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vendredi 4 février 2011

Le SNPCA-CGC combattra de toutes ses forces le schéma utilisé à France Télévisions pour asservir les salariés…

Le « processus du deuil » (*) Voila ce que certains cabinets conseils en entreprises préconisent ces derniers dans les entreprises qui les paient à prix d’or pour mettre en application dans le cadre d’une « opportune » réorganisation, un processus de "vie" transposé vers le "monde de l’entreprise".

Ce schéma pernicieux dit « processus du deuil » a éclos depuis ces dernières années au sein de grands groupes. On a vu ce qu’il pouvait donner dans des entreprises comme France Télécom.

Le SNPCA-CGC ne laissera pas continuer de s’implanter insidieusement à France Télévisions, ce processus que nous allons détailler, étape par étape dans les paragraphes qui suivent.
Il consiste en plusieurs phases successives, à provoquer chez le salarié que l’entreprise prévoit de repositionner (lorsque ce n’est pas pour le pousser au départ) des sentiments croissants tendant à culpabiliser le salarié jusqu’à la résignation.

Autrement dit, il s’agit pour l’employeur de créer un « choc » dans le cadre professionnel destiné à susciter des sentiments divers et contradictoires qui vont tour à tour submerger le salarié, le déstabiliser et l’empêcher de « raisonner » normalement….La spirale de l’échec l’emporte.

Ce processus joue sur les émotions, les peurs et consiste donc à provoquer un choc ou un changement brutal dans notre environnement professionnel qui va générer des sentiments complexes et parfois violents. Le salarié a l’impression de ne plus maîtriser son comportement.

L’un des rouages connexes que l’entreprise devra développer c’est la communication. Il n’est bien entendu pas question que des syndicats, des représentants des salariés, viennent gripper ce machiavélique mécanisme.

Il convient lorsque cela arrive (inévitablement) de communiquer contre ces « méchants » syndicats qui conditionneraient les salariés, les influenceraient et empêcheraient l’employeur de mettre en place une « réorganisation indispensable », nuiraient ainsi à l’entreprise et priveraient les salariés d’évolution professionnelle voire d’une vision claire de sa société ! QUEL BARATIN

Voila les phases décrites ici pour bien comprendre comment cela fonctionne :
1°) Vous allez être « repositionné » (autrement dit le poste que vous occupiez n’existera plus comme vous le connaissiez. C’est le Choc.

2°) Cette annonce, vous la redoutiez…en somme elle ne vous étonne guère mais vous n’y croyez pas encore. Les choses peuvent peut-être bouger…sait-on jamais! C’est le Déni.

3°) Puis finalement vous vous apercevez que quoi que vous pensiez, quoi que vous fassiez, les choses semblent se mettre en place. Les tâches que vous étiez amené à effectuer vous sont progressivement retirées, les fonctions que vous occupiez vous sont au fur et à mesure retirées. C’est la Colère et aussi le Ressentiment.

4°) Ce changement que je n’ai pas souhaité, qui s’impose à moi ne me convient pas et brise mon élan pourquoi devrais-je le subir ? Mais si je résiste, si je me rebelle est-ce que je ne vais pas me griller auprès de ma « hiérarchie » (laquelle puisque tout bouge ?..et même si vous pensez avoir repéré votre N+1 comment ne pas penser qu’il ressente les mêmes choses ?!). La confusion s’empare de moi. C’est la Peur.

5°) Alors vient le doute : « cette promotion que j’étais en droit d’obtenir, ce poste que je visais et qui sera confiée à un autre (Et quel autre ?!), je vais devoir tirer un trait dessus !». Je ne comprends pas. Mais que se passe-t-il ? C’est la Tristesse.

6°) La direction a presque gagné son pari. C’est le bout de la courbe. Le salarié a quasiment perdu tous ses repères. Il ne supporte plus l’épée de Damoclès qu’il a au-dessus de la tête. Autant en finir vite…qu’elle tombe et qu’elle tombe le plus rapidement possible. Cela ne sert à rien de résister. Quitte à être « mangé » que ne s’éternise pas le supplice qui dure depuis des mois. C’est la Résignation.

