La direction de France Télévisions veut faire payer aux salariés ses errements budgétaires.
Lundi 2 avril, Renaud Revel publiait sur l’Express.fr un article intitulé: « Effondrement des recettes publicitaires sur France Télévisions ». L’article dont le titre est assez parlant, indiquait que « Le groupe audiovisuel piloté par Rémy Pflimlin traverse une zone de turbulences sur le plan financier. Crise économique oblige, « France Télés » accuse une perte de recettes d’un peu plus de 30 millions d’euros au premier trimestre, sur son plan d’affaires. Et les projections pour l’année en cours, pessimistes, indiqueraient un manque à gagner de plus de 70 millions d’euros…» (sic)
Ce papier faisait écho à la lettre ouverte que la CGC Média adressait via le blog début janvier 2012 aux administrateurs du Conseil d’Administration de France Télévisions, sur l’insincérité des comptes mais également à un autre post du blog intitulé : « Pflimlin revient à nouveau sur ses engagements, France Télévisions dans l’incapacité d’absorber les 420 millions d'euros pour la création. »
A l’heure où les commissaires aux comptes sont dans les murs et doivent « arrêter » les comptes, l’équipe Pflimlin qui n’a cessé de recruter depuis son arrivée (400 postes et pas des moindres, niveau salaire) fait tout pour récupérer des « pépettes ».
Sa dernière trouvaille, faire payer aux salariés ces errements budgétaires de plus en plus visibles à présent et qui vont être mis encore plus en lumière dans les semaines à venir.
Et devinez par quoi commence la direction ? Le Comité d’Etablissement du Siège qu’elle tente de « prendre à la gorge » en ne refusant de remplacer les salariés en congés ou encore ceux absents pour maladie dont le nombre, vu le contexte, a forcément augmenté.
C’est le troisième jour consécutif que l’équipe du Comité d’Etablissement du Siège, doit annoncer aux salariés que la direction la contraint à fermer ses locaux pour manque de personnel.
Voila les 2 dernières publications adressées à l’ensemble des salariés.
Celle d’hier: « Le Comité d’Etablissement du Siège se voit encore une fois contraint de fermer ses portes de 13h30 à 14h30 afin de permettre à l’équipe d’effectuer sa coupure-repas.
La direction ayant supprimé de façon drastique les moyens en personnel du CE nous ne pouvons effectuer le roulement habituel des personnels afin d’assurer un service continu aux salariés.
La direction en s’attaquant de la sorte aux moyens du CE ne s’en prend pas seulement à la structure mais aussi à son symbole social et aux acquis de tous les salariés du Siège.
Réduire les moyens du C.E., c’est réduire sa capacité à répondre aux besoins des salariés et à leur proposer de nouveaux avantages.
Le regroupement des CE décidé par la Direction lui a déjà permis de façon mécanique de réduire les moyens alloués au CE Siège vis-à-vis des ex CE, et s’est déjà traduit pour certains salariés par la perte d’avantages.
L’équipe du CE, qui a toujours cherché à palier aux effets négatifs de ce regroupement et se voit aujourd’hui réduite à plus de 50% de son effectif, refuse d’aller vers ce plan de réduction des activités sociales et culturelles programmé par la Direction dont nous, salariés dépendant du Siège, serons tous perdants.
Nous ferons malgré tout, notre possible pour maintenir une qualité d’écoute et de service pour tous les salariés.
Nous remercions les très nombreux salariés qui se sont indignés de cette situation et qui ont apporté leur soutien à l’équipe du CE.
Celle d’avant-hier: « La Direction ayant unilatéralement restreint les moyens humains du CE Siège France Télévisions, nous sommes contraints de procéder à la fermeture du CE au Siège entre 13h00 et 14h00 afin de permettre au personnel de prendre leur pause-repas.
Nous vous prions de nous excuser de la gêne occasionnée même si elle est indépendante de notre volonté.
Signé: L'équipe du CE (en voie de disparition…)
La CGC Média va publier sur ce blog dans les jours qui viennent un dossier détaillé sur la situation financière de France Télévisions, afin que les commissaires aux comptes mais aussi les services de l’Etat aient une pleine mesure de l’état des lieux.