Le syndicat à
l’origine de la plainte « Bygmalion/Millot/Carolis
and Co » étudie avec ses avocats le dépôt d’une nouvelle procédure
suite à l’article du Canard enchaîné.
Dans son édition de ce mercredi 19 avril 2017, « Le Canard enchaîné » dans sa rubrique « Canard + » détaille dans
un article en 2 actes intitulé «La réforme d'Ernotte qui ne dit pas
son nom » (*ci-après), comment l’ex Orange comptait s’y prendre pour changer la marque France
Télévisions sans que les Tutelles donc l’État actionnaire aient été au courant…
« Ernotte procède par
étape et n'a pas cru bon d'informer le ministère de la Culture sur ses
intentions réelles. » (sic)
(*) « La réforme
d'Ernotte qui ne dit pas son nom.
Delphine Ernotte a
choisi le 9 mai, deux jours après la
présidentielle, pour dévoiler une petite réforme qui en prépare une grande
: le nom du site Francetv Pluzz va changer, et les manœuvres pour modifier aussi celui de toutes les chaînes de France
Télés ont commencé.
Adieu France 2, 3,4 et
5...Ce vieux rêve de la pédégée - pour marquer son passage - risque toutefois de coûter bonbon; du
coup, Ernotte procède par étape
et n'a pas cru bon d'informer le ministère de la Culture sur ses intentions
réelles.
Acte I : en novembre 2015, France Télés lance un discret appel d'offres pour une "prestation de conseil relative à la
définition et formalisation de l'architecture des marques de F TV".
C'est l'agence JoosNabhan qui remporte ce premier
marché de 150.000 euros. Il faut dire qu'elle sait y faire: pour l'occasion, elle s'est associée à
Xavier Couture, grand pote et ex-collaborateur d'Ernotte chez Orange,
qui l’a épaulée pour gagner la présidence de France télévision sept mois plus
tôt...
Acte 2 : fin 2016, un second appel d'offres
est organisé pour mener la deuxième
phase des études du changement, pardon, pour "accompagner, nourrir et
construire la réflexion sur l'architecture de marque France Télévisions en
formalisant les implications et représentations". Transparence, quand tu nous tiens !
Là encore,
l'attribution du marché 90.000 € force le respect. Début décembre 2016 c'est une autre agence, Movement (qui a déjà palpé
500.000 € pour concevoir le logo et l'habillage de France Info) qui
l'emporte.
Elle aussi sait y
faire : pour gagner ce marché, Movement
s'est associée à… JoosNabhan. Quel talent ! Un attelage qui n'a pas dû contrarier l'ami Xavier Couture, lequel est
devenu entre-temps entre parenthèses (au mois d'octobre 2016) le numéro 2 de
France Télés chargé de la stratégie du groupe....
À France Télévisions, on change les noms, mais pas les
manières. »
Il semble depuis ces quelques lignes qui visiblement ont mis le feu aux
poudres, que ça coure dans tous les
sens.
Chacun aurait pu penser que ce qui s’est passé devant la 32ème chambre correctionnelle du
TGI de Paris dans le procès dit Bygmalion/FTV, fin 2016 avec un jugement
début 2017 et les condamnations pénales à de la prison, des amendes et des dommages et
intérêts, entre autres de Millot ainsi que de Carolis respectivement pour "favoritisme et
recel dudit délit" auraient
servi de leçon !
"Le Canard enchaîné" n’arrive pas à cette conclusion: "A
France Télés, on change les noms mais pas les manières."
Et l’on reparle et on va très vite, à cet effet, d’Olivier Debargue directeur
des achats à FTV qui cité alors comme témoin par la partie civile
avait indiqué au Procureur et à la Cour qu’en ce qui le concernait et
dans le cadre de son rôle plus de de « conseil en achats publics plus que
de directeur » "il ne voyait là aucune infraction…que tout avait été fait conformément aux manuels de procédures s’agissant de la commande
publiques qu’il avait établis dès 2006… ".
La Cour a
apprécié les faits et chacun connait la suite….
Des prévenus – coupables depuis – Serge Roques
avait mis en avant le manque de
courage et le fait de se renvoyer la
responsabilité « Les prévenus se rejettent la responsabilité et
campent sur leurs positions » et ce alors que « Dès la première audience, chacun avait pu prendre connaissance
du parcours des coupables, amplement qualifiés en principe pour leurs fonctions
et particulièrement loquaces », tout en ajoutant « Ils se sont livrés à un plaidoyer pro domo, à un
exercice d'autosatisfaction mais ce n'est pas notre sujet ».