C’est à ce moment précis, au plus bas de la courbe, au moment de la Résignation qu'intervient le message de la direction aux salariés : « Si vous êtes dans le doute, si vous ne comprenez pas ce qui se passe, si vous êtes déboussolés, si vous n’arrivez plus à appréhender votre avenir professionnel ou à voir quelle est votre place dans l’entreprise dont vous ne pouvez évidemment pas percevoir la politique , c’est à cause des syndicats qui vous aveuglent, appréhender votre avenir professionnel, ne prennent pas leurs responsabilités et finalement vous bloquent ridiculement ».

7°) C’est alors l’inversion de courbe…C’est la partie la plus cynique de la direction : le transfert orchestré des responsabilités….Ce n’est plus la direction qui est responsable de ce que vous subissez, de votre malheur. Ce sont les syndicats.

8°) La direction est donc à présent en position de « marchander » avec le salarié. Si vous voulez continuer votre parcours dans l’entreprise, il faut maintenant vous ressaisir. Cela a assez duré. Ou vous acceptez le poste qu’on vous « destine » (que vous soyez d’accord ou pas), ou bien il n’y a plus rien à espérer pour vous ! Ce donc le Marchandage.

9°) Comme beaucoup, vous vous dîtes sûrement que c’est le combat du pot de terre contre le pot de fer, de David contre Goliath (vous oubliez peut-être que ce n’est pas le plus « gros » ou le plus « puissant » qui a gagné). Cependant comme vous êtes déjà passé par toutes les phases, que vous n’en pouvez plus, vous êtes prêt à sauter le pas. C’est l’Acceptation.

10°) On se dit qu’il faut reprendre pied et qu’il faut essayer d e retrouver des marques dans le nouveau job que vous n’avez pas choisi mais il faut bien en sortir professionnellement. Qu’est ce que vous êtes prêt à accepter…ce que vous ne voulez plus. C’est la Reconstruction Personnelle.

11°) Reconstruction donc contraint et forcé, qui vous pousse à vous interroger sur les conditions et le contexte dans lesquels vous allez devoir poursuivre et vous reconstruire professionnellement mais aussi psychologiquement. C’est la phase extrêmement proche de la précédente. C’est la Reconstruction Contextuelle.
12°) Vous voila quasiment arrivé au bout du processus du deuil. Tout ce que vous aviez imaginé, projeté ou ambitionné, n’est plus. Il est temps d’en faire le deuil. Il vous faut maintenant tenter de vous reconstruire dans un contexte particulièrement difficile tant personnellement, psychologiquement que professionnellement. Il vous faut essayer de récupérer de tout ce que vous venez de subir et de traverser. L’étape finale : C’est la récupération. 
 
Nous le réaffirmons haut et fort; le SNPCA-CGC combattra de toutes ses forces ce schéma dit du « processus du deuil » utilisé à France Télévisions pour asservir les salariés…

mercredi 2 février 2011

France Télévisions : retour en grande pompe de l’arbitraire et du mépris…ou chronique d’un quotidien d’humiliation et de souffrances

France Télévisions : retour en grande pompe de l’arbitraire et du mépris…ou chronique d’un quotidien d’humiliation et de souffrances

Depuis ces six derniers mois, l’ambiance n’a jamais été aussi nauséabonde. La direction continue de recruter à tire-larigot, en dehors des règles et dans la plus totale opacité des conseillers, des conseillers adjoints tous azimuts quelque soit leur fonction.

Alors que la Cour d’Appel de Paris en rendant son jugement en juin dernier a consacré jusqu’en octobre 2012 l’application des dispositions, notamment en matière de « commissions paritaires », la direction a beau montrer pour la galerie que le système perdure, en coulisses les recrutements sans annonces, note de service et consultation se poursuivent…prétextant systématiquement que le profil recherché n’existe pas en interne !

Quant au PSE pour les premiers 100 départs volontaires qui ont eu lieu ce sont presque 60 nouveaux collaborateurs qui ont été recrutés…alors du reste que des centaines de personnes à France Télévisions sont sans affectation et souvent sans bureau. Il n’est pas inutile de préciser comme son nom l’indique qu'un Plan de Sauvegarde pour l’Emploi a normalement pour but de sauvegarder l’emploi, pas un moyen détourné de procéder à de nouvelles embauches en nombre alors même que des CDD qui travaillent régulièrement sur les chaînes depuis 5, 10, 15 ans voire plus, ne sont pas intégrés !

Enfin lorsque qu’il ne s’agit pas d’un recrutement extérieur, France Télévisions histoire de finir de dégouter le salarié voire de l’envoyer en dépression, le fait tourner en bourrique.

