lundi 27 décembre 2010
"Les recettes publicitaires de France Télévisions en 2010 ne combleront pas le 1/4 des dépenses pour l'année" dixit Capital
Dans un dossier de 4 pages intitulé "Plus chère la vie sur France 3", (voir le dossier en début de post) le mensuel qui dresse un tableau peu amène des nouveaux arrivants et de leur gestion de La Trois (passée en 2010 à 10,7% de part d'audience annuelle) indique dans les premiers paragraphes que "Les recettes publicitaires de France Télévisions ne combleront pas le quart des dépenses pour l'année 2010 - elles étaient estimées à 180 millions d'euros entre janvier et octobre".
Il s'agit là d'une véritable inquiétude que les élus SNPCA-CGC, CFDT, SNJ et SUD au CCE ont manifesté ENSEMBLE en votant le 13 décembre dernier un "droit d'alerte à France Télévisions".
Sans mettre en avant telle ou telle antenne de France Télévisions comme le fait le magazine de presse qui a choisi comme "angle de tir" la gestion de la chaîne régionale France 3, ces chiffres inquiétants - et Sextant le cabinet auditeur dans le cadre du droit d'alerte sera amené à les confirmer - n'amusent personne.
Capital qui d'autre part souligne "une audience vieillissante" (passée de 49% de plus de 60 ans en 2005 à 61% en 2010) [ce sont les propos de Rémy Pflimlin tenus devant la Presse et le CSA qui voulait '"rajeunir la chaîne" ] a certes tendance à ironiser avec des phrases du style " ce vieillissement des téléspectateurs ne fait guère rêver les annonceurs hormis les Stannah ( monte-escaliers) et Audika (aides auditives)" mais pose là le problème même de la pérennité de France Télévisions.
Le titre de Presse peut bien poursuivre en expliquant que "le reste c'est la redevance" , tout le monde sait que la redevance n'est pas extensible, qu'elle est liée à une assiette de contribuables assez bien identifiés et qu'elle n'est pas en voie de développement c'est à dire de hausse!
Alors "OUI" c'est bien le financement de France Télévisions qui est au cœur du problème.
Et cela sans même parler des positions de Bruxelles sur la demande d'abandon par la France de la taxe sur la téléphonie destinée à le télé publique ou encore de la division quasiment par deux de l'arlésienne taxe sur les surplus de recettes publicitaires des télés privées.
Quant au pourquoi des choses, il est en grande partie le fait de la catastrophique gestion centralisatrice, matricielle et acculturée de Patrick de Carolis, Patrice Duhamel et leurs lieutenants...celle que pendant un temps l'équipe actuelle souhaitait poursuivre "temporairement". Et dire qu'entres autres Carolis imaginait également récupérer 93 millions d'économies sur le plan de départs en retraite "volontaires" (où les plus anciens partaient avec 9 mois d'indemnités) qui depuis la promulgation de la loi sur l'âge du départ en retraite est de fait obsolète!
Depuis Marc Tessier que cite également Capital -Rémy Pflimlin le connait bien, et pour cause il a été son DG sur France 3 de 1999 à 2005 et il lui doit en quelque sorte sa nomination - la situation n'a cessé de se dégrader. Les directions successives sont bien responsables.
Il est grand temps d'obtenir de la direction ce qu'ENSEMBLE les syndicats SNPCA-CGC, CFDT, SNJ et SUD réclament sans succès depuis des mois: La stratégie de la nouvelle direction pour sauver l'entreprise mais surtout pour tenter de remobiliser les salariés qui n'ont jamais été aussi démotivés, désabusés, en souffrance (3 suicides, 2 tentatives et des arrêts maladies en doublement tant en volume qu'en temps sur ces 2 dernières années) pour ne pas dire désespérés.
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