Conflit
d’intérêts majeur en perspective à France Télévisions : Marc Schwartz l’ex
collègue de Pflimlin et Tessier nommé pour dresser la feuille de route du
groupe audiovisuel public.
Hallucinant, surréaliste, invraisemblable voire
irresponsable…il n’y a certainement de mot assez
fort pour qualifier la toute « dernière » de l’État actionnaire :
« confier
une mission à Marc Schwartz l’ancien collègue de Tessier et Pflimlin visant à
dessiner la feuille de route du groupe audiovisuel public pour la période
2015-2020 ».
La semaine
dernière, alors même que le rapport sur les 4 ans de mandature Pflimlin à France Télévisions qu’allait diffuser le CSA (Conseil supérieur de
l'audiovisuel) fuitait dans la Presse –
le 4 novembre dernier, BFM Business qui en diffusait
les bonnes feuilles, en publie
aujourd’hui l’intégralité – le gouvernement suivant
François Hollande qui l’a semble-t-il annoncé le 2 octobre dernier lors du
colloque organisé par l’instance de régulation, n’a rien trouvé de mieux que de
nommer l’ex directeur financier de France Télé sous Tessier entre 2000 et 2004, également ex collègue
de Pflimlin qui était à l’époque dégé de France 3.
Dire que dans ses différentes interventions en tant
que candidat à la Présidence de la République, François Hollande déclarait
vouloir «prévenir les conflits
d’intérêts en instaurant l’obligation de s’abstenir de participer à une
décision publique en cas d’intérêts liés à la question abordée» !!!! Et des « intérêts liés
à la question abordée », il faut dire que Schwartz en a visiblement des
tas.
Cela aurait autant de sens que de transférer Ajdari de son poste de directeur de cabinet de la ministre de la Culture à la DGMIC direction générale des médias et des industries culturelles parce qu'il a été lui aussi le financier de France Télé!!!!!
Sur cette « mission », il semble
que Marc Schwartz était injoignable !!!!!!
1°) Qui est revenu à l'automne 2010 sous l'étiquette Mazars pour auditer le groupe et construire le COM...avec les résultats que l'on sait? Marc Schwartz, évidemment.
Il aura même fallu signer un avenant au COM - véritable constat d'échec - quelques mois après, tant les objectifs fixés conjointement par Pflimlin et Schwartz n'avaient pas été tenus!
1°) Qui est revenu à l'automne 2010 sous l'étiquette Mazars pour auditer le groupe et construire le COM...avec les résultats que l'on sait? Marc Schwartz, évidemment.
Il aura même fallu signer un avenant au COM - véritable constat d'échec - quelques mois après, tant les objectifs fixés conjointement par Pflimlin et Schwartz n'avaient pas été tenus!
2°) Le blog CGC Média, à plusieurs reprises a dénoncé les centaines de millions engloutis dans
le logiciel « Ariane » (Ariane
1 et comme si cela ne suffisait pas Ariane 2) mis en place à France Télé et
voulu par Marc Schwartz.
Voilà ce qu’écrivait le blog, le 30 novembre 2011, dans un article intitulé « Pflimlin-Tessier, le chaînon manquant ou comment boucler la boucle à France Télévisions » : « Selon nos informations, c’est aussi le retour de Marc Schwartz ex « directeur général adjoint chargé, sous Tessier, des chantiers transversaux et du développement des synergies du groupe France Télévisions » (de 2004 à août 2005) via le cabinet Mazars qu’il a rejoint et avec lequel Pflimlin travaille…Petit détail en passant, Marc Schwartz c’est le promoteur du « logiciel de gestion global » :ARIANE (personne ne connaît la véritable terminologie) qui a déjà coûté plusieurs dizaines de millions d’euros sans que les résultats soient au rendez-vous, c’est le moins que l’on puisse dire (certains utilisateurs en sont même revenus au papier et au travail manuel)
Voilà ce qu’écrivait le blog, le 30 novembre 2011, dans un article intitulé « Pflimlin-Tessier, le chaînon manquant ou comment boucler la boucle à France Télévisions » : « Selon nos informations, c’est aussi le retour de Marc Schwartz ex « directeur général adjoint chargé, sous Tessier, des chantiers transversaux et du développement des synergies du groupe France Télévisions » (de 2004 à août 2005) via le cabinet Mazars qu’il a rejoint et avec lequel Pflimlin travaille…Petit détail en passant, Marc Schwartz c’est le promoteur du « logiciel de gestion global » :ARIANE (personne ne connaît la véritable terminologie) qui a déjà coûté plusieurs dizaines de millions d’euros sans que les résultats soient au rendez-vous, c’est le moins que l’on puisse dire (certains utilisateurs en sont même revenus au papier et au travail manuel)
Extrait du tract
du SNPCA-CGC diffusé le 18 avril 2006 « C'est peut-être ce qui a
inspiré Marc Schwartz directeur général adjoint de France Télévisions holding à
qui l'on doit la mise en place sur les deux chaînes du groupe, du système "Ariane" logiciel de gestion
développé par la société américaine "Oracle".