Découvrez l’exemple de ce salarié « en détresse » (c’est la formule consacrée) depuis une paire d’années.

Il occupe un poste depuis une quinzaine d’années, à la tête d'un service dans lequel il travaille depuis presque depuis ¼ de siècle. Dans son service, il a vu au fil des ans comme tous ses collègues, l’activité se réduire d’année en année…ce qui engendre, il faut bien en convenir une ambiance « particulière » et le mécontentement légitime et grandissant des salariés concernés.

Il n’y est malheureusement pour rien et ne peut pas non plus faire grand chose pour changer tout cela, se heurtant d’ailleurs très souvent à une mauvaise foi flagrante de la part des donneurs d'ordre. Lorsqu’en plus le système français favorise la production privée au détriment de la production interne avec la prolifération des contrats d'intermittents dans le privé, la déréglementation de droit du travail et, plus grave encore, le non respect des règles de sécurité en terme d'amplitude horaire, temps de transport…alors là ! Si pour couronner le tout, il fallait parler « Haute définition » (avec ses tournages en HDV pour être plus exact) réduisant des équipes de 3 à une seule personne….on n’en sortirait pas !

Il est dès lors évident que ces empilements successifs de nature à déposséder les salariés d’une majeure partie de leurs tâches, ne peuvent générer que des rapports conflictuels avec ceux qu’il est amené à gérer et pour sa part le sentiment de sentir rabaissé, asservi pour ne pas dire « lâché » par sa hiérarchie. Ce salarié de par ses fonctions qui tenaient également les « cordons de la bourse » (une petite bourse en réalité) destinés à faire fonctionner un service, a quand même dû, en toute illégalité, pour son compte bancaire personnel comme servant d’avance pour des dizaines de milliers d’euros."

Souhaitant donc évoluer, il a choisi de s’orienter vers de nouveaux postes. Début 2009, on lui suggère de faire un bilan de compétence. Il le fait et en sort avec des éloges : il est bien un manager, un vrai. Les quelques 15 années passées à son poste, ses entretiens individuels, ses discutions avec sa hiérarchie, son intérêt et sa participation active au stages de management en attestent également.

Sa hiérarchie lui indique que la réorganisation (Carolis) et le départ volontaire à la retraite de centaines de salariés vont faciliter les choses. Il « ambitionne » donc un poste en adéquation avec son parcours professionnel et ses capacités. Il va même presque postuler lorsqu’il apprend que pour le poste visé, une personne était déjà pressentie sans qu'il y ait consultation.

Les grandes phrases de Carolis affirmant que la plus grande transparence serait garantie dans le cadre des postes à pourvoir, prennent ici tout leur sens.

Après avoir été reçu par un premier responsable, puis un deuxième qui lui avait pourtant laissé entendre que le poste lui correspondait totalement, on lui a fait le coup des 2 nouvelles : la bonne et la mauvaise.

La mauvaise : il n’aurait pas le poste qui était déjà pourvu (!) sans consultation donc

La bonne : il se verrait proposer avec l’aval de sa « très haute » hiérarchie, un autre poste encore mieux et finalement lui correspondant beaucoup plus…. Un « gros poste de management » dans un univers qu’il connait avec certains métiers, peut-être pas tous, qu’il connait bien également.

Que pouvait-il dire d’autre, après quelques secondes de réflexion, que "oui…bien" ? Sa hiérarchie l’encensait… « un jeune manager ayant fait ces preuves et ayant tout de même pas mal de bouteille ». Le poste était donc pour lui, c’était dit. Il serait missionné le jour du poisson d’avril (il aurait peut-être dû se méfier) pour commencer à travailler avec celui qui partait en retraite, histoire qu’il le prépare et lui transmette son savoir.

Avril et mai passent….pas de nouvelle, ni de la mission, ni du poste. Juin arrive, re-convocation de sa hiérarchie « on compte sur lui …le retard, c’est juste que le salarié en partance a différé son départ en retraite. » Au plus tard le 1er juillet, il recevrait (dans un premier temps) sa lettre de mission.

Vacances d’été, pas de lettre de mission. Avant de partir il rencontre encore un nouveau responsable qui ne lui en parle pas. Vacances moyennes…il restait probablement sur sa fin ayant une fois été échaudé.

