vendredi 18 octobre 2013

Thierry Thuillier pour prendre le poste de Vilamitjana ?! ...et 2 jours après l'article du Canard, Pflimlin n'a toujours pas démissionné !

Le bruit a couru à France Télévisons toute la journée, Thierry Thuillier patron de la Rédaction, pourrait prendre le poste de Vilamitjana toujours pas parti malgré les scores d'audiences calamiteux pour France 2 notamment avec l'émission JITVB.

Ce jeudi 17 octobre des niveaux abyssaux ont été franchis: Hanouna et Courbet (ex France télé) ont fait à eux deux 4 fois le score de Sophia Aram.
- France 2 : 391.000  téléspectateurs
- D8 : 1.131.000 téléspectateurs
- TMC: 498.000 téléspectateurs

Après que Thierry Langlois  ait décliné l'offre comme la Presse s'en soit fait récemment l'écho et comme le blog CGC Média du 16 septembre dernier dans un article intitulé « Pflimlin pourrait remplacer Philippe Vilamitjana à la direction des programmes de France 2 par son homologue de France 3 ! » de remplacement, l’hypothèse d'un Thierry Thullier à la place a fait son chemin
En pleine tourmente à France Télé - personne ne semblant du reste à l’extérieur  intéressé par le poste qui n'est finalement à pourvoir que pour très très peu de temps (chasseur de têtes ou pas chasseur de têtes), c'est vers une solution interne assez étrange il faut bien le dire que France télé aurait imaginé se tourner.
Si Thierry Thuillier devait accepter, il garderait vraisemblablement sa casquette rédactionnelle.

Nous sommes le 18 octobre, deux jours après la parution de l’article du "Canard enchaîné" intitulé  "France Télé: 100 bâtons pour ne pas gagner un rond" et Pflimlin n'a encore pas démissionné! 


jeudi 17 octobre 2013

Combien de temps David Kessler conseiller audiovisuel de François Hollande va-t-il pouvoir soutenir encore Patino 5…(et Pflimlin) ?

Combien de temps David Kessler conseiller audiovisuel de François Hollande va-t-il pouvoir soutenir encore  Patino 5…(et Pflimlin) ?
 
Le blog CGC Média qui relisait avec le plus vif intérêt l’article du Nouvel Obs « Bruno Patino : l'homme qui doit [devait] relancer France Télévisions », se demandait qui, à part David Kessler, pouvait bien encore conseiller de laisser en place encore un peu Patino à la tête France Télé (et bien évidement celui qui l’y a nommé : Pflimlin) ?... il semble que pour Alain Minc qui l’a bien connu et le considérait, il y a peu, comme un de ses poulains, un « Sarko boy » comme il était surnommé, les choses aient bien changé.
 
Ce n’est pas Patino qui vous donnera la réponse, en pleine crise à France Télévisions, il semble qu’il soit parti prendre l’air à New York ?
 
Vincent Monnier, le journaliste du Nouvel Obs, écrivait notamment "C'est au «Monde» que Patino croisera Alain Minc, l'influent conseiller, président du conseil de surveillance du groupe de 1994 à 2008. Les deux hommes se voient régulièrement. « Il est toujours bon de voir des petits vieux », sourit Alain Minc. Un article très remarqué avait même fait de Patino l'un des « bébés Minc», aux côtés d'Alexandre Bompard, Stéphane Courbit, Jacques Veyrat, quatre jeunes loups des médias, supposés inséparables et, coachés par l'homme de l'ombre, s'apprêtant à se partager le gâteau du paf. « Un article délirant ! La vérité, c'est qu'alors je n'avais jamais rencontré les trois autres », explique Patino. Et celui-ci de reprendre : « Je n'ai pas honte de dire que je rencontre Alain Minc. C'est quelqu'un avec lequel j'aime dialoguer. En même temps, je ne lui dois aucun des postes de ma carrière. Je suis plus un «bébé Colombani
A France Culture, c'est Jean-Paul Cluzel [alors patron de Radio France] qui m'a choisi sur les conseils de David Kessler qui souhaitait que je lui succède. A France Télé, c'est Patrice Papet, un ancien de Radio France, qui a suggéré mon nom à Rémy Pflimlin lorsqu'il cherchait quelqu'un sur le numérique… ».
 
