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samedi 12 février 2022

Delphine Ernotte « Bobard d’Argent 2022 » offre une sucette pour la Saint -Valentin aux personnels de Martinique.

Delphine Ernotte « Bobard d’Argent 2022 » offre une sucette pour la Saint -Valentin aux personnels de Martinique.

 

L’infirmière TV de France Télévisions qui obtient le bobard d’argent lors de la cérémonie des Bobards d’or 2022 l’image parle d’elle-même (*) – invite les personnels de Martinique La 1ère à venir chercher « dans une salle aux couleurs de l’amour, leur sucette en forme de cœur à garder pour soi ou à partager en amoureux ou entre amis ».

Non, non, vous ne rêvez pas. 

L’ex-Orange a donc réussi à définir les « couleurs de l’amour » – quelles sont-elles ? – pour permettre à certains salariés de la télé publique d’aller sucer en amoureux ou entre amis leur sucrerie de la Saint Valentin. (¤)

(¤)


En plus de ce Bobard d’argent, il serait donc probablement très pertinent d’y associer un prix supplémentaire avec la STATUETTE EN OR pour « le plus mauvais goût » ! 

(*) 


vendredi 11 février 2022

Sitbon-Gomez remet en place l’ex-Orange qui voit dans l’alignement des planètes : un signe !

Sitbon-Gomez remet en place l’ex-Orange qui voit dans l’alignement des planètes : un signe !  

Il n’y a plus guère de mots pour exprimer ce que ressentent les haut-cadres de France Télés convoqués chaque mois en Webinaire.

Ils ont eu droit aujourd’hui à un cours d’astrologie signé Ernotte…il s’agit bien d’astrologie et non d’astronomie, « la dame de chez Suez » leur expliquant comment elle se sentait portée avec tous ces incroyables résultats dont elle est à l’origine. Sur l’air traditionnel de « nous sommes les meilleurs et nous avons les meilleures audiences » - à titre d’exemple, France 2 n’arrivait que 3ème hier soir avec une faible audience à 10,7% pour son spécial « Élysée 2022 » avec le Spécial Jean-Luc Mélenchon très loin derrière TF1 avec 25,7% du public – l’ex-Orange a chanté son éternel refrain.

Avec des néologismes que cette dernière assaisonne à toutes les sauces, après la « découvrablité » du réseau Outremer, elle a tenu à préciser cette fois-ci, à son auditoire qui se rend à ces réunions par obligation uniquement, que tout va bien pour le réseau France 3…que ses équipes « surperforment » ! Pas qu’elles soient en super forme, non, elles surperforment. Ah la bonne vieille méthode Coué !!

L’infirmière TV s’est tout de même un brin agacé de « ces tonnes  d’attaques que subissent certains au quotidien dans cette période  à commencer par les journalistes qu’il faut évidemment soutenir ».

Mais très vite, elle a redressé la tête et lancé ses cheveux en arrière pour annoncer à tous la nouvelle et déclarer « l’alignement des planètes va dans notre sens » avant d’ajouter, preuve en est « Le commissaire européen Thierry Breton, le président de l’Autorité de régulation Roch-Olivier (alias le capitaine de l’Arcom-enterprise) et la ministre Roselyne Bachelot, sont tous sur la même longueur d’onde que moi ; ils ont dit les même choses que j’ai dites lorsque je les ai convié à me rejoindre le 12 janvier salle Pleyel ». 


Autrement dit, la planète rouge (ou orange c’est kif kif) est dans l’axe de Jupiter – alignement oblige – et 2022 devait donc être une année sans pareil pour celle qui dit tout avant les autres qui ne font finalement que répéter !   

Devant tant de modestie, pas un participant ne posant de question comme d’habitude, elle s’est à nouveau crispée « Mais enfin il n’y a pas de question ? Qu’est-ce qui se passe ? ». Face au silence, deux ou trois cadres se sont dévoué avant que n’intervienne Sitbon-Gomez. L’ex-Orange a tenu à les encadrer: « A vous d’installer le bien-être des salariés au travail, soyez souples, accessibles, à l’écoute et allez-y en douceur ».