A son retour, il est à nouveau convoqué par l’adjoint du responsable « le poste qu’on vous destine doit bien évidemment passer par une consultation … (c’est curieux puisqu’il n’en ait pas été question pour le précédent) mais on compte absolument sur lui pour l'occuper ». Il devait se considérer « l'héritier naturel de ce poste ».

Comme dirait la pub Loto « C'est le jeu ma pauvre Lucette», il acceptait naturellement le principe de cette consultation…il connaissait bien les règles conventionnelles et les respectait.

Alors qu’il s’était refusé dans ces conditions de « courir plusieurs lièvres à la fois » en ne postulant sur aucun des autres postes qui sortaient et pouvaient l’intéresser, il se pliait donc au « jeu » du candidat à une consultation (soit dit en passant, les niveaux de ces postes, font très souvent l’objet d’informations et non de consultation mais bon… !).

Il attend donc que le poste sorte pour postuler et pour la forme, aller se renseigner auprès qui de droit sur le périmètre du poste ainsi que son « contenu ». Hélas, cette fois-ci, le partant a ait bien quitté l’entreprise. Le poste ne sortira pourtant en consultation qu’après son départ à l’automne. Insensé.

Alors il fait formellement acte de candidature. On compte toujours sur lui. Il peaufine sa lettre de motivation et son CV. Il passe avec la hiérarchie un entretien d'une heure et quart. « Il répond avec pertinence aux questions et ce avec une très grande sincérité…il est bon à l'oral et encore meilleur dans l'écoute et à l'analyse. C’est un excellent candidat ».

Ravi de cet échange, il passe ensuite l'entretien avec la RRH. Conquise par ses propos, elle souhaite même en fonction des disponibilités de son interlocuteur poursuivre pour reparler de tout cela lors d’un déjeuner.

Quelques jours après, on lui a fait le coup des 2 nouvelles : la bonne et la mauvaise.

La mauvaise était la même qu’au printemps dernier, il n’aurait pas le poste…

La bonne, elle consistait à lui proposer un « poste d’interface entre la direction et un service qu’il ne connaissait pas du tout ».

Si ce n’était la souffrance d’un homme que l’on tire à hue et à dia depuis des mois, tout cela serait risible…seulement voila, c’est cet homme comme une majorité de femmes et d’hommes aujourd’hui que l’on humilie et tourne en ridicule qui se retrouvent « en détresse ».

Au bout du compte, il restait en détresse sur son poste. Il postulait sur d’autres mais ne pouvait jamais les avoir ; il est donc toujours en détresse sur le poste qu’il n’a finalement pas quitté...poste que la direction voudrait à présent qu’il laisse en lui proposant n’importe quoi !

Comment ce professionnel qui a passé une trentaine d’années au service de l’entreprise, doit-il prendre cela ? Comment peut-il encore avoir confiance en sa hiérarchie qui visiblement devrait, elle, passer un bilan de compétence pour savoir ce que manager veut dire ?

Finalement ce collaborateur maltraité, il ressent quoi ? Il est qui, quoi ? Pas un chef de service qu’il est pourtant depuis ces quelques quinze ans ? Pas un cadre, pas de l’encadrement ? Pas un manager ? En somme plus rien. Il a été pendant plusieurs semaines en arrêt maladie et sous tranquillisants.

Comment imaginer qu’il ne sente pas rabaissé, victime de mauvais traitements…victime des fameux risques psychosociaux dont on parle tant. Et si demain, il devait faire une connerie, France Télévisions viendrait dire qu’il avait des problèmes perso ?!

"Cerise sur le gâteau, il a découvert, que le même poste (celui pour lequel il était fait) avait également été promis à un collègue qui ne l'a pas eu non plus. Le poste a été attribué à une collaboratrice en arrêt de travail depuis 9 mois et qui n’a depuis et à ce jour toujours pas pris ses fonctions."

Qu'à cela ne tienne, il ne serait pas "raisonnable" pour certains de s'arrêter à si peu ...ils préfèrent faire la fête dans les restos du 16ème voire dans le faste et le luxe hôtelier de la place Vendôme.

France Télévisions viole ouvertement le protocole électoral Paris-Siège cadrant élections DP et CE

France Télévisions viole ouvertement le protocole électoral Paris-Siège cadrant élections DP et CE

Des centaines et des centaines de salariés n’ont pas reçu à ce jour, le 2 février 2011, la moindre enveloppe avec le matériel de vote DP et CE.

