L’Agence dite indépendante
(l’Arcom) n’en aura pas été à un mensonge près !
« L'Autorité
s'est fondée sur la stratégie numérique présentée, destinée à répondre à l'évolution
des usages… » écrit l’agence pour soi-disant motiver le
parachutage numéro 3 de l’ex-Orange à France Télés.
L’Agence Ajdarienne n’en
aura pas été à un mensonge près, tant à l’oral qu’à l’écrit.
Dans ses 30 pages intitulées « Réconcilier »,
Ernotte dès la 7ème ligne balance « Le
numérique rapproche autant qu’il isole ». L’Agence l’interroge sur la télévision publique
dont la réception, elle, est totalement gratuite depuis la suppression de
la CAP et elle explique que le Numérique (selon son acception) qui lui
est payant et isole (#) !
Les régions et l'Outre-mer n'ont pas tous la même conception et probablement pas les mêmes moyens (¤) dans une France en crise financière comme sociale.
Ernotte d’ajouter à l’oral un gros bobard : « Notre réussite sur le numérique est indiscutable, depuis le début de cette année, encore au mois d'avril, avec 39 millions de visiteurs uniques mensuels, nous sommes devenus cette année la première plateforme de streaming en France. »
C’est faux, archi faux et ce n’est pas parce que FTV distille sa com’ propagande tous azimuts que cela serait le cas ! (* voir les vrais chiffres)
(¤) En 2024, selon les
données disponibles, environ 6 % des ménages français n'ont pas accès à
Internet, ce qui représente environ 1,7 million de ménages (sur un total
d’environ 28 millions de ménages en France).
En le ramenant à la population totale (environ 68
millions de personnes), cela correspond à environ 4 à 5 millions de Français
sans accès à Internet à domicile, bien que ce chiffre puisse varier
légèrement selon les sources et les critères (accès fixe, mobile, ou usage
effectif).
Le Baromètre du
numérique 2024 précise que 84 % de la population de 12 ans et plus dispose
d’une connexion Internet fixe à domicile, laissant donc 16 % sans connexion fixe,
bien que certains puissent utiliser une connexion mobile. Parmi ces 16 %, 39
% citent un manque d’intérêt, 13 % trouvent la connexion mobile suffisante et
10 % évoquent le coût.
En revanche la télé c'est très largement plus. En 2018, 94 % des
foyers français selon le CSA contre 98,3
% en 2012 selon Médiamétrie, possédaient un téléviseur, selon les
données de Statista. Ce chiffre est en légère baisse par rapport aux années
précédentes, avec au moins 90% en 2024 s’expliquant effectivement par une
moindre adoption chez les jeunes, les personnes vivant seules, les CSP+ et les
citadins, qui privilégient parfois des écrans alternatifs comme les
ordinateurs ou smartphones.
Eh oui ! Quelqu’un
pourrait-il expliquer que le Numérique -
« tel que le voit l’ex-Orange et non tel qu’il est », à un coût
et quel que soit le support.
(#) Enfin en 2024, le montant
moyen des abonnements numériques en France, incluant les services de
télévision payante et de streaming vidéo (SVoD), est d’environ 45 euros par
mois par foyer, selon une étude du cabinet BearingPoint. Cette somme
englobe divers abonnements numériques (vidéo à la demande, musique, presse,
etc.), avec une forte prédominance des services de streaming vidéo, auxquels 63
% des Français sont abonnés.
Ne parlons pas de la catastrophe industrielle, la plateforme Salto liquidée après deux et demi de bérézina qui aura coûté près de 90M€ aux Français...
Le blog CGC Média cite
à cet effet , deux proverbes :
"Quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend
l'escalier. Elle met du temps mais finit toujours par arriver".
“Qui dit un mensonge en dit cent.”