Son ex-dircab, en a alors profité pour faire un beau croche-pied à l’intéressée, raillant son propos. Après avoir affirmé qu’il allait « multiplier par deux les audiences de France.TV qui sont actuellement les meilleures du PAF » [et probablement d’ailleurs les meilleures du monde !!], il a précisé « Ils sont tout de même  21 millions de Français à regarder les programmes de FTV quand TF1 est à 31 millions ».

Il n’a pas dû faire maths, le monsieur car lorsqu’on déclaré être 10 millions en dessous de quelque chose, ça veut dire qu’on ne peut pas se vanter d’être meilleur.

Si c’est comme ça que le tandem de surperformeurs compte ses billes, pas sûr que Jupiter ne change pas radicalement son axe et ne bouscule le système solaire très rapidement !

 


État des lieux bidon pour FO FTV qui se féliciterait presque du départ de centaines de salariés !

État des lieux bidon pour FO FTV qui se féliciterait presque du départ de centaines de salariés !

 

Il y a un bon moment que les prises de position pro-direction de FO Médias à France Télévisions, ne surprennent plus personne. Dès qu’il faut brosser l’ex-Orange et ses lieutenants dans le sens du poil, ils sont toujours là !

« La direction a fiat ceci, la direction a fait cela…la direction s’engage, la direction permet, la direction offre…», ils n’ont que ce mot là à la bouche dans les communiqués qu’il diffusent ! Un nouvel exemple de ce soutien permanent qu’il apportent à la direction, les quelques lignes publiés sur leur site où FO se félicite du départ de plusieurs centaines de départs malgré les piètres conditions de rupture qu’ils ont donc signé avec la direction !

Voici ce qu’ils écrivent le 9 février « A l’occasion de la commission de suivi du plan de départ » - sans "s" comme s’il n’y avait qu’un seul départ – « 25 nouveaux projets de départs externes ont été validés. A ce jour, 187 salariés ont décidé de quitter l’entreprise de cette façon. Si l’on ajoute les retraites qui représentent 80% des départs, ce sont 1125 salariés au total qui sont partis. Plutôt des hommes à 60% et des PTA à 76 %, plutôt issus du réseau France 3 à 45 % et des Outremers à 41%. 14% travaillaient au siège. » (*)

Sur les 2000 départs escomptés par la direction avant le 31 décembre 2022, il y en aurait eu environ la moitié dont 80% de départs en retraite…les salariés éligibles à une retraire à taux plein préférant partir avec des indemnités de licenciement qui ne sont quasiment pas imposées, plutôt qu’avec des indemnités de départ en retraite nettement moindres qui, elles, le sont.

Hallucinant et bidon, il convient de le dire car dans ces éléments, quelle est la part des salariés licenciés pour inaptitude dont le nombre n’a cessé d’enfler ces dernières années !?


La suite n’est pas piquée des vers. FO Médias poursuit « En contrepartie, la direction indique avoir procédé à 673 recrutements, soit + de 50 % des départs s’enorgueillit-elle ! Essentiellement des CDD historiques (331) et des emplois liés à la transformation de l’entreprise pour le reste. »

Ben voyons ! 331 CDD historiques soi-disant intégrés...Combien sur décision de Justice et combien de CCDU dégagés brutalement certains après 10,15, 20 ans de collaboration voire plus qui ont saisi les Prud’hommes ou dont les procédures sont pendantes devant la Cour d’Appel ?

« Dernière ligne droite » semble claironner les alliés de la direction, indiquant dans ce chapitre au conditionnel « 70 à 80 dossiers de départ pourraient encore être traités d’ici à la fin de l’année, peut-être davantage ou moins en fonction de la politique qui pourrait être menée après l’élection présidentielle en matière de retraite et d’emploi. D’autres commissions sont prévues en septembre et novembre. La prochaine a lieu en mai, pour laquelle les dossiers doivent être remis avant la mi-avril afin de bénéficier d’un congé mobilité à partir du 1er juillet. Ce dernier n’est bien sûr pas obligatoire ou peut être réduit. A noter, enfin, que la direction offre la possibilité de démarrer une formation en janvier ou février 2023 pour ceux qui souhaiteraient rester le plus longtemps possible dans les effectifs de l’entreprise. Une mesure qui pourrait être financée par un complément de budget si le million d’euros alloué au plan (dont 950 000 euros ont déjà été utilisés) devait être dépassé. »

 

Totalement incroyable ! « 70 à 80 dossiers de départ pourraient encore être traités d’ici à la fin de l’année…et peut-être plus ou moins en fonction de la politique qui pourrait être menée après l’élection présidentielle »...Donc c'est fonction du prochain ?!