Les premières enveloppes sont arrivées hier au service courrier pour des envois qui ont commencé dans l’après midi. Ce matin, des centaines et des centaines d’enveloppes qui étaient « livrées » au courrier ont été remises, semble-t-il à un service de coursiers ! Cet après midi, des petites mains continuent à faire ces enveloppes pièce 558.

Il est dès lors évident que des centaines d’enveloppes n’arriveront jamais avant le 2 février 17h30 chez leurs destinataires.

Le protocole électoral dit clairement dans son calendrier, partie intégrante dudit protocole:

« Mercredi 2 février – Date limite de retrait de matériel de vote par correspondance (17h30) pour ceux qui ne l’auraient pas reçu ».

Dans de telles conditions, le protocole préélectoral est violé. Le SNPCA-CGC va en tirer toutes les conséquences et invite les autres organisations syndicales à faire de même.

mardi 1 février 2011

France Télévisions active la cellule des "Ritz-psychosociaux" spécialement pour François Baroin.

François Baroin prône l’austérité pour France Télévisions mais son Président et ses troupes passent 2 jours au Ritz avec diner de gala.

Dans un précédent post, nous indiquions que François Baroin et ses services avaient fait savoir aux dirigeants de France Télévisions que les années de mandature de Rémy Pflimlin seraient placées sous le signe de l’austérité.

Mais qui s’en soucie. Hier c’était champagne à volonté, petits fours et bordeaux grand cru au Restaurant-Bar-Lounge de Paris 16ème : "La Gare" pour des centaines de convives réunis autour des animateurs et autres visages connus de France Télévisions. (C’est Tessier qui avait dès son arrivée lancé le principe d’une telle soirée)

Peut-être était-ce pour fêter l’audience du nouveau magazine de Laurent Boyer et Evelyne Thomas « Midi Première » en direct de Mulhouse qui n’avait même pas réuni de 300.000 téléspectateurs (6,8 % de part d'audience)….Autant pour nous « Midi en France » pas «Midi Première », ça c’était Danièle Gilbert.

Aujourd’hui, c’est le prestigieux et luxueux hôtel Ritz de la place Vendôme qu’a choisi Rémy Pflimlin pour un séminaire de deux jours avec dîner de gala sur place ce 1er février 2011.

En imaginant même qu’en période de crise, le palace parisien ait fait des « prix » (on peut toujours rêver !) le choix de ce haut lieu du luxe jouxtant les plus grands bijoutiers de la place Van Cleef & Arpels, Boucheron, etc...a dû sonner comme une provocation pour le ministre du budget qui au même moment soumettait France Télévisions au régime sec à l’instar des groupes audiovisuels publics en Europe !

Nul ne dit si Rémy Pflimlin et ses hôtes ont adressé la facture à François Baroin au ministère ?!

Pourquoi ce séminaire au Ritz alors que la direction annonce en berne les mesures salariales d’avancements et de promotions individuelles qui n’ont pas eu lieu en 2010 (avec des enveloppes « jointes » pour 2010 et 2011, histoire d’embrouiller un peu plus les syndicats qu’elle accuse de perdre du temps) ? Pour remotiver les troupes ?

Pas sûr que même après un séjour au Ritz, elles le soient ! Pour annoncer des changements? Ceux tant attendus depuis plus de 6 mois et qui ne viennent pas ? Ces changements d’organisation que l’actuelle équipe prétend vouloir faire, que Rémy Pflimlin a vendu aux parlementaires et au CSA à l’été 2010 et sur lesquels il communique fallacieusement en accusant les syndicats de « blocage » ? Soit dit en passant, le leitmotiv de Rémy Pflimlin lors du Séminaire au Ritz a été : "il faut prendre son temps et les premiers effets ne devraient pas se voir avant la fin du premier trimestre 2011".

Il était donc sans doute fondamental et urgent de faire la fête au Ritz alors que des milliers de salariés de France Télévisions sont partout en souffrance comme le rappelait il y a peu l’article de Capital qui révélait l’explosion des arrêts maladie tous azimuts.

Non décidément, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas la retenue qui les étouffe....à moins qu'ils n'aient décidé d'activer enfin la cellule des "ritz-psychosociaux.

