Depuis
l'arrivée de Yann Chapellon nommé par Pflimlin à la tête de France Télévisions
Distribution, le chiffre d'affaires de France Télévisons Distribution n’a fait que baisser pour atteindre des abîmes
et se situer dramatiquement dans le
rouge. Et pour rester sur la couleur, c’est Martin Ajdari le financier du groupe France Télévisons qui voit rouge.
Les relations
entre les deux hommes se sont nettement « rafraichies ». Tout
le monde ne se souvient peut-être pas des déclarations
de Yann Chapelon venu dans les
bagages de Bruno Patino avec qui il travaillait depuis quinze ans «Avec Bruno, nous nous sommes attachés à
développer l'offre autour de la distribution des programmes sur le site Pluzz.
Maintenant, nous développons le lien de gratuit-payant avec le lancement de
Pluzz VAD, la première offre de programmes audiovisuels payants à la suite de
leur diffusion gratuite à l'antenne. Cela
fonctionne bien, nous avons commencé avec Free depuis quelques semaines
et nous lançons cette offre sur le Web aujourd'hui.
Le
principal c’est qu’il soit content. Si passer de 47,353
M€ de chiffre d’affaires en 2010, à 43,484 M€
en 2011 pour se situer aux alentours de 35 M€ - perdre en gros sur deux
exercice ¼ de son chiffre d’affaire, c’est ce que Yann Chapellon appelle « bien
fonctionner »,
rien d’étonnant qu’au niveau du
groupe, justement ça ne fonctionne plus !
Rappelez-vous encore ce que déclarait Yann Chapellon,
il y a peu : « Dans un contexte de restriction budgétaire
pour l'audiovisuel public où le budget global de France Télévisions atteint un
peu plus de 3 milliards d'euros, constitué pour le plus gros par la redevance
et les recettes publicitaires, les
diversifications [liées aux activités commerciales non publicitaires…par
exemple: l'édition de DVD, la VOD,
la production de spectacles, l'édition musicale ou celle d'applications iPhone]
qui ne
représentent encore qu'entre 2 et 3% du budget du groupe.
[Ainsi] les recettes propres devront prendre une place de plus en plus
importantes ″ L'objectif à 2015 est
que les diversifications représentent plus de 5% du budget de France
Télévisions, soit un peu plus de 130 millions d'euros, ce qui nous mettra
en ligne avec nos camarades de la
ZDF, la télévision publique allemande″ !
On en est loin, très loin…on n’en est même pas au tiers
fin 2012.
Décidément
les faits sont tenaces et rattrapent toujours ceux qui tiennent des discours
bien éloignés de la réalité. Cela sans parler de l’invraisemblable réorganisation que l’intéressé faisant partir deux des
directeurs opérationnels qui avaient chacun plus de 10 ans d'ancienneté au « pôle
distribution international » et au « pôle licence »…en tout c’est
environ une douzaine de collaborateurs
qui ont dû faire leur valise et quitter la société, bon gré mal gré, depuis
décembre 2010 (en nombre, ils ont quasiment tous été remplacés). Imaginez un
peu l’ambiance sur place, délétère et socialement pourri !
France Télévisions Distribution avait pourtant connu de beaux succès… ses salariés bénéficiaient
même de primes d'intéressement et de participation. Cette époque est
révolue car depuis l’arrivée
du « Patrino boy » Yann Chapellon, il n’y a plus rien.
On ne demande
qu'à en rire…non, ce n’est pas le mot de la fin mais bien la conclusion de Yann
Chapellon qui, invité du «Buzz Média Orange-Le Figaro» à l’été 2012 déclare
« Le véritable enjeu pour France Télévisions réside dans le développement
des offres numérique [sanctuarisé
par Pflimlin avec une cinquantaine de millions]. Nous sommes dans le cadre de la
stratégie souhaitée par Rémy Pflimlin, le PDG de France Télévisions, à savoir aider une marque comme l’émission
de Ruquier « On ne demande qu'à
en rire » présente sur
les chaînes du groupe à s'implanter à 360 degrés. »
Et dire qu’Aurélie
Filippetti s’interrogeait sur la stratégie de France télévisons dans la
renégociation du COM !!!
Ne cherchez plus Madame la Ministre, elle est là, c’est
Yann Chapellon qui vous la livre "la déclinaison numérique des "marques" présentes sur
les chaînes du groupe pour une implantation à 360 degrés"....de quoi avoir le tournis !