 

L’organisation d'origine normande à l’évidence « p’être ben qu’oui, p’être ben qu’non » toujours prête à assure le SAV de la direction, avant de faire de bruit sur la politique de la direction en matière de départs, devrait apprendre à compter.


« 1125 salariés au total qui sont partis [pas tous au titre de la RCC] + 70/80 dossiers [Potentiellement d’ici la fin de l’année], ça fait au minimum 1195 départs sur 2000 annoncés desquels il faut retrancher ces 673 recrutements, pour un différentiel donc de 522 postes sur le millier servis aux Pouvoirs publics et à la Représentation nationale fin 2022 !


Pas sûr qu'avec ça, ils détrônent les Charlots - les vrais - avec leur double disque d'or "MERCI PATRON" !

FO a effectivement de quoi se réjouir…En langage syndical que certains ne parlent plus depuis longtemps, cela s’appelle bel et bien un fiasco ! 

(*)



jeudi 10 février 2022

« Ça s’en va et ça revient » sifflote Mr T dans les couloirs de France Média Monde !

« Ça s’en va et ça revient » sifflote Mr T dans les couloirs de France Média Monde !

Décidément « Mr T » alias Barracuda est d’humeur badine ces derniers temps et tout prêt à chanter. 

Ce haut cadre de France Média Monde, selon nos informations, dont nous ignorons toujours l’identité, a décidé de remettre quelques vieux airs au goût du jour


L’intéressé qui s’étrangle en effet de quelques allers-retours dans l’Audiovisuel public et balance, en petits comités, quelques exemples. Flash-back dix ans en arrière au moment où le point dans son article « Coups de sang et coups de billard à France 24 » égrainait les départs de ce qui n’est pas encore FMM mais allait le devenir.

A l’époque, nous sommes en pleine guerre de tranchée interne largement déballée sur la place publique entre Christine Ockrent et Alain de Pouzilhac ayant brutalement désavoué cette dernière, une fois redevenu pédégé de l’entreprise qu'il avait contribué à créer en décembre 2006.

« En reprenant, les commandes de France 24, Pouzilhac alias « Poupou » aurait découvert une situation financière et des choix malheureux dans la conduite de la chaîne » écrit Le Point à l’époque qui énumère les premiers noms d’une longue liste de virés sur place mettant ces départs sur « le style cassant de Christine Ockrent » : « Béatrice Le Fouest (la DRH), suivie de Jean-Yves Bonsergent (directeur délégué en charge de la technologie), Frédéric Brochard (directeur des technologies), Frédéric Geneau (directeur administratif et financier), Stanislas Léridon (directeur internet)... On évoque aussi le départ massif des journalistes anglophones de France 24. C'est dans ce contexte qu'intervient, la semaine dernière, le dernier soubresaut qui a provoqué l'émoi de la rédaction : Christine Ockrent a souhaité attribuer une promotion. Albert Ripamonti, directeur adjoint de la rédaction, s'est senti menacé… »