Voici ce qu'écrivait aussi "Arrêt sur images" dans son portrait de Patino « Enquête sur le cumulard le plus discret de Medialand » :
 « David Kessler, aujourd’hui conseiller medias de François Hollande, enseigne à Sciences Po. Il avait favorisé l’arrivée du nouveau numéro deux de France télé [Patino donc, ndlr] à France Culture en 2008, en glissant son nom à Jean-Paul Cluzel, alors président de Radio France. Il se raconte d’ailleurs que Kessler a glissé le nom de Patino à Aurélie Filippetti au moment de la constitution de la commission Roch-Maistre sur les aides à la presse… ».
L’année dernière, c’est Martin Ajdari, le financier de Pflimlin aujourd’hui en grande difficulté après les révélations du Canard enchaîné de ce 16 octobre sur « le document secret de la direction de France télé sur les 101,2M€ dépensés en « couts de transition » dont Kessler soutenait la candidature à la tête de l’AEF (aujourd’hui France Média Monde)…
Relisez les quelques lignes de "Stratégie.fr "de l’époque « L'Elysée, dont le conseiller David Kessler soutiendrait Martin Ajdari pour le poste [pdg de l’AEF, ndlr] a décidé en juillet de soumettre au CSA cette désignation: «Le président de la République s'est engagé à soustraire à l'avenir la nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public à la compétence du pouvoir exécutif», a-t-il écrit au Conseil. L'instance devait se réunir en séance plénière à la fin août pour fixer les modalités de sa consultation. Outre Martin Ajdari, Marc Tessier, ex-président de France Télévisions, est pressenti… ».
Chacun connait la suite…Ajdari a démenti avoir été candidat et voilà.
Va-t-il démentir également qu’il est candidat comme  Patino son rivale, à présent, pour succéder à Jean-Luc Hees à la tête de radio France ? Et qui de Martin ou de Bruno, tous deux proches de Kessler donc, va soutenir le conseiller du Président ?
 
A moins qu’il n’oublie juste un  léger détail ! C’est bien les membres CSA avec à sa tête Olivier Schrameck qui vont décider et personne d’autre.
 
Beaucoup disaient d’Alain Minc qu’il murmurait à l’oreille du  Président….et qu’il ne lui a pas fait faire en matière de télévision publique, les meilleurs choix (c’est le moins qu’on puisse dire !) et de David Kessler (qui devrait pourtant le savoir), que dira-t-on?
C’est drôle tous ces gens qui se piquent de murmurer à l’oreille et d'y  glisser tel ou tel nom! L’histoire mais surtout l’adage ont montré que les conseilleurs n’était bien évidemment pas les payeurs mais que de plus, ceux qui les entendaient, la plupart du temps, se demandaient après coup, s’ils avaient bien fait de les écouter !!!!!!   

2/3 de l'augmentation de la redevance 2013 engloutis pour rien dans la transformation ratée de France Télévisions...un scandale d'Etat!

Depuis les révélations du "Canard enchaîné" de ce 16 octobre 2013 dans un article signé Christophe Nobili et intitulé "France Télévisions: 100 bâtons pour ne pas gagner un rond",  c'est l'ensemble des médias qui s'est emparé de la très grave crise qui  règne sur place depuis l'arrivée de Pflimlin directement nommé par Nicolas Sarkozy à l'été 2010.

"Incompétence" voila aujourd'hui le mot qui est sur toute les lèvres et dans tous les écrits d'une Presse et d'une toile toutes deux unanimes, concernant l'équipe en place qui a tout fait pourtant que ne sorte au grand jour d'inavouables secrets...


Car le mot a bien été lâché, ce mercredi matin, par "Le Canard enchaîné"..."un document secret" écrit l'hebdomadaire satirique qui révèle que "la fameuse transformation du groupe public en entreprise unique a coûté 101,2 millions d'euros" !!!!!



Tout ceci est extrêmement grave pour une entreprise d'État qui se doit d'être transparente et exemplaire...aux Etats-Unis, l'intéressé aurait déjà reçu un coup de téléphone et remis sa démission dans l'heure.

101 millions d'euros de l'argent des contribuables, "une paille" comme dit "Le Canard", ça représente un peu plus de 2/3 de l'augmentation de la redevance pour l'ensemble des foyers français cette année...eh oui!

2€ c'était une tranche de 50M€... 6€ c'est l'augmentation totale, soit 150M€ donc 100M€ ce sont les 2/3....c'est mathématique!

