Tout prouve que Pflimlin a menti et que Martine Martinel dans
ses différents rapports a vu juste…La chute programmée de France Télévisons était
connue depuis des mois.
Le 9 janvier 2012 – il y
a presque 1 an à présent
- le blog CGC Média dans un article
intitulé : « Rémy
Pflimlin prend les administrateurs de l’État
pour des truffes et les élus de France Télé pour des moins que rien. » révélait les conclusions de l’étude réalisée en 2011 par le cabinet de conseil
« Analysys Mason » qui prévoyait bel et bien un
effondrement des recettes publicitaires d'ici 2015 dont Pflimlin se
serait bien passé.
«Les
Échos» écrivaient également en janvier de la même année : « France Télévisions
Publicité termine 2011 avec 422
millions d'euros de recettes, légèrement en-dessous des 425 millions prévus
dans le Contrat d'Objectifs et de Moyens (COM) qui définit la stratégie du
groupe pour les quatre ans à venir et qui a été adopté au Parlement à
l'automne. [2011 donc]
Mais
les prévisions faites dans le COM, qui tablent sur une hausse des recettes de
425 millions d'euros en 2012, un chiffre confirmé jeudi à l'issue d'un conseil
d'administration, à 450 millions en 2015, posent de sérieuses questions ».
Aujourd’hui
Renaud Revel dans un article publié sur l’Express.fr : « France
Télévisions: des recettes publicitaires en chute libre à l'horizon 2015 »
fait référence, lui aussi, à ce « rapport
confidentiel commandé par la Direction des Médias et des industries culturelles
du ministère de la Culture et de la Communication, ainsi que par France Télévisions,
rapport réalisé par une société d'études indépendante, Analysys
Mason qui dresse un constat alarmant des perspectives de recettes
publicitaires pour le groupe présidé par Rémy Pflimlin, à l'horizon 2015 ».
Il ajoute « Ce sont là, des perspectives sombres que
trace l'étude en question. Des chiffres d'autant plus inquiétants que selon les
experts les investissements publicitaires globaux à la télévision devraient
croitre à l'horizon 2015: 3, 942 milliards d'euros, contre 3,761 milliards
aujourd'hui. Et quand on examine, chaîne par chaîne, la dégradation des
recettes pub de France Télés sur les trois années qui viennent, c'est France 2
qui semble de loin la plus exposée : avec 239 millions de recettes en 2011, la
chaîne se voit créditer, dans cette enquête, d'un portefeuille publicitaire de
187 millions d'euros, en 2015 ! Quant à France 3, ses 136 millions de recettes
publicitaires, en 2011, deviennent 102 millions en 2015. »
Renaud Revel
écrit encore « Transmise à Aurélie Filipetti et aux différents cabinets, de
l'Elysée à Matignon, cette étude, menée entre le 6 juin et le 24 juin dernier, met
d'abord en lueur les très importantes divergences d'analyses entre les équipes
de la régie publicitaire de France Télévisions (FTP) et la direction de France
Télés ; tandis que Rémy Pflimlin et son staff tablent sur des recettes
en légère croissance, à 445 millions d'euros en 2015, (dont 20 millions de
recettes internet), les équipes de France Télévision Publicité prévoient des
recettes de l'ordre de 332 millions d'euros, à ce même horizon. On le sait
aujourd'hui, ce décalage et ces divergences d'analyses sont à l’origine du
limogeage express cet été de l'ancien patron de la régie publicitaire de France
Télés, Philippe Santini ».
Il est à l’évidence question de la même étude réalisée par la société
d'études indépendante, Analysys Mason (que « Les
Echos » et le blog CGC Médias révélaient de concert dès janvier 2011 et
que cite l’Express) qui prouve que Pflimlin dans ses perspectives de recettes
publicitaires irréalisables pour le groupe a raconté des craques à l’actionnaire
en toute connaissance de cause afin qu’il signât le COM ….ce que Martine
Martinel députée rapporteur de la commission des
affaires culturelles de l’éducation sur le projet de loi de finances pour 2012, dénonçait dans l’avis
qu’elle a rendu sous la référence n° 3806 dans le cadre des auditions
de Pflimlin et ses troupes, à l’Assemblée Nationale courant octobre 2011.
Martine
Martinel - à qui il faut rendre hommage pour son analyse et son travail méticuleux - qui lui valent aujourd’hui les foudres de l’équipe dirigeante
de France Télé écrivait, notamment dans son rapport page 19 et 20 de son
rapport : c) Un nouveau COM bâti sur une trajectoire financière
insincère et hypocrite...