(*)
La première plateforme de streaming en France, si l'on parle de vidéo à la demande (SVOD), est Netflix, qui s'est imposée comme leader en termes d'abonnés et d'utilisation. Selon des données de 2024, plus de 67 % des Français ont visionné un programme sur Netflix au premier trimestre, loin devant d'autres plateformes comme myCanal, utilisée par moins de 25 % des spectateurs. Netflix domine également en termes de trafic internet en France.[](https://fr.statista.com/themes/9169/streaming-video-dans-le-monde/)
Cependant, si l'on considère les plateformes de streaming gratuites, TF1+ est la première plateforme de streaming gratuite en France.
Lancée le 8 janvier 2024 par le groupe TF1 en remplacement de l’ancien service MYTF1, elle est la première plateforme gratuite en France, avec plus de 15 000 heures de contenu et 39 millions de visiteurs uniques en avril 2024.
TF1+ propose plus de 15 000 heures de contenus, incluant 300 séries, 200 films, 200 divertissements, des émissions en direct et des informations exclusives comme TOP INFO (segments d’actualité de 3 à 6 minutes). Accessible sur TV, PC, smartphones, tablettes, et box (Orange, Bouygues Telecom, SFR, etc.), TF1+ offre une expérience intuitive avec des fonctionnalités innovantes comme TOP CHRONO (résumés personnalisés) et SYNCHRO (recommandations pour visionnage groupé).
En résumé, Netflix est la première plateforme SVOD payante, TF1+ domine parmi les gratuites et Deezer est pionnier dans le streaming musical en France.

Alors mesdames et messieurs de l'Agence, il ne suffit pas d'affirmer sans jamais dire comment faire pour fonder une décisions sur finalement du vent car il n'y a dans l'audition, ni engagement réel, ni proposition, ni solution, ni réponse aucune réponse.
En voici les extraits surréalises qui fonderaient soi-disant l'Agence à avoir chois la continuité !
"Notre réussite sur le numérique est indiscutable"
"France Télévisions a fait évoluer son offre numérique, a épousé son
époque"
"Je veux faire de France.tv le carrefour numérique incontournable de
notre pays, d'ici 2030"
"Pensés d'abord pour un environnement numérique, les contenus seront
mieux diffusés"
"L'éditorial sera rapproché du numérique"
"Priorité sera donnée au numérique, c'est pourquoi je m'engage à concentrer
toute l'offre locale sur la plateforme ICI"
"Je mettrai en chantier d'une nouvelle
organisation mêlant le numérique, les contenus pour parler à tous, exceller
dans la distribution."
"Je pense qu'il faut penser les choses d'abord sur le numérique. Je
vais prendre un exemple très concret. Je parle d'émissions politiques.
Roumanie, c'est TikTok qui a fait l'émission politique, pas les médias privés
et traditionnels."
"Dès la conception des programmes,
il faut intégrer des formats et un mode de distribution différent. Le faire
sans bouger le poids du corps vers le numérique, sans faire en sorte que la
direction du numérique aujourd'hui qui est entre guillemets une direction à
part entière, n'essaime dans toute la direction des antennes et des programmes,
ça me paraît compliqué."
"Alors je ne présente pas un schéma d'organisation mais
une philosophie d'organisation. L'objectif, c'est de passer le poids du corps du linéaire vers le
numérique."
"Je pense qu'il faut que nous soyons nous-mêmes plus en dialogue avec nos
publics et créer un médiateur numérique [Qu'est-ce que c'est que ce truc ? ndlr] comme le médiateur qui répond aux
courriers, là, l'ère est aux réseaux sociaux. Nous devons interagir de manière
plus régulière."
Cerise sur le gâteau, sa réponse à Benoit Loutrel qui s'interroge sur l'IAG et lui demande comment elle prévoit d'effecteur "la transformation de l'espace numérique" et à qui elle rétorque "Sur l'IA, nous avons une approche collective"
Extrait de l'oral...attention, il faut s'accrocher pour tirer quelque chose du galimatias de fin où elle est d'accord avec elle-même en somme, parlant d'Europe, D' influenceurs du service public et du Public et du Privé qui parleraient d'une seule voix !