N'en déplaise à Pflimlin et à Patino qui indiquait dans une interview donnée la semaine dernière à "Pèlerin.fr" ne pas prendre ""Le téléspectateur pour un abruti". (notre post du 4/10/13).


101,2 M€ c'est une somme hallucinante qui, lorsqu'en plus elle reste cachée et fait l'objet de "documents secrets" qu'apparemment personne n'a donc eus et encore moins les deux cabinets d'expertise indépendants "Sextant" et "Raisonnances" qui dès  le début de l'année 2013 ont été chargés par le CCE de vérifier les comptes de France Télévisions et de la procédure d'alerte, devient un scandale inadmissible  !!!

Leurs rapports sont édifiants et disent chacun la même chose: il s'avère impossible d'obtenir de France Télévisions des documents exploitables...En substance, il existe à France Télé tout un tas de documents qui ne donnent jamais les mêmes chiffres  et ne se recoupent donc pas.

Voici entre autres avertissements, ce qui y  est écrit « Nous avons été confrontés lors de l’analyse des documents à un problème majeur, à savoir, que selon les sources d’information certains chiffres sont différents sans qu’ils aient pu à ce stade être reliés ».

Le rapport ajoutant en prenant des exemples de « postes »  spécifiques : « Il n’a  été possible, ni de les reconstituer faute de précisions, ni les recouper selon les diverses présentations.  L’obtention de la balance de consolidation ne l’a pas plus permis ».

Et d’écrire encore « Aucun élément de comptabilité analytique permettant de faire un lien avec le COM n’a pu être transmis : les outils à ce stade ne le permettant pas, selon la  direction. Cette situation est problématique dans la mesure où le COM et son avenant comprennent un plan d’affaires dont les différents soldes ne peuvent être reconstitués pour comprendre les objectifs inscrits vis-à-vis des différents indicateurs».

Les deux cabinets auditeurs n'avaient sûrement pas idée de telles dépenses... quant à ces 101,2 millions d'euros - somme exorbitante que cite le Canard - la "douloureuse" (dixit) ne s'arrête pas là ...il convient encore d'ajouter :

- 50M€ au bas mot pour  Oracle  (Ariane 1 et Ariane 2, outils soi-disant de gestion analytique de l'entreprise) mis en place par Marc Schwartz (aujourd'hui au du cabinet de conseil Mazars travaillent également pour France Télé) .
"Comptabilité analytique et sociale" qui existe finalement bien sinon pourquoi aurait-on dépensé en minimum cumulé entre 50M€ et 100M€ alors que France Télévisons affirme aux experts extérieurs le contraire, tout comme elle prétend la plupart du temps ne pas être en mesure de donner les chiffres ni au CGEF, ni aux Tutelles (et encore moins évidemment aux partenaires sociaux).

- Egalement les dizaines et dizaines de millions  pour faire fonctionner Ariane avec des effectifs de gestion pléthoriques et des formations extérieures permanentes et ruineuses. Le chiffre reste difficile  à estimer, le résultat avec précision est impossible et la prévision de prévoir les dépenses avec une marge d'erreur acceptable, encore moins!

-  Enfin pour un total d'environ 45 M€ /an et 650 personnes environ sur le secteur (pour un outil qui n'existerait pas!!!!!)  
Effectifs RH 400 pers / 27 M€ de masse salariale hors coût d'infrastructures et frais de missions,
Effectifs Finance : 250 pers / 18 M€ de masse salariale hors coût d'infrastructures et frais de missions.

Le Figaro.fr qui s'insurge aujourd'hui dans un article intitulé "Une facture salée pour créer l'entreprise unique France Télévisions" est donc lui aussi loin du compte.
 
Chacun comprendra mieux du Chef de l'État à celui du Gouvernement ce qu'a du vivre Martine Martinel dans sa quête de documents  - qu'elle n'a, soit dit en passant presque jamais obtenus de France Télé...elle  a dû se contenter d'un seul tableau de synthèse qui ne représente du reste pas grand chose [cf son avis parlementaire 2012] - elle qui se faisait quasiment traiter de menteuse l'année dernière: "pour en finir avec ses contre-vérités" communiquait Pflimlin.

