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mercredi 23 mars 2011

La direction de France Télévisions fait le black-out total sur les « conditions » de retour des équipes du Japon.

COMMUNIQUÉ : URGENT ET GRAVE

La direction de France Télévisions fait le black-out total sur les « conditions » de retour des équipes du Japon.

Surréaliste. Ça pour communiquer sur la chorale dans le hall il y a une dizaine de jours, la direction n’hésite pas mais pour communiquer sur les mesures mises en œuvre pour le retour des équipes revenant du Japon : RIEN.

Depuis une semaine, mercredi dernier donc (les nombreux salariés qui vont prendre leur métro à Balard, ont pu voir au « rez-de-jardin » du nouveau bâtiment Valin [qui petit détail en passant, n’est pas aux normes] les stores des salles de réunions fermés.

On apprend aujourd’hui que c’est le MATÉRIEL DE RETOUR DU JAPON qui y est entreposé.

INVRAISEMBLABLE

Le Secrétaire du CHS-CT joint ce matin n’est visiblement pas au courant pas plus que ne le sont les élus d’ailleurs. Il semble que la première équipe de retour du Japon, au sortir de l’avion, soit venue en taxi depuis l’aéroport et ait donc laissé le matériel depuis mercredi dans les locaux de France Télévisions. Ce sont les pompiers qui les auraient réceptionnés avec des gants selon les uns [style gants Mappa], sans selon les autres !!! gants qui après utilisation auraient été jetés simplement à la poubelle mais sans autre protection.

On nous explique que 3 valises sont stockées dans un « local dit de confinement » !!! Quelle est la sécurité dudit local ? La direction pense peut-être qu’en fermant les stores, si RADIOACTIVITÉ il y a, ça se verra moins ?

Un des responsables de le Rédaction affirme que l’INRS l'Institut National de Recherche et de Sécurité, serait venu prendre des mesures vendredi soir, soit 2 jours après que le matériel ait été stocké dans les locaux de France Télé. Ce même responsable explique que sur « la roue » d’une des valises, il y aurait des traces « infimes » de radioactivité mais que l’INRS doit revenir pour prendre de nouvelles mesures avec un autre matériel mais que selon la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) dont les services auraient « testé » l’avion à l’aéroport, il n’y aurait pas de risques !!!!! Cet après midi, un autre indique que finalement le matériel qui est quand même là depuis 1 semaine, devrait être envoyé à Fontenay-aux-Roses !!!! A la question, y a-t-il eu procès verbal ou compte rendu de tout cela ? Pas de réponse. Et la direction dit ne pas vraiment être au courant….elle fait tout porter sur Monsieur Xavier Froissart (il s’occupe normalement des risques psychosociaux, quel rapport ) qui aurait dû communiquer ou le devrait ou sous peu !!!!

C’EST DU GRAND N’IMPORTE QUOI. Quant aux salariés concernés, sur le plan personnel, il parait qu’ils savent qu’ils peuvent voir « le médical » qui lui-même devrait les orienter vers l’IAPR : L'Institut d'Accompagnement Psychologique et de Ressources pour des problèmes psychologiques…les problèmes physiologiques et de santé et de suspicion de radioactivité et d’irradiation éventuelle, qui s’en soucie ?

De deux choses l’une ou la direction arrête son baratin, informe le CHSCT sur ce qui a été ou n’a pas été fait mais plus largement informe l’ensemble des salariés ou bien le SNPCA-CGC fera jouer pour chaque salarié le principe de précaution mais surtout son droit de retrait pour que chacun face aux dangers et aux risques quitte immédiatement les locaux de l’entreprise et n’y remette les pieds que lorsqu’il aura l’assurance que tout danger est écarté.

France Télévisions: une salle de projection (180 places ) pour les risques psychosociaux mais le CNIT pour le séminaire managérial! Se foutre du monde

France Télévisions: une salle de projection (180 places maxi) pour les risques psychosociaux mais le CNIT pour le séminaire managérial ! Ou comment se foutre du monde.

