mardi 22 octobre 2013

Pflimlin qui "entend des voix" confirme que 100% des gagnants du Loto (qu'il a perdu pour 2014) ont tenté leur chance !

Cela fait 6 jours depuis les révélations du Canard enchaîné du 16 octobre dernier "100 bâtons pour ne pas gagner un rond" et Pflimlin n'a encore pas démissionné.

Pflimlin préfère écrire. Il a d'abord écrit aux managers de l'entreprise dans sa lettre interne "Repères  n°102 du vendredi 18 octobre 2013" en leur demandant  "de partager avec leurs équipes" sa soi-disant "mise au point" où il écrit noir sur blanc "les informations publiées par le Canard étaient déjà connues et pour la plupart publiques"...validant ainsi les infos du journal.
Il y écrit ensuite "une large part d’entre elles ont fait l’objet d’articles du même journal dès 2011 [FAUX, ndlr] et de  manière générale, ces informations reposent sur une estimation des « coûts de transition » vers l’entreprise unique, tels qu’ils figurent dans les comptes de résultats de France Télévisions, communiqués et exposés régulièrement aux instances de l’entreprise (Conseil d’Administration, Comité Central d’Entreprise) tant au stade du budget initial que de l’arrêté des comptes ou du plan d’affaires pluriannuel" ...

Les faits qui sont généralement têtus n'auront pas de mal à prouver que ceci est totalement faux.

Au regard de cette "com" interne que les salariés ont tous perçu comme un aveu, Pflimlin a donc cru devoir écrire encore et  tenter de se justifier derechef par rapport aux révélations du Canard "Je n'aurais pas réalisé la fusion selon les modalités qui ont été choisies à l'époque et j'ai privilégié une méthode fondée sur une appréciation raisonnable des capacités de transformation de France télévisions"...C'est supposé expliquer les 100 millions d'euros. Ben voyons!
 
Dans une nouvelle propagande dont il  abreuve régulièrement par voie de mails,  l'ensemble des salariés du groupe, Pflimlin se victimise une fois de plus et ne reconnait aucun des échecs flagrants qu'il ne cesse d'accumuler depuis sa nomination directe par Nicolas Sarkozy à l'été 2010.

Pflimlin qui "entend des voix" [comme il l'écrit lui-même au dernier paragraphe de son texte] confirme que 100% des gagnants du Loto (dont il a perdu le marché pour 2014) ont tenté leur chance !

Lisez plutôt: " On retient surtout les difficultés - indéniables - de France 2 et de son avant-soirée malgré ses succès aux heures de plus forte audience"...

Il faut le lire pour le croire "des succès d'audience aux heures de plus forte écoute" !!!!! Cela ne viendrait à l'idée de personne d'écrire "des succès d'audience aux heures de plus faible écoute"...tout simplement parce c'est le nombre de téléspectateurs à l'écoute qui donnent justement sa "force" à l'audience. Plus il y en a, plus l'audience est forte.

Avec Pflimlin, chacun comprend mieux la formule pub du Loto dont Pflimlin a perdu le marché au profit de TF1 pour 2014 "100% des gagnants du Loto (dont il a perdu le marché pour 2014) ont tenté leur chance !"

Non seulement, rien dans son texte n'est crédible mais la plupart de ces formules qu'il ressert à chaque coup dur sont éculées et irritent au plus haut point les salariés qu'il tente vainement d'instrumentaliser amis qui ne sont plus dupes.

Lisez plutôt: "Je souhaite m’adresser directement à vous aujourd'hui, conscient des interrogations qui sont les vôtres au moment où notre entreprise est confrontée à plusieurs échéances ou des événements importants qui engagent son projet éditorial comme son équilibre économique et social"...

Et rebelote le coup de la conscience collective face aux "échéances" importantes...ça ne prend bien évidemment plus surtout lorsqu'il ajoute à la ligne suivante "nous enregistrons aussi des avancées déterminantes pour notre avenir"

Ensuite il entonne l'habituel refrain de victime qu'il joue depuis 3 ans maintenant mais qui ne trompe plus personne, le vilain État et la méchante concurrence  "Nous connaissons certes certains revers d’audiences abondamment commentés...dans un environnement économique adverse qui se complexifie et nos ressources baissent..."