Mais
revenons à ce que disait le Procureur de la République qui prémonitoirement ou
pas, commençait ainsi son propos : « Il fallait que tout change pour que
rien ne change » et enchérissait « Peu
important qu’il ait été procédé à un fractionnement artificiel des marchés
appelé aussi « saucissonnage » alors qu'il y avait unicité d'objet...
Les faits sont clairement établis de la part des prévenus. La question porte sur l'impartialité. Les
prestations litigieuses on les connaît, elles existent…Cela n'a pas
grand-chose à voir car de toute façon, il n'y a pas aucune mise en
concurrence ».
Voilà une des phrases clé de ce
jugement exemplaire rendu par la Justice… le « saucissonnage » des commandes ou
fractionnement artificiel des marchés alors qu'il y avait unicité d'objets... Est-il besoin de rappeler que la pratique dite de saucissonnage, qui consiste à passer
plusieurs procédures de faible montant les unes après les autres pour rester
en-deçà des seuils de procédures formalisées, est interdite !
L’adage
populaire ne dit-il pas « L'histoire est un perpétuel recommencement » !
Les quelques
lignes du Canard et on peut penser qu’il y aura d’autres articles sur le sujet,
laissent pantois. Le palmipède qui
découpe pour l’heure, son article en 2 actes, remet clairement sur le tapis cette
« unicité d'objet...avec un « saucissonnage » évident des
commandes ou fractionnement artificiel des marchés ».
Il convient de rappeler que les "consultations" dont
nous parlerons et reparlerons par la suite correspondent à « la seconde phase » d’une
démarche entreprise par France Télévisions » (Doc France TV intitulé "expression du besoin") :
"La présente consultation s’inscrit dans la seconde
phase pour laquelle nous souhaitons être accompagnés sur l’expression et
formalisation d'hypothèses d'architecture de marque France Télévisions » dit
le texte - structurée autour de 3 grandes phases (toujours dans le
texte) :
- une première phase dite de
réflexion, d’études, de benchmark et de partage au sein des directions de
France Télévisions,
- une seconde phase dite de préfiguration,
- et enfin une troisième phase dite de
création et de déploiement."
Plus grave encore
et visiblement intentionnel, ici, en poursuivant la lecture du Canard puisque le nom
de Xavier Couture « grand
pote et ex-collaborateur d'Ernotte chez Orange, qui l’a épaulée pour gagner la présidence
de France Télévision sept mois plus tôt »...s’était « associé à l'agence JoosNabhan qui remportait
le premier marché de
150.000 euros en "prestation
de conseil relative à la définition et formalisation de l'architecture des
marques de F TV" (sic)
apparait aux 2 actes….
Le même
Xavier Couture (vous savez le twitteur
pro-Fillon) qui « est devenu entre-temps, entre
parenthèses (au mois d'octobre 2016) le numéro 2 de France Télés chargé de la
stratégie du groupe...et ce alors même que début décembre 2016 c'est une autre
agence, Movement (qui a déjà palpé 500.000 € pour concevoir le logo et
l'habillage de France Info) qui l'emporte et qui sait, elle aussi, y faire car pour
gagner ce marché, s'associant à…
JoosNabhan.. » (¤ présentation fin de post avec photo et couverture d'un doc France Télé) (sic)…
Ce n’est
donc que le début de cette nouvelle affaire qui va à l’évidence faire couler
énormément d’encre et ce dans un contexte où les salariés de France Télévisions pressurés comme des citrons, en
ont plus que leur claque de voir leur
maison s’écrouler, les affaires s’enchaîner, les condamnations tomber et certains décideurs ne toujours pas
bouger !
(¤)
Document d’une dizaine de
pages que s’est procuré le blog CGC Média intitulé «séminaire directions artistiques / synthèse des travaux») où à la page 2, une photo a attiré toute
notre attention.
Assez cocasse de
découvrir photo à l’appui que sur ce séminaire organisé par France Télé au #Cloud Business Center 10 bis rue du 4 septembre, 75002 Paris (*) on
retrouve l’un des 2 fondateurs de « JOOSNABHAN ».