Un trompe-l’œil peste « Mr T » qui tient à rappeler les propos dudit magazine qui expliquait ces départs, à savoir « une situation financière et des choix malheureux dans la conduite de la chaîne ». « Situation financière catastrophique » confirmée alors dans un nouvel article du Point « France 24 passe au rouge » qui précise les choses « Après en avoir fini avec le chantier social à RFI, Alain de Pouzilhac a repris les commandes de France 24 le 20 juillet. En se penchant sur les comptes, le patron de l'audiovisuel extérieur a découvert deux problèmes : un trou de 1,1 million d'euros (pour 2010) et des résultats d'audience en baisse en Europe dès juin 2009 (les chiffres seront publics fin septembre). » « Qui est responsable ? » s’interrogeait le titre de presse qui enfonçait le clou « En toute logique, Christine Ockrent, son adjointe, à qui la chaîne a été confiée, aurait dû en répondre. Or c'est Vincent Giret, le directeur de la rédaction, qui est sanctionné par une mise à pied dans l'attente de son licenciement... mais difficile, en effet, de licencier la compagne du ministre des Affaires étrangères, quand bien même celui-ci serait affaibli par la perspective d'un remaniement… Les récents départs de Béatrice Le Fouest (DRH), de Jean-Yves Bonsergent (directeur délégué chargé de la technologie), Frédéric Brochard (directeur des technologies) et de Frédéric Geneau (directeur administratif et financier) n'auguraient rien de bon...»

« Vous savez où il est aujourd’hui Frédéric Brochard ? » après avoir été viré de la boite, s’égosille « Mr T » face à ses interlocuteurs. Il est « CTIO de France Télévisions depuis 2021…dans le COMEX d'Ernotte à FTV avec une DTSI de près de 300 personnes.  Après être passé par France 2, puis RFI et France 24 dont il a été évincé, le revoilà à France Télévisions »... Difficile de savoir ce que lui a fait l'intéressé ?! 

« Cloclo avait raison "Ça s’en va et ça revient" », ironise notre gorge profonde, avant de s'emporter « et il n’est pas le seul...Il a remplacé Tezenas du Moncel (aujoud'hui Netia) qui lui aussi est spécialiste du genre,  passant de FTV à FMM »!



« Mr T » un brin énervé, n'en dira pas plus mais il prévient  «Vous allez voir, je vais vous en donner, moi, des exemples d’allers-retours dans l’audiovisuel public mais aussi au sein des boites de prestations que les uns et les autres font travailler...Des dossiers, il y en a  !» 

Nous n’en saurons pas plus pour l’instant…A suivre donc ! 

mercredi 9 février 2022

« La télé publique, ce n’est pas une priorité »...Tout le monde s’en fout et regarde ailleurs.

« La télé publique, ce n’est pas une priorité »...Tout le monde s’en fout et regarde ailleurs. 

La télé publique est mourante – il faut comprendre France Télés - mais « Ce n’est pas une priorité ». C’est la phrase que certains parlementaires répètent à l’envi depuis belle lurette et qui semble ne choquer personne ! 

A croire que la formule choc du Président Macron sur la gouvernance de France Télévisions qu’il qualifiait de « Honte de la République » n’aurait finalement eu aucun sens !

A deux mois de l’élection présidentielle, France Télévisions est subclaquante mais c’est le cadet des soucis de certains conseilleurs élyséens qui préconisent de ne surtout rien faire et d’attendre que « le fruit mûr tombe ».

Ils ne devraient  pas avoir à attendre longtemps avec les projets de l’ex-Orange et de son ex-dircab, à savoir entre autres les transferts illégaux des personnels vers France tv Le Studio avec la tentative de suicide qui y est liée et ce malgré les bobards d’un soi-disant abandon du processus…mais également la prochaine réunion de « brain storming » organisée pour savoir combien de métiers doivent être externalisés.

 

En effet, selon nos informations et à l’instar de ces webinaires de cadres sup et/ou de direction où personne ne pose plus la moindre question, le prochain thème sera « Quels sont les postes que FTV doit conserver et ceux qu’il peut totalement externaliser ? »…

Autrement dit, a-t-on encore besoin en interne de tous les métiers techniques et de plateaux (et ils sont nombreux), des métiers support (il y a quelques-uns aussi), des métiers de l’habillage, de la com », etc….

Pour tenter de justifier cette tendance, l'entreprise met en avant la période de l'épidémie  Covid et des nombreux communiqués qu'elle a adressés aux uns et aux autres pour leur dire que tout s'est bien passé pendant la crise malgré les absences et les restrictions. 

Hallucinant.

Lorsque France Télés sera vidé de sa substance et de ce que le Législateur avait institué avec la loi de 2009, la gouvernance de France Télévisions devrait s’améliorer ?! Voilà probablement la télé publique de demain qu’Emmanuel Macron promettait !  

