mercredi 28 mai 2014

Le directeur de la communication de France Télé, Frédéric Olivennes, évoque avec un journalsite de France Culture le dossier d'instruction auquel il n'a normalement pas accès. La partie civile va saisir Renaud Van Ruymbeke sur ces invraisemblables déclarations.



Le blog CGC Média a pris connaissance avec la plus grande stupéfaction des propos de Frédéric Olivennes qui, ce matin sur France Culture, évoque les dessous de l'instruction judiciaire en déclarant au journaliste " ce jour, cette instruction [celle menée par le juge Renaud Van Ruymbeke, ndlr] n’a pas donné lieu à une  poursuite d’investigations plus poussées sur ces deux conventions [celles signées avec Bygmalion, ndlr]

Le SNPCA-CGC partie civile dans la plainte instruite justement par le juge Renaud Van  Ruymbeke pour entre autres "délit de favoritisme et prise illégale d'intérêts" a immédiatement transmis à son avocat maître Pierre-Olivier Lambert le verbatim de cette déclaration pour qu'il saisisse le juge de ces développement de l'instruction dont parle Frédéric Olivennes alors qu"il ne peut normalement pas en avoir connaissance !

A moins que.....Affirmer qu"à ce jour, l'instruction judiciaire menée par Renaud Van Ruymbeke n’a pas donné lieu à une  poursuite d’investigations plus poussées sur les deux conventions passées avec Bygmalion"  est tout simplement hallucinant pour ne pas dire autre chose. 

Nul doute que le juge appréciera et qualifiera les faits.

Le blog CGC Média vous propose de découvrir ce verbatim transmis à la Justice que vous pouvez également écouter dans l'interview de Abdelhak El Idrissi qui ce matin sur France Culture  dans le cadre de son enquête "France Télévisions, l'autre affaire Bygmalion" 
a réalisé l'incroyable interview:
 

Olivennes : « Deux prestations sont poursuivies qui étaient exécutées par la société Bygmalion, deux prestations qui étaient jugées  à l’époque comme sérieuses faites de façon tout à fait…faites dans des conditions de qualité tout à fait acceptables et utiles au groupe France Télévisions donc ces deux là n’ont pas été interrompues donc ça ne prospèrent pas, l’expression est tout à fait inexacte. Elles ont été interrompues par la suite et les interruptions ont été décidées en 2012, l’une des deux a été effective en 2012 et l’autre début 2013, le temps que courent les délais normaux parce que France Télévisions devait à ce moment là faire un plan d’économie que tout le monde connait et qui d’ailleurs se poursuit. Elles ont été interrompues comme un certains nombres d’autres  prestations au sein de la direction de la communication qui est la mienne.  Elles ont, de ce point de vue là, été interrompues parce qu’il fallait trouver d’autres solutions pour faire moins cher »

Le Journaliste « Ces contrats avec Bygmalion qui ont été instaurés sous l’ère  Patrick de Carolis l’ont été  sans mise en concurrence donc elles continué, jusqu’en 2012 et début 2013 pour l'autre toujours sans mise en concurrence sur l'objet de la mission. »

Olivennes : « Ce qu’il faut analyser à l’époque et entre temps des nouvelles prescriptions ont été édictées au sein du groupe France Télévisions [ah bon !!!! lesquelles depuis 2010 ????, ndlr] c’est quelles étaient les prestations qui pouvaient faire l’objet de mise en concurrence simple ou ne pas faire l’objet de mises en concurrence et celles qui devaient en faire l'objet parce qu’elles dépassaient certains montants. Ce sont des règles européennes qui sont assez précisément fixées et France Télévisions a, de ce point de vue là, dans la cadre de l'enquête en cours, a donné  toutes les informations qui étaient  par le juge en charge de cette enquête.


Et donc, à ce jour, cette instruction n’a pas donné lieu à une  poursuite d’investigations plus poussées sur ces deux conventions là en vertu  de la, de la, de la, de la, …de la non mise en concurrence dont vous parlez.



Encore une fois comme je vous le disais, les prestations en question étaient de quelques dizaines de milliers d'euros par an, elles étaient réelles et sérieuses et c’est cela qui a été le motif de leur poursuite  de leur de leur poursuite au moment où l’équipe actuelle prend les commande » [à l’été 2010 donc lorsque Nicolas Sarkozy nomme Pflimlin , ndlr]

Pour la plus totale compréhension de nos lecteurs, les "quelques dizaines de milliers d'euros par an" dont parle Olivennes en citant l'instruction c'est tout de même comme le blog CGC Média l'a écrit à maintes reprises, depuis 2010 concernant les contrats signés avec Bygmalion sous Pflimlin tantôt par Martin Ajdari, tantôt par Yves Rolland: un peu plus de 600.000€ HT soit un peu plus de 700.000€ TTC ( 4 fois 193.000€ ttc/an de 2010 à 2013)...UNE PAILLE !!!!

 
Et ça pour éviter les amalgames, ce n'est pas sous Carolis mais sous Pflimlin.


Il s'agit en effet et notamment de plusieurs contrats signés sous Pflimlin alors que Camille Pascal les avait arrêtés, entre autres, pour "le suivi courrier téléspectateurs" (6.000€ HT par mois sur 12 mois soit 72.0000€ HT annuels) ou/et encore "la veille internet " (7.500€ HT par mois sur 12 mois soit 90.0000€ HT annuels).... pas moins de 162.000€ HT depuis 2010 donc.




Les contrats avec Bygmallion sont bien signés Ajdari pour Pflimlin...puis Yves Rolland toujours pour Pflimlin par la suite.





Auxquels il faut ajouter également d'autres contrats tels que celles visant à "l'Accompagnement du comité diversité" dont Hervé Bourges avait la présidence....le juge l'interrogera sûrement pour lui demander quels souvenirs il a de ces prestations!   
 
Pour être le plus complet possible le blog CGC Média vous propose un extrait de ce qu'écrit le journaliste de France Culture dans la continuité de sa chronique sur le web: "Certains des contrats entre Bygmalion et France Télévisions ont cessé en 2010 avec l'arrivée d'un nouveau président : Rémy Pfimlin. Mais le groupe a continué a travaillé avec l'entreprise de Bastien Millot sur deux contrats :
L'un portait sur de la surveillance de réputation sur internet et l'autre consistait a répondre à des courriers et des emails de téléspectateurs.
Ce qui fait dire à Jean-Jacques Cordival, président de la CGC-Médias, à l'origine de la plainte, que l'arrivée d'un nouveau PDG n'a pas induit de nouvelles méthodes, plus transparentes :
En 2008 et 2009, les contrats sont signés sous Carolis. Pfimlin arrive en 2010, les contrats sont signés pendant près de quatre ans. Il s'agit de nouveaux contrats signés".
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La direction de France Télévisions admet que deux contrats ont bien été signés avec Bygmalion, mais qu'ils ont pris fin en 2012 et 2013.
Frédéric Olivennes le directeur de la communication de France Télévisions parle de "prestations réelles et sérieuses, d'où leur poursuite après l'arrivée de la nouvelle équipe de direction"....
Mais sur le fait que ces nouveaux contrats n'ont pas fait l'objet de mise en concurrence Frédéric Olivennes explique que "France Télévisions a donné toutes les informations réclamées par le juge" et de rajouter : "à ce jour, cette instruction [du juge, ndlr] n'a pas donné lieu à une poursuite d'investigations plus poussées sur ces deux conventions"
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