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samedi 31 août 2019

Thierry Beccaro très ému fredonne Aznavour pour la dernière de Motus.

Thierry Beccaro très ému fredonne Aznavour pour la dernière de Motus.


"Je ne vous quitte pas, nous nous reverrons un jour ou l'autre, si vous y tenez autant que moi ! Prenons rendez-vous un jour, n'importe où. Je promets que j'y serai sans faute" a fredonné ce samedi 31 août, Thierry Beccaro qui a présenté "Motus" pour la 6820ème et dernière fois. 

L’émission créée en juin 1990, diffusée sur La Deux du lundi au vendredi en fin de matinée, s’arrête avec lui.

L'animateur qui pendant vingt-neuf ans fut le visage de ce jeu sur France 2, très ému (retenant à coup sûr ses larmes) a également rendu hommage à toutes les équipes de l'émission, aux téléspectateurs sans oublier les célèbres boules noires  craintes de tous les candidats. 

"Faut pas pleurer comme ça. Demain ou dans un mois, vous n'y penserez plus", a ajouté celui qui voila plusieurs semaines avait annoncé mettre un terme à sa carrière d’animateur sur France 2 pour se consacrer à sa carrière d’acteur son autre « lui ».

Un énorme coup de chapeau Thierry…et à très vite évidemment !

vendredi 30 août 2019

Franck Riester veut ressusciter l’ORTF morte en 1974 prenant bêtement en exemple les britanniques avec la BBC.

Franck Riester veut ressusciter l’ORTF morte en 1974 prenant bêtement en exemple les britanniques avec la BBC.

Cela fait des années que certains sachants serinent partout où ils le peuvent - à commencer par les couloirs des ministères de Tutelle et du Pouvoir - que France Télévisions créée il y a maintenant 10 ans, n’a d’autre choix que de se transformer en « société commune à l’image de la BBC ». 

Franck Riester depuis sa nomination aux forceps comme ministre de la Culture par Édouard Philippe, est de ceux-là. L’intéressé lors simple député les Républicains, s’était en effet déclaré dans une interview au Figaro partisan d’un rapprochement de toutes les forces audiovisuelles publiques françaises sous une même structure: « A l’ère du numérique, il faut rassembler les forces et créer une société commune à l’image de la BBC en rassemblant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et même Arte, quitte à faire évoluer le traité franco-allemand qui régit cette chaîne » !

Il n’y a malheureusement quasiment aucun rapport entre la vénérable institution audiovisuelle britannique qui propriétaire de ses moyens et de ses droits, non seulement diffuse des programmes de qualité mais de surcroît les commercialise à travers le monde entier car en langue anglaise, à part le fait qu’en 2015 elle licenciait à nouveau un millier de salariés sur environ 18.000 quand France Télés en licencie aujourd’hui 2.000 sur les 9.000 et quelques que compte le groupe !  

La comparaison si tant est que le terme soit adéquat s’arrête donc là !

Ce serait donc là « le big bang » qu’évoquait Emmanuel Macron voilà près de deux ans…Allons donc !

Les français ne lui pardonneront pas un tel bricolage qui n’a pour effet que de noyer dans la masse le déclin dramatique de la télé publique qui depuis l’été 2015 n’aura fait que se décrédibiliser à outrance l'État actionnaire tentant de lui faire endosser  les échecs qui n'ont pas cessé de s'accumuler.

Peter Boudgoust président d’Arte ne s’y est pas trompé à qui de droit dans son discours que relaie Télérama où il qualifie Arte « d’Airbus culturel » - « l’exemple même d’une coopération franco-allemande réussie »...il ne veut pas de ce conglomérat riestérien et  le fait savoir,  conglomérat  qui consacrerait ainsi un retour de 45 ans en arrière et pèserait très lourd dans la balance en vue la présidentielle de 2022 ! 

Emmanuel Macron pourrait bien en payer le prix fort laissant certains conseilleurs qui ne seront pas à terme les payeurs aller au bout de leurs délires de BBC à la française naturellement pas adaptable à la France et porter pour des décennies la responsabilité de l’écroulement de l’audiovisuel public français !