Tout le reste n'est que contre-vérités et blablabla sans aucune portée contrairement à ce qu'il pense:
"La confiance avec les Français qui se consolide...l'identité fondatrice qui est le lien de cette confiance qui unit France Télé aux Français....Une confiance de jeunes publics déjà très ancrés grâce à France 3, France 5......l'image retrouvée dans l'esprit de beaucoup...  les défis plus nombreux à relever, la diversification des activités...les nouvelles approches visant à  intégrer le numérique au cœur des démarches de France Télé ....Les programmes de chaînes du groupe qui offrent chaque jour une alternative de service public qualitativement reconnue par les Français, quand ils ne les rassemblent pas en grand nombre [le cliché de la "qualité" reconnue par tous au lieu de la "quantité"(l'audience donc), ndlr! ] ....La consolidation des audiences [qui s'écroulent pourtant tous azimuts, ndlr] la création de nouveaux programmes, a promotion de ceux qui ont été incubés avec succès la saison passée....
 
et le pompon pour la fin "A chaque rentrée, la prise de  risques que les chaînes privées ne peuvent prendre pour s'emparer des thèmes qui concernent nos concitoyens pour être utile, susciter le débat, apporter enfin notre part de divertissement une communauté nationale qui l'attend aussi de sa télévision publique." pour essayer de faire croire que JITVB entre autres bides, aurait été un risque pris de façon calculé. Tu parles...alors pourquoi avoir débarque Vilamitjana dans ce cas pour le remplacer par Thuillier ?????? 
 
Il y a également l'éternel couplet sur "je suis le seul capable de vous défendre":
"Je continuerai à plaider inlassablement pour que notre modèle économique soit consolidé, d'abord par une modernisation de l'assiette de la redevance comme par le retour d'écrans puissants sur nos antennes...[qui vient d'arrêter leur diffusion à 19h57 pour les basculer à 19h47 en faisant déjà perdre plusieurs millions au groupe, sinon Pflimlin?  ndlr]

ou encore "J'ai obtenu de l'État la possibilité de stabiliser les effectifs entre 2011 2012 en raison des bouleversements trop grands qu'avait connu notre entreprise et des missions nouvelles qui lui étaient assignées."  [alors qu'il a fait exploser la masse salariale à presque 1milliard d'euro,  en recrutant comme Martine Martinel l'avait écrit dans son rapport 2012 plus d'un millier de nouveaux collaborateurs souvent à haut niveau depuis son arrivée, ndlr]

Quant au "dialogue franc et transparent qu'il aurait engagé dans les négociations avec les organisations syndicales"  chacun peut aujourd'hui en apprécier toute la  portée avec le préavis de grève déposé par l'ensemble des syndicats pour le 7 novembre prochain !!!

Cela fait 6 jours depuis les révélations du Canard enchaîné du 16 octobre dernier "100 bâtons pour ne pas gagner un rond", deux propagandes internes de Pflimlin qui n'auront servi à rien et , lui, n'a encore pas démissionné.

 


 


"Je souhaite m’adresser directement à vous aujourd'hui, conscient des interrogations qui sont les vôtres au moment où notre entreprise est confrontée à plusieurs échéances ou des événements importants qui engagent son projet éditorial comme son équilibre économique et social. Alors que nous connaissons certains revers d’audiences abondamment commentés et un environnement économique adverse, nous enregistrons aussi des avancées déterminantes pour notre avenir.
 
Au plan économique, tout d'abord, nous avons été entendus, dans le cadre de la loi audiovisuelle qui sera bientôt adoptée : la publicité en journée sera maintenue et non supprimé fin 2015 comme cela était jusqu'ici prévu; l'équilibre nos relations avec les producteurs indépendants a connu une première évolution positive avec la possibilité pour France Télévisions d'intervenir en coproduction, ce qui nous donnera une meilleure maîtrise du fruit de nos investissements dans la création.
Je continuerai à plaider inlassablement pour que notre modèle économique soit consolidé, d'abord par une modernisation de l'assiette de la redevance comme par le retour d'écrans puissants sur nos antennes.
Cette absence explique en effet largement, au-delà de la conjoncture économique, le recul accéléré de nos recettes publicitaires depuis 2012. Le cas échéant, je demanderai à l'État une révision de nos objectifs comme le prévoit le projet d'avenant au COM. Nous devons pour notre part, poursuivre les efforts sans précédent de maîtrise des charges que nous avons engagé car ils conditionnent notre équilibre économique et notre indépendance.

Au plan éditorial, nous devons continuer à renforcer notre singularité de service public. C'est identité, je suis convaincu que nous la construisons de mieux en mieux, au-delà des vicissitudes affectant tel case ou tel programme. Si elle ne peut prétendre au même résultat d'audience, dans un univers où la concurrence se démultiplient et où les ressources sont contraintes, cette identité n'en est pas moins fondatrice du lien de confiance qui nous unit aux Français.
 
Une confiance qui se consolide en particulier dans notre information - mission centrale du service public - dont le dynamisme se déploie sur toutes nos offres dans notre capacité de rassembler tous les Français lors des plus grandes manifestations sportives que nous sommes de plus en plus les seuls à proposer en clair ou encore dans les offres de fiction française de nos chaînes. Une confiance qui repose évidemment aussi sur le lien que tissent nos antennes régionales entre les Français leur territoire dans l'hexagone mais aussi dans les Outremers où leurs conditions d'exercice ont été bouleversé en 2010.