La semaine dernière, l’ensemble des salariés du Siège parisien, entre 4.000 et 5.000 collaborateurs concernés, ont reçu ce mail alibi de la direction [pour monter à l'Inspecteur du travail qu'on mène des actions!] : « Dans le cadre de sa politique de prévention et de gestion des risques psychosociaux au sein de l’entreprise, France Télévisions vous propose de participer à une conférence de sensibilisation sur ce thème, jeudi 24 mars 2011 de 12h30 à 14h00, grande salle de projection siège de France Télévisions (entrée par le foyer, niveau 1) ». [texte complet en bas de post]

Si la situation de souffrance et de mal être que vivent au quotidien les salariés n’était aussi dramatique que préoccupante, cette annonce prêterait à rire….Seulement, voila après déjà 3 suicides et 2 tentatives, cette annonce est déplacée, cynique et sordide.

Vous ne rêvez pas, vous avez bien lu : France Télévisions a envoyé quelques 5.000 mails pour une « CONFÉRENCE » dans la grande salle de projection au siège de la maison commune (entrée par le foyer, niveau 1).

LA GRANDE SALLE DE PROJECTION !!!!!! Mais c’est se foutre du monde : 175 places au maximum (dans le respect des règles de sécurité) pour quelques 5.000 mails d’ «invitation». Ce ne seront au maximum que 3 à 5% des destinataires qui pourraient y assister, en imaginant qu’ils souhaitent participer à cette pantomime. Une fois l'aréopage de directeurs bien installés pour se faire voir visant à montrer l'intérêt qu'ils portent à la démarche, il ne restera plus de toute façon que quelques dizaines de places et encore!

Quant au terme pompeux de « CONFÉRENCE » là aussi, c’est se foutre du monde. Selon nos informations, après le dernier séminaire France Télévisions, au Ritz Place Vendôme, qui a fait couler beaucoup d’encre et suscité de très nombreuses réactions de dégoût, c’est apparemment au CNIT (La Défense) que le prochain séminaire managérial est prévu fin mars.

Une honte…appeler « CONFÉRENCE » une réunion d’une heure trente maximum (12h30 à 14h00) dans une salle de projection de 175 places au maximum alors que le stress et la souffrance au travail engendrés par cette réorganisation sans queue ni tête et surtout sans concertation, frappent les 11.000 salariés de l’entreprise [métropole comme des DOM-TOM], tout cela pour faire croire qu’on s’intéresse bien aux risque psychosociaux, c’est quasiment humiliant.

Il y a eu plusieurs rapports, non pas sur les risques psychosociaux que les salariés pourraient prévenir en entreprise mais sur la situation bien réelle anxiogène, de souffrance, de stress, de pressions inacceptables quotidiennes, d’humiliations et de mal-être au travail, que subissent depuis des mois et des mois l’ensemble des salariés dont les arrêts maladies en tous genres ont décuplés ces 2 dernières années…Mais la direction s’est assise dessus et ne veut pas en entendre parler.

Oser mettre en avant la Prévention alors que les centaines de cas avérés restent sans réponse, il faut le redire, c’est se foutre du monde.

P.S : Enfin, chacun aura également pu constater que le cabinet JLO Conseils choisi par la direction pour soi-disant traiter ce « dossier » n’est même pas présent

Voici le texte :

Conférence sur la prévention

des risques psychosociaux

Dans le cadre de sa politique de prévention et de gestion des risques psychosociaux au sein de l’entreprise, France Télévisions vous propose de participer à une conférence de sensibilisation sur ce thème

jeudi 24 mars 2011

de 12h30 à 14h00

grande salle de projection siège de France Télévisions

(entrée par le foyer, niveau 1)

Au programme de cette conférence :

- une introduction de Patrice Papet, directeur général délégué à l’organisation, aux ressources humaines et à la communication interne et une intervention de Xavier Froissart, directeur délégué à la santé et à la qualité de vie au travail, sur les grands axes du dispositif mis en place au sein de France Télévisions.

