Puisque Xavier Couture
ne va tout de même pas « Se faire chier à 66 ans sur un poste
où il n’a pas le pouvoir » (sic) pour 10.000€/mois, alors qu’il se casse !
Dans une
interview vulgaire, grossière, minable et indigne d’une entreprise de Service
Public que donne Xavier Couture le Numérobis de France Télés à Jérôme Lefilliâtre
pour Libération, le lecteur mais aussi le contribuable et plus largement
le téléspectateur des chaînes de télé publique ont dû avoir des haut-le-cœur en
lisant les déclarations de ce paon.
« A 66 ans, je ne vais pas me faire chier à un poste où
je n'ai pas le pouvoir.» déclare-t-il au journaliste qui le cite encore qualifiant « l’image
qu’il donne de lui de flambeur ». « J'ai eu de l'argent, je n'en ai plus», dit celui qui gagne
quand même plus de 10.000 euros par mois à France Télévisions. « Ce n'est rien, assure-t-il, par rapport à ce qu'il amassait lorsqu'il
était à TF1 ou à Canal+ » ajoute-t-il.
« Devant l'ascenseur, alors qu'on l'entreprend
sur le sujet. Il rechigne, se confie, se rétracte. Avoue tout de même avoir
demandé une évolution de la gouvernance à sa patronne….en nous pressant de ne pas l'écrire » enchérit le
journaliste qui enfonce le clou. « Couture aurait un magnifique bâton de
maréchal mais aucune troupe : La remarque revient sans cesse. A France Télévisions, les directeurs de
chaînes sont autonomes. Il est donc condamné à avaliser les décisions des
autres. »
Alors que le Pays peine à sortir des années de crise économique à
laquelle il a fallu faire face, particulièrement au regard des économies et autres sacrifices que réclame le Pouvoir et
l’ensemble de l’Exécutif, cette déclaration est non seulement totalement inadmissible, scandaleuse et indigne venant
de la bouche d’un des représentants d’une entreprise d’État mais surtout apparaît comme une véritable provocation à
l’encontre de ces millions de français qui ont souvent du mal à finir leurs
fins de mois et plus particulièrement ceux qui sont sans emploi et n’ont
donc pas la possibilité de se plaindre [quel que soit leur âge, d’ailleurs] de « Se faire chier pas sur un poste...» (sic)
pour 10.000€/mois !!
Côté misogynie, machisme déplacé et muflerie, l'interviewé tient
aussi la corde.
«J'ai été élevé dans le cul. Tout à
coup, après 68, on a eu le droit de baiser. Alors, j'ai beaucoup baisé. Et je
continue, j'adore». « Il s'est marié quatre
fois, mais dit avoir eu «Sept vies conjugales». Sa première• épouse est décédée
dans un accident de voiture alors qu'il avait 23 ans. Sa compagne actuelle,
dont il est «fou amoureux», est
l'auteure et ex-animatrice Emmanuelle Gaume. «A chaque fois, je crois que c'est la dernière femme de ma vie. En tout
cas, j'ai envie de le croire. Même si cela ne marche jamais.» écrit encore Libé.
Il balance aussi sur Claire Chazal (elle appréciera) qui, en plus d’être salariée de France Télés,
n’en est pas moins son ex-femme. Il explique avec la plus formidable goujaterie qui soit, pourquoi il l’aurait quittée !! « Dans le couloir longeant son bureau, Xavier Couture s'arrête devant un Paris Match estival.
Claire Chazal est en couverture. Le directeur des programmes et de la stratégie
de France Télévisions tient à nous montrer un passage de l'interview de
l'ex-journaliste de TF1, où elle dit à propos de sa «discipline alimentaire»: «il y a comme un plaisir à l'assèchement,
l'ascèse, à l'idée qu'on se tient, même qu'on s'affame.[ ... ] J'ai plus de
plaisir à me priver qu'à être rassasiée.»…et d’expliquer comme l’écrit l’intervieweur « sous les yeux éberlués ».
«Ces
phrases résument bien Claire, et pourquoi je l'ai quittée. » assène-t-il « sans pudeur ». Délicatesse quand
tu nous tiens!