« Tout le monde s’en fout et regarde ailleurs ».


Tout le monde ? Pas exactement…en tout cas, pas la députée Frédérique Dumas, spécialiste de l'Audiovisuel, membre du Groupe Libertés et Territoires à l’Assemblée nationale auteure d’un rapport de 300 pages qu’elle avait publié lorsqu’elle était vice-présidente de la commission des affaires culturelles et qu’elle vient de mettre à jouret qui selon, nos informations prévoie dans les semaines qui viennent, la sortie d’un livre sur le sujet.

Aujourd’hui même, le site de l’Association de Défense de l’Audiovisuel Public écrit « France Télévisions est agonisante… Les audiences en berne ? pas seulement. Ernotte a provoqué une perte de sens de l’audiovisuel public et par conséquent une perte de force professionnelle.

Les talents sont partis ou se sont éteints. Les structures légères se sont effondrées. Il reste des directeurs muets, des rédacteurs-en-chef managers au lieu d’être des professionnels de l’Information. 

L’avez-vous vu ? France Télévision est en train de mourir. C’est un océan d’images qui s’efface. Les zones mortes s’étendent… 

Quand on pense que des pétitions circulent pour demander une chaîne de rediffusion des programmes de l’ORTF et de l’audiovisuel public des années 60-70-80-90-2000…Comme si l’audiovisuel public était agonisant sous Pflimlin et mort avec l’ex- Orange »  

Cela fait évidemment écho aux nombreux articles que le blog CGC Média a publié, notamment le 16 novembre dernier : « L'audiovisuel public, la dernière des préoccupations du Pouvoir en place !? »

Emmanuel Macron va-t-il comme candidat nous refaire le coup du big bang,  laissant certain(e)s flinguer définitivement le groupe de télés public ou va-t-il combattre avec des actes et des choix, ces sinistres augures extrémistes qui annoncent sa privatisation ?




 

mardi 8 février 2022

Les trous de mémoire de l’ex-dircab d’Ernotte et ce monde révoltant de l’entre-soi que Médiapart épingle.

Les trous de mémoire de l’ex-dircab d’Ernotte et ce monde révoltant de l’entre-soi que Médiapart épingle.

Dans un très récent article du 3 février « France Télévisions : ce monde de l’entre-soi », le blog CGC Média montrait une nouvelle fois comment ce monde  de l’entre-soi gangrène tout, plus particulièrement à France Télés et ce malgré les dénégations de certains pitres !

Trois jours plus tard, Médiapart publiait un dossier de 6 pages au titre sans équivoque « Médias et politiques : ce que révèlent les écoutes Bolloré » qu’illustre le film évènement « MEDIA CRASH » qui sort en salles le 16 février.

Ce lundi, Florian Guadeloupe pour Pure Médias revient sur les révélations de Médiapart et notamment les trous de mémoire de l’ex-dircab d’Ernotte cité dans l’enquête qui ressort d’un conversation téléphonique organisée par la Justice.


« "Mediapart" révèle une conversation téléphonique du milliardaire, placé sur écoute par la Justice, au sujet du magazine d'enquête de France 2 » titre Pure Médias qui débute ainsi son article « Des discussions qui en disent long. Dans une enquête publiée hier soir, "Mediapart" révèle des retranscriptions d'échanges privés entre Vincent Bolloré et le communicant de Lagardère, Ramzi Khiroun.

Des propos interceptés par la Justice dans le cadre de l'enquête sur l'affaire dite des ports africains visant Vincent Bolloré, et pour laquelle le milliardaire breton a été placé sur écoute entre mars et juillet 2016. Ces interceptions dévoilent ainsi que le patron de Vivendi était au courant à l'avance du contenu du portrait, réalisé par Tristan Waleckx et Matthieu Rénier, pour "Complément d'enquête" diffusé en avril 2016 sur France 2.

