…Une plainte est d’ailleurs toujours pendante

Rappel :

1) Initialement, les candidatures devaient être déposées entre le 4 mars et le 2 avril 2020, par courrier ou dépôt physique au siège du CSA (Arcom à présent). [Nous sommes déjà en retard]

En raison de  la crise sanitaire, le CSA avait adapté les modalités le 18 mars 2020, en exigeant une soumission exclusivement par courrier électronique aux adresses procedure.nomination-ftv@csa.fr` et `secretariat.college@csa.fr`. La date limite a été repoussée permettant également aux candidats ayant déjà soumis un dossier de le modifier ou de le compléter d’ici cette date toujours à cause du COVID. [Ce qui ne devrait plus être le cas ! Sait-on jamais]

2)  Le CSA devait ensuite procéder à l’ouverture des dossiers de candidature et dire dans la foulée quel serait le nombre de celles et ceux qui étaient retenus

3) Le CSA rendait publics la liste des candidatures recevables ainsi que les projets stratégiques des candidats.

4) Une liste des candidats retenus pour une audition était alors  établie à la majorité des membres du Conseil.

5) Les auditions des candidats recevables serait ainsi établie, selon un calendrier fixé par tirage au sort.

6) Chaque audition, d’une durée maximale de deux heures, était divisée en deux parties :

- Une première partie publique (maximum une heure), diffusée en vidéo sur le site du CSA, où les candidats présentaient leur projet stratégique.

- Une seconde partie à huis clos (une heure), conformément à une décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 2000, pour des échanges plus confidentiels avec les membres du CSA.

7) Enfin la décision était rendue publique quelques jours plus tard. Cette année, l’ultime limite est fixée au 22 mai 2025

Cette procédure publique visait à garantir transparence et équité, indiquit du reste le régulateur même si certains ajustements (comme le passage au tout numérique pour les candidatures) avaient été dictés par les contraintes sanitaires de l’époque.

Personne n’imagine sérieusement que les dernières envolées du successeur de ROM "L'Arcom envisage de faire une entorse aux intentions de transparence en accordant la confidentialité aux candidats employés dans d'autres médias ou entreprises, afin de leur permettre de défendre leurs projets et de passer les auditions"  pourraient passer.

L’ensemble de la Presse et des Médias guettent avec vigilance et prêts à réagir, est-il besoin de le préciser,  l’annonce qui sera faire demain et qui devrait être logiquement identique.


Ernotte annonce sur France Culture que « Depuis 2022, les médias publics européens préparent leur plan guerre comme la Suède. »

Ernotte annonce sur France Culture que « Depuis 2022,  les médias publics européens  préparent leur plan guerre comme la Suède. »

Les rares  auditeurs de France Culture, hier soir juste avant le film du dimanche n’ont pas dû en croire leurs oreilles. Ils ont dû être totalement hallucinés avec les propos qu’a tenus Ernotte depuis le studio, 341 de la Maison de la radio.

Puisque personne ne parle d’elle sauf pour sa note de rappel à l’ordre (*voir définition ) dans le cadre de l’utilisation des cartes corporate à France Télés qui fait aujourd’hui l’objet d’une plainte pénale initiée par la CGC de l’Audiovisuel, il fallait bien trouver un truc : « La géopolitique et les préparatifs de guerre des médias publics européens »

(*) Rappeler  à l’ordre :  Anticiper l'évolution d'un comportement délinquant. Le rappel à l'ordre s'applique aux faits portant atteinte au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité et à la salubrité publique…

A la question du journaliste « Dans quel esprit êtes-vous presque en fin de deuxième mandat ? » ça part directement dans la stratosphère !

Extrait « Moi ce qui me frappe, c’est le monde dans lequel nous exerçons. Monde  qui change une vitesse folle. La géopolitique évidemment. L’espace médiatique n’est plus celui qu’il était, il y a 10 ans. Les médias internationaux et en général les médias prennent une place incroyable comme on a pu le voir dans les élections en Roumanie et ça ne va pas s’arrêter là. La technologie qui vient au secours de ce qui est déjà une force assez considérable va encore modifier le paysage…C’est une question pour moi de savoir ce qu’on peut faire de notre espace médiatique. Dans ces périodes de tension géopolitique, c’est assez critique. Il se trouve que je suis la présidente des télévisions publiques européennes dont des pays  voisins de la Russie et autour de la table [encore pour quelques semaines seulement, ndlr], il y a le patron de la BBC mais aussi la patronne de la radio suédoise comme de la télé lithuanienne. Prenons le  cas de la Suède depuis 2022. Ils n’ont pas la même façon d’envisager la télévision. Par exemple en Suède, ma collègue me parlait des restrictions budgétaires qui existent comme partout. Bien en Suède, c’est  le ministre de la Défense qui a arrêté la baisse de budget. C’est le ministre de la Défense qui a dit : on ne sait pas si demain on ne sera pas en guerre.

Depuis 2022, les médias publics européens  préparent leur plan guerre comme la Suède. 

Écoutez, si demain on devait être attaqué pour une raison X ou Y sur qui peut-on compter ? On peut compter sur les médias. On doit être prêts. Ça change le rapport avec ce qu’est un média national vs les réseaux sociaux…

Autrement dit Ernotte attend que Sébastien Lecornu intervienne pour lui laisser ses pépettes...Que dire de plus ? En voilà un programme !!