Tout le monde se fiche
éperdument de savoir si « A
l'inverse de son ancienne épouse, Xavier Couture à 66 ans, se présente en
bouffeur de vie, de plaisirs et d'aventures » et qu’il a « passé sa vie de roman à kiffer, à se marrer
et avoir eu tout ce qu’il voulait »
Pourtant, avec quasiment 3
milliards d’euros d’argent public attribué à France Télévisions chaque année, chacun est en droit d’attendre du respect et de la retenue et
sûrement pas les élucubrations de zozos venus se vanter, narguer les français et leur dire « J'ai beaucoup baisé. Je continue
et j'adore» !
Le reste de l’interview
(*intégralité enfin de post) est du
même tonneau et ne vaut pas la peine de s’y attarder. En revanche, le départ de Xavier Couture de la télé publique est
aujourd’hui inévitable - il en va de la crédibilité de l’actionnaire - et plus largement, c’est toute l’équipe de direction qui le cautionne et l’a cautionné qui n’y
a plus sa place !
(*intégralité de l'article)
"Charmeur, flambeur et provocateur, le numéro 2 de France Télévisions est un beau parleur
sympathique au pouvoir incertain.
Dans le couloir
longeant son bureau, Xavier Couture s'arrête devant un Paris Match estival. Claire Chazal est en
couverture. Le directeur des programmes et de la stratégie de France
Télévisions tient à nous montrer un passage de l'interview de l'ex-journaliste
de TF1, où elle dit à propos de sa «discipline alimentaire»: «il y a comme
un plaisir à l'assèchement, l'ascèse, à l'idée qu'on se tient, même qu'on
s'affame.[ ... ] J'ai plus de plaisir à me priver qu'à être rassasiée.»
Sous nos yeux éberlués, il lit, puis commente,
sans pudeur : «Ces phrases
résument bien Claire, et pourquoi je l'ai quittée. »
A l'inverse de son
ancienne épouse, Xavier Couture, 66 ans, se présente en bouffeur de vie, de
plaisirs et d'aventures. « J'ai
passé ma vie à kiffer, je me suis
marré, j'ai eu une vie de roman, j'ai eu tout ce que je voulais», s'emballe-
t-il, barbe d'août aux joues. Côté professionnel, le numéro 2 de France Télévisions
a eu son lot de responsabilités: il a été un des dirigeants de Canal+, Endemol
et Orange. Dans le secteur de
l'audiovisuel, il n'est pas un pékin qui n'a pas déjeuné un jour avec
« Xavier».
Côté personnel, il est
l'archétype de l'homme ayant plein de « projets »
en tête. Auteur de deux romans passés plutôt inaperçus et d'un livret pour un
oratorio du musicien Eric Tanguy, il ambitionne de réaliser un film qui s'appellera
Sainte Adèle et d'accoucher d'un gros polar «très méchant» sur le milieu de la
télé. Il a aussi commencé à écrire une pièce de théâtre mais veut d'abord
boucler un bouquin sur Pierre Bérégovoy. «Je suis très curieux, et j'ai beaucoup d'imagination» - plaide ce père de
quatre enfants («j'ai beaucoup pensé à moi, je ne me suis pas assez occupé
d'eux»)
Son rapport boulimique
à l'existence fait sûrement son charme. Il est difficile de ne pas le trouver sympathique.
Séducteur, il sait rendre la conversation agréable. Il l'émaille de références
culturelles de tous genres et niveaux, mêlant Herbert Marcuse et les Guns
n'Roses, Arvo Pärt et Game of Thrones. Gros lecteur, passionné par la
musique et l'opéra, il a l'éclectisme de l'autodidacte. Xavier Couture n'a que
le bac en poche. «Longtemps, cela a été un complexe. Jusqu'à ce que je me
rende compte que mes parents ont été les deux plus grands intellectuels que j'ai rencontrés.» Son père était médecin
militaire, sa mère a élevé cinq enfants. Tous deux, «brillantissimes», vénéraient les arts et
l'histoire, et lui ont transmis « la voracité de la
culture » pendant son enfance - aisée, sans plus. « Tu sors toujours de son
bureau moins con que tu n’y es entré», relève Stéphane
Sitbon, le directeur de cabinet de Delphine Emotte. Sa culture cogne avec son
passif d'homme du TF1 des années 90. A l'époque, la chaine toute puissante a programmé
quelques débilités d'anthologie. A l'évocation de cette période, il se raidit un peu, et
regrette le mépris du «prêt-à-penser de l'élite parisienne» pour la «culture
populaire» que savait alors embrasser selon lui la filiale de Bouygues: «TF1
avait cette capacité à ouvrir le champ des possibles. Et de citer, plutôt
que Morandini et Pradel, l'adaptation du Comte de Monte-Cristo par
Dayan, Decoin et Depardieu. Un regret, quand même: «On a eu tort de
travailler la hiérarchie de l'information pour ouvrir le journal avec le plus
gros chien écrasé.» Il rappelle cependant avoir imposé le magazine
dominical Sept à huit à une heure où d'autres voulaient placer Vidéo
Gag.