Selon "Mediapart", Ramzi Khiroun, alors cadre de Lagardère, a proposé le 17 mars 2016 par téléphone à Vincent Bolloré de s'entretenir avec Stéphane Sitbon, alors directeur de cabinet de Delphine Ernotte, pour tenter de connaître le contenu du numéro de "Complément d'enquête" qui lui serait consacré. S'en serait suivi un échange surprenant entre Vincent Bolloré et le communicant. »

Pure Médias rappelle que Médiapart, ayant à l’évidence les retranscriptions téléphoniques qu’il cite, avait pris le soin d’appeler Stéphane Sitbon- Gomez qui ne se souvient plus de grand-chose ! 

C’est tout juste s’il se rappelle avoir rencontré Ramzi Khiroun d’abord conseiller spécial d’Arnaud Lagardère mais aussi porte-parole, directeur des relations extérieures et membre du comité exécutif du groupe Lagardère qui créait sa boîte le 25 février 2020 :  la SAS AFPEI Agence française de promotion d'événements internationaux.

1er extrait

« Interrogé par le site d'investigation, Stéphane Sitbon a confirmé "connaître Ramzi Khiroun depuis plusieurs années" et avoir "eu des relations professionnelles régulières avec lui". "En revanche, je n'ai jamais rencontré, ni parlé avec M. Vincent Bolloré. Je n'ai aucun souvenir d'avoir échangé avec Ramzi Khiroun au sujet du documentaire de 'Complément d'enquête' ou sur Vincent Bolloré, ni à l'époque, ni après", a-t-il assuré. » écrit Médiapart qui détaille pourtant la retranscription de l’écoute le contredisant.

« C’est mon copain » (*) répond Ramzi Khiroun à Vincent Bollré en parlant de Sitbon-Gomez qui indique "L'information selon laquelle je suis intervenu auprès de France Télévisions en 2016 au sujet du portrait de Vincent Bolloré par 'Complément d'enquête' est tout simplement fausse et sans fondement". "Je n'ai pas transmis le contenu du documentaire, que je n'ai d'ailleurs visionné qu'après sa diffusion. (...) Je n'en ai fait le compte-rendu à absolument personne"

2ème extrait

Médiapart écrit « Le conseiller com’ d’Arnaud Lagardère propose à Vincent Bolloré un entretien téléphonique avec le directeur de cabinet de la présidente de France Télévisions. 

« Est-ce que tu m’autorises à donner ton numéro de portable à Stéphane Sitbon, dans le plus grand secret, qui est le directeur de cabinet de Delphine Ernotte ? », demande Ramzi Khiroun.

« Tu lui dis exactement ce que tu penses pouvoir être gênant dans ce qui se prépare pour qu’il puisse agir de façon efficace », ajoute-t-il. Il va voir ce qu’il peut faire. […] c’est un chouette gars, tu vas voir. » « [Il ne] promet rien. En tout cas, il va voir comment il peut regarder », précise plus tard l’homme de l’ombre d’Arnaud Lagardère.

Vincent Bolloré n’est pas très à l’aise : « Oui, mais moi, je l’ai pas vu le Complément de machin. […] J’en sais rien. Non, mais dis-lui non. C’est gênant, non ? » « Pas du tout ! (*) C’est mon copain », répond Ramzi Khiroun. « (*) Comme on a des relations très copain […] et c’est aussi un bon copain, donc j’ai pas de difficultés à ce que vous vous parliez en fait, parce qu’il est très secret », insiste-t-il. »


Voila qui met à mal les affirmations de l’ex-dircab et souligne ici ses problématiques pertes de mémoire !...Autrement dit lorsque Ramzi Khiroun qui ne sait pas qu'il est enregistré et donc n'a pas de raison de raconter des salades, dit de Sitbon-Gomez « Comme on a des relations très copain […] et c’est aussi un bon copain, donc j’ai pas de difficultés à ce que vous vous parliez en faitparce qu’il est très secret [qu'il faut probablement comprendre par discret  ! ndlr]»...

Question : Qui ment ou alors qui serait atteint de la maladie d'Alzheimer ?

Médiapart conclut ainsi son dossier « Vincent Bolloré a finalement gardé le silence sur le sujet pendant deux ans. C’est seulement à la suite de sa mise en examen pour « corruption » en 2018 qu’il s’est décidé à réagir. D’abord dans une tribune publiée le 29 avril par Le Journal du dimanche, propriété du groupe Lagardère, où officie Ramzi Khiroun. Puis, finalement, dans une lettre à ses salariés, dévoilée par Marianne deux semaines plus tard.