Depuis l'arrivée à France 2 et France 3 de ce « système de gestion de données intégrées » (comme dit la brochure) particulièrement inadapté au regard de l'activité des deux chaînes de télévision publique, c'est n'importe quoi…Et les millions que ça a couté !!!! Quel intérêt celui et ceux qui ont décidé de sa mise en application avaient-ils donc à promouvoir ce produit sans compter tous les salariés qui devaient partir en formation via les dizaines et dizaines de société prestataires qui gravitent autour du « logiciel révolutionnaire »… »
3°) C’est Schwartz aussi (directeur
général en charge des finances de la holding France télévisions) qui en
2004-2005 ne voulait pas « Viastella » tout comme Pflimlin alors nommé directeur général de
France 3 par Tessier....alors que ledit Pflimlin le donnait en exemple à l’été 2012 dans
une demi-page dans « Les Échos » avec deux articles à la suite intitulés : «
La réforme de France 3 à la rentrée s'annonce déjà sous
haute tension » et « ViaStella, le laboratoire de France Télévisions en Corse ».
Pflimlin
d’expliquer au journaliste à l’époque vouloir « accentuer
la régionalisation de France 3 quitte à associer les collectivités régionales à
son financement, en se servant du modèle ViaStella, véritable laboratoire de
France 3 en matière de développement local… » (dixit l’intéressé)
4°) C’est Schwartz qui scellé le sort de Presstalis que Pflimlin
laissait à l’été 2010 en situation de quasi faillite avant d’être nommé
par Nicolas Sarkozy à France Télévisions.
Presstalis «Sans aucune trésorerie
alors...une société en état de dépôt de bilan virtuel...des fonds négatifs qui
s’élevaient alors pour 2009 à 70 millions d’euros , la moitié étant directement
imputée aux NMPP, l’autre à Transport Presse (structure juridique
spécialisée dans les arrangements de barème des quotidiens.) » …une entreprise qui même
pour qui sa banque refusait le moindre prêt car elle «ne possédait aucune
visibilité avec des perspectives demeurant particulièrement inquiétantes »
et pour laquelle les contribuables ont dû mettre la main à la poche. Le blog de
la CGC Médias sur le sujet, a publié de nombreux articles, entre autres celui intitulé:
« France
Télévisions en voie de Presstalisation ?! » .
Le blog CGC Média
écrivait également « Il est
curieux que, l’Élysée
ait choisi, à l’été 2010 à France Télé, celui qui en 4 ans (depuis 2006) allait
amener Presstalis au bord du gouffre et le contribuable à payer la note. »
5°) C’est Schwartz toujours, à qui David Kessler ex conseiller culture de François Hollande à l’Elysée (qui avait un temps été donné comme potentiel candidat à la présidence du groupe) avait élaboré sa lettre de mission en tant qu’associé du cabinet Mazars pour jouer les médiateurs dans l’épineux dossier Google…dossier qui avait fait s’étrangler « Le Canard enchaîné » sur « la facture salée de 450.000 euros le cabinet d'audit Mazars aurait envoyé à l'Etat, à Google et aux éditeurs de presse : 150 000 euros à l'Etat, 150 000 à Google et la même chose aux éditeurs de presse. »
5°) C’est Schwartz toujours, à qui David Kessler ex conseiller culture de François Hollande à l’Elysée (qui avait un temps été donné comme potentiel candidat à la présidence du groupe) avait élaboré sa lettre de mission en tant qu’associé du cabinet Mazars pour jouer les médiateurs dans l’épineux dossier Google…dossier qui avait fait s’étrangler « Le Canard enchaîné » sur « la facture salée de 450.000 euros le cabinet d'audit Mazars aurait envoyé à l'Etat, à Google et aux éditeurs de presse : 150 000 euros à l'Etat, 150 000 à Google et la même chose aux éditeurs de presse. »
Etc…
Comment l’Élysée et
Matignon ont-ils donc pu choisir Marc
Schwartz le quasi « vice-président » de FTV (La traduction de « Senior
Executive » y avait-il inscrit sur son profil Linkedin d’alors) qui sous Tessier le mentor de
Pflimlin (voir l’article du blog CGC Média du 25 juillet 2012 « Marc
Schwartz, l’ex «vice-président» de France Télévisions, scelle le sort de Presstalis
laissée par Pflimlin ») pour se charger d’un « dossier »
dans lequel il ne peut être à l’évidence
que juge et partie????
Il n’y avait probablement pas d’autre énarque à la Cour des
Comptes que Marc Schwartz vient de retrouver après son passage chez Mazars,
pour « élaborer » sa « vision
de la télé publique » ces 5 prochaines années ?!
L’État chercherait à torpiller
le rapport du CSA et à empiéter sur ses compétences dans le cadre de la
procédure de nomination du remplaçant de Pflimlin qu’il ne s’y prendrait pas
autrement.
Marc Schwartz tout énarque de la Cour des comptes qu’il est, ne
peut pas ne serait-ce que pour sa proximité avec Pflimlin, Tessier, Kessler et
tant d’autres, ne peut pas être éthiquement et déontologiquement chargé de
cette mission, c’est on ne peut plus clair.
Marc Schwartz ,
à l’instar d’un magistrat, d’un juge ou d’un avocat qui aurait de près ou de
loin des « intérêts » dans une affaire dont il pourrait s’occuper, doit en
être déchargé.
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