Loutrel : "Je voulais
revenir sur le sujet de l'information, de la transformation de l'espace
numérique, des réseaux sociaux. Vous dites dans votre projet stratégique qu'il
faut reconnaître que les grands réseaux sociaux sont devenus des médias.
Je
partage cette idée, même si c'est dérangeant. Je me pose la même question sur
les intelligences artificielles génératives, quand on rencontre des lycéens,
pour eux, c'est naturel. Il faudra réformer leur inefficacité énergétique, mais
je ne suis pas sûr qu'on pourra le combattre. Ma question: faut-il aller un
cran plus loin? France Info devra-t-elle inventer des incarnations nouvelles
propres aux réseaux sociaux pour aller dans ce temps de l'instantanéité qu'on
n'a pas sur les chaînes d'information? Jusqu'où aller sur ce sujet-là ? Merci."
Ernotte : "Sur l'IA, nous avons une
approche collective, c'est un sujet que je discute beaucoup avec mes
partenaires services publics européens et au-delà, car nous avons rendu
publique la semaine dernière une plateforme de revendication vis-à-vis des
géants de la tech, commune, avec la plus grande association mondiale de presse
écrite. Et donc on a là, on parle d'une seule voix, public, privé, presse
écrite et audiovisuelle. C'est important. Ce qu'on demande en priorité, et donc
on a un certain nombre de prérequis, et je suis d'accord, on ne pourra pas se
passer d'exister dans les différents modèles de langage, mais pas à n'importe
quelle condition.
On a besoin que l'autorisation soit demandée, d'abord, que
les contenus ne soit pas absorbés, ils le sont aujourd'hui, mais que demain, ce
ne soit pas sans accord. Et que ça ne se passe pas sans distribution de la
valeur. Et ce que la presse française produit chaque jour... Là, on voit qu'on
rentre dans un problème. On a un certain nombre de revendications de ce type,
mais on ouvre aussi la porte en disant qu'on souhaite négocier avec ces grandes
plateformes d'intelligence artificielle, on souhaite discuter avec elles pour
voir comment trouver des compromis de part et d'autre pour être parties
prenantes de ces moteurs de recherche qui existent déjà aujourd'hui, et
peut-être de ces médias demain. Est-ce qu'il faut avoir des incarnants
différents ? Sans doute. - Des influenceurs du service public. - Sur les
journaux pour enfants et adolescents que nous avons déjà, que nous publions,
que nous mettons à disposition sur YouTube tous les jours, ce sont des
incarnants différents. Mais oui, il faut qu'on apprenne à travailler avec des
influenceurs, qu'on apprenne leurs codes et qu'on trouve une façon de
fonctionner. Et je veux dire par-là que si on travaille avec un influenceur qui
n'a pas besoin de France Télévisions pour exister, il faut qu'il respecte nos
règles déontologiques. Et donc il faut trouver des moyens qui soient mis sur la
table pour fonctionner avec des journalistes de chez nous, ou avec des
influenceurs externes qui garderont leur liberté, mais dans le respect de nos
chartes déontologiques. Donc oui, c'est un tout nouveau monde à inventer."
Du grand n’importe quoi. Si les réseaux sociaux sont des médias, pas un mot sur les algorithmes, qui font que grosso modo qu’elle perd le contrôle de la distribution. Quant aux formats, elles veut conquérir YouTube par exemple avec une nouvelle émission politique, alors qu’en 10 ans elle n’a pas été capable d’en mettre une à l’antenne qui tienne la route !
Surtout du vent qui
fonde pour le coup, le dépôt d'une plainte pénale que va déposer la CGC
Audiovisuel et dont le blog CGC Média donner les chefs d'incriminations et les
personnes visées dès qu'il en aura connaissance.