Les
diktats de l’ex Orange tirent France Télé vers le fond.
Le 10 juin dernier, l’ex
Orange avait convoquée les SDJ de France Télé suite au communiqué des 4 SDJ
(les 3 de France Télévisions et celle de Radio France) publié l’avant-veille
« Chaîne d’information
publique : le projet n’est pas viable en l’état ».
Après avoir, en sa présence,
renouvelé sa confiance à son monsieur info, elle s’en est violemment prise aux
SDJ concernées dont estime « qu’elles
sont en train de mener une campagne de communication contre la chaîne toute
info ».
L’ex Orange a immédiatement exigé une réponse avant
d’avancer dans le débat « êtes-vous
POUR ou CONTRE cette chaîne toute info ? »…Autrement
dit, si vous n’êtes pas d’accord avec moi, je ne vais pas perdre mon temps à
discuter avec vous !
C’est probablement ce qu’elle appelait dialogue social
à France Télécom/Orange et qui a donné les funestes résultats que chacun
connait ?!
Elle s’est ensuite énervée sur « Ce communiqué commun qui la
dessert auprès des politiques pour lever des fonds ». C’est donc
ça…les contribuables vont encore devoir
raquer pour que madame ne perde pas
la face dans une entreprise en crise dont la situation financière ne fait que
se dégrader et dont le pseudo équilibre financier n’est que façade !
Prenant sûrement les présents pour des benêts, elle a
leur a envoyé dans les dents « Il ne nous a surement pas échappé
qu’en 10 mois, l’équipe dédiée à la chaîne toute info a réussi à regrouper 4
maisons (France Télévisions, Radio France, France 24 et l’INA) »…et
d’ajouter que « le projet avançait même s’il subsistait encore des problèmes
juridiques ».
Ce à quoi les SDJ répondent sous forme d’image «On ne monte pas dans une voiture
sans connaître le chauffeur, la direction et l’état de la mécanique ! »
La suite est édifiante. L’ex Orange leur a fait le
coup des « profondeurs » [Pas celles ou tombe chaque jour
un peu plus la télé publique avec ses diktats,
non] : « Une profondeur dans l’espace » et « Une
profondeur dans le temps » !
Pour « Une profondeur dans l’espace »,
elle la justifierait ainsi « C’est grâce
aux rédactions parisiennes, des régions,
de l’Outre-Mer, de France 24 avec ses correspondants à l’étranger et de France
Info qui a l’habitude de faire de l’info en continu que nous atteignons cette
profondeur dans l’espace qui nous rend incomparables par rapport aux télés
privées ».
Pour « Une
profondeur dans le temps » : « Grâce au partenariat avec l’INA, avec leurs archives, nous
allons pouvoir fabriquer des éclairages et des formats de qualité - on ne
dit plus modules, ce n’est pas beau ! - qui remontent dans le
temps ».
Et ça vous parle de profondeur! Quelle
vacuité….Les Bogdanov n’ont qu’à bien se
tenir !
Concernant « la mission de médiation»
confiée à d’Alain de Chalvron nommé après la motion de défiance du 19 avril
dernier voté à 65% contre Michel Field et à la demande des 3 SDJ d’être destinataires du rapport, l’ex Orange
un brin agacée et de façon très péremptoire a déclarée « J’ai
le droit de ne pas vous le transmettre […] et Non, Je n’ai pas été surprise par
l’audit. »
Ambiance...et transparence !
Quant au nom de la future chaîne, l’ex Orange a
tranché que les SDJ de France Télé et radio France soient d’accord ou pas !
« Il
faut un nom, un seul nom pour l’offre globale, un seul logo. Lee meilleur nom
est France Info. Ça ne peut pas s’appeler Francetv Info car le mot
« télé » exclut la radio. Il faut faire le plus simple possible
et surtout on n’a pas le temps de faire connaître une nouvelle marque. »
Le reste est du même tonneau. « La responsabilité éditoriale et juridique de la
nouvelle entité ? » : « La responsabilité éditoriale, elle lui incombe » un
point c’est tout !
Certes « Radio France n’était certes pas
d’accord » mais affirme l’ex Orange « dans le droit français une
coresponsabilité éditoriale n’existe pas, ce sera donc elle »
« France Télévisions c‘est l’identité visuelle,
Radio France l’identité audio » enchérit-elle.
Et d’ajouter histoire de mettre un peu plus le foutoir
« Il y aura une convention de marque
avec des clauses… Comme dans un contrat de mariage, en cas
de divorce » celui qui partira devra verser des indemnités de départ, plusieurs millions. Il donnera
ainsi à l’autre les moyens de continuer tout seul. »
Un détail amusant, « les plusieurs millions en guise d’indemnités
de départ » dont parle l’ex
Orange c’est en réalité l’argent public
venu directement de la poche des contribuables... Pas sûr que Bercy ne s’étrangle pas !!!!
Comment après « ça » adhérer a des tels poncifs?
La SDJ de France 3 a été la première à le dire « Difficile dans ces conditions de renouer la confiance ! »