La cigale ernotienne ayant chanté tout l’été se trouve à présent fort dépourvue !
Elle avait commencé à chanter bien avant que ne débutent les jeux fin juillet afin d’expliquer que, certes, il s’agissait d’un surcoût pour leur acquisition et leur diffusion mais que les rentrées de grain à moudre iraient bien au-delà des attentes.
À croire même que l’hymenoptère aurait quasiment organisé l’événement de A à Z pour autant se vanter. Le chef des insectes, lui-même, n’aurait pas fait autant !!
« Vous chantiez ?! eh! bien, dansez maintenant » lui fait-il répondre aujourd’hui ? Autrement dit, vous avez tellement claironné haut au fort que la manne était au rendez-vous que vous allez donc pouvoir vous débrouiller…Vous et vos autres copines fourmis aux antennes Internationales et radiophoniques.
Selon le titre de presse « L’État a gelé le versement des crédits de transformation à France Télévisions, Radio France, l’INA et France Médias Monde (FMM) pour financer leurs projets d’innovation et de coopération »
Extraits:
« Prévue dans le budget 2024, cette enveloppe complémentaire se montait initialement à 69 millions d’euros avant d’être rabotée de 20 M€ par les coupes budgétaires décidées en début d’année par Bercy, soit une réduction de 29 % du programme (Satellifacts, 22 février). Les crédits ont été versés jusqu’en avril, au prorata du temps passé et des deux montants successifs.
La suspension des versements a ainsi débuté en mai, période à laquelle le ministère de la Culture défendait à l’Assemblée nationale la création de France Médias, holding visant à chapeauter l’audiovisuel public dans la perspective d’une fusion (Satellifacts, 15 mai). Rappelons que les projets de contrats d’objectifs et de moyens 2024-2028 de France Télévisions et Radio France prévoyaient expressément la possibilité de redéployer les crédits de transformation au soutien d’une évolution de leur gouvernance.
Depuis janvier, les sociétés ont chacune reçu environ 27,5 % de la somme totale des crédits de transformation pour 2024, souligne le représentant de l’une d’elles auprès de Satellifacts. Dans le détail, France Télévisions a perçu 12,4 M€ sur les 32 M€ (contre 45 M€ fixés dans la loi de finances initiale, LFI). Le groupe est en attente de près de 20 M€. Une situation «contraignante pour la trésorerie », admet l’un de ses représentants. France Télévisions «mise toujours sur cette ligne budgétaire ».
Des sommes attendues au soutien de projets engagés La loi de finances 2024 initiale prévoyait 15 M€ de crédits de transformation pour Radio France, rectifiés à 10,7 M€ fin février. La Maison ronde a reçu environ 4 M€ jusqu’à présent, soit une somme à recouvrer de près de 6,7 M€ d’ici à la fin de l’année. L’absence de versement est préjudiciable dans la mesure où «Radio France a lancé des chantiers de transformation » dans le cadre de cette enveloppe complémentaire, déplore un dirigeant du groupe. A ce titre, la Maison ronde est engagée avec France Télévisions dans le lancement de la marque ICI, visant à rassembler les contenus de France Bleu et France 3. Elle a également mis en place de nouvelles actions en matière d’éducation aux médias, avec la création de webinaires, avance-t-il. Pour l’INA, la dotation attendue s’élève à 2,8 M€ pour 2024, après le rabot de 1,2 M€ (la somme initiale était de 4 M€). L’institut a perçu jusqu’à présent 1,1 M€. Ces crédits visent à financer «des projets propres à l’INA » et des «investissements dans les nouvelles technologies au service de la politique d’innovation » de l’Institut, en matière notamment d’intelligence artificielle, relève une source proche de la direction. Ils sont «sans lien avec la fusion ou le rapprochement » entre les entités de l’audiovisuel public, ajoute-telle. Du côté de FMM, le groupe peut prétendre à 3,6 M€ pour l’année, soit 1,4 M€ de moins que prévu initialement (5 M€ dans la LFI). Entre janvier et avril, il a perçu 1,4 M€, selon un proche du dossier. Un arbitrage impossible à réinterroger sans gouvernement en exercice
Les sociétés n’ont pas tardé à réagir et se tourner vers leurs tutelles. Radio France, l’INA et FMM leur ont adressé un courrier, début juillet -soit après la dissolution de l’Assemblée nationale -, s’étonnant de l’arrêt des versements. Début août, l’administration leur a répondu en substance que le gouvernement démissionnaire ne pouvait pas «défaire » une décision prise antérieurement à sa démission.
L’arbitrage consistant à geler les versements «sera réinterrogé » quand il y aura un nouvel exécutif, leur a-t-il été indiqué. Pour sa part, France Télévisions indique que le sujet a été «abordé au cours de réunions avec les tutelles » mais n’a pas fait l’objet d’un «courrier officiel ».