Si Rémy Pflimlin s’y était pris autrement les choses n’en seraient pas là.

Si Rémy Pflimlin s’y était pris autrement les choses n’en seraient pas là.

Contrairement à ce qu’essaie de faire croire à l’extérieur l’équipe en place à France Télévisions, les syndicats ne sont pas responsables de l’absence de stratégie d’entreprise que chacun a pu constater depuis déjà 6 mois.

II ne s’agit en rien comme certains éditorialistes l’écrivent encore avec condescendance et souvent raillerie et mépris que « cette entreprise serait victime à la fois de son statut, de corporatismes syndicaux racornis et d’une tutelle politique qui n’a pas encore intégré que l’ORTF avait été démantelé il y a plus de 30 ans ».

Toujours selon ces mêmes « analystes » média « les syndicats traîneraient la patte et joueraient la montre pour apposer leurs paraphes au bas d’un certain nombre de documents…ils bloquent par exemple la nomination d’un certain nombre de nouveaux cadres dirigeants, à la tête des unités de programme. »

Tout cela, c’est du grand n’importe quoi. Le seul poncif qui puisse trouver un fond de pertinence c’est celui qui veut que « D’un PDG, l’autre, les choses ne changent pas ».

Et c’est bien là que le bât blesse. Après un référendum interne organisé par le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ où plus de 9 salariés sur 10 s’étaient déclarés opposés à la réorganisation Carolis (pour ne pas dire désorganisation) et ne s’y étaient jamais sentis associés en amont, on pouvait s’attendre à un changement complet de cette nouvelle direction.

Dans les premières semaines, l’espoir était timidement revenu avec les propos tenus par le nouveau PDG à l’adresse des médias :

- arrêt de la centralisation à outrance voulue par Carolis (justement celle de « l’ORTF démantelée il y a plus de 30 ans »,

- retour à une culture des chaînes, à des directions propres

- la maîtrise des programmes et de la communication pour chacune d’entre elles….

Tout cela commençait plutôt bien…la direction annonçant même à l’envi qu’un nouvel organigramme prenant en compte ces nouvelles « orientations » serait communiqué aux élus, au plus tard, fin décembre 2010.

Seulement voila, les belles promesses comme souvent n’ont pas fait long feu.

En décembre rien, en janvier rien….tout juste une interview à « Télé 2 semaines » du directeur général délégué aux ressources humaines qui affirme « d’ici la fin du mois de mars, produire un organigramme par secteurs ». Nous sommes en février et toujours rien.

Plutôt si, un CCE extraordinaire prévu le 4 février dont l’ordre du jour est fixé unilatéralement par la direction qui veut faire adopter en plus de ses nominations, des pans entiers du fonctionogramme Carolis…parce qu’en dehors de la déplorable réorganisation carolisienne qui est en train de foutre en l’air l’entreprise depuis l’avis rendu en décembre 2009 par la seule cgt, il n’y a finalement rien d’autre.

Le discours avec d’un côte « Je privilégie le dialogue social » mais les faits, d’un autre, avec moins je discute avec les syndicats mieux c’est, cela suffit.

Ce n’est donc pas la faute des syndicats qui ont dernièrement tous quitté la table des discussions tant que Rémy Pflimlin n’y serait pas présent. Cette absence de stratégie et d’organigramme promis dès son audition au CSA et réaffirmé tant de fois mais continuellement décalé, ce n’est pas non plus la faute des partenaires sociaux. Le fait que le PDG comme son prédécesseur n’aille quasiment jamais au CCE (il a fallu le vote unanime mandatant le Secrétaire de l’Instance pour déposer plainte au Pénal en entrave pour qu’il daignât réapparaître), ce n’est pas non plus la faute des organisations syndicales et encore moins des salariés qu’ils représentent.

Le fait aujourd’hui, qu’environ 9 français sur 10 ne regardent pas (ou plus ) France 3 et 8 ½ sur 10 ne regardent pas France 2, la faute aux syndicats peut-être ?

Les syndicats en tout cas ceux qui comme l’Inspecteur du travail dans une mise en demeure d’un mois adressée à France Télévisions le 21/12/10 mais cachée jusqu’au 26 janvier qui écrit que « la mise en place de la nouvelle organisation de travail consécutive à la réorganisation de la société FTV produit de la souffrance pour beaucoup de salariés de l'entreprise », ils croient au respect des règles, de la loi, au droit qui droit prévaloir et au respect des valeurs et du travail de tous les collaborateurs.