Dans le microcosme,
cet adepte de boxe a longtemps traîné une sacrée réputation. Il s'en amuse,
revendiquant, mi-sérieux, mi-ironique, être «un homme à femmes
ultraféministe». Avec lui, le couple se vit en CDD. «Depuis que j'ai été
quitté à 16 ans, j'ai décidé de ne plus jamais être quitté. C'est
psychiatrique.»
Il s'est marié quatre
fois, mais dit avoir eu «Sept vies conjugales». Sa première• épouse est décédée
dans un accident de voiture alors qu'il avait 23 ans. Sa compagne actuelle,
dont il est «fou amoureux», est l'auteure et ex-animatrice Emmanuelle
Gaume. «A chaque fois, je crois que c'est la dernière femme de ma vie. En
tout cas, j'ai envie de le croire. Même si cela ne marche jamais.» Puis,
sans filtre: «J'ai été élevé dans le
cul. Tout à coup, après 68, on a eu le droit de baiser. Alors, j'ai beaucoup
baisé. Et je continue, j'adore.» Il a un faible évident pour la
provocation rigolarde et le désarçonnage de son interlocuteur. «C'est
sa coquetterie: il aime bien être un peu décalé. Il dit toujours qu'il est un
saltimbanque »... confirme son amie Béatrice Mandine, directrice de la
communication d'Orange.
Agnostique et
libertaire, il évoque un «goût de la liberté» hérité de ses parents
et une détestation des «pensées préformées» si courantes, selon lui, dans
l'audiovisuel: «Etre entouré de gens qui ont des certitudes est exaspérant. »,
Il a aussi l'image d'un flambeur. « J'ai eu de
l'argent, je n'en ai plus», dit celui qui gagne quand même plus de 10.000 euros
par mois à France Télévisions. Ce n'est rien, assure-t-il, par rapport
à ce qu'il amassait lorsqu'il était à TF1 ou à Canal+.
A l'époque, Couture,
qui a voté Chirac en 1995 et 2002
mais Hollande en 2012, baladait ses copains en jet privé. «Mais je pense n'avoir jamais été un sale type », tempère-t-il. Il a
frayé avec «le monde des voyous» avant la trentaine: pendant dix ans, il
a gagné sa vie en jouant au poker. Il partageait les pertes et les profits avec
un associé corse, prénommé Maurice.
De cette époque passée
à bluffer avec des paires de dix en main, il a peut-être gardé un côté
embobineur.
Il parle beaucoup. «Je
suis un braillard, j'en rajoute.» De lui, raconte-t-il, sa fille dit: «il
donne son avis sur tout et surtout son avis.» Celui qui était
consultant avant d'atterrir à France Télévisions, vendant ses analyses à des
grands patrons, se pique de concepts liés au numérique, manie des grands mots
de sociologue, avance des théories sur l'avenir de la télé. En l'écoutant, on se dit que le type
a l'air brillant mais on se
demande aussi s'il ne brasse pas plus de vent qu'une éolienne au large de Saint
Nazaire.
Dans le milieu, son
professionnalisme est pourtant reconnu. «C'est un homme de télé, il connaît
le métier », témoigne un producteur. «Il a des idées, mais pas
les manettes » regrette un autre. Un célèbre animateur: «il n'a pas de pouvoir. En tout cas, c'est ce qu'il n'arrête pas de
me dire.»
La remarque revient
sans cesse: Couture aurait un magnifique
bâton de maréchal mais aucune troupe. A
France Télévisions, les directeurs de chaînes sont autonomes. Il est donc
condamné à avaliser les décisions des autres. Devant l'ascenseur, alors
qu'on s'est déjà salués deux fois: on l'entreprend sur le sujet. Il rechigne, se confie, se rétracte. Avoue
avoir demandé une évolution de la gouvernance à sa patronne. Et, en nous
pressant de ne pas l'écrire (désolé, on n'a pas résisté): « A 66 ans, je
ne vais pas me faire chier à un poste où je n'ai pas le pouvoir.»
Par JÉRÔME LEFILLIÂTRE"