lundi 10 novembre 2014

Conflit d’intérêts majeur en perspective à France Télévisions : Marc Schwartz l’ex collègue de Pflimlin et Tessier nommé pour dresser la feuille de route du groupe audiovisuel public.

Conflit d’intérêts majeur en perspective à France Télévisions : Marc Schwartz l’ex collègue de Pflimlin et Tessier nommé pour dresser la feuille de route du groupe audiovisuel public.
Hallucinant, surréaliste, invraisemblable voire irresponsable…il n’y a certainement de mot assez fort pour qualifier la toute « dernière » de l’État actionnaire : « confier une mission à Marc Schwartz l’ancien collègue de Tessier et Pflimlin visant à dessiner la feuille de route du groupe audiovisuel public pour la période 2015-2020 ».
La semaine dernière, alors même que le rapport sur les 4 ans de mandature Pflimlin à France Télévisions qu’allait diffuser le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel)  fuitait dans la Presse le 4 novembre dernier, BFM Business qui en diffusait les bonnes feuilles, en publie aujourd’hui l’intégralité le gouvernement suivant François Hollande qui l’a semble-t-il annoncé le 2 octobre dernier lors du colloque organisé par l’instance de régulation, n’a rien trouvé de mieux que de nommer l’ex directeur financier de France Télé sous Tessier entre 2000 et 2004, également ex collègue de Pflimlin qui était à l’époque dégé de France 3.  
Dire que dans ses différentes interventions en tant que candidat à la Présidence de la République, François Hollande déclarait vouloir «prévenir les conflits d’intérêts en instaurant l’obligation de s’abstenir de participer à une décision publique en cas d’intérêts liés à la question abordée» !!!! Et des « intérêts liés à la question abordée », il faut dire que Schwartz en a visiblement des tas.
Cela aurait autant de sens que de transférer Ajdari de son poste de directeur de cabinet de la ministre de la Culture à la DGMIC direction générale des médias et des industries culturelles parce qu'il a été lui aussi le financier de France Télé!!!!!
Sur cette « mission », il semble que Marc Schwartz était injoignable !!!!!!

1°) Qui est revenu à l'automne 2010 sous l'étiquette Mazars pour auditer le groupe et construire le COM...avec les résultats que l'on sait?  Marc Schwartz, évidemment.

Il  aura même fallu signer un avenant au COM - véritable constat d'échec - quelques mois après, tant les objectifs fixés conjointement par Pflimlin et Schwartz n'avaient pas été tenus!
  
2°) Le blog CGC Média, à plusieurs reprises a dénoncé les centaines de millions engloutis dans le logiciel « Ariane » (Ariane 1 et comme si cela ne suffisait pas Ariane 2) mis en place à France Télé et voulu par Marc Schwartz.

Voilà ce qu’écrivait le blog, le 30 novembre 2011, dans un article intitulé « Pflimlin-Tessier, le chaînon manquant ou comment boucler la boucle à France Télévisions » : « Selon nos informations, c’est aussi le retour de Marc Schwartz ex « directeur général adjoint chargé, sous Tessier, des chantiers transversaux et du développement des synergies du groupe France Télévisions » (de 2004 à août 2005) via le cabinet Mazars qu’il a rejoint et avec lequel Pflimlin travaille…Petit détail en passant, Marc Schwartz c’est le promoteur du « logiciel de gestion global » :ARIANE (personne ne connaît la véritable terminologie) qui a déjà coûté plusieurs dizaines de millions d’euros sans que les résultats soient au rendez-vous, c’est le moins que l’on puisse dire (certains utilisateurs en sont même revenus au papier et au travail manuel)

Extrait du tract du SNPCA-CGC diffusé le 18 avril 2006 « C'est peut-être ce qui a inspiré Marc Schwartz directeur général adjoint de France Télévisions holding à qui l'on doit la mise en place sur les deux chaînes du groupe, du système "Ariane" logiciel de gestion développé par la société américaine "Oracle".
Depuis l'arrivée à France 2 et France 3 de ce « système de gestion de données intégrées » (comme dit la brochure) particulièrement inadapté au regard de l'activité des deux chaînes de télévision publique, c'est n'importe quoiEt les millions que ça a couté !!!! Quel intérêt celui et ceux qui ont décidé de sa mise en application avaient-ils donc à promouvoir ce produit sans compter tous les salariés qui devaient partir en formation via les dizaines et dizaines de société prestataires qui gravitent autour du « logiciel révolutionnaire »… »

