Libération enfonce le clou avec son article « Salto, itinéraire d’un enfant raté ».
Dans l’article de Libé signé Adrien Franque et Jeanne Rochette, intitulé « Salto, itinéraire d’un enfant raté », le quotidien enfonce le clou concernant le coût exorbitant de cette catastrophe industrielle signée Ernotte.
"Un projet mal né peut-il bien mourir ?" s'interroge le quotidien qui écrit "Au regard de l’interminable agonie de la plateforme de streaming tricolore Salto, la réponse paraît évidente. Après des mois de d'indécision, le rideau tombera le 27 mars sur ce projet, né sous l’impulsion de Delphine Ernotte pour France Télévisons rejointe ensuite par ses confrères du privé de TF1 et de M6. "
Le titre de presse d'enchérir "La faillite de Salto, projet véritablement lancé en 2017, c’est notamment le produit d'ambitions essoufflées...Julien Verley, un ancien dirigeant de Canal+ qui pilotait l'affaire dès 2017 l’affaire, s'en désole: Il fallait qu’il y ait un acteur français qui occupe laplace face aux Américains. Seulement, les belles ambition doivent composer avec la réalité du marché: une étude test de septembre 2017, que Libération a pu consulter, révèle la circonspection autour d’une offre payante pour l’audiovisuel public avec le sentiment pour les potentiels utilisateurs de payer pour une double redevance et un catalogue de contenu jugé faiblard voire vieillot.
Alors gratuit ? Payant ? Sur abonnement ? Tous les mois, le projet change de braquet. La machine se grippait quand France Télévisions proposait une offre payante...Ensuite l’histoire s’est accéléré et le seul moyen de sauver ce projet, c’était de faire appel aux chaînes privées... mais pour un ancien cadre de France Télévisions, jamais les trois actionnaires n'ont regardé dans la même direction. Chacun y allait de son propre intérêt. Cela ne pouvait pas fonctionner."
Que "Marc Sénéchal associé du cabinet BTSG, médiatique mandataire judiciaire connu pour ses interventions dans l’OPA Veollia-Suez ou encore dans le fiasco Médiapro, ait été choisi par le trio de copropriétaires pour prendre les commandes de cette liquidation" ne changera rien à la mort de la tocade ernotienne qui aura coûté à l'État donc aux Français près de 90 millions d'euros pour la part FTV (*) et permettra sans aucun doute à la Justice de se prononcer sur les invraisemblances que recèle cet échec manifeste.
(*) Libération écrit en effet "Selon le plan de financement prévisionnel, les pertes s'élèveraient aujourd’hui depuis la création de Salto à 256 millions d’euros, hors recettes générées par les contenus natifs des propriétaires" avant de compléter faisant référence au communiqué du 15 février dernier (¤) "Ce montant significatif comprend le coût de liquidation de la société de 66 millions d’euros, soit 22 millions de chacun des associés devra débourser de sa poche."
L'ex-Orange devra entre autres, expliquer qui alimentait le compte
courant crée au sein de la structure où l'argent public semble bien avoir été
seul à couler !
Son lieutenant et directeur financier devra lui aussi dire pourquoi il n'a pas tiré la sonnette d'alarme avant de déclarer de la façon la plus inouïe qui soit, il y a quelques jours devant 200 cadres de France Télés : "Tout d'abord, s’agissant des les 256 millions de pertes pour Salto évoqués dans la presse, et des pertes qui concernent France Télévisions [1/3 de ladite somme, ndlr], elles ne représentent que 70M€ et n'auront pas d'impact sur les comptes" avant d'ajouter "Les pertes ne sont donc pas si importantes et il convient de les nuancer par des récupérations et lorsque la liquidation sera terminée, elle permettra de ramener ces pertes à 50 millions seulement"
ll précisera certainement ce qu'il entend par là, particulièrement lorsqu’il affirme que "Ces 50M€ seront sans effets sur le budget grâce aux 100 millions de recettes hors pub engrangés avec la Diversification via les contrats signés par les filiales" enchérissant dans la foulée "Le lancement de Salto a été permis grâce aux avances de trésorerie mais ça figure au budget " !
L'intéressé qui devrait tout de même avoir quelques nuits agitées en perspectives, devra aussi parler des imbrications entre les 2 sociétés Salto et Salto gestion car il y a bien deux entités.
Christain Vion va enfin devoir expliciter d'où Juliette Rosset-Cailler la directrice de la stratégie ernottienne qui déclarait lundi dernier "Salto qui n’avait pas la prétention de rivaliser avec Netflix - Il n’en a jamais été question, il était tout simplement question de rajeunir le public - c’est tout de même un succès et une grande réussite avec 1 million d’abonnés", tire ces chiffres ?
Comment Emmanuel Macron, Elisabeth Borne, Alexis Kohler, Edouard Philippe, Jean Castex, les ministères de Tutelle, ROM et l'Arcom enterprise mais aussi les administrateurs de France Télés et quelques autres intervenants ou conseilleurs, ont-ils pu laisser dilapider tant d'argent public c'est à dire 1/3 des 256M€ de pertes estimées sans réagir alors que Mathieu Gallet était viré de Radio France, il y a quelques années, pour 400.00€ en première instance , s'étant réduits à 130.000€ en Appel ?
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