Elle avait ô combien raison dans ses analyses et encore récemment dans les nombreuses réserves qu'elle a émises dans son rapport sur l'avenant au COM. Comment l'État peut-il imaginer signer un document qui l'engage et qui engage également les français avec de chiffres erronées et une présentation sous forme de comptabilité analytique alors que France Télé a affirmé aux experts que "les outils à ce stade [ en 2013, plus de 4 ans après la mise en place de l'entreprise commune ] ne permettent de faire un lien avec le COM,  aucun élément de comptabilité analytique ne pouvant être transmis "

Et c'est Patino qui déclare, faut pas prendre ""Le téléspectateur pour un abruti"....cela dit il ne parle pas de l'expert/téléspectateur !!!!!!!  

La mystification a assez duré. Ce sont des pratiques indignes que l'État actionnaire ne peut cautionner.

Les administrateurs du Conseil d'Administration de France Télévisions, s'il ne veulent pas être déclarés juridiquement et solidairement responsables de toute cette gabegie,  n'ont qu'une seule option: mettre à la prochaine consultation Pflimlin en minorité qui devra ainsi démissionner.

Enfin et en guise de conclusion, parmi tous les articles parus ces dernières 12 heures sur cette gabegie financière, le blog CGC Média a choisi "Le Plus" du "Nouvel Observateur signé Bruno Roger-Petit"  intitulé: "De Sophia Aram aux révélations du "Canard enchainé" : l'étrange silence de France télé".

Le papier sans appel est d'une grande justesse... lorsqu'il est écrit par exemple presque à la fin "Cette position, qui consiste à "faire le gros dos", peut-elle être tenue longtemps ? La réponse à cette question réside dans les leçons que l'on peut tirer des leçons de l'histoire de France Télévisions. En vérité, tout dépendra de l'ampleur que peut prendre la crise qui est en train de naitre sous nos yeux.
Quand une crise de très grande intensité éclate au sein de la télévision publique, quand une étincelle enflamme un édifice fragile, vient toujours le moment où l’État, via le CSA, via le gouvernement, prend ses responsabilités et décide que tout le monde est responsable, donc coupable. Et quand vient ce moment, l'issue est toujours la même : tout le monde saute."

Il est grand temps. L'orage ne passera pas...il s'agit ici d'une tempête qui vient de se transformer en cyclone avec dans son œil Pflimlin et les 17 du Comex qui ne faiblira plus.

L'article le voici:

"LE PLUS. "Le Canard enchainé" révèle, mercredi 16 octobre, que la fusion des sociétés de France télévisions aurait coûté 100 millions d'euros. Cette annonce s'ajoute à une série de révélations qui mettent en cause la compétence des dirigeants du groupe public. Crise à prévoir du côté de France télé ? Par notre chroniqueur Bruno Roger-Petit.
 
Édité par Sébastien Billard  Auteur parrainé par Benoît Raphaël
 
Quel animateur a-t-il pu avoir l'incroyable idée d'organiser un dîner d'animateurs de France télévisions destiné dire du mal des dirigeants de France télévisions ? L'information a été révélée il y a quelques jours, et mieux encore, confirmée par la direction de France télévisions elle-même !
 
Oui, chose jamais vue dans l'histoire de la télévision publique, un animateur vedette de la chaîne a fomenté un "coup d'état" contre la direction de France télévisions en complotant un dîner de vedettes.
 
Ce dîner était destiné à "faire un point sur la direction de France télévisions, la situation des chaînes et échanger sur la compétence des responsables, de Philippe Vilamitjana à Bruno Patino et Rémy Pflimlin". Un putsch ?
 
