La pseudo stratégie d’Ernotte
relayée à France Télés par les habitués de la brosse à reluire.
Sans
« la
suppression nette de 1.000 postes du plan RCC (Rupture Conventionnelle
Collective) via le départ de 2.000 seniors et l’embauche de 1.000 jeunes au profil
hight tech, France Télévisions ne pourrait pas à tenir son rang sur le linéaire et réussir
en même temps son indispensable transition sur le numérique » viennent
d’écrire ceux qui ont signé avec l’ex
Orange l’ensemble des textes présentés depuis son parachutage à l’été 2015 ( ¤ un
de moins que la quinzaine d’accords qu’a signé leur indéfectible allié de FO).
( ¤ )
Les
rédacteurs cégétistes vont même jusqu’à prétendre « La CGT et maintenant FO ont
marqué un coup d’arrêt à la négociation RCC en exigeant la tenue d’un CSE
Central extraordinaire sur les orientations stratégiques ».
Ceci
est faux car FO qui a fait croire à la Presse (* article de la Lettre A, ci-après), hier mercredi
20 février, qu’elle quittait la négo-mascarade tout aussi illégale que cynique sur
la soi-disant RCC était bien là de
retour à la table des discussions, ce jeudi 21 février.
Se
discréditant toujours plus au passage, les contestataires d’opérette vont aller encore une fois dans le sens du vent.
Malgré leurs fallacieuses bisbilles, ils continuent d'encenser
toujours et encore celle que Schrameck and co propulsait sans connaissance du
secteur à FTFV :
« Une des caractéristique de FTV [version Ernotte évidemment, ndlr] est d’avoir
su construire un dialogue social de haut niveau qui lui aura permis d’aborder moult
virages avec une efficacité reconnue de tous. La négociation de l’accord collectif [qu’Ernotte a annoncé dernièrement
remettre en cause, ndlr] le
développement de notre industrie de programmes [avec des audiences aux
36ème dessous et la part belle à une poignée de producteurs
extérieurs toujours les mêmes, ndlr] la
naissance du site de Vendargues [des
centaines de millions d’euros pour des
prunes, ndlr] et l’expérimentation
NOA en Nouvelle Aquitaine [payée 2
fois par le contribuable et que personne ne regarde, ndlr]
Et par conséquent, taper copieusement
sur Emmanuel Macron qui serait le seul responsable de l’abyssale descente vers
les bas-fonds de la télé publique : « Il
faut reconnaitre qu’Emmanuel Macron n’a pas fait dans la dentelle avec son plan
d’économies de 400 millions d’euros d’ici 2022 directement issu des cogitations
technocratiques aux insoutenables conséquences pour l’entreprise » [Plan
d’économies pour lequel l’ex Orange déclarait « chiffres exigeants mais faisables », ndlr]
(* article de la Lettre A)
Le document transmis aux membres du
CSE central de France télévisions le 19 février a davantage relevé de la note
d'intention que du véritable plan stratégique. Le groupe a promis de revoir sa
copie pour le 7 mars.
Le plan stratégique du groupe
audiovisuel a pour l'instant doublement raté son objectif.
Programmées pour être dévoilées le 19
février par Delphine Ernotte, PDG de France télévisions, et son dircab'
Stéphane Sitbon-Gomez aux membres du CSE central de France télévisions, les
onze pages du document ont fuité en interne la veille au soir, poussant la
présidente à en diffuser les détails aux 10 000 salariés dès mardi matin
sur l'intranet. De plus, la copie rendue tient avant tout de la note d'intention,
formulant nombre d'ambitions mais sans fournir de données précises et chiffrées
par projet. Les syndicats ont pointé à l'unanimité le caractère trop général du
texte.
Plus
que deux syndicats pour négocier la RCC
Cet épisode a déjà eu une première
conséquence mercredi 20 février, le départ de Force ouvrière de la table des
négociations en cours sur la rupture conventionnelle collective (RCC). Objet du
mécontentement du syndicat : un projet d'externalisation de la météo à France 3
Toulouse. Après le départ en janvier de la CGT, ne restent plus que deux
signataires potentiels, la CFDT et le Syndicat national des journalistes (SNJ),
qui pèsent 36 % à eux deux. En novembre, le CSE central avait mandaté le cabinet
d'expertise-comptable Secafi dans le cadre du plan de transformation présenté
par France télévisions à l'automne. Les résultats de l'étude ne sont cependant
toujours pas achevés.Tout repose sur une nouvelle séance d'explication
programmée le 7 mars, au cours de laquelle la direction a promis de dévoiler enfin
son plan stratégique en détail.
Un calendrier très contraint
Seul un accord-cadre pourrait
désormais permettre à France télévisions d'aborder les projets de
réorganisation un par un, que ce soit la fin programmée de France O ou la
disparition du Soir 3. Une certitude, l'obtention d'un accord sur la RCC sera
compliquée à obtenir d'ici fin mars, date butoir fixée par la direction du
groupe audiovisuel public.
Si l'équilibre des forces en reste là,
la présidente de France télévisions et son homme-orchestre sur ce dossier,
Stéphane Chevallier, directeur du dialogue social, ne peuvent tabler que sur un
accord minoritaire. Avec comme perspective de devoir organiser dans la foulée -
et sans garantie de réussite - un référendum auprès des salariés (LLA du 13/02/19.).
Un nouveau round de discussion démarre ce
jeudi 21 février, pour se poursuivre les 25 et 26.