Dans son n° 1113 du 15 juin 2011, la lettre hebdomadaire d’information politique, économique, sociale et européenne peu connue du grand public puisque à destination des parlementaires, des élus locaux et des entreprises : « Le Pli », titrait en Une « France Télévisions : Pflimlin dans la ligne de mire » qui renvoyait vers un long article de 2 pages intitulé « Rémy Pflimlin est-il à la hauteur ?».
La lettre d’info y relatait, entre autres, « la convocation à l’Elysée de Rémy Pflimlin pour se faire "recadrer" » (dixit)…et d’ajouter « Rémy Pflimlin est sous haute surveillance ; en sursis peut-être ».
« En l’état, on ne peut rien faire avant la rentrée… » (septembre donc) dit l’un;
« Il est difficile de se déjuger, avant mai 2012… » dit un autre !
Pas si sûr ! « En l’état, il est difficile de se déjuger » peut-être….mais imaginons que « l’état » [avec un petit « é»] évolue et que certains événements judiciaires interviennent en pleine campagne présidentielle. A l’heure des discours sur les conflits d’intérêts et le projet de loi qu’appelle de ses vœux le Président de la République, cela risque de faire plutôt désordre.
Particulièrement après l’article du « Canard enchaîné » début juin qui révélait le système des cabinets conseils et autres consultants, utilisés très souvent sans appel d’offres et payés grassement par France Télévisions: 22,1 millions d’euros sur ces deux dernières années comme indiqué par le titre de Presse et confirmé par la direction. (en ce qui concerne la CGC ce chiffre est en dessous de la réalité!)
Cerise sur le gâteau, ce point dont le SNJ puis la CFDT avant même la CGC avaient demandé l’inscription à l’ordre du jour de différentes instances, qui avait été inscrit à l’ordre du jour du 28 avril 2011 en point 15 (sur 17 points du CE Siège) sans que la direction en totale entrave ne remette aux élus le moindre document à ce sujet, ne sera pas traité. (Seulement 7 des 17 points le seront)
Le 10 mai 2011, la séance du 28 avril se poursuivait sur les points non abordés…. La direction toujours en totale entrave, ne remettant là encore aux élus aucun document en la matière. De nouveau, le point sur le recours aux cabinets conseils ne sera pas traité (Seulement 5 points le seront).
Le 16 juin 2011, les points 13 à 17 n’ayant pas été traités, la direction était contrainte de les porter à nouveau à l’ordre du jour mais en en modifiant l’ordre (le point EXPLOSIF sur le recours aux cabinets conseils était décalé au rang 9). Aucun des points ne sera traité, une résolution unanime dénonçant le comportement de la direction vis-à-vis des IRP et en exigeant des réponses, suspendait la séance.
La direction, faisant fi de la résolution, a cru devoir communiquer sur le fait qu’elle considérait close la séance et tous les points traités.
Selon certains, la consigne viendrait des Tutelles voire au-dessus !!!! Comment imaginer que la semaine dernière devant les parlementaires le Ministre dans le cadre de la négociation sur le COM annonce un déficit de 26 millions d’euros pour France Télévisions - quasiment le montant sur 2 ans payés aux cabinets conseils - et qu’une consigne « consigne » de faire le black-out total ait pu être donnée ????
Après l’affaire des animateurs/producteurs qui avait, on s’en souvient, provoqué le départ d’Elkabbach….expliquer aux contribuables qu’ils pourraient par ricochet avoir payé de leur poche des dizaines de cabinets dans la plus totale opacité, cela aurait l’effet d’une bombe.
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