Une direction en difficulté

Un dîner de complot entre animateurs ? Même dans l'ORTF en grève de 1968 on n'avait jamais vu une telle initiative. C'est tout simplement hallucinant. Le simple fait qu'un animateur de la chaîne ait pu concevoir et initier pareil processus en dit long sur l'état de l'autorité du président Rémy Pfimlin.
Ces dernières semaines, quelque chose s'est passée qui provoque une onde de choc dont les répercussions peuvent déboucher sur une crise aussi grave que celles vécues par France télévisions en 1990 ou 1996.
La révélation de ce dîner à vocation quasi-putschiste entre animateurs vient couronner une quinzaine cauchemardesque pour les responsables de la télévision publique. Tout s'enchaîne et se propage comme si l'affaire de l'émission de Sophia Aram avait déclenché une série de chocs collatéraux qui met à jour, dans tous les secteurs, les faiblesses de France télévisions, et au premier rang d'entre elles tous les choix, oui, tous les choix, sans exception, de ses dirigeants. 
Ce n'est plus seulement l'attribution d'une émission sans concept présentée par Sophia Aram qui est contestée parce que contestable, mais tous les aspects de la politique des dirigeants de France télévisions : grands choix économiques, orientation des programmes, gestion sociale de l'entreprise... 
Tout est contesté, tout sera discuté. 
Comme l'auteur de ces lignes l'avait déjà écrit au début de cette catastrophe industrielle, qui est devenue l'affaire de l'émission de Sophia Aram, cristallisant tous les maux du service public, ce problème est en passe de générer un effet domino qui peut conduire, s'il n'est pas maîtrisé dans les jours qui viennent, à assister à un effondrement général de la maison France télévisions. 
Une accumulation de mauvaises nouvelles.
L'effet d'accumulation de mauvaises nouvelles qui met en difficulté la direction de France télévisions est accablant.
C'est la révélation par "Le Canard enchainé" que 100 millions d'euros ont été déboursés lors de la mise en place de l'entreprise commune France télévisions, dont rien que 660.000 euros à un cabinet de conseil pour le "suivi de la réforme".
Certes, ces errements sont imputables à l'ancienne présidence du groupe, celle de Patrick de Carolis (qui continue pourtant de compter parmi les animateurs vedettes du groupe qu'il présida), mais l’exécution de ces contrats s'est poursuivie sous la présidence Pfimlin. La fusion devait susciter l'économie de 65 millions dès 2012, et près de quatre fois plus les années suivantes, mais, à l'arrivée, elle en coûte plus de 100 ! Gabegie ?
C'est l'annonce, dans un document remis aux syndicats de France télévisions, d'un trou monstrueux dans les recettes publicitaires. Les moyens du groupe "à horizon 2015, se trouveraient en retrait de 300 à 350 millions d’euros, soit de l'ordre de 10% de ses ressources brutes". Si l'on en croit certaines sources, notamment syndicales, c'est même un effondrement des ressources publicitaires qu'il faudrait redouter pour 2014 et 2015.
 
C'est la présentation d'un plan de réduction des effectifs, 361 postes au total, qui ne peut que susciter angoisse et inquiétude chez les salariés du groupe qui assistent, par ailleurs, depuis des années, à des investissements désastreux pour les recettes publicitaires et détruisent l'image des chaînes, semblables à celui effectué sur l'émission de Sophia Aram.
D'un côté, des producteurs qui vendent des émissions à 70.000 euros l'unité, anesthésient l'audience et font fuir les publicités, et de l'autre, des salariés de chaînes publiques doivent consentir à plus en plus de sacrifices. Point besoin d'être un expert en sciences sociales pour augurer que, si les choses demeurent en l'état, cela ne peut que déboucher sur une crise grave.
C'est enfin une rumeur persistante qui fait dire, partout dans le petit monde de la télévision, que le directeur des programmes de France 2, Philippe Vilamitjana, est "sur le départ", ce qui constituerait l'aboutissement de la lutte invisible qui l'opposerait à Bruno Patino, numéro 2 de France télévisions, depuis un an et demi. Et comme la direction de France télévisions ne confirme ni n'infirme cette information, la rumeur court, court, court, court...
Une dilution des responsabilités
Ce mercredi, sur Europe 1, dans l'émission "Le Grand Direct des médias", on pouvait entendre deux journalistes spécialistes du monde de la télévision (Gaëlle Placek, de "Télé Loisirs", et Renaud Revel, de "L’Express") tenir des propos d'une extrême sévérité sur la direction de France télévisions. Durant cette émission, voici ce que l'on pouvait entendre :
"On se demande par qui est dirigé cette maison ?",
 "la faute à Rémi Pflimlin",
"Cette entreprise se dégrade à vitesse grand V",
 "ils sont à côté de la plaque et surtout des téléspectateurs",
"ils ont perdu le sens de la télévision",
"ce bloc de l'access (avec Sophia Aram) n'est pas une prise de risque intelligente !",
 "est-ce que les bons hommes sont aux bonnes places ?",
"ça manque de talents !"
etc...
Il y a neuf mois, le président Pfimlin a congédié un certain nombre de responsables du groupe. Afin de donner au système une apparence d'unité et de cohérence, il a élevé le directeur de France 5, Bruno Patino, à la même fonction que celle qu'occupait Patrice Duhamel sous la présidence de Carolis.
À France télévisions, certains initiés racontent que pour accepter cette fonction périlleuse, Bruno Patino, qui avait pris conscience de la tendance culturelle forte de la machine France télévisions à l'inertie et à l'immobilisme, avait même demandé des "pouvoirs dictatoriaux".
Le président Pflimlin aurait acquiescé à la demande, nommé Patino dans la foulée, mais n'aurait rien fait par la suite pour que son vice-président de fait puisse jouir de ses désirés "pouvoirs dictatoriaux".
Et de continuer à cumuler des structures, des fonctions, des titres, des comités, des directions, des secrétariats généraux et moins généraux, des conseillers à la présidence, des directeurs, des adjoints aux directeurs, des directeurs délégués, des conseillers de programme... Dilution des responsabilités, donc dilution des culpabilités en cas d'échec...
Mais à France Télévisions, en période de crise majeure, le serpent finit toujours par se mordre la queue.
Vers une crise majeure ?
La dilution des responsabilités protège, un temps, des mises en accusation. Puisqu'il est impossible de trouver un responsable, il ne peut y avoir de coupable. C'est une tactique vieille comme l'ORTF. Ne pas bouger. Ne rien dire. Ne rien faire. Attendre la fin de l'orage.
Depuis le début de la tourmente initiée par l'affaire de l'émission de Sophia Aram, c'est la tactique que les dirigeants de France télévisions ont adopté. Silence radio sur l'état de la télé publique. 
Cette position, qui consiste à "faire le gros dos", peut-elle être tenue longtemps ? La réponse à cette question réside dans les leçons que l'on peut tirer des leçons de l'histoire de France Télévisions. En vérité, tout dépendra de l'ampleur que peut prendre la crise qui est en train de naitre sous nos yeux.
Quand une crise de très grande intensité éclate au sein de la télévision publique, quand une étincelle enflamme un édifice fragile, vient toujours le moment où l’État, via le CSA, via le gouvernement, prend ses responsabilités et décide que tout le monde est responsable, donc coupable. Et quand vient ce moment, l'issue est toujours la même : tout le monde saute.
Qu'on ne s'y trompe pas, si un animateur en est venu à concevoir le projet d'un dîner de vedettes façon meeting, "on va parler dans le dos de Rémy Pfimlin, Bruno Patino et les autres", c'est qu'il connait lui aussi le fonctionnement des crises à France Télévisions.
Mais au fait, quel est le nom de cet animateur ?"