Que l’État décide de récupérer les excédents de recettes publicitaires de France Télévisions, à qui la faute ? Que l’Elysée et Bercy, tiennent « la bride courte » sur Rémy Pflimlin et le soumettent à régime sec et infligent à France Télévisions une cure d’austérité sévère sur les 5 ans à venir, à qui la faute ? A ces syndicats qui ont tout mis en œuvre pour maintenir les droits des salariés et leur couverture sociale, à commencer par exemple par la Justice qui a reconnu la validité des conventions au-delà des 15 mois particulièrement celle des PTA jusqu’en octobre 2012. Non, bien sûr à Carolis, ses lieutenants et ses alliés….à ceux qui font aujourd’hui campagne aux côtés de la direction (quelle qu’elle soit) avec le même discours, à savoir celui d’ironiser sur de soi-disant « empêcheurs de tourner en rond » contre de soi-disant « progressistes».

Que personne ne s’y trompe, le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ sont là pour que les chaînes de France Télévisions non seulement se développent, rayonnent et retrouvent la place qui est la leur…pas à n’importe quel prix et surtout pas celui de la compromission.

lundi 31 janvier 2011

La cgt va rendre un avis négatif sur la réorganisation de la Communication à France Télévisions et le reste...

La cgt va rendre un avis négatif sur la réorganisation de la Communication à France Télévisions et le reste...

La section cgt s’est réunie ce dernier jour de janvier, pour arrêter sa position : qu’il s’agisse du CHSCT ou bien du CCE, la cgt a prévu de rendre un avis négatif à l’instar de celui qu’elle avait rendu fin décembre 2009 qui avait permis à Carolis d’essayer de mettre en œuvre sa « réorganisation usine à gaz ».

La cgt explique à qui veut l’entendre pour justifier son avis négatif « on a assez attendu…les gens sont fatigués…le réorganisation il faut maintenant la mettre en œuvre…».

La direction qui a pour sa part écrit aux salariés entonnant le même air a établi unilatéralement un ordre du jour du CCE extraordinaire du 4 février avec consultations sur :

- les organisations respectives des chaînes et de la direction générale déléguée aux programmes...
-
les organisations respectives des chaînes et de la direction de la communication et du marketing...
-
l’organisation de l’information à France Télévisions...

Curieux de voter négativement pour dire qu’on n’est pas d’accord sans même attendre les éclairages de l’expert du CHSCT mais encore plus étrange de dire NON sachant que l’avis négatif n’est justifié que par l’insoutenable attente.

Il suffit de retourner quelques mois en arrière et de relire les tracts cgt qui expliquait qu’il ne restait que quelques mois…puis quelques jours avant la disparition des Conventions collectives et qu’il fallait ne surtout pas perdre de temps en vaines procédures mais aussi qu’il fallait signer avant le 9 juin sans attendre le délai de 15 mois (l’insoutenable attente donc !) un accord de substitution.

Le reste tout le monde le connaît…

Découvrez le communiqué du bureau du CCE de France Télévisions diffusé le 28/01/10




Découvrez le communiqué du bureau du CCE de France Télévisions diffusé le 28/01/10

Message du bureau du CCE
à tous les
salariés de France Télévisions
---------------------
Sommes-nous TOUS des irresponsables ?

La précédente direction de France Télévisions avait voulu faire passer sa « nouvelle organisation » en force et avec précipitation. La consultation du CCE d’alors n’avait été que formelle, puisque le simple fait de participer à un vote valant avis (NON = OUI), elle avait aussitôt enclenché la mise en place de la « nouvelle organisation » comme elle le voulait, sans que nous en sachions les détails ni les grandes lignes, sauf après exécutions !

Un changement qui fait flop :

Nous pensions à un changement de politique avec l’arrivée de la nouvelle direction : le discours n’était pas le même. Mais les actes se sont avérés très décevants. Devant la mise en place partielle de l’ « organisation Carolis » et des dégâts qu’elle occasionnait aux salariés et de fait, à la bonne marche de l’entreprise, l’équipe Pflimlin s’est vue obligée de mettre au point un
nouveau plan d’organisation.
Le CCE a alors prudemment ouvert la porte au nouveau projet de l’équipe de direction : il a pris en compte la nomination des nouveaux directeurs généraux à la condition ferme d’être consulté à chaque nouvelle étape de la mise en place de sa nouvelle organisation.
Cela ne retardait en rien ce processus, mais permettait aux salariés d’avoir, par l’intermédiaire des représentants qu’ils ont élus, une vision et un contrôle de ce que la direction leur proposait comme nouveau cadre de travail.

