L’affaire de la revente de Numéro 23 fréquence
TNT publique obtenue gratuitement et revendue 2 ans plus tard 90 millions d’euros, fait l’objet d’une instruction judiciaire du PNF.
Nous
sommes presque jour pour jour trois ans plus tard mais il semble bien que son opiniâtreté
soit bien sur le point de payer et sa confiance en la Justice de porter ses
fruits.
« Depuis
plusieurs mois, la justice enquête en toute discrétion sur l’attribution,
en 2012, de la chaîne TNT [Numéro 23,
ndlr] à l’influent Pascal Houzelot qui
l’avait revendue 90 millions d’euros deux ans et demi plus tard [fréquence que l’intéressé avait obtenu gratuitement à l’origine et
dans les conditions qui font donc aujourd’hui, l’objet d’une instruction judiciaire
menée par la PNF, ndlr]…» écrit le journaliste.
« De son côté, l’ancien
lobbyiste de TF1 réclame 20 millions d’euros au CSA » ajoute-t-il.
Extrait :
« Intrigues de pouvoir, histoire de gros sous et coups de
théâtre : « l’affaire Numéro 23 » recèle tous les
ingrédients des meilleures séries du PAF. A ce titre, elle méritait bien une
saison supplémentaire. Visiblement, celle-ci pourrait se jouer dans les
cabinets des juges d’instruction et les prétoires.
Selon nos
informations, depuis plusieurs mois, la justice enquête sur les conditions dans
lesquelles une fréquence TNT a été attribuée, en 2012, dans le cadre d’un appel
d’offres du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), à Pascal Houzelot.
L’homme de 60 ans, surnommé « l’inconnu le plus célèbre du
PAF » par la presse, est un ex-lobbyiste de TF1 réputé pour son
culot, son entregent et les dîners prisés du Tout-Paris des arts, des affaires
et de la politique qu’il organise dans son appartement du quai Henri-IV, avec
vue sur la Seine et le Panthéon.
A la suite d’une
plainte avec constitution de partie civile déposée en mars 2017 par
Fiducial Médias (Sud-Radio), candidat malheureux à l’appel d’offres, une
information judiciaire a en effet été ouverte par le parquet national financier
(PNF) pour des faits de corruption et de trafic d’influences. Une
première plainte de la filiale média de cette importante société d’expertise
comptable avait été classée sans suite…
"La Lettre A" relaie l’info exclusive de
l’Obs « Une
enquête ouverte sur la vente de Numéro 23 » et rappelle qu’« après
la commission parlementaire en 2016, c’est au tour de la justice d’enquêter sur
les conditions dans lesquelles la fréquence de la chaîne Numéro 23, aujourd’hui
rebaptisée RMC Story, a été attribuée en 2012 à Pascal Houzelot…
L’information judiciaire en cours est conduite par Marc Sommerer
qui a succédé à Renaud Van Ruymbeke.
Des perquisitions et des auditions de témoins auraient déjà été
menées en toute discrétion dans ce dossier qui vise l’ancien
lobbyiste de TF1, réputé pour son entregent dans les milieux politiques, ancien
propriétaire de l’ancienne chaîne Numéro 23 qu’il revendait 80 millions d’euros
au groupe Altice en 2015 ».
« De son côté, Pascal Houzelot a déposé une requête devant
le tribunal administratif de Paris le 1er avril 2019. Il réclame au CSA 20
millions d’euros de dommages et intérêts au titre du préjudice financier et
personnel qu’il estime avoir subi lorsque le CSA a suspendu son autorisation
d’émettre suite à l’annonce de la revente de la chaîne en 2015. Pascal
Houzelot estime aussi que la décision du CSA a retardé la transaction et a eu
une incidence sur la valeur de la chaîne. » ajoute le titre de Presse
média qui reprend l’Obs-Télé.
IL FAUT QUAND MÊME OSER !!
"Au
tour du parquet financier
Au
cours de la réunion du jeudi 8 décembre 2016, la commission
d’enquête a procédé à l’examen de son rapport. Amoureux de la
démocratie, j’ai choisi de publier l’intégralité du rapport en question (il est
public), y compris la “contribution” du groupe Les Républicains, même si cette
dernière ne s’apparente qu’à une remise en cause de ses propres travaux
( !) –d’ailleurs exclusivement sur des questions de forme, le fond n’étant
pas sérieusement contesté. Un rapport aussi virulent, voici qui est inédit sous
la Ve République ! Il reprend l’intégralité de l’enquête que j’ai conduite
durant ces longues années et la confirme sous tous ses aspects et dans toutes
ses dimensions. C’est bien entendu à la justice de prendre désormais le relais,
pour ne pas que cette escroquerie sophistiquée, se chiffrant (au moins pour ce
que l’on connaît) à plusieurs dizaines de millions d’euros, réalisée sur le dos
des citoyens contribuables, reste une fois encore impunie.
Une plainte a été
déposée durant l’été 2015, une enquête préliminaire a été ouverte par le
parquet national financier à l’automne de la même année, elle est toujours en
cours.
J’aime
mon pays. J’ai confiance en sa justice.
La vidéo du sujet (à voir ici) commence ainsi: "On a tous été élevés dans l'idée qu'il n'y aurait plus de guerres, ou alors que ce serait des guerres propres. On pensait aussi que les scandales de corruption étaient derrière nous…"