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lundi 21 mars 2011

En quelle langue faut-il dire aux dirigeants de France Télévisions qu'on n'est pas à France Télécom?

Dans un tract intersyndical unanime, les salariés de France Télévisions en Polynésie dénoncent à l'unisson les déplorables méthodes mises en œuvre par la nouvelle équipe dirigeante à France Télévisions. C'est un ras-le-bol général qui se manifeste dans ce texte commençant à chaque chapitre par un "Non, je ne travaille pas pour France Télécom" et pointe l'autisme de la direction qui ne veut rien entendre "en quelle langue faut-il le dire pour être compris?"

La conclusion est sans appel
: "NON ! Je ne travaille pas à FranceTélécom ! Et je ne veux pas de cette façon de procéder !"

Ce qui se passe en Polynésie, c'est quasiment ce qui se passe malheureusement dans tous les établissements de France Télévisions qu'ils soient ultramarins ou bien sis en métropole. Cette calamiteuse réorganisation, met l'humain plus bas que terre alors qu'il devrait normalement être au cœur du dispositif et les salariés quel que soit leur lieu de travail géographique n'en veulent pas...Si la direction ne le comprend pas, qu'elle s'apprête à gérer das les semaines qui viennent une situation particulièrement explosive.

Voici le texte : (la version image en bas de post)

NON ! AITA ! NO ! NIET ! IIE ! LAA ! AWA !

EN QUELLE LANGUE FAUT-IL LE DIRE POUR ETRE COMPRIS ?

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais des collègues subissent la pression d’une équipe managériale qui manque de formation, d’organisation, de respect pour nos métiers, pour les conventions collectives et les accords d’entreprise.

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais certains de mes collègues ont subi des menaces ou sont entrés en conflit avec des cadres ou d’autres agents sans qu’aucune déclaration ferme et nette n’ait été faite par la direction.

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais les demandes de rendements prennent aujourd’hui le dessus sur la qualité des émissions que nous proposons à notre public. Et surtout tuent à petit feu l’esprit du service public : le fondement de mon entreprise.

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais la langue de mon pays n’est aujourd’hui réservée qu’à des émissions de moindre qualité diffusées à des horaires de basse écoute parce-que la direction en a décidé ainsi et qu’après tout une chaîne concurrente peut se faire le relais du Reo Ma’ohi.

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais en rédaction au lieu de soutenir des équipes surchargées, l’encadrement a décidé de jouer le gendarme et de demander pourquoi certains collègues, (qui avaient travaillé d’arrache pied tout le week-end, vendredi toute la journée plus la soirée, samedi toute la journée plus la soirée), comment donc ces agents avaient osé arriver un peu en retard le dimanche matin !

Non, je ne travaille pas à France Télécom, mais on nous ment pour que l’on accepte de travailler plus sur le journal pour mieux tuer les magazines de la rédaction. Une pratique qui dont certains blogs locaux se font l’écho. Et qui selon eux serait une démarche voulue pour mieux en faire profiter « les amis » (sic).

Non, je ne travaille pas à France Télécom, mais je me pose des questions quand un cadre, par deux reprises, préfère prendre l’avion et partir en congé (sans même prévenir ses adjoints) plutôt que de régler les problèmes de son service ou d’assister à un Comité d’entreprise avec les représentants de la direction générale à Paris.

Non, je ne travaille pas à France Télécom, mais chaque jour, le personnel doit prendre sur lui pour compenser les problèmes de matériel et d’organisation.

Non, je ne travaille pas pour France Télécom, mais le manque de concertation nuit chaque jour à la bonne marche de mon entreprise.

Non, je ne travaille pas à France Télécom, mais à France Télévisions, en Polynésie.

Oui à France Télévisions…

Mais chaque jour je me dis…

Attendent-ils les mêmes conséquences que celles de France Télécom pour réagir ?

Faut-il vraiment en arriver là pour arriver à discuter ou être entendu ?

NON ! Je ne travaille pas à France Télécom !

Et je ne veux pas de cette façon de procéder !

Je suis un représentant du personnel, je suis un représentant syndical, je suis la voix des agents et salariés de POLYNESIE PREMIERE et je REFUSE que mes collègues et moi soyons traités comme les salariés de France Télécom l’ont été !

IA VAI ARA NOA TATOU





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