« Le nouveau président de France Télévisions, qui a pris
ses fonctions à la fin août 2010, a demandé à bénéficier de la possibilité de
négocier un nouveau COM pour la durée de son mandat, soit jusqu’en 2015, en
exprimant le souhait d’une visibilité suffisante sur l’évolution du financement
du groupe. Il convient d’abord de
souligner que les documents fournis à l’appui du COM sont difficilement
exploitables voire inexploitables en raison de l’absence de chiffrage précis et
détaillé du plan d’affaires (ce dernier, qui explicite 5 années de financement d’un groupe financé à hauteur
de plus de 2,5 milliards par des deniers publics, tient en un maigre tableau)
mais aussi de l’imprécision des différents indicateurs…. De plus, il convient de constater que la régie
publicitaire de France Télévisions n’a pas été consultée sur les prévisions de
recettes publicitaires, contrairement à l’usage, comme a indiqué M. Philippe
Santini, directeur général de ladite régie.» (viré par Pflimlin
depuis)
Lorsque l’Express indique encore avec force détails que les
Tutelles savaient « Transmise à Aurélie Filippetti et aux
différents cabinets, de l'Elysée à Matignon, cette
étude des experts d'Analysys et Mason qui ont donc expertisé les comptes de
France Télévisions et réalisé une projection de recettes à l'horizon des trois
années qui viennent, non seulement met d'abord en lumière les très importantes
divergences d'analyses entre les équipes de la régie publicitaire de France
Télévisions (FTP) et la direction de France Télé mais surtout aboutit à des
recettes pub de l'ordre de 382 millions
d'euros en 2015, contre 447 millions d'euros en 2011», il emboîte le pas de Martine Martinel digne représentante de la
Nation, soucieuse - on le serait à moins - de l’utilisation des fonds publics.
Enfin et
pour être le plus complet possible, avec
une telle étude qui démontre que ce ne seront pas 150M€ (2€+2€+2€) d’efforts
fiscaux demandés aux français dans le cadre de l’augmentation de la redevance engloutis par avance sans le
moindre effet, qui feront que France
Télé stoppera sa chute vertigineuse !!!!
Pflimlin a banané l’actionnaire…il ne lui suffira pas d’évoquer, à présent, le contexte ou la conjoncture pour être cru et de d'affirmer que c'est "général"!
Pflimlin a banané l’actionnaire…il ne lui suffira pas d’évoquer, à présent, le contexte ou la conjoncture pour être cru et de d'affirmer que c'est "général"!
Le
patron de M6 Nicolas de Tavernost a d’aileurs tenu à pousser un cri d'alarme
sur l'avenir de la télévision en France et réuni une dizaine de journalistes pour dénoncer les « contre-vérités » qui circulent sur le marché de la télévision, à savoir que: « Le marché
publicitaire ne progresse pas en fonction du nombre de chaînes. Tous ceux qui
le disent se trompent» ou encore « le
marché publicitaire est passé de 3,495 milliards d'euros en 2006 à 3,496
milliards en 2011 (chiffres M6),
alors même que l'offre de chaînes a été multipliée par trois avec la télévision
numérique terrestre » et cerise sur le gâteau que « Le marché n'a
tenu que grâce à la suppression de la publicité après 20h sur le service
public. Sans cette décision, des chaînes auraient fait faillite...En clair, ne pouvant plus aller sur France
Télévisions après 20 heures, les annonceurs publicitaires se sont rabattus sur
les nouvelles chaînes de la TNT».
Et ce n’est pas
avec l’arrivée des 6 nouvelles chaînes de la TNT (qui seront lancées le 12 décembre) que la
marché va s’améliorer. « Le marché de la télévision qui n'a pas les moyens
de financer 25 chaînes, va connaître un problème de même ampleur que
celui des télécommunications. (...) Il y aura des licenciements, des
plans sociaux et les chaînes auront du mal à financer la production » dit Nicolas
de Tavernost. «Il va inévitablement baisser avec
approximativement 3,3 milliards pour 2012 et de 3,15 milliards pour 2013.»
Que faut-il encore aux Tutelles, aux différents cabinets, de l’Élysée à
Matignon, en possession de cette étude de Analysys
Mason en
plus de 2 derniers rapports Martinel pour arrêter immédiatement les frais et stopper net Pflimlin et sa
garde rapprochée qui plongent l’entreprise dans le chaos et la coulent jour
après jour avec de - 200 à - 400 millions de manque encore en 2012 multipliés très
possiblement par 2 entre - 400 et - 800
millions au global en 2013.
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