- un exposé de Romain Cristofini, directeur de Capital-santé, organisme partenaire de France Télévisions, sur la prévention des risques psychosociaux et la formation en entreprise.

Rappel

L’accord signé à France Télévisions et la liste des correspondants risques psychosociaux, ainsi que d’autres documents sur ce même thème, avec notamment les coordonnées des psychologues du travail, sont accessibles dans le micro site RH de monespace.

lundi 21 mars 2011

Coup de tonnerre à France Télévisions !

Ce sont des OPVs à cran qui le 14 Mars dernier ont déposé leur préavis de grève. Motif principal de leur mécontentement: une reconnaissance salariale, certes justifiée, mais appliquée exclusivement à leurs collègues du Siège pour l’utilisation de caméras robotisées.

Ignorés, méprisés comme d’autres professions d’ailleurs, les OPVs de Région ont décidé de se prendre en main en créant un collectif. Déterminés, coordonnés et peu sensibles aux discours creux de la direction les OPVs ont décidé d’agir.

Pourtant dès le 17 Février le SNPCA-CGC avait alerté la direction sur les conséquences désastreuses d’une décision type « extinction de feu de paille » qui a aujourd’hui pris des allures d’ «incendie d’été».

Avec 76% de grévistes y compris des collègues du Siège solidaires, la profession a déposé un nouveau préavis pour le 21 Mars.

Entre les collègues des autres professions, solidaires, et ceux dubitatifs sur l’opportunité d’un mouvement durant les élections cantonales pointe la critique de la politique salariale de France Télévisions : une politique salariale achetée en kit chez Castorama !

Que sont devenues les commissions paritaires sur les avancements 2010 promises pour décembre dernier ? Les nouveaux directeurs nommés depuis le mois de Janvier n’ont pas eu à attendre Juin 2011 comme devront le faire les 9000 autres salariés de France Télévisions pour avoir leur promotion !

Qu’en est-il de la résorption des disparités concernant les salariés issus des ex-sociétés dont les discussions devaient aboutir en 2010 ? De l’enveloppe salariale provisionnée alors ? A-t-elle servi à financer les multiples cabinets de consulting qui œuvrent encore dans notre entreprise ?

Vous l’aurez compris il y a dans notre société sur la question des salaires des politiques à plusieurs vitesses !!!!

Après une année 2010 où l’enveloppe annuelle consacrée aux salaires avait fortement été diminuée, qu’en sera-t-il pour 2011 ?

Partout ailleurs dans les grandes entreprises comme Prisma, Alcan ou encore JCDecaux les salariés ont obtenu des augmentations salariales conséquentes après une forte mobilisation !

L’année 2011 sera-t-elle à France Télévisions l’année de la reconnaissance du travail des salariés et des augmentations justifiées des salaires ou la énième année de la réduction de la masse salariale à leur dépend ?

Afin d’en avoir le cœur net, le SNPCA-CGC demande :

- la réouverture des discussions sur les disparités avec un état des lieux métier par métier sur les différents salaires aussi bien entre anciennes sociétés mais également entre le Siège, les Régions et l’Outremer.

- Une ouverture rapide et, le SNPCA-CGC le rappelle, obligatoire sur les discussions salariales.

La direction ferait bien d’ouvrir rapidement des négociations sur ces sujets sous peine de voir France Télévisions s’embraser sous la colère et la frustration, cette fois-ci, de tous ses salariés.

En quelle langue faut-il dire aux dirigeants de France Télévisions qu'on n'est pas à France Télécom?