« Le préprojet de la future loi sur l’audiovisuel soi-disant en cours de finalisation peut bien être soumis à concertation avant la saisine du Conseil d’État pour validation dans la deuxième moitié de septembre »sous couvert des trois axes majeurs sont retenus au cœur de la réforme proposée (*) et ce pour une supposée présentation du texte à l’Assemblée avant la fin octobre de cette année, les dégâts seront à court, moyen et long terme incommensurables.

(*) Les trois axes selon la Lettre Audiovisuelle sont :

- la transposition de la directive SMA, notamment pour obliger les plateformes de streaming vidéo comme Netflix au financement de la création et à programmer des œuvres européennes, 
- la réforme de la gouvernance de l’audiovisuel public, avec la probable mise en place d’une holding commune regroupant l’intégralité des entreprises audiovisuelles publiques, 

- la définition d’une nouvelle régulation à l’ère du streaming qui passe par un rapprochement entre le CSA, l’Hadopi et l’Arcep, qui pourrait éventuellement déboucher sur une fusion des trois entités afin de créer un super-régulateur.

jeudi 29 août 2019

Salto : quel téléspectateur irait payer pour revoir des programmes qu’il ne regarde pas gratuitement ?

Salto : quel téléspectateur irait payer pour revoir des programmes qu’il ne regarde pas gratuitement ? 

Il y a quelques jours de cela dans l’indifférence la plus totale de la torpeur estivale, l’ex-Orange se gaussait sur les réseaux sociaux avec un pathétique cri de contentement « longue vie à Salto », sur l’autorisation sous conditions accordée par l’Autorité de la concurrence à TF1, France Télévisions et M6 de lancer au 1er trimestre 2020 la plateforme payante de télévision de rattrapage « Salto ».

Les téléspectateurs paieraient donc pour s’abonner devraient y voir les chaînes en direct (auxquelles ils ont pourtant accès gratuitement), les programmes en rattrapage (qu’ils peuvent également retrouver gratis sur les sites de ces dernières) et éventuellement pour avoir accès à des hypothétiques services de vidéo à la demande …tout cela sous 8 conditions fixées par l’Autorité (*) ?! 

Il y a vraiment de quoi s’enthousiasmer ! Quel téléspectateur irait payer pour revoir des programmes qu’il ne regarde pas gratuitement ? Les premières réactions sur la toile à l'annonce (fin de post) le montrent bien.

L’américain Netflix qui vient de franchir le cap des 5 millions d’abonnés français dont Ernotte expliquait à qui voulait l’écouter – sans rire – qu’il allait trembler avec l’arrivée de ce nouveau concurrent peut dormir sur ses deux oreilles n’ayant en réalité jamais eu grand-chose à craindre ! Il en va de même pour les autres GAFA ou encore Disney et son incroyable force de frappe que les messages nombrilistes d’Ernotte ont dû beaucoup faire rire.

(*) Les 8 grandes conditions fixées par l’Autorité qui limite notamment les achats couplés de droits de diffusion par les sociétés mères, l’approvisionnement en contenus exclusifs de Salto auprès de ces dernières, les possibilités de promotion croisée entre les chaînes et Salto, et enfin les échanges d’information entre Salto et ses sociétés mères…a fait le reste.

Salto ne pourra, entre autres, pas bénéficier d’exclusivité de diffusion en clair des chaînes de TF1, M6 et FTV comme il ne pourra pas faire d’autopromotion gratuite sur ces dernières…les trois groupes ayant, de surcroît l’obligation de proposer sans discrimination la distribution de leurs chaînes à d’autres que Salto.

L’ensemble des observateurs aguerris de ce secteur, ne donnent pas cher de la longévité de ce truc - énième mais vaine gesticulation  qui s'ajoute à la casse organisée de la télé publique par la tweeteuse - dans lequel le quidam moyen n’a évidemment pas imaginé investir le moindre kopeck.