Une confiance que nous avons réussie en peu de temps à transposer dans toutes ses dimensions (information, sport, création, proximité) sur les réseaux numériques. Une confiance de jeunes publics enfin déjà très ancrée grâce à France 3, France 5 qui trouvera bientôt à s'élargir dans le cas de la réorientation de France 4 que j'ai confiée à Tiphaine de Raguenel.

Bien sûr, France 2 est au centre des attentions du moment. Malgré ses succès, notamment aux heures de plus forte audience, on retient surtout les difficultés - indéniables - de son avant-soirée. Les changements effectués devaient enrayer l'érosion d'audience dans cette tranche et n'y sont pas, à ce jour, parvenu. Notre ambition reste intacte ainsi que la difficulté de la tâche. Je l'ai désormais confiée à Thierry Thuillier qui réaffirmera le rang de France 2 comme première chaîne généraliste publique indispensable à notre paysage audiovisuel, non seulement avec l'angle de l'information qui en est un pilier mais bien au-delà à travers tous les genres de programmes. 
La focalisation de l'attention sur France 2 ne doit pas occulter les autres résultats enregistrés par France télévision cette rentrée. France 3 notamment à inversé la tendance et confirme la consolidation de ses audiences, crée de nouveaux programmes, promeut ceux qui ont été incubés avec succès la saison passée et retrouve l'image qu'elle mérite dans l'esprit de beaucoup. Et les programmes de nos autres chaînes à commencer par ceux de France 5, offrent chaque jour une alternative de service public qualitativement reconnue par les Français, quand ils ne les rassemblent pas en grand nombre.

Il nous appartient à présent de rester concentrés pour relever les défis plus nombreux de nos activités : tenter à chaque rentrée de nouvelles approches, intégrer le numérique au cœur de nos démarches, prendre les risques que les chaînes privées ne peuvent prendre, nous emparer des thèmes qui concernent nos concitoyens pour être utile, susciter le débat, apporter enfin notre part de divertissement une communauté nationale qui l'attend aussi de sa télévision publique.

Dans le domaine social, nous vivons également une période délicate qui suscite des inquiétudes pour chacune et chacun d'entre vous. Nous avons engagé la présentation du projet de plan de départs volontaires, d'une ampleur nettement limitée par rapport aux premières projections. Ce plan ne contraindra aucun collaborateur permanent à quitter l'entreprise mais ouvre à une partie d'entre eux la possibilité, s'ils le souhaitent, d'utiliser ses dispositions pour mener à bien projet personnel ou partir en retraite. Les organisations syndicales ont demandé le retrait de ce plan, ce que je n'ai pu accepter tant le retour à l'équilibre économique conditionne la pérennité de l'entreprise et de ses missions. Nous avions proposé dès le mois de juin dernier d'ouvrir une négociation globale sur les emplois incluant la question du plan de départ. Nous restons totalement ouverts à une telle négociation et aux aménagements qui pourraient en résulter.
Quelques mots aussi de l'accord collectif conclu en mai qui va simplifier nos fonctionnements, clarifier les rôles respectifs de la direction et des représentants des personnels et structurer l'avenir professionnel des salariés de France Télévisions. Je connais les difficultés de mise en œuvre de cet accord, en particulier pour ce qui concerne la "transposition" dans le nouveau système de classification. Celle-ci prendra nécessairement du temps et des ajustements devront être apportés au-delà de la première phase de mise en place. Les équipes de ressources humaines, particulièrement sollicitées en cette période y sont attentives.
Je n'aurais pas réalisé la fusion selon les modalités qui ont été choisies à l'époque et j'ai privilégié une méthode fondée sur une appréciation raisonnable des capacités de transformation de France télévisions. J'ai obtenu de l'État la possibilité de stabiliser les effectifs entre 2011 2012 en raison des bouleversements trop grands qu'avait connu notre entreprise et des missions nouvelles qui lui étaient assignées. Enfin j'ai engagé un dialogue franc et transparent dans les négociations avec les organisations syndicales. J'entends continuer dans cette voie que je crois être la seule possible à notre époque et dans la société d'aujourd'hui.

Depuis des années, j'entends des voix réclamer une réforme de France Télévisions, d'autres exprimer leur scepticisme face à sa capacité de transformation. Alors que l'environnement nous évoluons se complexifie et que nos ressources baissent, nous avons en réalité engagé tous ensemble une adaptation profonde de notre groupe pour construire un avenir durable pour ses collaborateurs."



 

 

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