Dans un tract intersyndical unanime, les salariés de France Télévisions en Polynésie dénoncent à l'unisson les déplorables méthodes mises en œuvre par la nouvelle équipe dirigeante à France Télévisions. C'est un ras-le-bol général qui se manifeste dans ce texte commençant à chaque chapitre par un "Non, je ne travaille pas pour France Télécom" et pointe l'autisme de la direction qui ne veut rien entendre "en quelle langue faut-il le dire pour être compris?"

La conclusion est sans appel
: "NON ! Je ne travaille pas à FranceTélécom ! Et je ne veux pas de cette façon de procéder !"

Ce qui se passe en Polynésie, c'est quasiment ce qui se passe malheureusement dans tous les établissements de France Télévisions qu'ils soient ultramarins ou bien sis en métropole. Cette calamiteuse réorganisation, met l'humain plus bas que terre alors qu'il devrait normalement être au cœur du dispositif et les salariés quel que soit leur lieu de travail géographique n'en veulent pas...Si la direction ne le comprend pas, qu'elle s'apprête à gérer das les semaines qui viennent une situation particulièrement explosive.

Voici le texte : (la version image en bas de post)

NON ! AITA ! NO ! NIET ! IIE ! LAA ! AWA !

EN QUELLE LANGUE FAUT-IL LE DIRE POUR ETRE COMPRIS ?

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais des collègues subissent la pression d’une équipe managériale qui manque de formation, d’organisation, de respect pour nos métiers, pour les conventions collectives et les accords d’entreprise.

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais certains de mes collègues ont subi des menaces ou sont entrés en conflit avec des cadres ou d’autres agents sans qu’aucune déclaration ferme et nette n’ait été faite par la direction.

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais les demandes de rendements prennent aujourd’hui le dessus sur la qualité des émissions que nous proposons à notre public. Et surtout tuent à petit feu l’esprit du service public : le fondement de mon entreprise.

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais la langue de mon pays n’est aujourd’hui réservée qu’à des émissions de moindre qualité diffusées à des horaires de basse écoute parce-que la direction en a décidé ainsi et qu’après tout une chaîne concurrente peut se faire le relais du Reo Ma’ohi.

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais en rédaction au lieu de soutenir des équipes surchargées, l’encadrement a décidé de jouer le gendarme et de demander pourquoi certains collègues, (qui avaient travaillé d’arrache pied tout le week-end, vendredi toute la journée plus la soirée, samedi toute la journée plus la soirée), comment donc ces agents avaient osé arriver un peu en retard le dimanche matin !

Non, je ne travaille pas à France Télécom, mais on nous ment pour que l’on accepte de travailler plus sur le journal pour mieux tuer les magazines de la rédaction. Une pratique qui dont certains blogs locaux se font l’écho. Et qui selon eux serait une démarche voulue pour mieux en faire profiter « les amis » (sic).

Non, je ne travaille pas à France Télécom, mais je me pose des questions quand un cadre, par deux reprises, préfère prendre l’avion et partir en congé (sans même prévenir ses adjoints) plutôt que de régler les problèmes de son service ou d’assister à un Comité d’entreprise avec les représentants de la direction générale à Paris.

Non, je ne travaille pas à France Télécom, mais chaque jour, le personnel doit prendre sur lui pour compenser les problèmes de matériel et d’organisation.

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais le manque de concertation nuit chaque jour à la bonne marche de mon entreprise.

Non, je ne travaille pas à France Télécom, mais à France Télévisions, en Polynésie.

Oui à France Télévisions…

Mais chaque jour je me dis…

Attendent-ils les mêmes conséquences que celles de France Télécom pour réagir ?

Faut-il vraiment en arriver là pour arriver à discuter ou être entendu ?

NON ! Je ne travaille pas à France Télécom !

Et je ne veux pas de cette façon de procéder !

Je suis un représentant du personnel, je suis un représentant syndical, je suis la voix des agents et salariés de POLYNESIE PREMIERE et je REFUSE que mes collègues et moi soyons traités comme les salariés de France Télécom l’ont été !

IA VAI ARA NOA TATOU