3°) C’est Schwartz aussi (directeur général en charge des finances de la holding France télévisions) qui en 2004-2005 ne voulait pas « Viastella » tout comme Pflimlin alors nommé directeur général de France 3 par Tessier....alors que ledit Pflimlin le donnait en exemple à l’été 2012 dans une demi-page dans « Les Échos » avec deux articles à la suite intitulés : « La réforme de France 3 à la rentrée s'annonce déjà sous haute tension » et « ViaStella, le laboratoire de France Télévisions en Corse ».
4°) C’est Schwartz qui scellé le sort de Presstalis que Pflimlin laissait à l’été 2010 en situation de quasi faillite avant d’être nommé par Nicolas Sarkozy à France Télévisions.
Presstalis «Sans aucune  trésorerie alors...une société en état de dépôt de bilan virtuel...des fonds négatifs qui s’élevaient alors pour 2009 à 70 millions d’euros , la moitié étant directement imputée aux NMPP, l’autre à Transport Presse (structure juridique spécialisée dans les arrangements de barème des quotidiens.) » …une entreprise qui même pour qui sa banque refusait le moindre prêt car elle «ne possédait aucune visibilité avec des perspectives demeurant particulièrement inquiétantes » et pour laquelle les contribuables ont dû mettre la main à la poche. Le blog de la CGC Médias sur le sujet, a publié de nombreux articles, entre autres celui intitulé: « France Télévisions en voie de Presstalisation ?! » .  
Le blog CGC Média écrivait également « Il est curieux que, l’Élysée  ait choisi, à l’été 2010 à France Télé, celui qui en 4 ans (depuis 2006) allait amener Presstalis au bord du gouffre et le contribuable à payer la note. »

5°) C’est Schwartz toujours, à qui David Kessler ex conseiller culture de François Hollande à l’Elysée (qui avait un temps été donné comme potentiel candidat à la présidence du groupe) avait élaboré sa lettre de mission en tant qu’associé du cabinet Mazars pour  jouer les médiateurs dans l’épineux dossier Google…dossier qui avait fait s’étrangler « Le Canard enchaîné » sur « la facture salée de  450.000 euros le cabinet d'audit Mazars aurait envoyé à l'Etat, à Google et aux éditeurs de presse : 150 000 euros à l'Etat, 150 000 à Google et la même chose aux éditeurs de presse. »  
Etc…
Comment l’Élysée et Matignon ont-ils donc pu choisir Marc Schwartz le quasi « vice-président » de FTV  (La traduction de « Senior Executive » y avait-il inscrit sur son profil Linkedin d’alors)  qui sous Tessier le mentor de Pflimlin (voir l’article du blog CGC Média du 25 juillet 2012 « Marc Schwartz, l’ex «vice-président» de France Télévisions, scelle le sort de Presstalis laissée par Pflimlin ») pour se charger d’un « dossier » dans lequel il ne peut être à l’évidence que juge et partie????

Il n’y avait probablement pas d’autre énarque à la Cour des Comptes que Marc Schwartz vient de retrouver après son passage chez Mazars, pour « élaborer » sa « vision de la télé publique » ces 5 prochaines années ?!
L’État chercherait à  torpiller le rapport du CSA et à empiéter sur ses compétences dans le cadre de la procédure de nomination du remplaçant de Pflimlin qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

Marc Schwartz tout énarque de la Cour des comptes qu’il est, ne peut pas ne serait-ce que pour sa proximité avec Pflimlin, Tessier, Kessler et tant d’autres, ne peut pas être éthiquement et déontologiquement chargé de cette mission, c’est on ne peut plus clair.

Marc Schwartz , à l’instar d’un magistrat, d’un juge ou d’un avocat qui aurait de près ou de loin des « intérêts » dans une affaire dont il pourrait s’occuper, doit en être déchargé.

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