Miloš Forman aurait adoré.





dimanche 9 mars 2025

Martin Ajdari n’espère pas faire avaler ses couleuvres aux 8 autres membres de l’Arcom avec une candidature secrète mais déjà entendue qui sanctuarisera définitivement France Télés, en méga pompe à fric ?

Martin Ajdari n’espère pas faire avaler ses couleuvres aux 8 autres membres de l’Arcom avec une candidature secrète mais déjà entendue qui sanctuarisera définitivement  France  Télés, en méga pompe à fric ?

ou LA GUERRE BANIJAY/MEDIAWAN POUR PRENDRE LE CONTRÔLRE DE FRANCE TÉLÉVISIONS 

Depuis les deux article de La Lettre en début de semaine, le premier ce lundi avec le scandale des cartes de crédit corporate  "France télévisions serre la vis sur les notes de frais" qui a donné lieu à une plainte au pénal que dépose la CGC pour l’Audiovisuel  et celui du lendemain "France TV : les préparatifs de la course à la présidence", le chaos n’a jamais été aussi intense.

Les propos tenus par Ajdari au titre de presse"L'Arcom envisage de faire une entorse aux intentions de transparence en accordant la confidentialité aux candidats employés dans d'autres médias ou entreprises, afin de leur permettre de défendre leurs projets et de passer les auditions" ont déclenché la  colère de très nombreux observateurs. 

Le successeur des Laurel et Hardy des coulisses du PAF a, en effet, provoqué l'indignation du collège avec ce qu’il est allé déclarer à la presse, en revenant notamment sur les règles en vigueur depuis 2015, à avoir la transparence de le procédure liée à des auditions publiques comme les EGI les ont consacrés l’an dernier, mais surtout découvrant qu'il n’en avait pas débattu le moins du monde au sein du collège.

L’annonce devait, en effet, avoir lieu en milieu de semaine mais consigne avait été donnée d’attendre la réunion des présidents de groupes à l’Assemblée nationale mardi prochain (12/03) comme le veut Dati qui continue de s'agiter en marge du gouvernement pour faire adopter le retour de l'ORTF par le Parlement.

« L’ordre du jour est établi par la Conférence des présidents par séquences de quatre semaines, dans le respect des priorités définies par l’article 48 de la Constitution. »

Les "j'te done/-tu m'donnes" se poursuivaient encore entre le cabinet de la rue de Valois et les rapporteurs de la PPL Lafon La ministre de la Culture essayant toujours de faire inscrire, en tout début de semaine prochaine, la proposition de loi sur la gouvernance de l’audiovisuel public à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, "très loin de faire consensus" comme le disait le ministre des relations avec le Parlement.

De plus, aucune mise à l’agenda de la PPL Lafon n’est prévue ce mardi...

Rachida Dati a beau compter sur l'abstention du RN et le vote quasiment acquis du PS en sa faveur - après elle s'est réveillé ! -  la conférence des présidents devant fixer au minimum les travaux pour les 3 semaines qui la suivent, rien ne pourra donc intervenir sans percuter donc le processus de désignation à France Télévisions.

Cerise sur le gâteau, l'un des deux rapporteurs du texte en commission des Affaires culturelles, Jérémie Patrier-Leitus (Horizons) fait remarquer que la partie qui porte sur la procédure de nomination à la présidence de la holding et sur la composition des conseils d’administration, provoque chez certains des crise d'urticaire ayant encore en mémoire les magouilles de 2015 ayant participé au parachutage de l'ex-Orange !

Après les fuites d'Ajdari, beaucoup soupçonnent plus que jamais un scénario à l'identique!

Chacun se souvient encore de l'épisode Bompard (aujourd'hui en très grande difficultés chez Carrefour) que la presse donnait débarquant  à France Télévisions en avril 2010 mais dont les soutiens jusqu'au plus haut niveau de l'État avaient dû battre en retraite après l'épisode Courbit (un très proche de l'intéressé) aujourd'hui à Banijay. Nicolas Sarkozy réaffirmant même à l'époque «J’avais promis lors de ma campagne électorale une République irréprochable et une Démocratie exemplaire, c’est l’intérêt de notre pays, c’est mon devoir de continuer sous le signe du refus de l’esprit partisan et du sectarisme. »

Marc-Olivier Fogiel qui "a toujours publiquement lié son engagement à la présence de Bompard sur Europe 1" par exemple, déclarait lui aussi en 2010 à Ozap que "son implication était alors directement liée à leur collaboration." Fidélité qui s’est manifestée justement lorsque Bompard avait envisagé de quitter Europe 1 pour la présidence de France Télévisions et qui s'est toujours confirmée depuis. Fogiel, soulignant à l'époque "l’importance de leur tandem". 

Ce qui laissait pantois un internaute qui signe @Mohamed Bouhafsi le nouveau patron de "3ème Œil"  la filiale prod de Médiawan, par tweet interposé






Les sages de l'Arcom ne pourraient du reste pas cautionner de telles intrigues qui reviendrait à faire de Banijay le premier actionnaire de France Télés !

(¤)

Pas plus qu'ils ne se laisseraient prendre par les 2 pages d'encensement pur que réserve Pierre-Etienne Capton  patron de Médiawan à l'ex-Orange  dans les colonnes du Parisien dimanche (¤) mais qui du coup se retrouverait second actionnaire du groupe public

"Avec son ex-dircab, ils ont rendu France Télé ultra-compétitif" dit Capton qui ajoute "Pour moi, le meilleur choix serait celui de la stabilité." [donc des pépettes !!]