Taratata...que l'auteur ne nous dise pas qu'il ne connait pas la réponse !

 


 



 

mercredi 16 octobre 2013

Pflimlin doit remettre sa démission après l'article du Canard enchaîné "100 bâtons pour ne pas gagner un rond".

Contrairement à ce qui a été dit sur Europe 1 ce matin dans l'émission en direct de Morandini, l'affaire ne concerne pas que la gestion Carolis...évidemment non; pour une majeure partie (2010 à 2012) elle concerne bien Pflimlin son remplaçant.
Il suffit pour le comprendre, tout d'abord de bien lire l'article et ensuite de voir le tableau "comptable" qui figure en bas de page sachant que les comptes sont rendus et déposés en mai de l'année qui suit leur exercice pour constater que le document concerne bien Pflimlin et ses services...
- "réalisé 2009" (année Carolis certes mais rendu mi 2010 arrivée de Pflimlin)
- "réalisé 2010" Pflimlin
- "réalisé 2011" Pflimlin
- "budget 2012" Pflimlin 
"Le  Canard enchaîné" qui parle dans son  titre de "document secret" a finalement pointé du doigt la vraie question.

Les services de l'État à savoir le contrôleur d'État  à France Télévisons mais plus récemment les 2 cabinets chargés de rendre une expertise dans le cadre de la procédure d'alerte votée début 2013, ont-ils eu connaissance d'un tel document et leur a-t-il été remis?????

En cas de réponse négative, le SNPCA-CGC a déjà donné mandat à son avocat pour qu'il dépose une nouvelle plainte en Justice.

Justice qui est déjà saisie par ailleurs. Le SNPCA-CGC qui est partie civile dans la plainte qu'instruit à l'heure actuelle le juge Van Ruymbeke à France Télévisions pour "délit de favoritisme, prise illégale d'intérêts et non respect de l'ordonnance sur l'obligation d'appels d'offres dans le cadre de la passation des marchés publics" lui a immédiatement transmis l'article du Canard.

Le SNPCA-CGC a également chargé son avocat de remettre également au Juge de nouveaux documents venant à l'appui de la plainte précitée.
 