Dans ce courrier, le milliardaire dénonçait pêle-mêle le « tintamarre médiatique », un complot orchestré par des « intérêts beaucoup plus puissants », et l’attitude des juges d’instruction : « La fable a été bien préparée […] Et on tord les faits pour qu’ils entrent dans le décor préconçu. » 

Sauf que le dossier était loin d’être vide. En février 2021, son groupe a reconnu judiciairement des faits de corruption et payé une amende de 12 millions d’euros. Vincent Bolloré et deux de ses cadres ont eux aussi plaidé coupable, mais le tribunal de Paris a refusé, jugeant que la peine négociée avec le parquet national financier (PNF) était trop clémente (lire ici). Vincent Bolloré est de nouveau présumé innocent en attendant son futur procès. » 

Victoire par K.O. de Sibyle Veil sur l’ex-Orange !

Victoire par K.O. de Sibyle Veil sur l’ex-Orange !

En visite à Paris, ce lundi, la vice-présidente de la Commission européenne, la Tchèque Věra Jourová, en charge de la défense des valeurs de l'Union et de la transparence de la vie publique européenne, qui s’exprimait le 7 février dernier sur France Culture au sujet des tensions avec la Russie, s’est retrouvée prise en étau.

Entre l’ex-Orange et la présidente de Radio France, c’est à qui pouvait se réclamer de Věra Jourová et s'en prévaloir .A ce petit jeu, c’est sans conteste Sibyle Veil qui est la grande gagnante comme le prouve le compteTwitter de la commissaire européenne. (*)

Si elle remercie la présidente de Radio France comme elle dit merci également à l’ex-Orange, la petite phrase sur « Les médias de service public indépendants, qu’il faut aider et non attaquer » (¤) laisse au tapis « la dame de chez Suez » qui donnait il y a peu des leçons de démocratie à tout le continent et clouait au pilori 4 Pays de l’Union : la République tchèque (le Pays de la commissaire), la Slovénie, la Hongrie et la Pologne.  

Rappelons les hallucinants propos d’Ernotte à Pleyel, il y a presque un mois qui accusait « La République tchèque de menacer les médias dans leur liberté d’exercer et d’informer librement » 

Ernotte à Pleyel : « En République tchèque, en Slovénie, en Hongrie, en Pologne, les médias publics sont menacés dans leur indépendance, dans leur autonomie vis-à-vis des pouvoirs politiques, menacés dans leur liberté d’exercer et d’informer librement. »

(¤) « Merci@SibyleVeil pour la discussion et la visite de @RadioFrance. Les médias de service public indépendants, qui permettent l'accès à l'information et la diversité des points de vue, sont un pilier de la démocratie. En tant que politiciens, nous devons les aider à faire leur travail librement et non les attaquer. »

K.O. monumental également pour le commandant de l'Arcom-enterprise qui relayait, lui aussi à Pleyel, les propos de sa fan numéro 1, de la même manière avec un cran supplémentaire qu'il franchit sous-entendant une marche vers la dictature avec sa formule de "mise au pas" :  "Paradoxe de l’époque plus inquiétant encore, les récentes tentatives de mise au pas, à Budapest, Prague ou Varsovie."  (dixit)


L’infirmière TV de la télé publique a beau poser aux côtés de la Tchèque Věra Jourová, le mal étant fait, cette dernière indiquera que les discussions portaient sur la manière d'assurer l'indépendance et le financement des médias de service public, et leur accessibilité en ligne.

« Merci@DelphineErnotte pour votre importante contribution aux discussions sur le #MediaFreedomAct. Nous avons discuté de la manière d'assurer l'indépendance et le financement des médias de service public, de garantir qu'ils peuvent être facilement trouvés en ligne. Ce sont des questions essentielles pour nos démocraties. »

Cette pathétique tentative de récupération organisée, a tourné sans conteste à l’avantage de Sibyle Veil qui, elle, ne se risque pas à dénier à certains Pays de l’Union leur statut de Démocratie.