L’ « inertie » des syndicats :

Nous avons constaté que l’équipe Pflimlin voulait laisser une partie du plan Carolis en place et en modifier le restant ; à ce jour, nous ne savons toujours pas quelle est la teneur de ce projet, sinon de vagues lignes ne nous permettant pas de déterminer avec précision, la place de chacun.
Il ne s’agit pas de « bloquer » ce processus ou de « faire preuve d’inertie » comme se plait à le dire la direction.
Si elle pense que le dialogue social consiste en une répétition de réunions au cours desquelles on ne donne toujours pas plus d’informations ni de documents aux élus…
Si la direction pense qu’afficher le nombre de ces réunions stériles comme preuve de dialogue social, suffit à faire croire aux salariés que leurs représentants sont de mauvaise foi… elle se trompe.

Ce que nous demandons depuis le début est clair :

Un vrai projet de réorganisation de France Télévisions, suffisamment détaillé pour que chacun d’entre nous s’y retrouve, autrement dit : qui fait quoi, où et comment et dans quelles conditions?
Mais la direction s’entête et nous demande d’ouvrir en grand les portes, sans contrôle de ce qu’elle fera. Elle a pourtant le devoir de nous informer sur les changements de structure qui transforment la marche de l’entreprise ; puis de nous consulter.
Certains changements sont nécessaires, faut-il pour autant « dérouler le tapis rouge » comme certains se plaisaient à le dire ? Non, il s’agit de tenir notre place de représentants des salariés, et de faire valoir le mandat que ceux-ci nous ont donné : pas plus, pas moins.

Nous posons une question aux salariés :
Nous avez-vous mandatés pour que nous donnions notre aval sur une réorganisation dont nous ne connaissons pas le contenu ? Car si nous donnons un avis maintenant la direction aura une liberté complète d’action, mais vers quel projet ?
Nous serions partis d’un « projet Carolis » catastrophique, pour aller vers son application partielle, et nous devrions aller maintenant vers une « organisation Pflimlo-Carolisienne » dont nous n’avons toujours pas le détail ni les processus de déroulement ?
Oui, les salariés sont las de cette incertitude !
Nous, élus, qui les représentons, aussi.
La stratégie de l’usure n’a rien de bon. Et salir les représentants syndicaux en les faisant passer pour des gens de mauvaise foi, obnubilés par un désir de blocage, n’est pas digne.

Serions-nous donc TOUS des irresponsables ?
TOUS, car quand nous avons été tellement indignés par la tentative de passage en force de la direction qui voulait nous consulter sur la mise en place de son organisation au dernier CCE de décembre, que TOUS les syndicats représentés au CCE ont donné mandat au secrétaire pour ester en justice pour délit d’entrave ! Cela en dit long sur la qualité du dialogue social
à France Télévisions.
TOUS, car aucune instance de France Télévisions -CE, CCE ou CHSCT- n’a estimée être suffisamment informée sur cette réorganisation !

Quelques mises au point :
- Le CCE a déclenché un droit d’alerte, non pas par plaisir de « pratiquer l’inertie », mais parce que c’est le seul moyen pour lui de disposer d’un expert qui a le pouvoir de demander des explications claires à la direction : celles-là même qui nous ont été refusées jusqu’à maintenant ! (rappelons qu’un droit d’alerte ne bloque en aucun cas la marche de l’entreprise).

- Oui, les CHSCT sont consultés : mais le fait de repousser la consultation du CCE en attendant qu’ils aient donné leur avis n’est pas un effet de bonne volonté de la direction, mais une obligation de la Loi qu’elle avait un peu oubliée… nuance ! (voir lettre de l’Inspection du Travail ci-jointe).

Si la direction veut passer en force, ainsi qu’elle semble vouloir le dire dans son message du mercredi 25 janvier, elle assumera ses responsabilités quant à cet acte, face à NOUS TOUS salariés, et à toutes les instances représentatives du personnel.

Paris, le 28 janvier 2011