Nous sommes le 16 octobre 2013 jour de sortie de l'article du "Canard enchaîné" et Pflimlin qui ne peut plus rester à la tête de France Télévisions, va-t-il remettre ce matin ou cet après-midi sa démission ?!

mardi 15 octobre 2013

Pflimlin déclare la guerre aux institutions représentatives du personnel qu’il accuse « d’immobilisme »…la riposte sera à la hauteur de l’attaque.



Pflimlin déclare la guerre aux institutions représentatives du personnel qu’il accuse « d’immobilisme »…la riposte sera à la hauteur de l’attaque.

Pflimlin isolé…Pflimlin désavoué…Pflimlin arcbouté sur des considérations d’un autre âge…Pflimlin qui acculé engage une partie de bras de fer …Pflimlin qui déclare la guerre aux  partenaires sociaux qu’il entend ringardiser.

Dans un communiqué de propagande interne auquel Pflimlin a habitué les salariés de France Télévisons, ce dernier dont le PDV (Plan de Départs Volontaires) n’a pu être présenté ce matin en séance du CCE qu’il avait convoqué unilatéralement, s’en prend aux élus en les accusant d’immobilisme « Dans un contexte économique dégradé, l’immobilisme ne peut être une option. »

Seulement voilà, le contexte économique qui l’a dégradé? Pflimlin et ses troupes !

Qui a notamment recruté plus d’un millier de collaborateurs depuis son arrivée (*) à des postes très souvent de direction et aux intitulés « abracadabrantesques » ?
Qui a fait de l’opacité un principe maison?
Qui a basculé de 19h57 à 19h47, le 6 septembre dernier le dernier   écran publicitaire » d’avant 20h faisant fuit les annonceurs et perdre de 5 à 7 millions d’euros en un mois?
Qui a nommé Patino, Vilamitjana et consort qui n’ont cessé depuis d’enchaîner échecs sur échecs plombant dramatiquement les audiences et faisant perdre là aussi des dizaines de millions de recettes publicitaires?
Et la liste serait longue…

Pflimlin a quand même un certain culot d’écrire « Il n'a jamais été passé sous silence la nécessité d’une maîtrise rigoureuse des effectifs (*) à compter du moment où un plan d'économies sans précédent s'est avéré indispensable. Les instances représentatives du personnel en ont été informées dès la fin de l’été 2012, alors que les premières discussions budgétaires avec l’actionnaire étaient engagées. »

Si l’entreprise est dans cet état de décomposition avancée depuis 3 ans, ce n’est tout de même pas de la faute salariés.

Venir ensuite écrire le plus fallacieusement qui soit, que « Ce 15 octobre 2013, la première étape de l’information-consultation sur le projet de plan de départs volontaires a eu lieu devant le CCE » c’est de la pure provocation, à moins que ce ne soit de l’inconscience !

La réalité est tout autre. Pflimlin peut bien raconter à quelques naïfs qui pourraient encore le croire (nous n’en connaissons pas) que « Cette séance du CCE extraordinaire convoqué pour recueillir l’avis des élus sur l’avenant au Contrat d’objectifs et de moyens (COM) conclu avec l’Etat et présenter le projet de plan de départs volontaires résultant de l’équilibre économique de cet avenant, marque l’ouverture de la procédure d’information-consultation » il n’en est rien.

Les élus unanimes ont demandé le retrait du projet de plan de départs et dénoncé l’autisme de la direction qui a refusé la moindre négociation. Pflimlin se retranchant derrière la loi Sapin de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013 !

Les syndicats qui ont lu à tour de rôle leur déclaration en séance avant que Pflimlin ne la déclare close quelques minutes plus tard, se sont réunis cet après midi et ont décidé :
de ne plus se présenter aux diverses réunions des instances représentatives et de toute  réunion dite de négociation que pour exiger le retrait du plan
du principe d’un mouvement de grève global face aux agressions répétées de la direction et de Pflimlin.

Le baratin récurrent de Pflimlin sur fond de logorrhée catarrheuse « les défis d’un environnement concurrentiel en profonde mutation que doit relever France Télévisions, ainsi que ceux de la fragmentation des usages, tout en continuant à proposer une offre éditoriale de plus en plus exigeante face à celle des chaînes commerciales. » ne fait plus illusion.

Pflimlin a déclenché la guerre aux salariés, il va la perdre.